« Lorsque les premiers corbeaux freux tombent du ciel, les villageois pensent que c’est ma faute.

Ce n’est pas compliqué de me faire porter le chapeau. La sorcière qui vit a l’extérieur du village. La dernière sorcière du coin. D’ailleurs, si les chasseurs de sorcières continuent à ce rythme-là, je serai peut-être même là dernière sorcière tout court. Alors, c’est moi qu’on accusera de tous les maux. Une mauvaise récolte, du lait tourné, une vente ratée, les coliques d’un bébé. Toutes les raisons seront bonnes pour me déclarer coupable. »

« Kanako… Pardonne-moi. J’étais convaincu que c’était la bonne chose à faire. Du moins, on m’en a persuadé. Agent Agawa… Libérez-nous des chaînes de ce village. »

« Il y a encore peu…personne ne savait qui j’étais. Je ne pouvais que pleurer…sur ma carrière de footballeur en berne. Mais aujourd’hui…ils sont tous à mes trousses… Je suis numéro un de l’équipe… C’est ici, au Blue Lock…que je renaîtrai de mes cendres ! »

« Il renifla et s’essuya le nez du dos de la main.
- Là, j’ai l’impression que ce n’est pas pareil. Je crois qu’il a des ennuis, Pip.
- Qu’est-ce qui te fait penser ça ?
- Ça fait plusieurs semaines qu’il agit bizarrement… Il est distant, crispé. Il s’énerve pour un rien. Et tu connais Jamie, il est plutôt relax, comme mec. Paresseux, dirait mon père. Mais ces derniers temps, il avait l’air…étrange.
Pip s’était justement fait la même réflexion la veille quand il l’avait bousculée. Cette manière de regarder au loin, comme s’il ne voyait rien d’autre, pas même elle. Et pourquoi s’était-il déplace à ce moment-là d’ailleurs ? N’était-ce pas déjà étrange, en soi ? »

« On pense tous être capable de reconnaître un tueur en l’entendant parler.
On pense que ses mensonges auront un timbre différent, une dissonance a peine perceptible. Une voix qui s’épaissit, qui sonne faux, inégale, tandis que la vérité s’échappe entre les failles. On pense tous ça, non ? Pourtant, le moment venu, Pip n’avait rien deviné. »

« J’ai passé ma vie à essayer de me conformer à l’image que ma mère avait de moi. Elle avait englouti l’enfant qui désirait être quelqu’un de différent. J’étais une sirène, je devais donc être une tueuse. Ce n’était ni juste ni faux, c’était ce que je devais être, point. Et maintenant mes souvenirs se transforment en des rêves bien cruels, me vissant des visions impitoyables au fond du crâne, m’accusant d’un passé que je ne saurais renier. La vérité crue de ce que je suis est devenue un cauchemar. »

« Akira… Je ne pense pas qu’on se reverra par la suite… Laisse-moi donc t’enseigner quelque chose, avant qu’on se quitte. Est-ce que tu sais ce que souhaitent les personnes…qui exercent un contrôle tyrannique sur le autres ? Ce sont des personnes qui ne sont pas sûres d’elles…toujours insatisfaites…et qui ne savent pas communiquer autrement qu’en se donnant de l’importance et en agressant les autres. Ces pauvres gens…ce qu’ils veulent de toi pour mettre un peu de baume sur leurs blessures…et recevoir un semblant de reconnaissance…c’est te soumettre…et faire en sorte que tu te plies à leurs moindres desiderata. Ta volonté, qui n’appartient qu’à toi… Ta dignité, qui fait de toi ce que tu es… Ton âme… Ta fierté… Tout ce qu’ils veulent, c’est te faire renoncer à tout ça, et te le voler. »

« L’amour…naît en atteignant…la partie la plus sensible et la plus tendre d’une personne. Il suffit d’un toucher pour quelle s’embrase. La sensation d’un ongle…pour qu’elle se déchire. Et, en la serrant de toutes ses forces, on peut la blesser mortellement. L’amour d’Uenoyama…est une bombe à retardement qui met le groupe en danger. »

« Laissez-moi vous poser une question. Qu’est-ce que le football ? Un sport où onze joueurs unissent leurs forces pour lutter ensemble ? Un sport où les liens entre coéquipiers sont primordiaux ? Un sport où on se bat pour ses partenaires ? Non ! Mais c’est parce que le Japon le croit qu’il est toujours aussi nul… Je vais vous le dire, moi, ce que c’est le foot… C’est un sport où on doit marquer plus de buts que l’adversaire ! »

« Quand on est tous les trois, je me sens bien… J’aimerais tellement que ces moments sans prise de tête soient éternels… Mais…un jour ou l’autre, je vais devoir faire un choix. Quand ce jour viendra… Il y a aura un parfum de nostalgie dans l’air… Un peu comme quand l’été s’achève… Et pourtant, je sais que ça ne doit pas m’empêcher d’aller de l’avant ! »

