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Commentaires de livres faits par Fenkys

Extraits de livres par Fenkys

Commentaires de livres appréciés par Fenkys

Extraits de livres appréciés par Fenkys

date : 29-05-2023
L’Aquilon est un de roman steampunk en deux parties écrit par Nanie Bai. Le Naufrage en constitue le premier tome. Il est suivi d’un second : « Rébellion ».

Personnage
– Pénélope Edenbrooke : l’héroïne de l’histoire. C’est la fille unique du sénateur Edenbrooke, une des principales fortunes de l’Aquilon et de fait le dirigeant de cet État.
– Thomas : un terrestre, dont le rêve est de rejoindre l’Aquilon.
– Le ministre Tennings : ministre de la famille d’Aquilon et futur beau-père de Pénélope.
– Richard Tennings : fils du ministre et fiancé de Pénélope.

Le monde
L’Aquilon est un État qui rappelle, par ses institutions, sa technologie et son industrie, l’Angleterre victorienne. Il est fondé sur un ensemble d’îles rocheuses qui flottent en plein ciel. Cette particularité entraîne un certain nombre de différences : les navires y sont remplacés par des dirigeables et le principal moyen de transport est un réseau qui relie les îles et sur lequel circulent des trains (pour le peuple) ou des calèches (pour les aristocrates).
À l’opposée d’Aquilon, se trouve la surface du sol, plus sauvage, où les hommes vivent plus près de la nature.

Mon avis
Aquilon, à travers un roman steampunk, aborde plusieurs thématiques.
La plus évidente bien sûr est la colonisation et sa critique. De par sa position en plein ciel (un mystère riche en symboles que l’autrice n’explique pas), au-dessus du monde terrestre, l’Aquilon se considère comme supérieure et propriétaire du monde. En effet, le royaume exploite les ressources de la surface sans se préoccuper des habitants. D’ailleurs, la chute de la puissance de Pénélope s’accompagne d’une chute physique dans le monde d’en bas. Et seul un retour dans les ciels d’Aquilon pourra lui permettre de retrouver son importance. Dans l’esprit des dirigeants de l’Aquilon, tout leur appartient. Jamais ils n’envisagent que les ressources qu’il recèle pourraient déjà avoir un propriétaire légitime. Et ces habitants sont traités comme des nuisances, à neutraliser quand ils se rebellent. D’ailleurs, on peut noter la différence entre les terrestres et l’Aquilon à la fois dans les modes de vie, la culture, la répartition des richesses voire l’intérêt porté aux connaissances techniques : deux mondes que tout oppose. Un citoyen de l’Aquilon qui vivrait dans le monde d’en bas serait aussi perdu qu’une personne dans la situation inverse.
Un autre point marquant est la façon dont un régime autoritaire se met en place. L’Aquilon n’est certes pas une démocratie. Chaque citoyen appartient à une classe déterminée par sa naissance. Il y a donc peu d’espoir de progresser dans cette société très inégalitaire. Et le contraste entre une élite aristocratique qui possède toutes les richesses et une population pauvre et laborieuse est saisissant. Ce n’est cependant pas non plus une dictature qui opprime le peuple. Et pourtant un tel système autoritaire va se mettre en place.
Le point principal de l’histoire toutefois est l’héroïne, Peneloppe qui, en tant que fille du sénateur, a toujours vécu dans un environnement protégé. Sa préoccupation au début du roman était d’échapper à l’obligation de se trouver un mari. Et cette jeune femme, qui ne s’était jamais souciée de savoir d’où venaient ses richesses va devoir se retrousser les manches pour survivre. Elle va se retrouver dans une situation où la puissance de son père ne compte pas. Petit à petit, elle va prendre conscience du monde qui l’entoure et se donner les moyens de remonter la pente.
J’ai beaucoup aimé Le Naufrage, ce premier tome de la duologie l’Aquilon. Il apporte le délassement attendu avec ce genre d’œuvre, tout en abordant des thèmes variés. Outre les éléments courants en steampunk telles que les machines incroyables et l’époque victorienne, ce roman comprend une évocation de la lutte des classes, une comparaison entre deux modes de vie (proche de la nature ou industriel), des conflits de pouvoirs, des trahisons, et même une romance.

En fait, je n’ai pas vraiment lu ce roman, je l’ai dévoré.
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date : 27-02-2023
Le Meneur des morts, d’Alicia Alvarez est un roman horrifique inspiré de la légende du joueur de flûte d’Hamelin.

Les personnages :
- Otto : le maire du village
- Hugo : le boulanger du village
- Arthur : le fils du boulanger
- Alaric : un jeune villageois à la limite entre l’adolescence et l’âge adulte
- Le joueur de flûte

Mon avis :
Le Meneur de morts est donc une réécriture, selon un point de vue horrifique, du célèbre conte des frères Grimm. Pour ceux qui auraient oublié ce que raconte l’histoire, un village d’Allemagne, Hamelin, est victime d’une invasion de rats qui laisse la population impuissante. En dernier recours, les habitants font appel à un joueur de flûte qui va attirer tous les rats hors de la ville grâce aux sons mélodieux qu’il tire de son instrument. Il a accompli sa mission. La ville va alors le trahir et il va se venger.
Le roman d’Alicia Alvarez reprend cette trame, mais selon un point de vue horrifique qui l’éloigne fortement de l’histoire originale. Ce n’est pas à une invasion de rats que le village fait face – bien qu’ils soient à l’origine des problèmes – mais à une invasion de zombies. On pourra noter toutefois une petite influence du cinéma. Le village de Hamelin, isolé au milieu d’une forêt qu’il est impossible de traverser rappelle fortement un autre village mis en scène par M Night Shalaman.
La construction du roman est originale. L’autrice a pris le parti de ne mettre aucun personnage principal en avant. Tour à tour, au gré des chapitres, le premier rôle change. Pourtant, Alicia Alvarez va rentrer dans la tête de chacun d’eux, nous faisant éprouver leurs angoisses, leur surprise, leur espoir aussi ce qui nous permet de nous identifier facilement à eux.
Je n’en dirais pas plus sur le livre, de peur de trop en révéler et de dévoiler l’intrigue. Ce roman, qui s’écarte un peu de ce que j’avais lu ces derniers temps, a constitué une agréable surprise en ce début d’année 2023. Et la fin m’a vraiment étonnée.
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Nom de code : Cerbère est un roman de science-fiction, mâtiné d’une pointe de fantastique, écrit par Pierre Etienne Bram. Il se situe dans le futur, juste après une guerre nucléaire. On y suit les aventures d’Alcide, assassin de sa femme et de ses fils qui purge sa peine en réalisant diverses tâches confiées par son empereur.

