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Commentaires de livres faits par OmbelineClarke

Extraits de livres par OmbelineClarke

Commentaires de livres appréciés par OmbelineClarke

Extraits de livres appréciés par OmbelineClarke

date : 20-09-2022
Agréablement surprise par mes récentes lectures dans le genre Young Adult, je me suis laissée tenter par ce joli roman contemporain tout en surprises et tendresse.

Cassie est une jeune fille de quatorze ans que la vie n'a pas épargnée. Des parents aimants, mais défaillants, un frère aîné gravement handicapé et sa vie ne se résume bientôt qu'à une succession de foyers d'accueil. Jusqu'à ce fameux été où la famille d'adoption de son grand frère, Jude, l'invite à passer les vacances auprès d'eux. Pleine d'appréhension et de curiosité, Cassie accepte, pressée, malgré elle, de retrouver ce frère dont elle n'a que si peu de souvenirs.

Les mots résonnent juste dans cette histoire de famille, fraîche et grave à la fois. D'enfant perdue, Cassie prend sa place de soeur et nous offre, à travers son regard vif et plein d'humour, une autre vision du handicap. Sans verser dans le pathos, l'adolescente s'étonne, puis s'émerveille des relations qu'elle tisse petit à petit avec Jude. Jusqu'à prendre conscience qu'il lui apporterait bien plus que ce qu'elle imaginait.

Entre vacances à la mer et réflexion sur le handicap, j'ai passé un excellent moment de lecture. Les protagonistes n'ont rien de caricaturaux, leurs sentiments et attitudes sont criants de réalisme. Je ne saurais que recommander de découvrir Limonade sanguine, ne serait-ce que pour retrouver le goût acidulé d'une boisson fraîche partagée avec ceux qu'on aime.
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On ne le dira jamais assez, le soin apporté à la couverture d'un roman est essentiel et participe pour une grande partie, à l'intérêt des lecteurs potentiels. Dans ce cas précis, je ne pouvais pas passer à côté de Le Talisman des âmes. Cette fiole immergée dans un vert angoissant et brumeux, scellée d'un bouchon en forme de tête de mort, voilà qui s'annonçait prometteur. Et je n'ai pas été déçue.

Comme tout bon roman de fantasy qui se respecte, les descriptions sont détaillées et fouillées et permettent de bien saisir le contexte de l'intrigue, à savoir, le meurtre non élucidé de la princesse Hélène Roncedor. Que le personnage féminin central soit présentée comme morte dès les premières pages, voilà qui n'est pas courant et m'a happée tout de suite. Que va-t-il bien pouvoir se passer dans cette histoire si la damoiselle en détresse n'a pas pu être sauvée ?

Parmi les hommes veillant sur le corps inerte, Flyd Ashendar, chevalier des embruns, ami d'enfance de la princesse et bouleversé par ce que cette mort implique : la chute de la famille Roncedor et cela, il ne peut l'accepter. Et c'est là que débute notre épopée, à partir de la décision d'un homme d'aller à l'encontre des lois de la Nature et de ramener une défunte pour qu'elle identifie son meurtrier.

J'ai beaucoup apprécié l'enchaînement très vif des actions, là où j'aurais attendu davantage de longueurs. L'auteur a su parfaitement m'emmener là où il le souhaitait, en ajoutant une belle dimension psychologique à ses personnages. Le bien et le mal, l'ambition démesurée, l'amour, tous ces thèmes se mêlent à la perfection pour nous entraîner dans les aventures de Flyd et ses amis. Bravo à Anthony Lamacchia pour ce rebondissement ultime que je n'avais pas vu venir, pour cet univers si riche et bien retranscrit et pour avoir si bien respecté les codes du genre tout en ajoutant sa "patte/plume", d'une finesse et d'une fluidité admirables.

Vous l'aurez compris, j'ai passé un excellent moment et recommande ce roman aux aficionados de la fantasy.
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Lorsqu'on aime quelque chose, il est naturel d'en demander davantage et c'est ce qu'il s'est passé pour moi lorsque j'ai appris que Sarah allait sortir le tome 2 de sa saga Les Cœurs Animaux. Encore une fois, elle confirme que l'auto-édition réserve son lot de trésors pour autant qu'on garde l'esprit ouvert.

Avec Les Secrets de la Lionne, nous retrouvons les personnages du tome 1, Griffin, Betty, Kim, Grace et même Cowa, la chienne de la famille Williams, pour un départ d'intrigue tout en douceur et convivialité. Thanksgiving est le moment rêvé pour resouder les liens familiaux... ou presque. Le méchant oncle Steve, antagoniste du tome 1, rode toujours dans les parages, avec ses plans toujours plus illégaux et dangereux. Quant aux carnets de Georgia, la mère décédée de Griffin, il devient de plus en plus urgents de les retrouver afin de libérer le jeune homme du chantage que son oncle lui fait subir et, surtout, lever le voile sur des secrets de famille qui auront des répercussions inattendues.

Je me suis replongée avec plaisir dans l'ambiance Ouest américaine du roman. Bon, je ne suis pas devenue une cavalière émérite entre temps et je ne suis pas particulièrement fan de marquer de pauvres petits veaux au fer rouge, mais je dois reconnaître à l'autrice un sens du détail impressionnant. On sent l'odeur de la dinde sur la table, le froid dans les montagnes et la chaleur du feu du camp au-dessus duquel on fait griller les chamallows. Un style toujours très agréable, recherché et juste en émotion, une enquête bien ficelée qui équilibre les passages romantiques, et des scènes sensuelles dosées à la perfection, tout est réuni pour passer un excellent moment de lecture. Loin d'être mièvre, l'histoire de Griffin et Betty s'ancre résolument en 2022 et soulève des questionnements actuels qui la rendent d'autant plus réelle. À saluer aussi, le travail de recherches de Sarah Nieutin qui montre, à nouveau, son intention de nous immerger au maximum dans son récit. C'est un pari remporté haut la main.

Si, comme moi, vous n'avez pas la chance de partir en vacances, laissez-vous tenter. Expérimenter la vie d'un ranch américain, ça ne se refuse pas !
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Et me revoici avec la chronique de ce second tome qui clôt les aventures de Cerise et de Zellon.

Pas le temps de souffler, d'ailleurs, ni pour les protagonistes, ni pour le lecteur.trice, car il démarre directement après la fin de La Prophétie des étoiles. Cerise a disparu après son acte héroïque et Zellon se retrouve seul, monarque sans royaume, accompagné de ce qu'il reste de ses sujets. Et Astéria s'avère bien différente de ce qu'il avait imaginé.

Malgré quelques longueurs nécessaires au début de l'intrigue, je n'ai pas boudé mon plaisir à ma lecture. J'ai retrouvé les personnages que j'avais appréciés dans le premier livre et les observer se débattre dans cette nouvelle situation qui les dépasse, m'a beaucoup plu. Si j'avais eu quelques doutes quant à la capacité de résilience de Zellon, ils auraient été balayés avec la même rapidité dont fait preuve Asphobia pour dévorer les mondes. En dépit des circonstances dramatiques auxquelles il doit faire face, il ne se dépare jamais de cette prestance qui le caractérise, sauf à un moment, où il laisse apparaître la vulnérabilité dans son armure de roi. J'ai aimé ce passage qui me l'a rendu plus humain, moins rigide.

Quant à Cerise, que serait-elle sans son sens de la formule si... personnel ? Encore un bon point pour l'autrice, qui parvient à faire évoluer ses personnages tout en conservant leur cohérence. Notre héroïne est toujours la même, mais pas seulement, car son passé oublié la rattrape et ce qu'elle va découvrir ne va pas la réjouir outre mesure.

Quant aux anciens et aux nouveaux personnages, ils donnent du corps à l'intrigue, différente que dans la Prophétie des étoiles, mais dont les enjeux peuvent faire basculer la face du monde, dans un sens ou dans l'autre (mention spéciale à Azrial, je ne l'avais pas vu venir, celui-là.)

Les thématiques s'enchaînent avec brio dans ce roman, dont certaines ont eu une résonnance particulière : acceptation de soi, patriarcat, matriarcat, jeux de pouvoir, impact du passé sur le présent, etc. Je regrette simplement la résolution peut-être un peu trop rapide d'un obstacle majeur et de ne pas avoir la réponse à certaines de mes questions, surtout à la fin !

Néanmoins, vous l'aurez compris, c'est encore une très belle découverte. Une plume toujours aussi fluide, des dialogues réjouissants, de quoi terminer cette saga en beauté. Hâte de découvrir les spin-off !
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Lorsque Peggy-Chassenet m'a contactée pour chroniquer son second tome Des Ados, de l'amour et des monstres, j'étais certaine de ne prendre aucun risque. Aucun risque de m'ennuyer, de ne pas rire, de ne pas jubiler, de ne pouvoir décrocher des nouvelles aventures d'Ambre, Hicham, Mei, Tristan et les autres.

