Je n'ai pas accroché à ce livre, qui tient désolé de le dire, plus d'un roman de gare qu'autre chose.

J'ai bien aimé son côté histoire locale des Flandres, qui paraît bien documenté. Mais l'idée d'un parallèle entre une écrivaine et une femme battante du moyen-âge Spoiler(cliquez pour révéler)et de leur lien avéré via un horoscope retrouvé...

"La transmission de pensée existe, c'est un fait."

Ha ?

Et puis il y a les incohérences :

- un cheval qu'elle acquière par ellipse en retrouvant sa famille alors que ces animaux coûtaient très cher à l'époque.

- et ce qui m'a le plus éberlué,Spoiler(cliquez pour révéler) la fillette étourdie par une bûche par des trappeurs qui l'ont prise pour un ourson. Les trappeurs sont sensés connaître un peu la forêt, bon il faisait sombre et ils avaient peut-être un peu trop picolé. Mais qu'après la fillette passe pour morte car elle ne respirait plus, soit dépouillée, puis soit réanimée par un genre de massage cardiaque par sa soeur adoptive qui passait par là... la pilule est un peu grosse à avaler.

L'héroïne du moyen-âge et sa mère sur qui sont tombées tous les malheurs du monde (à chaque vicissitude, je me disais : C'est pas vrai, c'est Cosette ou quoi ?).Spoiler(cliquez pour révéler) Pour enfin s'affirmer et devenir des femmes modernes, enfin indépendantes des hommes. Pourquoi pas. Mais le récit en lui-même est beaucoup trop romanesque et fleur bleue pour moi. Dit autrement, mièvre.

Au début de ce livre on ne sait pas trop sur quel pied danser, la mort du père est vécue aux premières pages de manière légère et ironique par la narratrice et son frère. Ils peuvent être perçus comme des monstres, mais on sent au ton décalé que c'est plus compliqué que cela. Spoiler(cliquez pour révéler)Le reste du livre développe les dernières années de père et la relation qu'il a développé avec sa fille, qui lui découvre un visage humain. Puis la mort et le deuil à gérer seule.

J'ai trouvé ce roman beau, profond et touchant. Le thème pourrait faire reculer, mais je me suis senti comme plus léger après la lecture de ce livre.

Pour information, la version livre audio est superbe : la voix de Constance Dollé donne corps à la sensibilité et l'humour décalé d'Anne Pauly.

Un bon thriller : haletant et plein de rebondissements. Cependant Maddi, le personnage principal m'a souvent agacé. Elle est belle, égoïste, hystérique et assez popo. On comprend son côté hystérique par rapport à ce qu'elle a vécu et c'est toutefois intéressant d'avoir un personnage principal avec ses faiblesses. Autre source d'agacement pour moi, l'epaisse chappe de mystisme dont est recouvert le roman. L'intrigue y est certes liée mais la sauce n'a pas pris pour moi. Sinon j'ai trouvé qu'il y avait trop de rebondissements pour avoir une histoire réellement crédible. Mais ça reste un bon thriller.

Ce livre m'a fait penser à un curieux mélange de San Antonio et Boris Vian. C'est bigarré : absurde, vulgaire, littéraire et poétique. Je l'ai audiolu et j'ai trouvé cette interprétation particulièrement réussie. C'est le second livre de Queneau que je lis, c'est son style : un joyeux bazar bourré de figures de style.

Ce roman est une lente histoire d'amour entre deux érudits passionnés d'orientalisme. C'est un voyage sous forme de balade entre différents pays orientaux éclairés principalement d'un point de vue musical. Si j'ai été intéressé par les réflexions sur la notion d'orientalisme, j'ai failli plusieurs fois abandonner cette lecture : le rythme est uniformément lent, l'histoire part dans tous les sens, le contexte est déprimant (maladie mortelle dont est touché le personnage principal et son aimée) et les innombrables références musicales de l'auteur m'ont submergées. L'auteur indique qu'elles sont toutes accessibles via youtube. J'ai audiolu ce livre (lu par l'auteur) et je ne pense pas que c'était le support idéal pour toute cette érudition ou alors ça aurait été bien de mettre un peu de cette musique avec. L'auteur a une voix rêveuse qui finit rapidement par devenir monotone et qui m'a parut quelque peu pédante (mais cela colle avec le caractère du personnage principal). Bref, un livre profond mais pas très attrayant.

Un Da Vinci code à la sauce Werber.

J'ai été agréablement surpris par ce livre.

J'ai adoré les fourmis, bien aimé les thanatonautes, apprécié le père de nos pères. Puis, j'ai lu sur le site Internet de Bernard Werber dans les années 2000 qu'il s'autocongratulait que ses hypothèses, que je prenais pour des faits, étant donné qu'il était journaliste scientifique, s'avéraient dans le temps bonnes. Cela m'a fait prendre pas mal de distance avec cet auteur. J'ai continué à le suivre mais j'étais dépité de voir qu'il tournait en rond et je n'accrochait plus du tout.

J'ai commencé ce roman dans ce état d'esprit et le début ne m'a pas détrompé : "ha, il repart sur les vies antérieures".

Mais au fur et à mesure du roman, j'ai constaté qu'il avait fait un sacré travail historique et que la sauce prenait : on ne sait pas où ça va à l'avance, il y a une bonne intrigue et de la philosophie.