Le monde :
L’histoire se situe en Grèce, quelques années après une guerre nucléaire qui a ravagé la Terre. La destruction n’a pas calmé les ardeurs belliqueuses et la guerre a repris entre la Grèce et ses ennemis. En plus de combattre sur le front, l’empereur essaie de récupérer le contrôle de son territoire aux mains de différentes bandes rivales.

Mon avis :
Vous l’aurez compris, ce roman constitue une réécriture de l’histoire d’Hercule et de ses douze travaux transposés dans un monde futuriste. Ici, les armes à feu remplacent lances, javelot et épée, le 4x4 se substitue au cheval et le personnage principal pourrait être tué à distance par sa Némésis grâce à un collier explosif.

L’auteur reprend un par un chacun des travaux du héros grec et l’adapte pour le faire correspondre à une réalité plus moderne. Prenons le premier travail, le lion de Némée. Pour ceux qui l’auraient oublié, ce lion à la peau si dure qu’aucune arme ne la transperce, terrorise une région. Hercule tue le lion en l’étouffant, puis il le dépèce et revêt sa peau qui fournit une armure impénétrable. Sous la plume de P.E. Bram, cela devient un truand nommé Léo qui possède un bouclier corporel dont Hercule s’emparera après l’avoir tué. Les éléments fondamentaux du mythe sont là.

C’est l’un des aspects les plus réjouissants du roman, découvrir ce qu’est devenue chaque épreuve dans ce monde ravagé.

Les choses sont cependant plus compliquées qu’il n’y paraît. L’auteur ne se contente pas de transposer l’ancien dans le futur. Il y ajoute une dimension de mystère. Le mythe d’Hercule est en effet connu dans cet univers, des livres de contes existent qui le racontent. Et d’ailleurs, la ressemblance entre les événements décrits et ceux qui se produisent va en troubler plus d’un. Surtout quand l’histoire ancienne prédit ta mort prochaine.

On pourrait se dire : j’ai vu le film de Walt Disney, je connais Hercule (attention : l’auteur ne se base pas sur le dessin animé gentillet, mais sur le mythe originel bien plus sordide), je sais comment cela va se terminer. En fait non. La transposition dans le futur rend imprévisible le détail des événements. Après tout, nous sommes dans un monde hérité du nôtre, qui possède des moyens de destruction inimaginable, bien éloigné de la Grèce archaïque.

P.E. Bram, bien qu’il ait repris une histoire archiconnue, nous emmène de surprise en surprise sur la piste d’Alcide à travers cette réjouissante et originale réinterprétation des douze travaux d’Hercule.

PS : Certains se demanderont : pourquoi Alcide, et pas Hercule ? En fait, Alcide est le premier nom donné par ses parents à Hercule. Mais quand ils constateront que la déesse Héra poursuit l’enfant de sa colère, ils le renommeront d’un prénom qui contient celui de la déesse pour tenter – en vain – de l’amadouer : Herakles (gloire d’Héra). Mais dans un monde où l’on ne croit plus aux anciens dieux, pourquoi changer de nom ?
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Errances de Lise Barrow constitue le premier tome d’une saga, La Quête du temps qui met en scène Nik et sa compagne d’aventure Chanasa, la belle guérisseuse.

Les personnages :
• Nik : c’est le héros de l’histoire. On ne connaît rien de lui, il n’a aucun souvenir de son passé. Il sait juste qu’il est un bretteur hors pair et possède des pouvoirs de guérison.
• Chanasa : belle orpheline recueillie avec son frère par le maître des potions Ganaël. Elle exerce l’activité de guérisseuse au sein des parjures.
• Belthran Fal-Araz : chef des parjures de l’Antistraë.
• Baldir : roi des Terres Centrales. Il s’est emparé du trône en assassinant le souverain légitime du royaume.

Le monde :
Seul le royaume des Terres Centrales est décrit, mais l’histoire évoque différents lieux, au nord des montagnes des terres inaccessibles que personne n’a jamais vues et d’autres, nommées, mais non situées. L’action se déroule dans les Terres Centrales. Sa structure rappelle les empires de l’antiquité avec des gouverneurs désignés par un pouvoir central fort. Quelques décennies plus tôt, le roi Baldir s’est emparé du trône par la violence et depuis un groupe de rebelles, les parjures de l’Antistraë, s’oppose à lui.

Mon avis :
Quand on découvre le personnage principal, il court. Il ne sait pas pourquoi, mais il fuit quelqu’un. Un seul mot vient à son esprit : Nik, il le considérera comme son nom, mais sans être sûr. Petit à petit, l’environnement se met en place. Chanasa d’abord, guérisseuse et combattante, puis son frère et peu à peu toute la structure des parjures.
Vous l’aurez deviné, une relation forte va s’établir entre Chanasa et Nik. Ce qui va me permettre d’évacuer l’un des principaux défauts du livre : Chanasa présente une fâcheuse tendance à agir d’abord sous l’élan de ses émotions puis à réfléchir après – parfois longtemps après – et souvent à regretter son geste. Quelques petites secondes de réflexion lui auraient évité beaucoup de peine. Son impulsivité va d’ailleurs lui jouer des tours à un moment critique. Le contraste s’avère saisissant entre Chanasa et Nik qui peut quasiment tout encaisser sans broncher. La relation entre Nik et Chanasa constitue le fil conducteur du récit.
L’histoire, une romance sur fond de guerre, aurait pu sembler classique. Les campagnes du roi pour éliminer les rebelles, ou des parjures pour arracher le pays à Baldir ponctuent d’ailleurs la narration. Mais elle se révèle plus profonde que cela. Tout d’abord, Nik est amnésique. Cela ne signifie pas pour autant qu’il n’a pas un passé. Et ce dernier risque de le rattraper à tout instant. Il doit donc le découvrir de toute urgence pour pouvoir faire face à ce qui pourrait en ressurgir. Au cours de l’histoire, Nik sera confronté à deux mystérieux groupes antagonistes qui tenteront de lui mettre la main dessus. Cette recherche de son passé constituera une préoccupation majeure du personnage.
Ensuite le monde est en proie à des catastrophes naturelles. Des tremblements de terre secouent le pays. Bien qu’on ne sache pas comment, il semblerait que Nik soit impliqué dans ces événements.
Chanasa, malgré son impulsivité, se montre intéressante. Ayant beaucoup souffert dans son enfance, elle se montre tout d’abord agressive, perpétuellement sur la défensive. Elle va peu à peu apprendre à se comporter de façon plus conviviale, faire confiance, voire admettre qu’elle s’est trompée. C’est le personnage qui évolue le plus au cours de l’histoire.
Les autres personnages ne sont pas laissés en reste. Par exemple Falran, figure timorée au début, qui se contente de faire face aux attaques des armées du roi, mais qui au fur et à mesure de ses propres victoires, va prendre de plus en plus d’assurance et se révéler un chef de guerre efficace.