Je me suis pris une deuxième claque lecturesque (ça n'existe pas, mais on s'en fiche) sur la joue gauche, puisque la droite s'en était déjà prise une avec Les Ombres, le premier tome.
ATTENTION POSSIBILTE DE SPOILS APRES CETTE LIGNE
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On retrouve nos adorables personnages peu de temps après les événements qui ont marqué la fin du livre précédent. Tristan, le rayon de soleil, est en phase d'éclipse et a du mal à se remettre de ce qui s'est déroulé sur le toit en cette nuit funeste. Ambre reste fidèle à elle-même, bien que ce soit difficile de garder ses sentiments sous clé avec un garçon comme Hicham dans le paysage ! de son côté, le jeune homme apprend des informations troublantes sur son passé et gère, du mieux qu'il peut, sa condition d'être surnaturel. Quant à Mei, toujours aussi premier degré, la frontière entre le monde des vivants et celui des morts n'a jamais été aussi floue.

Dire que j'ai sauté tête baissée dans ce roman est un euphémisme. J'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver les protagonistes, et apprécié le rythme différent de cette nouvelle histoire. Car ici, on se penche davantage sur le quotidien de ces jeunes adultes et des décisions qu'ils vont devoir prendre, contraints ou non, pour avancer dans la vie et trouver leur voie.

Je pourrais disserter des heures sur la justesse impressionnante de la psychologie des héros. Sur les dialogues et les punchlines réjouissants (merci Axel !) Ou la précision de la réflexion sur l'adolescence, avec son lot de questionnements sur la vie, le sexe, l'amour et les responsabilités. J'ai retrouvé cet aspect "vrai" qui m'avait tant plu dans Les Ombres.
Ajoutés à ça la dimension surnaturelle, le message de tolérance qui émaille les chapitres et quelques passages sensuels (parfaitement dosés, on reste sur du Young Adult), pouh ! Impossible de décrocher !

J'ai refermé Vivre Avec avec la sensation douce amère de quitter des amis, aussi attachants que faillibles, aussi sincères que perdus. Mais Peggy a pitié de ses lecteurs et planche sur l'écriture du troisième tome. J'ai besoin de vous dire à quel point j'ai hâte ?
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Une dystopie Young Adult, voilà un virage inattendu dans le chemin tortueux de mes lectures du moment et je remercie Booknode de m'avoir sollicitée dans le cadre de l'opération "Lire avant tout le monde."

La dystopie est un genre que j'apprécie davantage en film, mais le résumé m'a convaincue de lui laisser une chance de me surprendre (ça et aussi que, dans une autre vie, j'ai présenté un mémoire sur le roman d'Oscar Wilde, dont le titre est inspiré.)

Dans Le Contrat de Dorian Gray, Morane, dix-sept ans, vit dans un monde où la déchéance naturelle du corps peut être évitée grâce à un sérum. Une simple signature, et on arrête de vieillir jusqu'à ses soixante-dix ans. Une échéance qui semble si lointaine à vingt ans, mais qui devient terrifiante quand sonne l'heure fatidique. En revanche, du côté des autorités, ravies de faire des économies sur les soins médicaux, c'est tout bénef'.

Ce qui m'a plu, en premier lieu, est l'aspect réaliste de l'intrigue. Quand on réfléchit à notre société actuelle, si focalisée sur l'apparence, combien d'entre nous sauteraient sur l'occasion de signer un tel contrat ? Sans doute beaucoup...

Très vite, on saisit les dangers qu'engendre une telle opportunité, l'égoïsme exacerbé et le rejet de la différence (les "vieux", ceux qui acceptent le cours normal de la Vie.) Et, surtout, cette tendance de l'être humain à en vouloir toujours plus.

À travers le parcours initiatique d'une adolescente à la recherche de son père, on passe en revue plusieurs thèmes sociétaux très proches de nous. Et le malaise s'installe : à qui peut-on faire véritablement confiance dans ce monde si centré sur lui-même ? Et comment contrecarrer la menace, insidieuse, conséquence directe d'un fonctionnement contre-nature ?

J'ai passé un agréable moment de lecture avec Morane, Emrys, Lomen et les autres protagonistes qui jalonnent le récit. Le rythme est enlevé, les rebondissements réguliers et la description de cette société à la dérive (jamais clairement localisée), assez crédible pour susciter le questionnement.

Un seul regret pour ma part : l'enchaînement trop rapide des éléments clés de l'intrigue. J'ai été, certes, gardée en haleine, mais au détriment de mon implication émotionnelle, surtout en dernière partie du roman. C'est dommage, car on y trouve la réponse à un grand nombre d'interrogations. À mon sens, les chapitres auraient gagné à être plus denses, afin de permettre un développement plus précis, à la fois des personnages et des situations.

Néanmoins, Le Contrat Dorian Gray a le mérite d'imaginer les bases d'une société qui pourrait devenir la nôtre si nous ne sommes pas plus vigilant.e.s. Et, rien que pour cela, il vaut le coup d'être lu, au risque de se retrouver face à ses propres insécurités.
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Et c'est un cinq étoiles que j'attribue avec plaisir à cet ovni de roman, terminé hier soir tard, mais que je ne pouvais pas lâcher. Un roman feel good traitant de sujets douloureux, avec une pointe de fantastique et d'Histoire de France, difficile de passer à côté.

Elena a perdu toute sa famille dans un accident de la route et se retrouve seule au monde. Enfin, pas tout à fait. Elle peut compter sur le soutien indéfectible de ses deux meilleures amies, Sophie et Mei, qui vont s'échiner à lui redonner la joie de vivre. Et de dessiner, dans son cas. Mais comment peut-on tenir à nouveau un crayon lorsque notre main tremble sous les assauts du chagrin ? Peut-être que l'incursion de quatre mousquetaires débarqués tout droit du XVIIème siècle pourrait raviver la flamme qui s'est éteinte en elle ?

En toute honnêteté, je ne savais pas trop à quoi m'attendre à ma lecture, car l'histoire commence sous une note dramatique. Vient l'introduction du fameux jeu de rôle magique, découvert dans le grenier des grands-parents de Sophie qui fait apparaître, comme par magie, les quatre mousquetaires, célèbres héros du roman d'Alexandre Dumas. Mais où est-ce qu'elle nous emmène, Capucine Sergent ? Eh bien, dans une aventure aussi trépidante qu'inattendue en compagnie de personnages hauts en couleurs, coiffés de chapeaux et brandissant leurs épées.

J'ai tout adoré. Les personnalités distinctes et bien travaillées des protagonistes, la romance distillée avec juste ce qu'il faut de sensualité et d'émotion, l'intrigue surprenante et les rappels historiques concernant Paris. J'ai un peu pensé au film Les Visiteurs, même si l'époque n'est pas la même, pour le côté choc des cultures. Certains passages sont très drôles, d'autres présentent un ton plus grave, mais l'équilibre est bien maintenu. Je me suis attachée à Elena, Sophie, Mei et à leurs nouveaux amis et les ai suivis dans ce jeu de rôle grandeur nature, aussi concentrée que si j'y avais participé moi-même.

En conclusion, si vous recherchez un roman inclassable qui vous réjouira vos cinq sens et vous sortira des sentiers battus, vous n'avez pas besoin de regarder plus loin, c'est celui-là.
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Après un premier essai réussi avec Et ton silence commence à raconter, j'étais très heureuse que Virginie Sarah-Lou me contacte à nouveau pour la chronique de Et si on oubliait l'avenir, un autre de ses romans feel good.

Tout aussi haut en couleurs, il m'a transportée dans une histoire originale que j'ai pris plaisir à découvrir.

Le feel-good est un genre que j'affectionne beaucoup et, en toute logique, j'ai lu un grand nombre d'ouvrage de ce genre. En revanche, me retrouver face à une fausse médium, ça, c'est une première.

Fabienne Montara, comme beaucoup d'héroïnes, cache une blessure qui peine à cicatriser. Entourée de sa meilleure amie, Rose, aussi brutalement franche que pétillante, et de son père, qu'elle aime, mais peine à comprendre, elle tente de reprendre sa vie en main. Difficile, lorsqu'on ne communique pas plus avec les esprits qu'on est acrobate au cirque du soleil ! Et pourtant, Fabienne n'a de cesse d'apporter son aide aux âmes égarées qui viennent la consulter.

J'ai bien retrouvé la "patte" de l'autrice et son goût pour les personnages plus profonds qu'il n'y paraît. Fabienne possède ce côté émouvant de ceux qui veulent bien faire sans y parvenir, mais qui s'accrochent, malgré tout. On peut la blâmer et pourtant, on s'aperçoit que l'empathie reste une qualité capable de déplacer des montagnes, même lorsque le monde des esprits nous reste fermé.

