Une époque durant laquelle la fierté n'avait pas sa place dans les échanges entre les nations et les cultures.

Un hommage à un personnage méconnu de l'histoire de la culture européenne, française et africaine. Je recommande.

Des personnages secondaires attachants dont certains se révèlent plus importants au cours des aventures, un portrait original et diversifié d'une France monarchique dont la puissance et la richesse reposent sur des traditions, mensonges (pour le bien public) et la force de son peuple fidèle. C'est aussi le maitre mot de ce spadassin qui a écorné l'honneur de son héritage face à l'ingratitude et l'avidité des "gens" qu'il a rencontré. Un enfant qui va grandir avec une mère intrépide qui a connu la Sublime Porte, les razzias, les abordages sanglants et des modèles de "père" incarnés par un bon gros géant, un mercenaire, un boucanier qui tour à tour, partagent leur vécu et leur "philosophie". Mention spéciale au fait de rappeler que l'outre mer a aussi été un enfer pour tous y compris pour les petits blancs.

On sent que l'auteur a baroudé. L'instinct de survie bouleverse la hiérarchie des valeurs dans le monde du soldat, dans celui du prisonnier et l'on doit vite apprendre pour (sur)vivre. Le relationnel est vital, on réussit mieux en groupe. Créer des liens et surtout savoir profiter du repos entre deux combats. Ce roman est plus qu'une suite de luttes, il est la naissance d'un héros à la fois plus qu'humain mais aussi tellement vivant. Le film Pitch Black s'est sans doute inspiré de l'univers et du personnage de Swen. Oui, il y a du muscle, du sang mais aussi du plaisir, des larmes et la croyance en la volonté plus forte que le destin.

L'Atlantique sépare les colonies américaines du Royaume-Uni. La révélation d'un secret sera cet océan entre le jeune Jimmy et sa mère, amante d'un redouté pirate. Ce père lègue son navire à cet adolescent qui largue les amarres sous la protection d'un John Silver en jupons. Il va découvrir qu'être capitaine du bâtiment et de son équipage ne fait pas de lui un maître mais un pion. On sent la poudre des canons et des arcanes magiques dans ce premier tome, vivement la suite...

Cela pourrait vous arriver!!! Un bilan de compétences après le bac pour choisir une filière d'études supérieures, quoi de plus banal? Et la réponse du chef de bande de potes est honnête : des voyages, de l'action, pas de bouquins, ni de cours du soir... L'affectation: école de space-marines! De la baston, beaucoup d'humour, des portraits qui collent à notre quotidien transposé dans un star-ship troopers à la sauce française cadrés dans 1 à 2 pages permettent une détente efficace.

Je connaissais Tim Powers grâce à ses romans de cape de mages et d'épée de sauveurs de monde. Avec cet ouvrage, j'ai apprécié la sauce contemporaine californienne mais beaucoup moins l'ambiance noire de certaines nouvelles. Mais elles demeurent de vraies aventures au suspens et aux rebondissements savamment orchestrés. L'auteur mêle références scientifiques (psychologies, lois de la physiques...) et libre arbitre. Et surtout, la quintessence de l'homme contemporain, son arme magique : le bluff!!!Il s'agit dans l'ensemble d'un recueil qui tient ses promesses. Les récits sont avant tout de réelles aventures. Ces itinéraires nocturnes nous transportent hors de notre quotidien.

Ecriture fluide, sensitive, monde réel et onirique tout à la fois, intrigues entremélées ... accompagnent le lecteur dans la découverte des mondes d'Ambre. J'ai beaucoup appris de ce roman que dis-je de cet essai-action. Car il n'est point d'oeuvre de Zélazny qui ne soit pas une critique de notre société. Ici, l'on apprend la complexité des rapports humains, l'importance de bien se connaître (quelles sont nos véritables aspirations, celles qui nous font avancer ou consentir à des sacrifices?). Surtout, l'on prend conscience des vraies saveurs de l'existence. En effet, tout comme Thor et avant lui, Hercule, la force du personnage principale réside plus dans son humanité que dans ses pouvoirs. Plus qu'un livre, un guide de survie...