Sur une base classique, nous avons donc une histoire originale avec des personnages bien campés et qui suivent une évolution cohérente dans l’histoire. Ce roman se révèle la bonne surprise de mes lectures de cette deuxième moitié de l’année 2021.
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L’envol du faucon est le premier tome de la trilogie Brumes à mer, une trilogie de fantasy urbaine crée par Valérie Hoinard. Il raconte la vie d’Isilda, un guerrière fille du chef du clan des alcores, un groupe d’humain maîtrisant la magie élémentaire de l’air et capable de se métamorphoser. L’animal d’Isilda est le faucon pèlerin, à l’origine du nom du livre.


* L’histoire
Depuis mille ans, les quatre clans d’humains élémentaires, vivant dans la métropole de Newytown, se font la guerre. Isilda, fille du chef du clan des Alcores, est une jeune femme sans histoire. Elle vit chez ses parents en compagnie de ses deux frères. Étudiante le jour, guerrière le reste du temps. Elle est amie de Simon et deux Roxane Brasier, les enfants du chef du clan allié des Fuméens. Un jour, une elfe, censée œuvrer pour le camp ennemi lui révèle que les deux autres clans ont trouvé le moyen d’investir leur base et de les éliminer. Elle apprend aussi à cette occasion qu’elle est promise en mariage à Simon, ce qu’elle ne veut pas. Devant le manque d’empathie de sa famille et la brutalité de Simon, elle va tout faire pour échapper à ce destin.


* Le monde
L’histoire se déroule à Newytown, une métropole anglaise située au bord de la mer. Bien que la majorité de la ville soit constituée d’humains normaux, elle abrite aussi une population d’humains élémentaires (capable de maîtriser la magie des éléments), et aussi des créatures telles que les vampires, les fantômes ou les loups-garous. Les clans sont les Alcores (l’air), les Fuméens (le feu), les Hilféens (l’eau) et les Tersors (la terre).


* Mon avis.
On peut lire cette histoire au premier degré. C’est un roman de fantasy urbaine qui décrit un épisode de la guerre qui oppose les clans élémentaires. Et à ce titre, l’action est bien menée. L’autrice décrit les lieux, les habitudes, l’entraînement des guerrières, mais aussi la façon dont les clans se fondent dans la population d’humains normaux. Le roman regorge à ce sujet d’excellentes trouvailles, comme les expéditions contre la banque du sang par leurs alliés pour nourrir les vampires. La comparaison du sang au vin, qui comme ce dernier présenterait des grands crus et d’autres saveurs plus communes, est d’ailleurs une sacré trouvaille. Le monde mis en scène est d’ailleurs différent de ce qu’on trouve dans les autres romans du genre. Les humains élémentaires et les créatures sont parfaitement intégrées à la civilisation humaine. Les fantômes par exemple, possèdent des smartphones et maîtrisent l’usage d’Internet. Et là où la plupart des auteurs aurait fait du père d’Isilda un bibliothécaire ou un commerçant spécialisé en ésotérisme en référence à sa maîtrise de la magie, Valérie Hoinard a choisi de lui faire exercer le métier de dirigeant d’une entreprise de fabrication de moteur.

Toutefois, ce roman va bien au-delà de la simple action. Le thème récurrent dans l’histoire est le consentement. à aucun moment, on ne demande son avis à Isilda. On décide pour elle. Elle n’a aucune possibilité de choisir son avenir. Elle s’unira avec celui que l’on désignera, elle fera ce qu’on lui dit de faire. Si on lui ordonne d’abandonner ce qui donne du sens à sa vie, elle n’aura pas d’autre choix qu’obéir. Pas plus que son partenaire d’un soir lui demande si elle est d’accord pour faire l’amour. Il le fait, qu’elle soit choquée après ne le préoccupe pas. Roxane son amie est dans le même cas, mais elle semble s’en accommoder, contrairement à Isilda.
Tout ceci n’est qu’un aspect beaucoup plus large : la misogynie profonde du monde des clans. Les chefs de clan sont toujours des hommes. Les héritiers ont tous les droits alors que les héritières ne sont rien, rien d’autre que les mères des futures héritiers.

Cette histoire est aussi la prise de conscience d’Isilda. Au début, quand elle est suffisamment jeune, qu’elle peut encore faire ce qu’elle veut, la vie est belle. Puis au fur et à mesure que le temps passe, elle découvre exactement ce qu’est son clan, tout ce qu’il est prêt à accomplir pour l’obliger à obéir. Toutes les horreurs qui se cachent derrière. Elle comprend qui sont réellement ses amis et sur qui elle peut compter. Et ceci jusqu’au point ou la situation devient intolérable.

Nous avons donc là un roman riche qui tout en offrant de l’action, soulève des problèmes dont certains sont très actuels.
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Flirtant entre fantastique et science-fiction, Lancelot Canissié nous offre ici, à travers la vie de quatre personnages, un aperçu de quatre univers. Certains ne sont pas sans rappeler Lovecraft, mais avec un style qui est personnel à l’auteur, tandis que d’autres s’en éloignent résolument. J’ai passé un bon moment, malheureusement trop court.
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Le poids du sang de Gaëlle Bonnefont est le premier tome d’une saga de fantasy, l’héritière de l’étoile. Elle raconte la vie d’Elena, princesse d’Oricle. Au début de l’histoire, la famille royale d’Oricle a été massacrée, sauf Elena qui a été sauvée par un fidèle de son père, et depuis, le pays sombre dans l’anarchie. Vingt ans plus tard, elle revient pour tenter de rétablir la situation.