Ce roman respecte les critères du genre. Des protagonistes secondaires crédibles dont l'apparence peut s'avérer trompeuse, des situations rocambolesques et des twists inattendus. Beaucoup de douceur et de tendresse dans cette histoire d'escroqueuse au grand cœur, si dévouée aux autres qu'elle en oublie d'interroger ses propres démons.

Cependant, malgré ses nombreuses qualités et les promesses tenues, je n'ai que frôlé le coup de cœur, cette fois-ci. Le style m'est apparu moins précis, moins incisif que dans l'histoire précédente. Comparer deux œuvres peut parfois se révéler au détriment de l'une ou de l'autre. J'avais été remuée par Marcel et Pauline, il est donc normal qu'il ait été difficile de les égaler.

Pour autant, je vous recommande la lecture de ce feel good, finaliste au concours de romance de l'été Fyctia-Télé-loisirs 2019 (la marraine était Virginie Grimaldi!!!) Pour le thème original, les nombreux sujets de société qu'il aborde et les émotions qui émanent des pages pour vous toucher en plein cœur. Un bel essai transformé de Virginie Sarah-Lou.
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Un nouveau roman envoyé par Babélio dans le cadre de l'opération Masse Critique et j'admets beaucoup aimer ce projet qui permet de découvrir des auteurs auxquels on aurait pas forcément pensé.

Le résumé du roman Les 7 vie de Léo Belami était plus qu'alléchant. Un lycéen lambda propulsé dans les années 80, il y a de quoi de ravir la fan de Retour vers le Futur que je suis.

Nataël Trapp nous livre un portrait d'adolescent crédible dans ces questionnements existentiels et sa posture encore balbutiante au sein du monde qui l'entoure. Qui suis-je, où vais-je, éternelles énigmes qui nous suivent, parfois même jusqu'à l'âge adulte. J'ai été touchée par le personnage de Léo qui porte le roman de bout en bout avec un flegme et une adaptabilité qui forcent le respect. En tant que lectrice plutôt adulte que Young (:-) ) j'ai levé un sourcil à quelques reprises, surprise par sa résilience par l'acceptation dont il fait preuve en dépit du caractère extraordinaire de son expérience. Imaginez, vous vous réveillez dans la peau de quelqu'un d'autre trente ans plus tôt. Je pense qu'on serait nombreux à paniquer et bien, pas Léo. C'est peut-être en cela que je conserve un sentiment de trop peu, bien que je garde à l'esprit qu'il s'agit d'un livre à destination d'un lectorat (beaucoup !) plus jeune que moi.

Malgré tout, il m'a conquise, ce Léo, en petit mec intelligent et vif, mais dont l'image extérieure ne reflète pas ses bouillonnements intérieurs. L'immersion dans ses pensées a été totale pour moi et ce, dès les premières pages.

J'ai beaucoup apprécié le mélange des genres et la manière dont la mort non élucidée de Jessica Stein nous suit du début à la fin en toile de fond, instillant la tension attendue d'un thriller. L'atmosphère reste assez inquiétante pour nous maintenir en haleine, les sauts dans le passé de personnages en personnages, et leur impact sur le présent, sont particulièrement bien décrits et réalistes. Bref, on y croit et on attend le dénouement final avec impatience... qui, malheureusement, ne tient pas toutes ses promesses. En dépit que la résolution du mystère soit une surprise totale, je n'ai pas obtenu la réponse à toutes mes questions et refermer un livre avec la frustration eh bien... c'est frustrant, justement !

Cependant, pour l'histoire bien ficelée, la plume sans fioritures, mais précise, la psychologie adolescente cohérente et les sauts spatio-temporels, je conseille chaudement la lecture de ce roman. Une très belle découverte.
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On le sait, je suis faible lorsqu'il s'agit de fantasy. Alors, quand le résumé est accrocheur et la couverture sublime, je ne risque pas d'hésiter longtemps ! Pour la petite histoire, je suivais l'élaboration de la duologie de Julianna Hartcourt depuis un moment, grâce aux illustrations des personnages (splendides) de @laure.au sur Instagram. D'ailleurs, c'est elle également qui signe la couverture des deux tomes. Alors, lorsque l'autrice a lancé un appel à chroniques pour le tome 2 via ses réseaux sociaux, je n'ai pas beaucoup attendu avant de m'enquérir du premier.

Alors, est-ce que je suis ravie d'avoir cédé à mon impulsion ? Oui. Est-ce que j'ai terminé ce roman en deux jours top chrono ? Oui (et encore, c'est parce que je suis covidée avec toute ma famille, sans quoi, j'aurais été moins longue !)

Trêve de bavardages, avec Atlanteä, la prophétie des étoiles, Julianna Hartcourt signe un premier tome très accrocheur et se présente comme une créatrice de mondes imaginaires prometteuse.

Zamoryä vit sous le joug d'une malédiction depuis des millénaires : des journées sans nuit et une menace dormante, mais qui pourrait se réveiller à tout instant et engloutir le royaume. Ajoutés à cela, un roi aussi charismatique que démuni, une jeune femme du vingt-et-unième siècle au franc parler rafraîchissant et une prophétie énigmatique et vous obtenez une intrigue fouillée et addictive qu'on prend plaisir à suivre jusqu'à la fin.

Grande fan de webtoons, j'admets que le concept de la jeune fille d'un autre monde ne m'est pas vraiment inconnu. Mais lorsqu'elle débarque avec la discrétion d'un rhinocéros dans un bowling et un sens de la formule bien à elle, on ne peut que valider. Cerise est une héroïne haute en couleurs, plutôt originale dans son développement, et m'a beaucoup plu. Excellent point d'ancrage pour le récit, on saisit parfaitement les difficultés qu'elle rencontre et on salue sa force de caractère.

Quant aux différents protagonistes masculins, autant dire qu'il y en a pour tous les goûts, du roi séduisant en passant par le fougueux capitaine de la garde ou le mage envoûtant, on a l'embarras du choix !

Sous couvert de passages humoristiques bienvenus qui permettent de relâcher la tension, l'écrivaine instille des sujets de société modernes et des intrigues de cour complexes qui feront la joie des adeptes du genre. Petit bémol, on devine assez rapidement le rôle que jouera Cerise dans toute cette histoire. Les événements s'enchaînent donc avec quelques longueurs, parfois, sans cette impatience de découvrir le fin mot de l'histoire. On a surtout hâte que les personnages, eux, parviennent enfin à additionner deux plus deux.

Néanmoins, je n'ai pas boudé mon plaisir durant ma lecture. J'ai apprécié le soin apporté à la création de l'univers, ses codes et ses coutumes, tout en le rendant assez accessible pour que l'on s'y identifie. Cerise est un excellent point d'ancrage, on saisit parfaitement les difficultés qu'elle rencontre et on salue sa force de caractère. La psychologie est travaillée, l'opposition entre amour et raison joue bien son rôle et me voilà soulagée que Julianna m'ait déjà envoyé le tome 2 (dont la couverture est encore plus réussie que celle du 1 !) Et je vais vous livrer un petit secret : j'ai hâte !
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date : 22-05-2022
Il est des auteurs (ou autrices, en l'occurrence), où l'évidence s'impose dès les premières pages de leur roman. On sait qu'on s'apprête à plonger dans une lecture qui ne nous lâchera pas avant la dernière ligne de la dernière page. C'est l'effet Virginie Grimaldi, sur moi, en tout cas.

Terminé en une seule soirée, Il nous restera ça est un petit bijou de tendresse et d'humanité.
Une fois encore, l'écrivaine nous prouve qu'elle maîtrise l'alternance de points de vue à la perfection, oscillant entre la veuve touchante, le jeune adulte au langage fleuri et la jeune femme résiliente. Tous cabossés par la vie et prêts à faire un pied de nez au destin.

Les sujets de société s'entremêlent au fil des chapitres avec un brio qui ne cesse de surprendre : le deuil, les relations transgénérationnelles, la précarité, les difficultés à s'en sortir quand la vie s'amuse à nous savonner la planche. Et pourtant, Jeanne, Iris et Théo vont trouver la force dans leur trio improbable que l'autrice dépeint avec la bienveillance qui la caractérise.

La plume toujours aussi précise, nous entraîne dans le quotidien de ces personnes ordinaires, qu'on pourrait croiser tous les jours sans deviner les obstacles auxquels elles font face. En tant que lectrice assidue de Virginie Grimaldi, je suis habituée à ses twists, je m'attends à ses arcs narratifs. Et pourtant, l'émotion se montre toujours aussi intense. La justesse du propos, les contours parfois rugueux ou délicats des personnages, tous les ingrédients sont réunis pour qu'on y croit dur comme fer.

Que dire, à part que j'ai une fois encore été touchée par la magie Grimaldi. À quand les adaptations ?
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Il paraît qu'il ne faut pas changer une équipe qui gagne. Après ma lecture du dernier roman de Florence Metge sur la fameuse bête du Gévaudan, je serais tentée de valider ce dicton.