Tout comme un débutant en gastronomie, j'ai de la chance de découvrir une nouvelle saveur: celle du cycle de Fitz. En effet, l'omniprésence de cette saga dans les rayons et dans les critiques m'avait longtemps dissuadé à la lire. Heureusement, l'on m'a offert le premier tome. La profondeur des personnages et la richesse du monde m'ont d'ores et déjà conquis, contre toute attente...

"Selon que vous serez puissant ou misérable,...". Ce récit nous permet de combattre la frustration de cette triste vérité. Nous suivons avec intérêt le progrés des éléves et celui de la relation (compliquée)homme-femmes. Les actes de ce groupe entraînent un effet papillon qui, seul, favorise son action dans une société de caste par trop figée et inégale.

Avant "Prisonniers du Temps" de Michael CRICHTON, il ya "Trois Coeurs Trois Lions". Un roman précurseur à l'époque car comme le rappelle Feanor1974 l'oeuvre de Poul Anderson a inspiré beaucoup d'autres auteurs. Un roman de son époque car si les personnages peuvent nous paraître machistes et les dialogues simples, ils sont le reflet d'une société d'aprés-guerre, dure et manichéenne. Pourtant, qui n'a pas révé de quitter notre monde pour devenir un chevalier défendant une noble cause (avec le coeur et la vaillance du lion)? C'est ce que propose ce récit à lire comme un modéle du genre, en toute simplicité.

La quatrième de couverture qualifie ce roman de "vernien" et il s'agit bien là d'une oeuvre exploratrice. J'ai choisi ce livre pour suivre la quête des derniers chevaliers dans l'Orient du XIV ème siècle pour découvrir un récit plus riche encore où se mèlent adroitement batailles héroiques, horreur, réflexions humanistes et ... science-fiction. On quitte le Moyen-Age historique pour un monde à la Hawkmoon: déroutant mais extraordinaire d'originalité!

D'accord avec Téquila, l'univers et les personnages m'ont semblé trés interessants. Comment ne pas s'attacher aux pas d'un dueliste plus que doué, issu des bas-quartiers et "Robin des bois" malgré lui? Pourtant, "la pointe" s'émousse au fil des pages et "à la fin de l'envoi" ne touche pas.

Un esprit majeur sauve et se confie à un écrivain qui rédige alors les confidences du "Serviteur des Ossements". La narration nous transporte tour à tour à l'âge d'or de la Mésopotamie et au XXème siècle américain. On se surprend à voir le monde à travers les yeux d'un immortel...

Le nom de Guillaume d'Orange est oublié de la majorité d'entre nous. Il s'agit là, du destin des vrais héros qui œuvrent dans l'ombre sans rechercher la gloire des lauriers. Cet "homme-chevalier" bouscule autant les puissants que les guerriers dans sa quête de libération des terres de France. Il respecte le combattant honorable et va même nommer lieutenant un de ses pires adversaires. En terre occupée, il bouleverse le jugement des Croyants par l'exemplarité de ses actes pour ensuite connaitre l'amour véritable. Belle leçon de courage, d'affirmation de soi et d'ouverture d'esprit au delà du poids du haubert et des normes.

L'adolescence est toujours un cap difficile et se termine normalement par un rite d'initiation ou de passage. Chez nous, c'est généralement le bac ou le permis de conduire. Pour notre personnage principal (ado jamais content), ce sera d'apprivoiser du jour au lendemain un nouveau corps: 150kg de muscles, un épiderme renforcé, pouvoir auto-guériseur et la trogne qui va avec. Bien sûr, son monde le rejette et le voilà confronté à la "vraie vie" où l'on attend de lui, brutalité et intellect bas de plafond. Mais ce garçon parvient à briser le carcan de la catégorisation sociale et agir au moyen de sa double condition. Il bénéficiera d'appuis et tout particulièrement de celui d'une dame aussi efficace qu'attractive dans son initiation au "jeu d'ombres". De là, à y voir sa "belle"...

Dans une société américaine qui ne donne pas la main à ceux qui échouent, un blouson aux armoiries des Hell's est un sauf conduit. Mais ce "statut" à un prix. C'est un chemin difficile pour le bleu appelé "prospect". Il doit savoir tout à la fois appartenir entièrement à sa nouvelle famille et s'affirmer comme un mec qui en a. Les gangs de motard soignent leur image qu'ils associent à la liberté et à des manifestations caritatives. Mais ils se financent au moyen d'activités illégales: trafics de pièces détachées volées, de stupéfiants et d'armes. Et bien sûr, règlements de comptes, guerres de territoires et violences gratuites. C'est ce côté sombre des Anges que va combattre un agent fédéral passé maître dans l'art de l'infiltration. On suit ce père de famille partagé entre sa vraie vie, celle des gangs et une hierarcie pressante. Il lutte pour seulement faire son métier: protéger et servir. Tel un ange?
NB: Il s'agit d'une histoire vraie et le "dur" de la couverture est agent fédéral, co-auteur du livre....