L’histoire
Ce premier tome relate le retour d’Elena en Oricle, après avoir grandi dans notre monde. En compagnie d’un groupe de fidèles, elle va parcourir le pays pour comprendre ce qui s’est passé. Elle va aussi découvrir les particularités de sa lignée et ce qui rend son sang si spécial.

Le monde
Il ressemble beaucoup au nôtre, avec un développement comparable, même si les technologies sont différentes. Les voitures par exemple, n’utilisent pas d’essence. Toutefois, la magie y existe et joue un rôle à divers niveaux. Si la population ne paraît pas la maîtriser, elle joue un rôle important dans le pouvoir royal et semble l’apanage d’une caste particulière : les Maîtres. Le royaume d’Oricle lui-même est un État côtier comportant de nombreuses grandes villes. Depuis la destruction de sa capitale Chroma et le massacre de sa famille royale, personne n’a réussi à en reprendre le contrôle et il sombre dans l’anarchie, soumis aux ravages de bandes de mercenaires itinérantes.

Les personnages
Elena : c’est l’héroïne de l’histoire, princesse royale d’Oricle.
Seth : ami d’enfance d’Elena, il rejoindra son groupe de fidèles.
Allan : un fidèle d’Elena, le plus mûr de tous, celui qui se dégage comme chef du groupe.
Astrid : une jeune serveuse rencontrée en chemin qui suivra Elena dans sa quête.

Mon avis
Ce roman, le premier de l’autrice, souffre de quelques défauts de débutants. Mais ceci n’est pas rédhibitoire tant ses qualités sont nombreuses. Au début, on craint que l’histoire ressemble à tant d’autres, une personne qui a grandi à l’extérieur revient parmi les siens pour résoudre les problèmes du pays. Mais très vite, le ton change. L’héroïne se lance dans une quête destinée, non pas à trouver un objet magique ou éliminer une menace, mais à comprendre pourquoi sa famille a été renversée et massacrée. Ce qu’elle va découvrir ne va rien présager de bon.
Les luttes intestines pour le contrôle du royaume sont aussi bien évoquées, même si elles ne constituent pas le cœur de ce tome : d’anciens gouverneurs de province qui voudraient devenir rois, les Maîtres qui agissent discrètement pour s’emparer du pouvoir et au milieu Elena qui cherche à tout comprendre. C’est dans cette évocation que se trouve le seul vrai point faible de l’œuvre. Au début, on a l’impression que le royaume, livré à lui-même, sans souverain, s’en sort plutôt bien et c’est assez tard que l’on découvre à quel point c’est le chaos en son sein avec des bandes de mercenaires qui ravagent le pays sans que personne ne s’interpose.
La grande originalité de l’histoire c’est l’étoile, qui donne son nom à la saga, ce groupe de fidèles lié à leur cœur par la magie et que seule la famille régnante maîtrise. Et ce sang si unique dont il est question dans ce livre, responsable à la fois du pouvoir et de la malédiction royale. D’ailleurs, au fur et à mesure que l’histoire progresse, on découvre les particularités de l’héroïne et de toute sa famille. Et on a envie d’en savoir plus : comment est-ce arrivé ? Pourquoi ? Est-ce vraiment une malédiction ou au contraire une bénédiction ? Autant de points qui tiennent le lecteur en éveil et lui donnent envie d’en savoir plus.

Malgré quelques petits défauts, ce roman m’a fait passer un agréable moment de lecture. Et c’est avec plaisir que je lirais les autres tomes. Un deuxième est déjà sorti et le troisième est annoncé à la date de cette chronique.
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date : 18-05-2021
Les sacrifices de Nari de Ylanë Maÿvis est un roman qui mélange différents styles tels que mythologie, science-fiction et une pointe de fantasy. Lauteur nous y entraîne dans le monde de Koro, en particulier en Oropash (un continent de la planète Koro) suivre la destinée dune tribu nomade confrontée à une perte de son identité.

Lauteur
Ylanë Maÿvis est une histoirienne originaire de Koro qui sest spécialisée dans létude de lépoque primitive de son monde natal. Elle a découvert la puissance de larchéospiritologie. Ses travaux ont été traduits en plus de dix mille langues. Nous devons la version française à Nicolas Jolie.

Le monde
Lhistoire se concentre sur lOropash, une région située dans lun des continents de Koro et plus particulièrement dans les territoires des tribus Nilagos et Pitakas.

Les personnages
Ce roman ne comporte pas de personnage principal. Pour chaque partie le héros change, Anaël au début, puis Balog le malin, Toziram. La seule constante dans ces quatre parties est Nari, la déesse des Nilagos.
Nari est la déesse du bonheur et la patronne des Nilagos. Elle se présente sous la forme dune petite fille à la tête ornée de deux branches darbres fruitiers.
Balog le malin devient Ayr des Nilagos à la mort de son prédécesseur, le père dAnaël. Il déteste Nari et rêve de grandeur et de richesse pour sa tribu ce qui va le pousser à sallier avec les Pitakas et à renier les traditions.
Toziram est le fils de Balog et dAnaël. Héritier de Balog, il ne partage pas les idées de son père. Il voudrait que la tribu retrouve ses coutumes, son culte et sa sérénité.
Emrek le terrible : Ayr des Pitakas, cest un souverain autoritaire, cruel, ne supportant pas la contradiction et extrêmement rancunier.

Le monde que nous décrit ce roman surprend à plus dun titre. Dans la région où se déroule lhistoire, la population est divisée en plusieurs tribus qui sont elles-mêmes constituées de plusieurs clans. Elles sont dirigées par un ayr pour le temporel et un deyr pour le religieux. Mais les points communs sarrêtent là. Certaines tribus comme les Nigalos sont nomades et migrent au cours de lannée, dautres sont plus sédentaires et lune delles les Pitakas a même adopté un mode de vie urbanisé et comporte de grandes villes.
La technologie est un autre sujet original. Bien que le mode de vie semble très primitif, les tribus de lOropash maîtrisent des techniques très perfectionnées, telles que les flotteurs qui permettent de déplacer leurs maisons en vainquant la gravité.
Et dans ce monde, les dieux existent. Nari interviendra dailleurs en personne à plusieurs reprises.