Son roman précédent, lui aussi consacré au mythe terrifiant du monstre dévoreur de femmes et d'enfants, m'avait laissée une très bonne impression. Un thriller bien tourné, à l'intrigue contemporaine et une plume incisive.

Ici, nous retournons dans le temps, à l'époque même des attaques. En des temps ou les superstitions et la religion se disputaient les faveurs des croyants. Le Gévaudan est le théâtre d'attaques si sanglantes qu'elles parviennent aux oreilles du roi Louis XV, à l'abri de son château de Versailles. En temps normal, il ne remuerait pas le petit doigt, mais là, la situation politique lui est défavorable. Et quoi de mieux que de partir au secours de ses sujets pour redorer son blason ? Malheureusement, aucun des hommes qu'il n'envoie ne semble capable de venir à bout du monstre. Pourtant, une personne a été en mesure de le mettre en fuite : une jeune femme de la région du nom d'Hélix.

Une chose que l'on ne pourra pas reprocher à l'autrice, c'es son sens du détail. Dès les premières lignes, on perçoit qu'elle a disséqué son sujet, lu des témoignages, recherché la moindre information sur le célèbre loup du Gévaudan. L'immersion est rapide, si tant est qu'on s'intéresse à l'Histoire et aux dates importantes qui jalonnent cet étonnant thriller historique. Là encore, les descriptions et les faits sont précis et fouillés et j'ai aimé le personnage d'Hélix, courageuse, en avance sur son temps et malgré tout, prisonnière des conventions et des traditions.

Adepte des romans historiques, sa forme n'a pas gêné ma lecture, cependant, il faut savoir appréhender le côté "livre d'Histoire." Les dialogues apparaissent souvent comme le prétexte d'amener foule d'informations sur l'époque. De ce fait, ils manquent parfois de subtilité quant à leur véritable fonction et on a la sensation d'une liste d'événements marquants que l'intrigue permet de lier ensemble. Certaines scènes, pourtant épouvantables, ne m'ont pas tant touchée que cela, dû au style factuel, presque scientifique, de l'autrice. Les amoureux des intrigues de Cour seront ravis de découvrir une romance au sein du livre, cependant, elle reste tardive et peu exploitée. N'oublions pas qu'elle n'a pas réellement vocation à l'être, puisque la vraie héroïne c'est la bête.

Je referme ce livre, heureuse d'avoir étoffé ma culture personnelle sur cette époque troublée, mais un peu sur ma faim du côté des émotions. Il n'en reste pas moins que les hypothèses proposées par Florence Metge sur ce grand mystère de notre Histoire, valent le détour. Elles vous permettront de passer un bon moment de lecture, des forêts du Gévaudan au château de Versailles.
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Petite entorse à la série de feel good qui s'amoncellent dans ma PAL depuis un moment, bien que cette autobiographie pourrait s'y apparenter. Pour me guérir, elle devait mourir, un titre assez cinglant, néanmoins nuancé par une jolie couverture aux couleurs douces, agrémentées de papillons. Lorsqu'on sait que le roman traite, en partie, de la vie après la mort, on comprend la symbolique des deux mains tendues l'une vers l'autre. Sans doute celles de Sophie Waxin, l'auteure, et de sa mère, Catherine, dont le décès lui porte un uppercut supplémentaire. Un autre, parmi tous ceux qu'elle a dû à encaisser au cours de sa vie.

Sophie est atteinte d'une maladie qui la cloue dans un fauteuil roulant. Malgré tout l'heureuse maman de quatre enfants, en couple avec un conjoint qui l'épaule avec tendresse et dévotion, elle est devenue très proche de sa mère, malgré leur passif difficile. On ne peut que ressentir de l'empathie face à ce témoignage sincère et sans concession, et apprécier la résilience de ces deux femmes face à l'adversité. Décidément, on ne naît pas tous avec le même destin.

Je salue la bravoure de l'auteure. Oser se mettre à nu et partager ses blessures, son deuil, ses croyances, n'est pas chose facile. Il n'aurait pas fallu grand-chose pour que ce récit ne me touche réellement. Malheureusement, la structure du roman m'a parfois empêchée de m'imprégner pleinement du sujet. Les nombreuses digressions, la plume peut-être un peu trop directe, m'ont donné l'impression d'écouter une conversation à laquelle je ne pouvais pas prendre part. Il me semble que les autres témoignages que j'ai eu l'occasion de lire m'ont offert une plus grande immersion, une meilleure compréhension du sujet abordé.

Il n'en reste pas moins que si l'on s'intéresse à la vie après la mort, à la voyance, ou si l'on souhaite comprendre le quotidien d'une personne porteuse de handicap, ce livre est une belle leçon de vie.
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date : 23-04-2022
Après la lecture du thriller Chardon Chéri qui m'avait intriguée par sa forme et par son ton, j'étais impatiente de découvrir un autre roman de Yasmina Behagle pour confirmer ma première impression : qu'elle est une auteure de grand talent comme on en croise en de trop rares occasions.

Je m'attendais à un sujet dérangeant, qui me bousculerait et le roman a tenu ses promesses à ce niveau. Nous plongeons tête baissée dans l'univers carcéral au féminin où nous retrouvons de multiples personnalités, cabossées, malmenées et très souvent négligées par une société rétrograde. Ce qui est intéressant, c'est l'aspect universel de ce livre, renforcé par l'absence de marque temporelle. Impossible de savoir à quelle époque se tient l'intrigue et ça m'a fait grincer des dents. Car le destin tragique de ces femmes auraient pu frapper n'importe quand, finalement.

Car ce sont elles les héroïnes, du titre, jusque derrière chaque mot, chaque page, chaque clameur et chaque silence. À commencer par Sœur Marie, jeune religieuse envoyée à la prison de Saint-Lazare pour des raisons obscures que l'on devine au fur et à mesure. Elle subit sa nouvelle affectation, encaisse les brimades des prisonnières et l'indifférence des autres religieuses. Pourtant, elle n'a de cesse de relever la tête et de continuer, accrochée à ses souvenirs.

Car la mémoire a un rôle important dans ce labyrinthe de détails à première vue insignifiants. Mais ils servent à nous immerger dans un quotidien routinier, parfois monotone, avant de s'effacer devant la laideur, l'abus et le désespoir. J'ai ressenti une profonde empathie pour chacune de ces femmes dont la présence derrière les barreaux n'est que le résultat de l'ignorance, d'émotions réfrénées et de cruelles maltraitances.

On peut reprocher au texte un rythme parfois lent, un effilochage de digressions dont on peine à saisir la portée et qui nous oblige à revenir en arrière pour mieux comprendre. Un peu comme ces prisonnières dont le passé les fige dans leur présent. En ce qui me concerne, je suis prête à tout pardonner quand la plume est aussi travaillée et chargée en émotion que celle de Yasmina.

Il est des auteur.e.s qu'on déteste furieusement et elle en fait partie. Non pas parce que son roman est mauvais, que sa plume est pauvre ou que son sujet est commun, non. Si vous lisez ce premier tome, vous réaliserez très vite que c'est tout le contraire.

On la déteste pour les silences lourds de sens de ses personnages, pour cette rare aptitude à écrire exactement ce qu'il faut, sans vraiment l'écrire. À laisser sa juste place à l'imagination du/de la lecteur.trice pour qu'il.elle puisse visualiser une scène dans toute sa fulgurance. Je ne parlerai pas de ce cliffhanger qui m'a coupé le souffle ou de la vitesse à laquelle j'ai tourné les pages pour rencontrer Sœur Marie, Marianne, Léontine et les autres. Ni même à quel point ce roman résolument féministe a pu trouver écho en moi.

Je vous laisse le plaisir de la découverte, le jeu en vaut la chandelle. De mon côté, je m'attelle de suite à la lecture du deuxième volet, sinon, mon cœur ne s'en remettra pas.
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date : 28-03-2022
Il me fallait bien un petit virage à cent-quatre-vingt degré au milieu de toutes mes lectures feel good du moment ! La nouvelle n'est pas mon genre de prédilection, mais il faut admettre que l'auteur a bien su me vendre son recueil lors de sa demande de SP, sans parler de la couverture, sombre et inquiétante. Je me suis donc laissée tenter et bien m'en a pris !

Nous plongeons dans un monde à la fois glauque et poétique, angoissant et excitant. Trois nouvelles différentes, se succèdent dans un crescendo très appréciable.

Fort d'une plume recherchée, raffinée, même dans les détails les plus lugubres, KeoT a su rendre accessible son univers en enchaînant ses histoires de manière intelligente.

La première nous enseigne ce que sont les rites perpétrés par l'Ordre, cette secte de nécromants qui recherchent la pureté absolue dans la Mort. Tout est précis, bien construit et crédible, je me suis laissée happée sans difficulté avec une fascination presque macabre.

