Anubis s'est levé.
- Je dois te laisser. Le temps presse. dans un peu plus de vingt-quatre heures, le jour se lèvera sur l'anniversaire de Seth, et il achèvera sa pyramide -à moins que tu ne l'en empêches. À notre prochaine rencontre...
- Tu seras toujours aussi pénible ?
Ses yeux d'un brun velouté se sont posés sur moi.
- Peut-être pourrais-tu m'aider à combler mes lacunes à propos des relations entre les sexes ?
Je suis restée sans voix. Puis il a esquissé un sourire, pour me faire comprendre qu'il plaisantait, avant de se volatiliser.
J'ai crié :
- Espèce d'idiot !

- Manhattan a d'autres problèmes. D'autres dieux. Mieux vaut ne pas en approcher.

"Le capitalisme est la la pire religion parce qu'elle vénère un dieu qui existe."

-La solitude m'épargne la compagnie assommante de personnes asphyxiantes d'ennui. Elle me préserve des interrogations niaiseuses et pète-noix. Elle me dispense de bavardages épuisants. Elle m'évite cet agacement nauséabond que je sens monter en moi à cet instant précis. Tu comprends ce que j'essaie de te signifier, là, Marie ?

-Ne fais pas l'innocente... Je t'aime toujours. Je n'ai jamais cessé, je crois que tu le sais. Je crois que l'as toujours su.

-Qu'est-ce que tu attends de moi ? a-t-il hurlé à son tour. Je me suis mis à nu devant toi, hier soir ! J'ai tout déballé et tu m'as rejeté. Je ne te reproche rien, j'ai pigé que je n'aurais jamais dû t'avouer une chose pareille. Seulement maintenant que j'essaie de me tirer de cette situation en sauvegardant un minimum de fierté, pour être capable d'affronter ton regard, tu me refuses même ça ? Tu m'as piétiné le cœur hier soir, d'accord ? C'est ça que tu veux entendre ?

C'est à ce moment-là qu' Anel nous offrit un magnifique éternuement. Une limace d'un joli vert gluant s'était extirpée d'une de ses narines.

Elle a choisi "avenir radieux". Moi j'ai raisonnablement opté pour "clochardisation".

"Bon, je vais te la faire courte et sans fioritures. On est pas normaux. Des mecs comme nous y en a que quatre dans tout le siècle. On est né pour une raison particulière."

-Je crois que j'ai une théorie.
-Oui ?
Elle prend son hamburger et sourit.
-Tu as des pulsions suicidaires.

-Tu as vraiment la trouille des corbeaux ? me demande-t-il avec un demi sourire. Quand tu en vois un, tu te sauves en hurlant ?

-Quatre, tu sais que tu peux être effrayant ?
-Et s'il te plaît, ne m'appelle pas comme ça.
-Comment je dois t'appeler, alors ?
-Ne m'appelle pas.
Il retire sa main.
-Pour l'instant.

Quatre le fixe pendant quelques secondes et éclate de rire.
-Oh, tu veux qu'on parle de justice ?
Le groupe s'écarte pour le laisser passer tandis qu'il vient se camper devant Peter, les bras croisés.
-Je comprends que ça t'inquiète, Peter, poursuit-il d'un ton glacial. L'incident d'hier soir a fait la preuve que tu n'étais qu'un misérable lâche.
Peter le regarde sans réagir. Quatre reprend d'une voix sourde:
-Comme ça, maintenant, tout le monde est au courant que tu as peur d'une Altruiste poids plume.

Je m'empare d'une tartine que j'entreprends de beurrer avec un peu trop d'enthousiasme. Je me rends bien compte que je me comporte comme une dingue, mais je ne peux pas me retenir. Ce serait comme essayer d'arrêter de respirer.

-Chasse-la ! Chasse-la ! couine-t-elle.
La mite s'éloigne.
-Elle est partie ! la rassuré-je.
Puis je m'esclaffe.
-Tu as peur des... mites ?

Je regarde Tobias dans les yeux et luis dis fermement:
-Je refuse de coucher avec toi dans une hallucination, OK ?

-Tu étais un obstacle dans mon paysage des peurs, lâché-je d'une voix tremblante.
-Quoi ?
Il me lâche et son air blessé réapparaît.
-Tu as peur de moi ?
-Pas de toi...

La peur s'accompagne toujours d'un profond sentiment de solitude. On peut se trouver parmi une foule de gens mais quand le peur s'installe, on est bel et bien seul.

La vengeance te consumera, lui lança celui-ci, alors que le courant l'emportait. Si tu n'y prend pas garde, elle te brûlera le coeur. Et ton chagrin n'en sera que plus terrible. ne la laisse pas triompher.

-Je téléphonais tranquillement quand ces deux types que je n'ai jamais rencontrés m'ont ordonné de les suivre. Ma mère m'a interdit de monter en voiture avec des inconnus. Ils affirment être du FBI, ils agitent des cartes dans tous les sens, mais comment qui-je censée deviner que c'est vrai ? Je n'ai jamais vu d'insigne du FBI de ma vie, moi ! Il a bien fallu que je me défende. Oh, monsieur Goodheart ! Je crois que je vais pleurer.

Je suis montée. Mais avant que j'ai eu le temps de gagner mes pénates, Mike m'a flanqué la frousse de ma vie en jaillissant comme un diable, non de sa chambre, mais de celle de Douglas.
-Je te tiens ! braillait-il. Qui c'est, non d'un chien ?
-Qui est qui ? ai-je rétorqué, affalée contre le mur et le coeur battant. Et qu'est-ce que tu fiches dans la piaule de Doug ?

-Il a beau être bête, Arès a raison sur ce point.
-Exactement ! s'est exclamé Arès. Hé, une seconde. Qui tu traites de...

La douleur réduisait ma capacité à penser. Je lui ai répondu un truc du genre : Aaaa-gueuh-aïeeeeee.

Je me suis glissé sur le siège en face d'elle et j'ai dit un truc du genre :
-Euh gaga.

J'ai cru que Bianca allait s'évanouir.
-Grover, a dit Thalia. Remets tes chaussures, tu la fais flipper.
-Hé, j'ai les sabots propres !

-Et tu n'as pas oublié ta flûte de Pan ?
-Bon sang, Annabeth, a grommelé Grover, on dirait une vielle maman chèvre.