Mon avis
Loriginalité de cette œuvre est de nous être décrite comme un document écrit par une histoirienne à partir de recherches archéologiques. Lauteur du livre se présentant comme en réalité le traducteur de la version française.
Bien que court, ce roman aborde plusieurs thèmes.
Le principal est le rapport existant entre les traditions et la modernité. Les Nilagos doivent-ils garder leur mode de vie nomade qui limite leurs richesses à ce quils peuvent emporter dans leurs maisons flottantes ou doivent-ils labandonner et privilégier la prospérité ? La mutation culturelle va bien au-delà du nomadisme. Les Nilagos sont pacifiques et les Pitakas expansionnistes, les dieux et les rites associés ne sont pas les mêmes
La plume de lauteur est empreinte dune certaine poésie, ce qui rajoute au plaisir de lecture. Lhumour nest pas absent, en particulier grâce à Nari, cette déesse qui gère des affaires sérieuses tout en conservant une âme denfant.

Le scénario, les thèmes et la rédaction, tout a concouru à me faire apprécier ce roman.
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« La tour sans entrée » d’Azaël Jelhil est le tome 4 de « les chroniques des secondes heures de Tanglemhor ». Il fait suite à « La pyramide du lac perdu » qui racontait les aventures de nos héros en terre d’Australie à la recherche d’un moyen de détruire l’œuf de Tanglemhor.

L’histoire
Ce tome reprend là où le précédent s’arrêtait, le voyage de retour vers le bassin Ctasharre. Son thème principal est constitué par les tentatives de la Conjuration de Tanglemhor pour s’introduire dans la tour sans entrée qui abrite le fameux œuf. Mais il évoque d’autres personnages et d’autres lieux : le devenir du prophète Ioch ainsi que celle du paladin Cyriac, transformé en statue dans le tome 1, mais également les luttes de pouvoir à la tête de l’empire et le combat incessant de Krûl pour conserver son trône.

Les personnages
Outre ceux des tomes précédents, il s’en rajoute d’autres :
Burumrak : c’est un forgeron nain, mobilisé dans l’armée qui s’oppose à l’invasion de son pays par l’empire de Krûl.
Novia : la mère de l’Ombre, elle vit à Arbogast dans les bas quartiers de la ville.

Le monde
L’histoire se déroule principalement dans l’empire du levant et plus particulièrement à Arbogast, sa capitale, qui abrite le palais de l’empereur Krûl et en son sein, la tour sans entrée, écrin de l’œuf de Tanglemhor.

Mon avis
Ce tome marque un tournant dans l’histoire. Jusqu’à présent, nos héros subissaient les attaques de Krûl ou de ses sbires et ils se contentaient d’y réagir, maintenant c’est eux portent le combat contre l’empereur qui passera alors en situation de défenseur. C’est aussi le tome des révélations. On apprend en quoi Mharnör mérite le surnom de Fléau de Feen. Et également pourquoi Krûl n’a pas encore tenté d’envahir le Zaac-Laguish. On aurait pu penser qu’avec l’aide de ses démons et de ses mages, le puissant empire n’aurait pas pu résister à ses assauts, on comprend pourquoi il n’a même pas essayé.
Ce tome soulève un pan du voile qui masque le passé de l’Ombre et en particulier l’existence de sa mère. Enfin on découvre l’Ombre en action, les préparatifs minutieux pour investir la tour sans entrée, le souci du détail qui le caractérise, indispensable à la réussite de ses plans.
Ces éléments ne sont que quelques-uns des thèmes abordés par ce roman. Comme il nous en a donné l’habitude, Azaël nous a concocté un scénario riche avec de multiples actions en parallèles et divers protagonistes. Sans aller jusqu’à parler de roman choral, les actes de la Conjuration de Tanglemhor représentent certes la majeure partie du texte, mais ils sont accompagnés d’une large vision sur ce qui se passe tout autour dans le monde : en Zaac Laguish avec Ioch, ou dans le pays des fées en compagnie de Cyriac, voire au sein du palais de Krûl.
Comme d’habitude, le livre est complété d’annexes qui nous donnent des informations sur le monde, dans cet opus, une vision de l’histoire du point de vue de l’œuf lui-même, ainsi qu’un traité sur la lycanthropie. Les notes de bas de page ajoutent un complément humoristique au récit principal. Enfin les lexiques permettent de se rafraîchir la mémoire, tant il est facile avec un univers aussi riche et des personnages si nombreux, d’oublier certains d’entre eux au fil des tomes.
Tout qui faisait que j’avais adoré cette histoire jusqu’alors se retrouve dans ce tome ; le scénario, les protagonistes, la plume, etc. La qualité de conteur d’Azaël Jelhil se confirme. À lire sans modération.
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La druidesse de Lörn, de Yannick A.R. Fradin, est le quatrième tome de la saga de fantasy « Le cycle de McGowen ». Elle raconte les aventures de Cormac McGowen et de son amie Léraline pour retourner en Orgondie et combattre les démons qui se sont emparés du pays.
Dans les trois épisodes précédents, nous avions suivi les personnages depuis Danarith du royaume insulaire de Dygallie ou les deux principaux protagonistes se sont rencontrés, aux rivages du vieux continent. Leur périple les a fait passer par Dynterith, capitale de Dygallie puis à travers l’océan de Rhyn. Ils abordent la phase finale de leur voyage, traverser le continent jusqu’en Orgondie.

Les personnages.
À l’origine, le groupe de McGowein était un trio composé de Cormac McGowen, Léraline et la petite fée Méruline. Lors de la traversée de l’océan de Rhyn, une jeune femme, Leiria, les a rejoints. C’est donc maintenant à quatre que nos héros continuent leurs aventures.
Cormac McGowen, Léraline, Méruline : Au cours des précédents tomes, nous avions fait connaissance de ces trois premiers personnages. Je n’y reviendrais pas.
Leiria : surnommée l’Ombre Blanche est une adolescente originaire de l’île de Cornithor où elle exerçait le métier d’assassin. Beaucoup plus jeune que Léraline, elle ne manque pas de rappeler leur différence d’âge à la jeune femme, la traitant fréquemment de vieille. Très efficace et très habile, elle est capable de se tirer de toutes les situations et de se procurer tout ce dont elle a besoin.
Ryalla : la druidesse qui donne son titre au livre.