La seconde nouvelle et ma préférée, se concentre sur une enquête menée par une lieutenande dans une ville où la nécromancie n'a pas bonne presse et où les discriminations à l'égard des créatures surnaturelles sont monnaie courante. Ce récit m'a touchée à bien des égards, les sujets abordés sont parlants et d'actualité. Malgré l'ambiance générale angoissante, l'émotion a su se frayer un chemin pour me toucher au bout moment.

Quant à la dernière nouvelle, elle constitue l'apothéose du recueil, un récit tout en tension jusqu'au final, aussi inattendu qu'épique.

Voilà longtemps que je n'avais pas été emportée à ce point. Tout y est, le style élégant avec un souci du détail admirable, l'univers cohérent et travaillé, une atmosphère dérangeante, mais qui nous pousse tout de même à tourner les pages pour découvrir quelle terrible découverte se cache derrière.

Si vous avez envie de vous frotter à de la Dark Fantasy, je ne peux que vous suggérer de dévorer ce petit bijou, il n'est peut-être pas très long, mais son impact perdurera un bon moment.
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date : 21-03-2022
Encore une jolie romance feel good pour enrichir la liste des livres lus depuis le début de l'année. Autant dire que je ne chôme pas, surtout dans ce genre !

Une jeune femme trentenaire qui se transforme en maman solo après l'énième incartade de son abruti d'ex, ma foi ... on aurait pu penser que c'était du vu et revu, mais j'ai décidé de me laisser quand-même et conclusion, ça a été une jolie découverte.

Malgré le coup dur qui vient de chambouler sa vie, Esmé est bien entourée, tant par ses collègues que par ses amies proches. J'ai apprécié les immersions dans son quotidien de journaliste web et de mère. On le sait, ça peut relever de l'équilibrisme mental, sans parler de la charge mentale intense qui s'y ajoute. Pourtant, Esmé s'en tire à merveille, malgré les obstacles. Il y a une grande douceur dans ce roman et une belle résilience. Se renforcer dans l'épreuve, garder le cap pour soi et pour son enfant, autant de messages qui méritent d'être entendus. Et puis, que serait une romance sans la rencontre fortuite avec le personnage masculin ? Je dois admettre que ce dernier m'a laissée perplexe au premier abord et c'est ce que j'ai aimé. On est loin des clichés du genre, il ne débarque pas tel un chevalier blanc, soit outrageusement beau ou outrageusement mystérieux et sexy. Au contraire, Charles horripile Esmé par sa maladresse, envahit son espace vital jusqu'à ce qu'il se révèle et parvienne à fissurer sa carapace.

Au fil de ma lecture, j'ai relevé la plume recherchée et sensible de l'auteure qui parvient tout à fait à nous entraîner dans son histoire. Cependant, je regrette un aspect un peu trop descriptif, à mon sens. J'ai eu parfois l'impression d'être tenue par la main, comme si les émotions que j'étais censée ressentir m'étaient dictées. Je pense que certains passages auraient gagné en vitalité et représentation avec des dialogues par exemple. Par ailleurs, j'ai trouvé le personnage de l'ex-mari, quoique haïssable au possible, un soupçon caricatural dans son attitude ou ses réactions et bien plus angoissant absent. Tous ces éléments restent mon avis personnel et n'engagent que moi. de plus, ils n'enlèvent rien au potentiel de cette histoire qui a le mérite de décrire une région magnifique et de représenter l'amour et l'amitié avec justesse. Un récit qui respecte les critères du genre et qui se lit rapidement avec plaisir.
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Lorsque l'auteure m'a contactée en toute humilité sur SimplementPro, le seul titre de son roman aurait réussi à me happer. Les œillères de l'éléphante, voilà qui n'est pas commun et qui m'a entrainée dans plusieurs suppositions avant de lire le résumé, tout aussi accrocheur.

Une jeune femme dont l'existence tourne en rond, perd soudain la mémoire à la suite de deux chocs émotionnels, encore une fois, il y avait de quoi m'intriguer.

C'est donc avec curiosité que je me suis plongée dans ce roman atypique, alternant entre compassion, stupeur et irritation. L'auteure sait parfaitement jongler avec les émotions et a réussi à me faire douter sur ce que je ressentais réellement pour son personnage principal. Impossible d'avoir un avis réellement tranché sur Louise. Il y a des passages où j'ai eu envie de la prendre dans mes bras, d'autres, de la secouer très fort. Au final, peut-être que c'était moi que j'avais envie d'enlacer et de secouer. Car, soyons honnêtes, Louise, c'est un peu moi aussi, à certains moments de ma vie. À travers elle, Laurie Heyme est parvenue à créer un personnage universel, aussi fort dans ses failles que dans ses victoires. D'un point de vue littéraire, j'ai trouvé ça très intéressant.

Le rapport à la mémoire dont la perte devient, pour Louise, la porte vers la liberté, est aussi bien amené. Des peurs qu'elle parvient à vaincre contre toute attente, des rencontres inattendues et emplies de douceur et de bienveillance, des révélations extraordinaires, notre héroïne devra franchir plusieurs étapes avant de se révéler totalement.

Pour moi, tous les ingrédients du feel good sont réunis pour faire passer au lecteur un agréable moment. Je ne retiendrai pas les petites coquilles que j'ai pu remarquer car elles ne desservent pas l'histoire en elle-même. Je préfère retenir le message d'espoir, le soin apporté à la psychologie des personnages et le voyage à New York, une ville que j'adore et qui m'a fait replonger dans mes souvenirs.

Qui sommes-nous lorsque nous perdons la mémoire ? Quelqu'un d'autre ? Une version améliorée de nous-mêmes ? Ces questions trouvent leur réponse dans Les œillères de l'éléphante. Qui sait, ce roman vous aidera peut-être à enlever les vôtres ?
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Qu'on se le dise, quand on me propose un feel-good, il y a peu de chance pour que je le refuse ! Et quand, en plus, il met en scène des quinquagénaires (autant dire que ce ne sont pas mes protagonistes de prédilection), je fonce ! Eh bien oui, j'aime les challenges !

En lisant Tohu-bohu chez les quinquagénaires ! je me suis souvenue de mes premiers feel-good quand j'étais jeune, pure et innocente et que je découvrais les tribulations de jeunes quarantenaires. Aujourd'hui, je suis un peu moins jeune, quant à la pureté et l'innocence, voilà, voilà ... et j'ai trouvé amusant de lire les aventures de ces quinquagénaires, un peu comme si je retombais dans cet état de découverte un peu perplexe.

L'histoire commence d'une manière assez ordinaire, la découverte d'une tromperie. Mais Christine, l'héroïne, n'est pas du genre à hausser les épaules et laisser filer, non, elle divorce. La voilà libre comme l'air, maîtresse de son planning et de ses envies. De discussions hautes en couleurs ou pleines de tendresse en situations rocambolesques, bref, Christine s'éclate enfin.

Au-delà de l'aspect un peu attendu de la quinqua qui se libère du carcan du mariage avec un mari volage et une belle-mère infecte, j'ai apprécié le côté "tranche de vie". On suit Christine dans son quotidien, on découvre ses amies, Réjane, Sophie, Bigoudi (son chat) et on se surprend à découvrir avec elle ce nouveau souffle, cette envie débordante de profiter au maximum. En tant que cœur tout mou, j'aime les bons sentiments quand ils sont correctement dosés, la sincérité des liens qui peuvent unir les gens, ça fait du bien de lire quelque chose de vivant pour faire reculer la noirceur et l'angoisse qui nous environnent depuis deux ans.

De fait, l'idée du voyage en Italie est bien trouvée et survient à un moment du récit qui s'étire un peu en longueur. Il donne une impulsion à ce petit groupe dynamique et plein d'humour, bien décidé à expérimenter la dolce vita. L'auteure, de sa plume à la fois légère et juste, a piqué ma curiosité jusqu'au bout. Au final, chacun de ces personnages entreprend ce périple pour des raisons différentes, mais tout aussi profondes. Certains sujets abordés sont difficiles, d'ailleurs, j'ai trouvé qu'ils étaient, parfois, un peu trop survolés. Même en feel good, on peut aborder des thèmes graves en plus de l'humour, l'amitié, l'amour. Ici, on en distille quelques bribes avant de les laisser un peu de côté. Pourtant, certains auraient mérité qu'on les travaille en profondeur. Bien sûr, ça reste mon opinion personnelle.