« Le couple aussi évolue… Il a fallu qu’on en arrive là…pour que j’effectue un retour sur moi-même… Je me suis trop reposée sur notre mariage…pour n’en faire qu’à ma tête. Ces choses qui semblent aller de soi et dont on ne prend conscience qu’après les avoir perdues…il y a toujours moyen de les récupérer…n’est-ce pas ? »

« J’ai l’impression…que Makoto a l’esprit ailleurs…comme s’il pensait à une autre…c’est ce que me dit mon intuition d’épouse et de femme… »

« Quand j’essaie d’être agréable avec tout le monde, les gens s’imaginent des choses… Et quand j’essaie de mettre de la distance entre les autres et moi, on me trouve froide. Alors au bout du compte, comment suis-je censée me comporter ? »

J’aurais tellement voulu être comme ma mère… une femme lumineuse… affable… bienveillants envers tous mais je n’y arrive pas.

« Florence ne condescendrait même pas à lui donner l’heure et Noemí gardait un très mauvais souvenir de sa dernière discussion avec Virgil. Surtout des allégations sur la manière dont elle menait les hommes par le bout du nez. Cela la gênait d’être si mal perçue ; au contraire, elle voulait qu’on l’apprécie. Ce qui expliquait peut-être toutes ces fêtes, le rire cristallin, les belles coiffures, le sourire travaillé. Elle pensait que les hommes avaient le droit de se montrer sévères, comme son père, ou froids, comme Virgil, mais que les femmes devaient savoir se faire apprécier pour éviter les ennuis. Une femme mal perçue devenait une salope, or toutes les portes se fermaient devant les salopes. »

« Je suis stupide… J’ai renoncé à cet amour parce qu’il me faisait mal… Parce qu’il me laminait… Et que je n’arrivais pas à le contrôler. Pourquoi… Ai-je cru que je pourrais en faire un souvenir ? J’aimerais tout effacer… Pour ne plus… Jamais avoir à regarder en arrière. »

« Les humains sont là pour servir Genesis… En échange, il les protège et leur permet de se réincarner… Il récompense les bonnes actions…et punit les mauvaises… C’est la base de la foi du Royaume ! »

« Passé, présent et futur. Depuis longtemps, il est courant de comparer…la vie d’un homme à l’écoulement d’un sablier. »

« Le crépuscule…emporte avec lui l’être qui m’est cher. C’était cet automne là… On dit que les séparations…rendent adultes, mais c’est faux. »

« Le temps que nous avons à vivre est illimité. En ce moment même, le temps passe irrémédiablement. Le « présent » se change en « passé ». Il ne reviendra plus jamais. »

« Moi aussi, j’aimerais…avoir le look de Kencho…et sa facilité à créer des liens… Ce… Ce n’est pas comme ça que je vais conclure… Moi aussi, j’ai envie de me rapprocher d’une hôtesse de l’air ! Si je dois laisser passer cette occasion et ne vivre qu’avec des regrets… Je préfère encore être mangé par des zombies ! »

« Je me sens sale d’avoir découvert quelque chose que j’aurais préféré ignorer sur moi-même… »

« - Les belles fleurs…attirent les abeilles…
- Hein ?!
- Et celle-ci semble être une reine…
- ?!
- Tu as dis que tu aimais cette jeune fille, non ?
- ?
- “Alors protège-la !” »

« Les enfants comme les poètes sont amoureux de ce qui n’existe pas. »

« Si nous vivons un amour ordinaire… Je serais aux anges et je pourrais agir selon mes propres sentiments… Mais dans notre cas… Est-ce que la relation que nous avons maintenant… Durera toujours ? Dans cinq ans, dans dis ans… Je ne vois pas comment elle pourrait perdurer. Comme le scintillement de ce sablier… Elle ne durera sûrement qu’un instant. »

« - Prends pas cette attitude !
- Quelle attitude ? De quoi tu parles ?
- Tu me traites comme un étranger ! Tu m’adresse des sourires réservés… Tu es distante et tu m’évites… C’est insupportable !
- Comment ? Quel égoïste ! Mais c’est toi qui m’évites…en prétextant une dysfonction érectile pour avoir la paix…!! Moi, je n’ai pas d’échappatoire !
- Pardon.
- C’est injuste… Injuste… Tu es injuste Yô-chan.
- Je sais que ce que je fais est vraiment moche… Mais je tiens à ce que tu saches une chose… Tu es ma famille, et tu comptes énormément pour moi.
- Je suis peut-être ta famille, mais j’ai besoin de faire l’amour avec toi ! Ça, je ne peux le faire avec personne d’autre ! C’est ce qui nous différencie des autres membres de la famille ! »