L’histoire.
Notre quatuor vient de débarquer à Lapis Alguli, la capitale du royaume de Bellecrue. Ils découvrent un pays sur le pied de guerre, se préparant à se défendre contre l’agression des hordes en provenance d’Orgondie. McGowen décide de traverser les zones en guerre et les régions déjà vaincus pour rejoindre ses terres. Les armées d’invasion perturbent ses plans, l’obligeant à passer par la forêt de Lörn pour atteindre sa destination. Mais la forêt se trouve sous la protection d’une druidesse qui voit d’un mauvais œil toutes ces personnes pénétrer sur son domaine et tout ravager.

Mon avis.
Après une introduction qui a présenté les personnages, les enjeux et les premières batailles dans les tomes 2 et 3, on aborde le vif du sujet. McGowein et son équipe vont être confrontés aux démons. Alors qu’en Dygallie, ils n’avaient rencontré que quelques ennemis loin de leur base et insuffisamment préparés, ils ont maintenant affaire aux hordes infernales dans ce qui constitue le cœur de leur pouvoir. Les Dygalliens n’ont aucune idée de ce qui se trame ; sur le vieux continent, tous les souverains et tous les habitants sont ancrés au cœur des événements et sont parfaitement conscients de ce qui les attend en cas d’échec. Même si les précédents tomes n’étaient pas dépourvus d’action, c’est dans celui-là qu’elle commence réellement. Toutefois, le dénouement est en vue. Nul doute qu’il sera épique.

Du point de vue des personnages, les interactions ajoutent une touche de légèreté fort bienvenue. Nous avons d’un côté Leiria qui n’arrête pas de houspiller Léraline, de l’autre la gardienne constamment sur le point de craquer, Méruline qui s’en amuse et enfin McGowen qui a choisi diplomatiquement (lâchement ?) de ne pas s’en mêler. La druidesse

Comme dans les volumes précédents, la plume de l’auteur est efficace. Et ayant gagné en expérience, les petits défauts que j’avais repérés dans le au début de la saga ont maintenant totalement disparu. Le cycle complet doit compter cinq tomes. J’ai hâte de recevoir le dernier.
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Au rivage des ombres, de Charles Chancelière, est le tome 2 de la saga « Kyan Rogh », faisant suite à « L’artefact insoupçonné ». Dans le roman précédent, l’histoire se terminait quand le célèbre mage Gaalien avait rassemblé un petit groupe d’aventurier dans le but de retrouver l’artefact avant leurs ennemis tant la puissance de celui-ci est extrême.


L’histoire
Partant de Childérie, le groupe rassemblé par Gaalien se lance sur la quête de l’artefact. Pour cela, ils doivent résoudre des énigmes, chacun donnant des indices pour trouver la suivante et se rapprocher du but. Le groupe s’engage donc dans un jeu de piste qui le mène progressivement vers les rivages de la mer des ombres. En parallèle, les Hellbards déclenchent leur assaut contre les royaumes voisins.


Les personnages
Alors que le précédent tome était principalement centré sur la reine de Childérie et le prince de Rivania, celui-ci tourne autour de Gaalien et de son groupe. Ces personnages étaient déjà présents dans le tome 1, mais sans avoir toute l’importance qu’ils ont maintenant.

Mon avis
Le tome 1 présentait l’univers et introduisait la quête des héros. Dans celui-ci, l’action principale débute réellement. Le groupe se met en route et progresse vers la recherche de l’artefact. Mais l’histoire ne se limite pas à cela. C’est également le tome des révélations. On y apprend entre autres qui est exactement Gaalien, mais aussi Noyl et Asgath. Et même Emaelle nous révèle son passé.
L’univers tel qu’il se dégage de ce second devient bien plus cohérent, beaucoup de questions recevant des réponses.
La plume de l’auteur ne change pas, on retrouve le talent de narrateur dont il avait fait la preuve dans le tome précédent.
Juste un petit bémol, qui n’en est pas vraiment un d’ailleurs : le méchant n’est toujours pas clairement identifié. Il y a bien plusieurs candidats, mais ils me donnent l’impression de ne constituer que le menu fretin et qu’un gros personnage que l’on n’a pas encore vu – ou identifié comme méchant – se cache derrière eux et tire les ficelles.
Bref, l’histoire, les personnages, le style : c’est un roman que j’ai dévoré, bien plus vite que le précédent et qui m’a donné un vrai moment de plaisir.
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Un grand classique de la SF. On peut noter quelques divergences avec le film, notamment vers la fin, ainsi que dans les noms lors de la traduction (HAL 9000 qui devient CARL 9000).
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Ce roman est la suite de « Destinée Manifeste » qui racontait les aventures d’un groupe d’individus originaire de tous les horizons qui se découvraient fils de dieux de diverses mythologies. À peine réunis, ils vont être confrontés à un adversaire redoutable : le possesseur de la lance du destin.

Dans le tome précédent, l’histoire s’arrêtait quand les héros s’enfuyaient des États-Unis en plein effondrement face aux armées de l’empire brésilien. Ils venaient juste de récupérer l’épée de Lucifer, seul objet capable de s’opposer à la lance du destin. Celui-ci débute quelques mois plus tard, en France, où la riposte à l’envahisseur s’organise. L’épée de Lucifer, que les enfants des dieux ont apporté à Paris, a stoppé les velléités agressives de l’empereur Cristobald. Mais il reste maître des territoires conquis et dispose toujours d’une force militaire redoutable.

Les personnages dans ce deuxième tome sont les mêmes que dans le précédent, aux morts près. Je ne les présenterais donc pas. Je ne ferais que signaler la présence accrue de Lillith, une démone qui préférer le camp des gentils plutôt que de collaborer avec l’empereur du Brésil. Nous l’avions rencontré pendant l’expédition qui avait permis de récupérer l’arme en enfer. Elle joue un rôle, plus actif dans ce roman. C’est aussi le cas des dieux, qui prenant conscience du danger que constitue la lance du destin, vont pour certains participer aux opérations. Avec plus ou moins bien de bonheur.