À la finale, j'aime toujours autant découvrir de nouvelles plumes, des univers différents et si vous cherchez la nouveauté, Tohu-bohu chez les quinquagénaires ! saura vous donner un goût délicieux de voyage entre amis. Les quinquas sont décidément les quadras de demain !
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date : 24-02-2022
Je commence l’année 2022 avec la chronique d’une invitation au voyage, plutôt bienvenue en cette période bouleversée et bouleversante et je remercie l’autrice Lisel Merello et Aidan Fox, l’éditeur, de m’avoir fait confiance pour ce SP. 2021 a été placé sous le signe de la grisaille, je débute l’année suivante par un grand bain de soleil.

J’aime les romans atypiques, qui sortent un peu des sentiers battus, soit par leur sujet, soit par le style, soit par tout ça en même temps.

Qu’on adhère ou non au récit de Lisel Merello, on ne peut nier que le dépaysement est complet. Je me suis laissée porter au gré des chapitres, comme bercée par les vagues qui viennent s’échouer sur cette plage de Guadeloupe où Célimène, la protagoniste principale, aime se baigner.

Eh oui, encore un personnage féminin, aussi fragile que tenace, aussi lunaire que bien ancré dans son monde. L’évolution d’une chrysalide en papillon, un peu par hasard, un concours inattendu du destin. Célimène est une véritable enfant de l’île, profondément attachée à ses racines et à son histoire grâce à Man Yoyotte, sa grand-mère, sorbetière de caractère au langage fleuri (merci pour les notes de bas de pages, le Créole fait de nombreuses incursions dans le récit.)

J’ai été touchée par cette petite fille, puis par cette jeune femme happée par le monde extérieur sur un facétieux malentendu. Un monde qu’elle ne connaît pas, auquel elle n’est pas préparée. N’est-ce pas sa sœur, la sensuelle Célia, destinée à un avenir fait de luxe et de paillettes au départ ?

Et pourtant, c’est Célimène qui se retrouve à bord de l’avion. Direction la métropole, les séances de shootings, publicités et Fashion Week.

Les passages descriptifs sont savoureux et immersifs à souhait. Peut-être un peu longs dans leur tournure, on peut se perdre d’une phrase à l’autre. Mais on se laisse déphaser avec plaisir, avec l’impression d’être en vacances.

Ce roman, c’est le passage de l’enfance à l’âge adulte, la confrontation d’un Paradis ou du souvenir que l’on en a, à la laideur, la superficialité et la violence. C’est une ode au foyer, à la famille, qui, même si elle ne devient qu’un souvenir distant, reste le phare qui nous guide dans la nuit.

Le titre ne révèle rien à part l’essentiel. Que dans la quête de soi, on conserve toujours ce besoin irrépressible de revenir à soi, à ceux qui nous sont chers.

Sorbet Coco est un petit bijou de saveurs, de senteurs et d’émotions, servi par une plume qui sait se faire poétique et lapidaire. Un curieux mélange que je vous invite à découvrir pour une évasion totale !
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date : 21-02-2022
À chaque fois que je reçois un SP, je me demande toujours si je serai le bon public, la personne qui saura faire honneur à l'histoire et à son auteur.e. C'est toujours un saut dans l'inconnu et dans l'univers d'une autre personne. Pour autant, je suis tombée en amour du feel-good il y a de nombreuses années et je ne refuse jamais de m'y plonger, c'est ma petite addiction à moi. Un résumé alléchant, une couverture aux couleurs chatoyantes agrémentée d'un cœur et le décor est planté.

Avec L'amour, évidemment, MD June nous présente une héroïne comme on en rencontre rarement et qui m'a laissée perplexe pendant les premiers chapitres.
Alysson n'a pas encore trente ans, mais on peut dire que sa carrière professionnelle est plutôt trépidante. Jeune éditrice à l'œil aiguisé (un point bonus pour ce métier qui m'intrigue de plus en plus), elle se donne corps et âme à son entreprise qu'elle dirige avec les mêmes valeurs qui l'animent dans sa vie personnelle. Et des valeurs, Alysson, elle en est pétrie, mais ce ne sont pas vraiment celles auxquelles on s'attend ! En effet, la dernière (et unique!) romance de la jeune femme remonte ... au lycée, c'est-à-dire, aux calendes grecques ! Que s'est-il passé pour qu'Alysson devienne aussi claquemurée dans ses principes, il faudra lire le roman pour le découvrir.
Je ne peux pas dire que je me sois sentie proche d'elle au premier abord. Ses réflexions existentielles m'ont même un peu agacée, tout comme sa manière plus qu'abrupte de s'adresser à son employée, seule personne de son entourage à se rapprocher d'une amie. C'est d'ailleurs Miranda qui l'inscrit à ce fameux déjeuner dans le noir qui va tout changer.
La psychologie d'Alysson est construite de manière cohérente et travaillée. J'ai suivi son évolution en pestant contre elle (beaucoup!) jusqu'à être touchée par son histoire ensuite. D'aucuns pourraient la trouver immature et horripilante, à rester ainsi coincée dans son passé lycéen, pourtant, cela pourrait faire écho chez n'importe qui. Elle recherche l'Amour avec un grand A, celui qui la transportera et lui permettra enfin, d'être elle-même.

J'ai beaucoup aimé l'originalité de l'histoire, son message et la manière dont elle emporte le lecteur dans une direction inattendue (la fin est vraiment bien trouvée). Je connaissais le concept des déjeuners dans le noir sans l'avoir jamais expérimenté et ça m'a bien plu d'en connaître le fonctionnement. De plus, faire connaître ses protagonistes par ce biais était un pari risqué, mais réussi néanmoins. Comment une rencontre avec un parfait inconnu qui refuse même de donner son nom, pourrait ainsi influencer une jeune femme, l'encourager à s'ouvrir aux autres et à trouver au fond de son cœur, la résilience ?

Vous le saurez en découvrant L'amour évidemment, un roman feel good bien ficelé qui vous sortira des sentiers battus et qui risque de vous mettre face à vous-même, lors de vos années lycée.
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date : 01-02-2022
Depuis quelques temps, je suis sollicitée pour des thrillers ou des polars, ce qui n'est pas pour me déplaire, ce sont des genres que j'apprécie particulièrement.

Ici, c'est la couverture qui m'a attirée : un magnifique chat angora à l'œil blasé et coiffé d'une couronne, sur fond sanguinolant. Original et intrigant, tout ce que j'aime !

Je me suis donc lancée dans la lecture de Royal Cat de Mylène Ormerod sans trop savoir ce que j'allais y trouver, j'adore me perdre, alors, pourquoi pas ?

Le roman s'ouvre sur un événement glaçant qui annonce la couleur. Non, je ne me suis pas trompée, il s'agit bien d'un polar avec les ingrédients qui vont bien, malgré l'aspect comédie véhiculé par le chat blanc. Il y a des meurtres et du sang, pas d'erreur possible.

Dès les premières pages, j'ai fait la connaissance d'Aneria, héroïne et maîtresse de Misty (vous vous souvenez, Monsieur Aimable sur la couverture !) Un peu distraite, mais très intense lorsqu'il s'agit de son ami félin, elle ne cesse de débarquer au commissariat de sa ville dès qu'il disparaît. Ce qui arrive presque tous les jours, en vérité. De fait, si les policiers adorent Aneria pour des raisons que nous découvrons par la suite, courir après Misty est moins leur tasse de thé. Surtout qu'il réapparaît toujours, le bougre ! De là, il n'y a qu'un pas pour que la chasse à la boule de poils devienne le bizutage idéal des petits nouveaux.

Et justement, ça tombe bien, il y en a un qui vient d'arriver. Ténébreux, sexy à souhait, la bouche sensuelle, mais insolente. Le candidat idéal.

Dans Royal Cat, les intrigues s'entremêlent à tel point qu'il est difficile de dénouer les fils. Un bon point pour l'auteure d'avoir réussi à maintenir le suspense jusqu'à la fin. Certaines scènes sont passablement insoutenables, que vous aimiez ou pas les animaux, vous voilà prévenus ! Ainsi, Misty, pourtant présenté comme l'élément central, n'est pas vraiment un personnage principal. Disons que l'histoire se concentre sur sa disparition pour débloquer d'autres sous-intrigues, un peu comme des poupées russes.

À ce sujet, Mylène Ormerod aime jouer avec les différents genres littéraires. Même si nous nous trouvons dans une enquête policière, la romance n'est pas en reste, par exemple. Si j'ai aimé qu'elle soit présente, elle arrive trop vite à mon goût, même s'il vrai que ça reste cohérent avec la personnalité à fleur de peau d'Aneria. Intense et impulsive, elle a le don de se mettre dans les pires situations, surtout lorsqu'il s'agit de sauver son petit compagnon.

J'admets avoir eu des difficultés à m'attacher à elle, malgré certains aspects chez elle qui m'ont émue. Elle a le mérite d'être une héroïne à part, sorte de damoiselle en détresse qui s'ignore, un peu lunaire et un peu agaçante. Quant à Arik, il possède tous les attributs qui font de lui un bon héros de romance. Peut-être un peu trop dans certains traits de caractère et physiques. Pour autant, ça n'a pas dérangé ma lecture.

