Mimi avait envie d'hurler. Des devinettes, des indices, un cadavre et à présent un mystère. Elle voulait des explications, et elle les voulait tout de suite.

Bliss arriva en retard à l'Arsenal de Lexington. Le défilé Rolf Morgan était prévu pour vingt et une heures et elle aurait dû y être à dix-huit heures pour se faire coiffer et maquiller, mais il était déjà vingt heures trente. Elle espérait que le styliste n'allait pas la tuer, même s'il l'avait sans doute déjà rayée des listes et si elle s'attendait à découvrir, en arrivant, un autre mannequin vêtu de la robe corsetée en dentelle noire qu'elle devait porter ce soir-là.

Lorsqu'elle arriva, l'après-midi même, au cabinet du Dr Pat, situé dans une tour de verre et de chrome de la 5e Avenue, Theodora pensait encore à ce qu'avait dit Jack après les funérailles d'Aggie. Il lui avait demandé pourquoi elle avait ignoré son mot et elle lui avait expliqué qu'elle avait cru à une blague.

Le Joker ramena son attention sur Catherine. Il avait ôté son bonnet à trois pointes, découvrant ses cheveux bruns ondulés qui rebiquaient par endroits. La lumière d'une torche voisine semait des reflets d'or dans ses yeux, toujours bordés de khôl. Il lui sourit, un grand sourire amical qui s'étendait sur tout son visage et creusant des fossettes dans ses joues, des plus au coin de ses yeux. Catherine sentit son pouls s'emballer. Pendant son spectacle, elle avait été fascinée par sa magie, amusée par ses pitreries - mais elle n'avait pas remarqué à quel point il était séduisant.

Lorsque je me réveille, je paresse dans mon lit un moment, j'entends mes bras et mes jambes en X, vers les quatre points cardinaux. La nuit dernière ressemble à un rêve. Est-ce vraiment arrivé ? Vais-je vraiment étudier à l'UNC ?

Je suis assise en tailleur dans le couloir avec Lucas et on partage une barre glacée parfum charlotte aux fraises.
-Reste de ton côté, me rappelle-t-il alors que je penche la tête pour prendre une bouchée.
-C'est moi qui l'ai achetée ! dois-je lui rappeler. Lucas... est-ce que c'est tromper que d'écrire des lettres à quelqu'un qui d'autre ? Je demande pour une amie, pas moi.

Sur son petit mot du jour, Peter me propose : Jart and Tanguy après le lycée ?
Il a dessiné deux carrés, un pour "oui" et un pour "non". Je coche "oui" et je glisse le papier dans son casier.

Sais-tu que la magie, dont les secrets sont jalousement gardés, est vieille comme le monde? A la préhistoire, déjà, officiaient des sorciers appelés "charmans".

Autrefois, il y avait une reine qui descendait chaque matin dans son jardin pour manger une pomme. Elle cueillait le fruit et , avant de la croquer, elle l'épluchait avec son petit couteau doré.

-C'est l'heure d'aller à l'école !
Lentement, lentement, Bruno sort de son lit. Il se traîne vers la salle de bains. Il se brosse les dents, il joue avec le savon.

Le roi Mégalias vient de prendre femme. C'est un grand événement pour le pays. Jusqu'à présent, aucune princesse ne voulait épouser Mégalias, à cause de son mauvais caractère.

C'est le mois de juillet, et le soleil brille. Mais quel vent !
Papa et Mélanie sont sur une île au milieu de lac. Leur barque est partie toute seule. Ils peuvent la voir très loin sur l'eau. Le vent la pousse vers le rivage boisé d'en face, et là-bas elle s'immobilise entre les buissons.

Le navire voguait vers l'Amérique. Séverine était ravie de faire ce merveilleux voyage. Tout lui semblait extraordinaire.

Parfois, quand on se réveille, on ne se rappelle pas où on se trouve. C'est ce qui arrive ce matin-là à Jeannot. Il n'a pas encore ouvert les yeux, mais il sent qu'il n'est pas dans ses draps, pas dans son lit.

C'est un matin tranquille comme chaque jour de l'année au petit village de Triton-sur-Mer.
Le village est presque entièrement entouré d'eau. C'est un si petit village qu'on peut compter les maisons sur les doigts des deux mains et d'un pied.

Colas aime bien faire de la magie. Il connaît plein de tours de cartes. Il sait faire disparaître une pièce de monnaie entre ses doigts.

Un jour de juin, nous avons quitté l'Irlande. A bord du bateau, nous étions des centaines de familles irlandaises, entassées sur le pont avec les bagages. Papa me tenait par les épaules et je regardais la terre s'éloigner.

Un jour, au royaume de Poisonie, un nain en habit noir rencontra un poète. Le nain s'appelait Trognon. Il avançait dans la forêt sur la pointe des pieds. Un bâillement de mésange le faisait sursauter. La chute d'une noisette le mettait en sueur.

Confortablement installés devant la cheminée, Ma'Bobine et son vieil ami Archicéphal Petit-Bois bavardaient. A son habitude, Ma'Bobine s'activait à son tricot. Couché à ses pieds, Moutonléon lui fournissait la laine.

-Alors, Adèle et Lulu, contentes de passer les vacances chez Tante Agathe? nous a demandé Papa en appuyant sur la sonnette.
-Oh oui ! a crié ma petite soeur Lulu en sautant sur les marches. Je me demande quelles sont ses dernières inventions !

-Joyeux anniversaire, Gabriel ! me dit maman.
Pour mes huit ans, maman et moi, nous faisons une petite fête. Maman a décongelé un gâteau à la framboise et , moi, j'ai mis le couvert.

Sur le pont du navire, Maman et moi regardions la mer. Des dauphins nous suivaient. Au loin, très loin, je distinguais la côte de l'Amérique. Moi, Maxime-Louis de Boisseray, j'allais bientôt poser le pied sur un vaste continent inconnu !

Un matin, le peintre Timidino arrive au palais. Le roi veut lui parler. Le roi en personne ! En entrant dans la salle du trône, Timidino fait sa révérence.

C'est dimanche, Lucien Berlut est seul à la maison. François et Valentine Berlut, ses parents, prennent l'apéritif chez monsieur Choux, le voisin journaliste.

Bilou le chien gambade au milieu des vieux chênes. Bilou fait le fou : il part comme une flèche, il s'enfonce dans un buisson, il revient, il repart.
On est en septembre, avant la rentrée des classes. Voilà pourquoi on entend aussi des voix d'enfants dans la forêt.