Mon avis
On va s’occuper tout de suite les deux problèmes de ce roman. L’auteur a apporté beaucoup de soin à son texte. Malheureusement, il a oublié de nombreuses coquilles qui émaillent le texte, peu nombreuses, mais régulières. Ensuite, on peut noter comme défaut un démarrage un peu lent. La première partie du tome n’est qu’une succession de villes libérée, même si l’épisode du porte-avions possède un aspect grandiose que ne renierait pas Michael Bay. Mais assez rapidement, il trouve son souffle et reprend le rythme épique que j’avais adoré dans le premier. Le scénario se complexifie et on retrouve ce savant mélange d’action, de complots, de trahison qui caractérisait le premier tome.
J’ai bien apprécié la référence inversée à la Seconde Guerre mondiale, quand les armées de la coalition internationale, commandées par la France, débarquent en Amérique et sont accueillies en sauveur par les habitants des villes qu’ils libèrent.
Comme dans le précédent, le texte est rédigé à la première personne, mais alterne les narrateurs. Chaque chapitre nous donne la vision d’un individu différent. Ceux-ci sont suffisamment développés pour que l’on puisse facilement les distinguer. Les héros sont très nombreux ce qui nous offre une grande variété de points de vue.
Par ailleurs, le suspense puisque l’auteur – comme dans le tome précédent – n’a pas peur de faire dégager des personnages importants. Dans chaque action délicate, on est donc à se demander si les héros vont s’en sortir ou si l’un d’eux va mourir.

Ce roman est à la hauteur du précédent, il nous tient en haleine jusqu’au dénouement. J’ai pris beaucoup de plaisir à le lire.
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Damnatio memoriae de Rosemary Wildhover est un roman que j’avais d’abord connu sous forme d’ébauche sur Scribay avant de le retrouver en epub via simplement.pro. Bien que l’histoire ne soit pas différente entre les deux versions, on remarque une très nette évolution entre elle. C’est l’epub que je vais commenter ici.

L’histoire
Elle se situe dans un futur où l’homme a découvert le secret du voyage interstellaire. Il a commencé à coloniser la Galaxie. Parmi les technologies révolutionnaires, l’une d’elles permet l’hibernation d’un individu pour une durée indéterminée. Les instances judiciaires s’en sont emparées pour créer une nouvelle sanction pénale : le damnatio memoriae. Les personnes condamnées à cette peine sont endormies un temps variable, mais suffisamment long pour qu’à leur réveil leur entourage ait disparu. Le roman va s’attacher à deux personnes ayant subi le damnatio memoriae, et qui se retrouvent sur la planète Dorea après plus d’un siècle de sommeil.

Les personnages
Lysea Rabb : jeune femme d’à peine vingt ans. Condamnée sur Terre, elle se réveille sur Dorea, totalement perdu et surtout amnésique. Avec l’aide de son compagnon de condamnation Théo, elle va tenter de s’en sortir tout en essayant de
Theodoros Mykono, dit Théo : il se réveille en même temps que Lysea et tous les deux vont devenir amis. La perte de leurs repères les poussera à se mettre en couple avec Lysea Rabb sans pour autant être amants.
Bust Langley : ancien condamné au damnatio memoriae, mais réveillé quelques années avant Lysea et Théo. Il les prendra sous son aile pour les aider à démarrer dans leur nouvelle vie.

Le monde
L’histoire se passe dans quelques siècles. La Terre est surpeuplée et a un temps promulgué des lois très strictes concernant la reproduction. L’humanité a commencé sa colonisation de l’espace. L’action se déroule sur une des plus anciennes colonies, Dorea, une planète semi-désertique. Elle commence dans sa capitale tentaculaire Espidar et s’achève à Sinisaï une ville de province plus agréable à vivre et surtout qui abrite le spatioport qui permet de quitter la planète.

Mon avis
En grand admirateur de la série « Dark Angel », je ne pouvais qu’être attiré par une telle couverture, tout en sachant que l’histoire n’avait rien à voir. Et c’est bien le cas. Ici, nul complot, ni humain transgéniques, mais des événements qui se situent dans un futur lointain dans l’espace.
Ce roman aborde des thèmes divers. Le premier est bien sûr, l’avenir de l’humanité dans les étoiles. L’histoire se déroule loin de la Terre, principalement sur une planète que les hommes ont colonisée avec succès malgré l’environnement défavorable. Le message qui se dégage de cette expansion est à la fois optimiste (l’humanité prospère) et pessimiste : elle reproduit partout les mêmes erreurs que sur Terre. Et de fait, Dorea ressemble fortement à notre monde avec ses réussites éclatantes et sa misère. Un autre point est bien mis en évidence dans le roman : la disparité entre les classes sociales. Espidar, capitale de Dorea, est une ville extrême. Centre culturel et économique de Dorea est un lieu de richesse extrême et de culture. Mais nos héros, appartenant à la classe sociale la plus basse, ne peuvent pas en profiter. Leur argent leur permet à peine de se nourrir et de s’habiller. Et encore, c’est parce que leur logement est pris en charge par le gouvernement. Les richesses culturelles d’Espidar ne sont pas pour eux. Damnatio memoriae aborde aussi d’autres thèmes très actuels : la difficile réinsertion des condamnés, le racisme et l’exploitation dont ils font l’objet. Et bien sûr, le plus important, celui qui découle de leur peine : le déracinement. Lysea et Théo ne sont non seulement plus sur leur planète d’origine, mais en plus ils ne sont plus dans leur époque. Lysea a dormi 125 ans et Théo 200. Tous leurs repères ont disparu, ils ne connaissent rien à la civilisation dans laquelle ils évoluent. Par exemple, à l’arrivée dans leur appartement, Théo est incapable de trouver le lit et les autres meubles. Il faut que quelqu’un leur explique comment dormir, préparer à manger ou faire leur toilette tellement les choses ont changé. À cela s’ajoutent les problèmes spécifiques liés à l’amnésie de Lysea. Comment par exemple donner sa date de naissance quand on a tout oublié ?
Tous ces obstacles qui se dressent sur la route des héros font que ceux-ci ne pourront jamais s’en sortir et conserveront leur statut de paria leur vie durant, sauf à quitter Espidar pour un endroit qui les accepte davantage.

Ces aventures sont desservies par une plume fluide, facile à lire. Le scénario est cohérent et les événements s’enchaînent naturellement. Le seul bémol que j’ai relevé dans cette histoire est que bien qu’il soit censé exister un fort racisme envers les « récents », celui-ci apparaît peu dans l’histoire. Ma plupart des gens se montre bienveillant à l’égard de nos deux héros. Un bémol bien faible, la beauté de Lysea pouvant être responsable de cette gentillesse.