Globalement, l'histoire m'a emmenée du début à la fin. De par sa plume créative et précise, Mylène Ormerod manie les situations de tension et de calme avec brio, joue avec nos nerfs avant de nous accorder des moments de répit lorsque c'est nécessaire. Les lecteurs qui apprécient être bousculés et ne pas suivre une ligne bien tracée seront ravis. Ceux qui ont besoin de sécurité et de ne pas mélanger les genres risques d'être perturbés. Dans tous les cas, il revient à chacun de se faire sa propre idée sur ce roman difficile à ranger dans une case. Mais, hey, qui a envie d'être mis en boîte ?
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date : 19-01-2022
Je continue sur ma lancée "Romance enemy to lovers". Décidément, j'adore cet arc narratif, mon côté sadique sûrement. J'aime quand les personnages en bavent pour atteindre l'être aimé, bref, ce n'est pas le sujet ! Enfin si, un peu.

Il y a des histoires qu'on commence un peu interloqué, à se demander si on ne s'est pas trompé d'endroit, un peu comme Lena, l'héroïne du roman Impulsion de Stella No. J'ai tourné les première pages en pestant, à me dire que, décidément, je ne l'aimais pas, cette espèce d'adolescente paumée qui brûle la chandelle par les deux bouts et ne respecte rien ni personne. À part ses amies, mais là encore, c'est en fonction du cycle lunaire ! Vous l'avez compris, l'anti-héroïne était un peu trop antipathique pour moi.

Et puis, le récit bascule dans une profondeur que je n'avais pas anticipée. La plume de Stella (comme l'un des personnages, hasard?) m'a hameçonnée et tirée à travers les vagues. Je me suis pris de l'écume d'émotion en pleine face et bon sang, que ça fait du bien de se tromper et de s'accrocher !

J'ai adoré l'ambiance très Sex And The City des apéros du samedi soir réunissant Lena et ses copines, Jenna, Stella et Taïna (l'auteure aime les noms en A à priori ;-) ). Mais ça, c'est à la première lecture, superficielle, celle qui ne laisse apercevoir que la face visible de l'iceberg.

Là où Stella (l'auteure, pas le perso !) m'a donné une vraie leçon d'écriture, c'est dans le soin minutieux du rythme. À quel moment perdre le lecteur, à quel moment placer LA grande révélation qui changera tout et qui nous retournera les tripes.

Il y a tout ce que j'aime dans ce roman, à commencer par la répartie des protagonistes. Lena est juste inclassable, entre le sans-gêne et la douceur, la tête à claque et la petite fille perdue qu'on a envie de rassurer. Mention spéciale à Yetta/Edna, son acariâtre de voisine qui lui laisse entrevoir son futur potentiel, solitaire et empli de regrets. Est-ce que Lena suivra ce parcours autodestructeur ? Je vous laisse le découvrir au travers des thèmes que l'auteure distille au fil de ses chapitres : amour, amitié, trahison, tout y passe, avec intelligence et sensibilité.

J'ai aimé certains personnages d'amour et ça ne m'arrive pas souvent. J'ai adoré que l'histoire ne soit pas cousue de fil blanc, le fait qu'elle se déroule en Irlande et la façon dont Stella nous fait voyager à travers les rues et les environs de Dublin. Elle y est passée elle-même et ça se sent. J'ai été immergée, j'y ai cru et j'ai presque failli apprécier la Guinness en fin de compte (mais toujours pas le goût, non, désolée.)

Que dire de plus pour vous convaincre de donner sa chance à ce bijou ? Que les scènes hot, en plus d'être parfaitement chorégraphiées, envoient plus de sentiments que de longs discours ? Que vous aurez l'impression de passer du temps avec des amis que vous n'aurez pas envie de quitter ? Que le bonus à la toute fin et génialissime et tellement original ? Eh bien voilà, c'est fait !

Alors, qu'est-ce que vous faites encore là ? Allez-y foncez !
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date : 05-01-2022
Adolescente, j'ai visionné le sombre Pacte des Loups de Christophe Gans et en suis restée perturbée, à la limite du traumatisme (oui, je suis une petite nature et j'assume !) Alors, quand, des années après, Florence Metge me propose de chroniquer son thriller à suspense consacré à la bête du Gévaudan, comment ne pas sauter sur cette occasion de me faire peur ?

Ici, l'autrice a choisi de centrer son intrigue dans un contexte contemporain et sur une jeune femme, Faustine, originaire de la région où a sévi l'odieuse bête. À la suite d'un changement radical de vie, auquel on peut s'identifier sans peine, la jeune femme retourne dans la maison secondaire où elle a passé tous ses étés. La parisienne redevient l'enfant du pays, mais non sans peine. Car, si la demeure a été rénovée pour accueillir des vacanciers, les mystères retenus dans ses vieilles pierres continuent de suinter, de préférence la nuit.

J'ai beaucoup apprécié l'arc narratif choisi par l'autrice qui se sert de l'insomnie de son héroïne pour nous faire basculer dans le passé. Comme si, avec la tombée de la nuit, les légendes du passé refaisaient surface pour hanter le présent. J'ai ressenti un certain plaisir mêlé de crainte, à la lecture de ces passages, à la manière d'une petite fille qui guetterait les ombres sur les murs de sa chambre. Car, après tout, la bête est-elle si différente du grand méchant loup qui peuple les contes pour enfants?

C'est donc l'occasion pour Faustine, aspirante romancière, de se plonger dans un livre relatant les méfaits de la bête du Gévaudan et détaillant tous ceux qui ont eu maille à partir avec elle, de près ou de loin. De ses premières victimes à ceux qui ont tenté, souvent sans succès, de l'empêcher de nuire. D'ailleurs, la bête n'est-elle vraiment plus de ce monde, alors que le cadavre d'une jeune fille atrocement mutilé a été découvert ?

Moi qui adore l'Histoire et d'autant plus lorsqu'elle se mêle au quotidien, j'ai été servie. On passe d'une époque à l'autre avec facilité, pour en apprendre davantage sur les dates, les faits et les protagonistes. Les enquêtes policières du dix-huitième siècle font écho à celles du vingt-et-unième, une boucle meurtrière qui ne semble pas avoir de fin.

Certain.e.s pourraient regretter ces sauts temporels, très documentés, qui coupent un peu le rythme du récit. En ce qui me concerne, je n'ai pas trouvé cela gênant. Florence Metge a su leur insuffler assez de vie et de dynamisme pour ne pas donner l'impression d'être face à une avalanche d'informations scientifiques sans émotion.

À celles et ceux qui cherchent du gore ou du sanglant, vous en trouverez, mais juste un peu, du moins à mon avis. Habituée à des thrillers plus sombres, je n'ai pas particulièrement frissonné lors des passages relatant les meurtres. Mon malaise s'est vraiment manifesté lorsque, seule dans son lit, Faustine croit entendre des bruits étranges émanant de la maison où elle vit. Quand notre foyer devient une prison et le réceptacle de nos angoisses les plus ancrées...

Quelques sous-intrigues bien posées ainsi que la romance en filigranes, permettent de rester immergé.e dans la lecture et d'humaniser un peu les personnages dont on pourrait se distancier sans cela.

D'une manière générale, j'ai trouvé la plume de Florence Metge efficace, et poétique, notamment lorsqu'elle décrit la faune et la flore régionales. À tel point que j'ai eu l'impression de réellement m'y trouver et de les visualiser. En revanche, un ton plus détaché par moments, ainsi que des phrases très courtes à certains endroits, m'ont parfois empêchée d'apprécier pleinement les protagonistes. Le récit à la troisième personne n'est peut-être pas étranger à cette impression. J'ai, également, assez élucidé l'énigme principale grâce à des indices un peu trop évidents. Pour autant, cela ne m'a pas empêchée de poursuivre ma lecture jusqu'au dénouement final.

Ne serait-ce que pour le travail de recherches minutieux de l'autrice et l'ambiance toute particulière du roman, je vous invite à découvrir Meurtres en Gévaudan. À moins que vous ne craigniez que le fantôme de la bête ne vienne peupler vos songes de cauchemars ?
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date : 31-12-2021
Il est des lectures qui nous cueillent par surprise et ça a été le cas pour Braqcoeurs. Je tiens à remercier, au passage, Emily Audrin pour sa demande de SP sur Simplement Pro.

J'apprécie le genre du polar, même si j'ai eu peu d'occasions d'en lire, je suis plutôt thriller. Mais, ici, j'ai été happée de suite par l'histoire.

Moi qui n'apprécie rien de plus que les personnages de femmes fortes, elles m'ont été servies sur un plateau.