Bon il y a quelques clichés qui m'ont fait un peu grimacer. Il décrit la pénibilité de se déplacer en armure pour un chevalier mais quand son cheval meurt, hop il saute sans difficulté en selle derrière un autre chevalier.

Pareil, à la préhistoire, quand il voit une femme dans une grotte qui fait cuire un lapin pendant que son homme fait ce qui s'apparente aux peintures des grottes de Lascaux.

Mais bon, je trouve le reste bien documenté. Un bon Werber.

Intéressant, plutôt poétique mais triste et lent. L'écriture résolument réaliste m'a fait penser à du Zola. Le but de l'auteur est de faire ressentir la vie d'une famille en province fracassée par les affres de la première guerre mondiale. Les personnages sont brossés sans ménagement avec leurs forces et leurs faiblesses, avec en toile de fond l'amour ressentit par le narrateur. Mais tout au long du livre, tout tourne autour de la mort, de la mélancolie, ce qui le rend, malgré sa petite taille, assez plombant.

L'idée du livre est bonne : nous faire ressentir le conflit entre Israël et Palestine dans toute son horreur et son absurdité. A cheval entre le documentaire et le roman, ce n'est ni l'un ni l'autre. Il n'y a pas de chronologie ni de réel scénario, tout est morcelé comme après une grenade. Spoiler(cliquez pour révéler)Tout tourne autour de la mort d'une petite palestinienne alors qu'elle sortait d'un magasin de bonbon, abattue comme par inadvertance par un jeune militaire Israëlienne roulant en jeep. Son père refuse de tomber dans le cycle de la violence et choisit une autre voie pour changer les choses. Il rencontre un israélien qui a vécu un drame similaire et contre toute attente ils deviennent amis et proclament ensemble le même message.

J'ai apprécié l'étrange parallèle presque poétique avec les oiseaux : ce pays se trouve en plein courant migratoire aérien. Et les oiseaux se mélangent. Et les hommes les abattent à coups de pierres.

Ce livre est très cru, aucun détail macabre n'est épargné au lecteur, le but est de le rapprocher de l'horreur de la scène. Le père raconte avec son ami inlassablement son histoire à des auditeurs de tous pays. Et tout au long du livre on revient sur les événements tournant autour de la mort de cette petite fille. Ainsi, comme eux, on tourne en rond et on pense sans cesse à cette mort injuste : le bonbon le plus cher du monde.

Mais pfou, il faut être motivé pour aller jusqu'au bout. C'est déprimant, répétitif et ça part dans tous les sens. Oui c'est intéressant de connaître les inscriptions sur le mur séparant Israël et Palestine, mais pas sur plusieurs pages. Le mot "Imaginez" répété régulièrement commençait à me faire monter la tension. On est plongé en permanence dans l'horreur, l'hébétude, le deuil, avec cependant une lueur d'espoir, que les mentalités évoluent avec le temps.

Ce livre est vraiment curieux car si je trouve très intéressants la façon dont il est écrit, son approche, ses idées et quelque part sa poésie, j'ai ressenti tout au long de ma lecture comme un poids, un sentiment oppressant, une longue plainte, l'impression de tourner en boucle. Ce livre est un bon livre dans le sens où quelque part il m'a changé, mais je ne peux honnêtement pas dire au final que j'ai apprécié le lire.

Divertissant, rafraîchissant, tendre, drôle, on plonge avec délice dans ce premier tome. Les personnages sont profonds et touchants. Côté scénario j'ai un peu eu l'impression que ce livre a été conçu comme le premier épisode d'une (bonne) série TV. On a envie de passer à la suite. Je n'ai pas pu m'empêcher d'imaginer Omar Sy dans le rôle de Sauveur.

J'ai adoré la première partie du livre, moins la seconde qui traînait en longueur car elle portait davantage sur un récit dans le récit.

Le personnage principal, Daniel est très bien campé avec ses forces, ses faiblesses, ses moments de lâcheté.

Spoiler(cliquez pour révéler)Le scénario est original avec deux histoires qui s'avèrent être en miroir à quelques décades près avec pour trait d'union un stylo.

Quelques points m'ont paru peu vraisemblables, comme Spoiler(cliquez pour révéler)le changement radical de vie du mendiant, sans transition (il a lâché directement la bouteille). Le fait qu'ils aient pu faire entrer facilement une fille de joie à l'hospice alors que ça leur paraissait mission impossible un peu avant.

L'écrivain se retrouve en Daniel mais les deux relations amoureuses n'ont pas la même intensité : c'est un peu par hasard et au départ sans grande conviction que Daniel et sa future femme se rapprochent.

Quelques points m'ont laissé un goût d'inachevé :Spoiler(cliquez pour révéler) notamment la relation entre le fachiste Fumero et le mendiant qui n'aboutit à rien.

A la fin, le policier qui commençait à remettre en question Fumero disparait subitement du récit, c'est dommage il devenait intéressant mais du coup on pourrait le retirer de l'histoire sans que ça ne change rien au récit. Un peu pareil pour le premier amour de Daniel, Clara.

Mais le livre est très bien écrit, avec de belles idées, des personnages hauts en couleur et des idées intéressantes.