J'ai "vécu" l'ambiance de cette oeuvre avec une telle acuité qu'elle m'environne encore. Il s'agit là, pour moi, "d'un maître roman". La couverture de l'édition MNEMOS en grand format lui rend plus justice que celle de la maison POCKET.

Un rappel de bonne facture: la parole donnée est sacrée. Surtout entre paires. L'ambition, les machinations, les jalousies sont de terribles adversaires pour des caractéres entiers. Heureusement, le jeune dueliste apprends vite... Je retiens la reconnaissance absolue dans les deux sens du terme, poignant.

Renouvellemnt du genre réussi. Je l'ai lu pratiquement d'une seule traite avant "Entretien avec un vampire".

La vie est un jeu d'échec: on passe son temps à prévoir et à anticiper: le temps, les études, la circulation...Mais là, Jim l'Anguille porte le jeu à son plus haut niveau. Il vole et escroque dans un monde standardisé où il est "techniquement" impossible d'enfreindre le plus petit réglement, preuve qu'il dispose d'un esprit unique. Sauf, qu'il n'est pas seul. On a plaisir à voir un personnage trop sûr de lui se remettre en cause (d'autant plus confronté à une femme)et un solitaire, apprendre à travailler en équipe. Jubilatoire.

Non, ce n'est pas une BD X, mais l'histoire de notre monde avec quelque chose en plus: des pouvoirs!! Qui n'a pas réver d'une force, d'une vitesse ...surhumaines ou de voler ne serait-ce qu'un instant, pouvoir agir sur notre environnement? Les X-Men, tout le monde connait maintenant grace à l'adaptation par le 7ème art. A mon époque, il n'y avait que Superman ou Star-wars à l'écran et les comics. Il s'agit d'un groupe de "mutants" qui mettent leur pouvoir au service de l'humanité dont il font encore partie. Le groupe évolue avec la personnalité et le vécu de chacun de ses membres. Mon préféré: Logan.

Les pas d'un groupe d'hommes endurcis semblent les mener "par hasard" au devant de prédateurs. Le vécu et les talents de chacun d'eux permettent de leur faire face. Les apparences sont souvent trompeuses et la frontière entre le Mal et le Bien ténue. Une appréciation erronée et c'est un destin pire que la mort. Cet fil du rasoir fait écho à la stricte étiquette du monde du samouraî bien présent dans cette BD sans être pesant. Avant DrHOUSE, il y a Okko, un homme qui agit sans être un amalgame de bons sentiments mielleux. Mention spéciale au personnage de Noburo. D'accord avec cab38, on a hâte de lire la suite et de découvrir les secrets de nos "héros".

Comme La Fontaine qui expliquait notre société à partir du monde animal et végétal, l'auteur parvient à positionner l'univers du samouraî à sa vraie place. Il s'agit d'un véritable chevalier avec un code impliqué dans la vie de tous les jours confronté ici aux légendes bien vivantes d'un japon médiéval. C'est frais (les traits animaux adoucissent un monde implacable), c'est de la culture, c'est de la "belle ouvrage".

Conan est un barbare mais il est surtout un homme qui avance vers son destin sans l'hésitation propre au civilisé. D'aventures en aventures, ses pas le mènent vers la couronne du joyau du monde hyborien: l'Aquilonie. Usurpateur mais digne car d'autres n'ont de mérite que la naissance... S'accomplir est le voeu de tous et en cela, ce roman est un modèle du genre.

Un personnage principal qui n'est pas vraiment un héros mais tout de même ce qui peut arriver de mieux à une dame en détresse. Encore faut-il ouvrir l'oeil et le bon pour déméler le vrai du faux. Le "héros" réserve des surprises malgré son air désabusé et on prend plaisir à le suivre dans sa (re) découverte d'un monde paralléle.