La police, on le sait, n'est pas toujours un environnement très accueillant pour les femmes, mais Brett, l'héroïne, n'en a cure. Etouffée par des parents intrusifs et snobs, elle s'est égarée sur le chemin de son orientation professionnelle avant de prendre une décision radicale : s'affranchir des desiderata parentaux et embrasser la carrière policière dont elle rêve.

La voici donc mentorée par Douglas, commissaire taiseux, mais expérimenté qui fait office de père de substitution. Contrairement à d'autres, il ne rechigne pas à la mettre à l'ouvrage, conscient du grand potentiel de sa protégée. Et c'est dans ce cadre que Brett est confrontée à un braquage des plus sanglants. Chargée de l'enquête, Brett rencontre, en parallèle, l'énigmatique Izy.

À partir de ce moment, l'affaire et ses émotions s'entremêlent, jusqu'au point de non-retour, jusqu'au moment où Brett devra choisir entre devoir et sentiment.

J'ai apprécié la manière dont les chapitres s'enchaînent, haletants et le travail de recherches rigoureux de l'autrice. Par sa plume dynamique et entraînante, elle nous offre un polar addictif qui se dévore jusqu’à la dernière page. À première vue, difficile d’intégrer une romance dans ce contexte, mais Emily Aurdin y parvient avec brio et l’intègre dans son récit avec une fine intelligence. On se laisse attraper, émouvoir et on tremble avec Brett lorsqu’elle se retrouve dans des situations périlleuses.

Un tour de force de l’autrice est nous emmener là où elle le souhaite. Ainsi, j’étais un peu déçue d’avoir compris assez vite l’une des énigmes principales du roman. Avant que le rebondissement final ne me fasse revoir ma copie. J’ai aussi deviné la fin, mais cela n’a rien enlevé à sa saveur.

En un mot, bravo Emily, j’espère avoir le plaisir de continuer à découvrir votre plume !
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eux romans d'heroic fantasy à la suite, pour les amatrices.eurs du genre, vous allez être comblé.es. Comble du hasard, Lise Barrow, l'autrice, collabore avec L.R Roy sur un quatre mains, une autre information que j'ignorais en acceptant ce SP.

Dans ce premier tome de La Quête du Temps : Errances, on retrouve bien ce même souffle épique qui anime L'Héritier du Dalaras. Je n'ai pas de mal à comprendre ce qui a poussé ses deux auteurs à unir leurs plumes.

`Bien sûr, les choix narratifs sont différents et nous mènent sur un tout autre chemin ou plutôt dans une forêt. Une caravane assiégée, un étranger mystérieux qui vient prêter main forte aux femmes et aux enfants, massacrés sans distinction par des soldats du roi, le décor est planté. On entre dans le vif du sujet avec une scène de bataille visuellement très réussie qui permet de présenter deux personnages principaux : Nik l'amnésique (la rime est involontaire, sorry !) et Chanasa la guérisseuse qui prend la décision de le ramener à la cachette des rebelles, contre les ordres du Belthran, le chef.

Nik va donc se retrouver embarqué dans une épopée imprévue, mais qui lui fera découvrir l'amitié, l'attachement à une cause et l'amour, bien évidemment.

D'une manière générale, j'ai apprécié la manière dont les personnages sont amenés. Ici, on a la possibilité de se les représenter grâce aux descriptions distillées par l'autrice, on connaît leurs pensées (récit à la 3ème personne), tout en restant suffisamment dans l'ombre pour se poser des questions essentielles : d'où vient Nik, quelle est sa véritable destinée, comment les rebelles vont-ils venir à bout du méchant roi qui les opprime ?

À mon sens, Lise Barrow maîtrise plutôt bien les codes du genre. Un univers soigné, des personnages attachants, hauts en couleurs liés par la même soif de justice et de liberté. En filigrane, des interludes centrés sur une déesse vengeresse et un enfant énigmatique, qui ne cessent d'épaissir le mystère. On tourne les pages avec l'envie d'en savoir plus et de comprendre, ce qui est un très bon point. Les descriptions, longues et travaillées, sont, elles aussi, représentatives de la fantasy. Certes, elles sont nombreuses, mais on accepte ce fait, on sait dans quoi on s'engage. Du reste, elles nous permettent de nous immerger au plus près de l'histoire et de vivre les émotions des protagonistes.

D'ailleurs, j'en parlais plus haut, un point commun entre L'héritier du Dalaras et La Quête du Temps, leurs deux héroïnes fortes et indépendantes.

Au contraire d'Aléane, une guerrière, Chanasa est une maîtresse des potions, mais la meilleure dans son genre. J'ai aimé qu'on n'apprenne pas de suite d'où elle vient, que son passé nous soit livré peu à peu. C'est sans doute pour cela que la fin m'a laissée perplexe. Certes, le revirement de situation a le mérite de surprendre, mais j'ai eu des difficultés à adhérer totalement, comme si tout ce qui s'était passé auparavant retombait un peu comme un soufflé. Mais les auteurs ont leurs raisons que les lecteurs ignorent :-).

Au final, le récit se termine avec une belle ouverture qui introduit le tome 2 et nous laisse avec davantage d'interrogations pour la suite. Si vous appréciez ce genre littéraire, n'hésitez pas à vous faire une idée du roman de Lise Barrow. Dans le pire des cas, vous découvrirez une plume recherchée, centrée sur les sentiments et qui sait se faire aiguisée comme les armes brandies par ses personnages.
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date : 12-12-2021
Grande fan du Seigneur des Anneaux et autres oeuvres marquantes en heroic fantasy, je ne pouvais passer à côté de L'Héritier du Dalaras, nominé dans la catégorie Livraddict 2021 dans la catégorie fantasy. Je remercie donc l'auteur L.R Roy de m'avoir sollicitée via le site Simplement Pro.

L'histoire nous emmène dans un univers où humains et créatures surnaturelles vivent en harmonie (ou presque.) L'Arche de Vie, une arme aux propriétés bien particulières est dérobée et un groupe hétéroclite est constitué pour la récupérer.

En toute transparence, ma référence au Seigneur des Anneaux n'était pas gratuite. Pour les adeptes du genre dont je fais partie, les similitudes avec l'oeuvre de Tolkien sont plutôt nombreuses. Une arme qui peut changer la face du Monde, un nain, des elfes, un homme héritier d'un peuple prestigieux et un magicien, unis pour la récupérer, des combats épiques, un antagoniste sous influence qui n'est pas sans m'avoir rappelé le roi Théoden ... en surface, difficile de ne pas y sentir un goût de déjà-vu.

Néanmoins, quelques différences ont permis de piquer mon intérêt. La féministe en moi s'est réjoui de découvrir deux femmes au sein du petit groupe, une guerrière et une sorcière, qui risquent leur peau autant que les autres pour mener à bien cette quête périlleuse. Cassandra, notamment, m'a touchée de par son passé et par l'ambiguïté de sa condition, la méfiance dont elle fait l'objet, mais qui va tout mettre en oeuvre pour prouver qu'elle est digne de confiance. Aléane est une héroïne experte en combat à l'épée. Ces deux femmes fortes tiennent la part belle aux hommes qui, du reste, ne semblent pas les traiter en inférieure. Un bon point.

En parallèle, je regrette une description trop succincte des protagonistes contre d'autres, bien plus détaillées des batailles ou du voyage en lui-même par exemple. J'ai eu de la peine à m'attacher à eux à cause de cela, passant un peu à côté des stratégies narratives mises en place par l'auteur. le personnage de Maël, censé être le ressort humoristique du roman, m'a moins fait sourire que Darek le nain et ses mésaventures un peu attendues, mais réjouissantes tout de même. Silias et Aléane, dont la romance fleurit petit à petit en filigrane, n'offrent pas de descriptions physiques approfondies, ce qui m'a un peu troublée, comme il s'agit d'un couple emblématique de L'Héritier du Dalaras.

En bref, j'ai eu très peu de moyens de me faire des représentations visuelles, ce qui, en soi, est un parti pris audacieux de la part de l'auteur. J'ai été forcée de faire appel à ma propre imagination et c'est appréciable de ne pas être tenue par la main de temps en temps.

L'univers est, également, un peu sous-représenté à mon sens. le récit se concentre surtout sur la mission du groupe, si bien qu'on en occulte tout ce qui a trait à l'Histoire, le système politique, les us et coutumes des peuples qui le composent.

Pour autant, si l'on met ces petits désagréments de côté, il faut reconnaître qu'on retrouve tous les ingrédients du bon roman d'héroic fantasy. Descriptions fouillées des paysages, de l'action, des trahisons, des batailles bien scénarisées (je salue, au passage, le talent de stratège de L.R Roy), des situations cocasses qui permettent d'adoucir le rythme, une intrigue travaillée, ont maintenu mon envie de poursuivre la lecture de cette histoire riche en rebondissements.

Je vous invite donc à forger votre propre opinion sur ce roman à fort potentiel, en lice pour décrocher un prix littéraire.
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