C’est donc un roman, vous l’avez compris, que j’ai aimé. J’avais beaucoup apprécié la version Scribay. La version epub a gommé une grande partie des défauts que j’y avais noté. La fin laisse présager une suite prochaine que je lirai dès qu’elle sera disponible.
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« Outsphere 2 : le réveil » de Guy-Roger Duvert est la suite du roman Outsphere, un planet opéra qui décrit l’histoire des derniers survivants de l’humanité qui se lance dans la colonisation d’une planète habitable, dans l’espoir de sauver l’espèce humaine.


Les personnages
La nature même du roman fait que si d’anciens personnages peuvent disparaître, de nouveaux peuvent difficilement apparaître et le fait est qu’il n’y en a aucun de nouveaux. Nous retrouvons donc les mêmes que précédemment : Suleiman, Bowman, Olsen ou encore M1500 et bien d’autres.


L’histoire
Elle reprend là où le tome précédent l’avait laissée. La tentative de prise de contrôle de la colonie par un groupe d’Atlantes a échoué et les survivants de la courte bataille qui a opposé les deux clans cohabitent en paix à défaut de le faire harmonieusement. D’un autre côté, les Edeniens se préparent à affronter les humains pour les anéantir.
Ce tome est accès principalement sur quatre thèmes : la coexistence entre les deux types humains, l’extension de la colonie, la découverte de toutes les spécificités d’Eden et surtout, la guerre contre les Edeniens qui représente l’élément central de l’histoire. Les Edeniens se révèlent en effet extrêmement agressifs et attaquent la Outsphère sans lui laisser une chance d’établir des relations diplomatiques.


Mon avis
On va évacuer tout de suite un défaut de style que je n’avais pas remarqué dans le premier roman, l’auteur semble avoir oublié une règle de narration : « Show, don’t tell ». Autrement dit, ne raconte pas l’histoire, décris là. En effet, les premiers chapitres sont purement narratifs avec très peu de dialogues, voire aucuns. Si par moment, il est nécessaire de faire des raccourcis pour éviter de s’appesantir sur des événements inintéressants, néanmoins indispensables à la compréhension, quand cela touche presque un quart du livre, ça peut vite devenir ennuyeux. Heureusement, une fois que l’action commence, ce problème s’atténue fortement jusqu’à disparaître. Et bien sûr, le scénario et les découvertes qui s’accumulent au fur et à mesure de la lecture permettent de garder l’intérêt éveillé. Et franchement, les autres qualités de l’œuvre rattrapent largement cette maladresse.
Un des thèmes importants abordés par l’auteur est donc la cohabitation des humains anciens et Atlantes. L’intégration des Atlantes devenus minoritaires va se faire selon un cheminement triple. Le premier est qu’ils vont peu à peu découvrir l’individualité. Au début, ils formaient une sorte de conscience de groupe avec des synchronisations fréquentes qui leur permettaient de partager le même point de vue. Progressivement, ils vont s’émanciper, répugnant de plus en plus à se fondre dans la masse, pour ressembler de plus aux Anciens. Ils vont se découvrir chacun une personnalité et ils vont y tenir. En parallèle, ils vont peu à peu appréhender l’étendue des pouvoirs parapsychologiques qu’ils possèdent, révélant une puissance inattendue dans certains domaines et des spécificités que leur communauté n’avait pas permis de soupçonner. Cet aspect de leurs possibilités rappelle fortement la magie. Si on considère qu’en l’absence d’usines, les objets ne peuvent pas être remplacés et que la technologie tend à disparaître et que l’humanité se tourne inexorablement vers des solutions primitives, le roman semble amorcer l’éloignement de la saga de la science-fiction pour l’orienter en direction de la fantasy.
Il est amusant de constater que si les colons s’écartent de plus en plus de la technologie, les Edeniens suivent le trajet inverse. Au début frustes et désorganisés, ils vont acquérir des armes évoluées à côté desquelles les humains, qui ont pourtant traversé l’espace pour rejoindre Eden, font office de primitifs.
La guerre contre les Edeniens et Outsphère est le second thème et il occupe la majorité du roman. Les Edeniens ne sont pas du tout comme les humains. Très agressifs, ils n’admettent aucune concurrence sur leur planète alors qu’ils n’en habitent que certaines portions et que les deux espèces, vivant dans des environnements incompatibles, pourraient coexister en bonne intelligence, voire commercer. Le mode de pensée est également très différent. La vie n’a pour eux aucune valeur. Même la leur. Pour preuve, le nombre ahurissant de victimes qu’ils vont subir juste pour monter à l’assaut des comptoirs humains. Ils n’hésitent pas à marcher sur les cadavres de leurs compagnons tombés et plus on en tue, plus il y en a. Cet aspect fait penser aux gobelins (ils en ont d’ailleurs la taille) des romans de fantasy. Et s’ils finissent par remporter localement des victoires, ce n’est pas grâce à leurs tactiques habiles, mais bien en submergeant les défenses des humains.

Outsphère 2 : le réveil est une suite à la hauteur du précédent roman que j’ai éprouvé beaucoup de plaisir à lire.
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« La pyramide du lac perdu », d’Azaël Jhelil est le troisième tome des « Chroniques des secondes heures de Tanglemhor ». Il fait suite aux précédents livres « L’œuf de Tanglemhor » et « L’odyssée du Liokûmkän » dont les chroniques figurent sur ce blog. Il reprend l’histoire de nos héros en Australie, ce continent au sud de leur pays.


Personnages
La plupart des personnages sont déjà présents dans les précédents tomes. On retrouve Oriana et l’Ombre, mais aussi tous les autres membres de leur groupe d’aventurier. Quelques nouveaux s’y rajoutent :
• Malianne : c’est la grand-mère d’Oriana. Elle est grande prêtresse du temple de Sûr-Halà à Såldsk, une des capitale de l’empire des cinq cités.
• Le Gnome Bleu : c’est un très vieux lithomancien arrivé en Australie depuis des siècles.
• Hatsourbahotep : c’est un mage, ancien souverain de Nyrdie et créateur de l’œuf de Tanglemhor.


L’histoire
Ce tome reprend la narration là où les précédents l’avaient laissée. Après une traversée épique de l’océan, nos aventuriers sont arrivés en Australie. Maintenant, ils doivent trouver un artefact indéterminé capable de détruire l’œuf de Tanglemhor. Ils doivent pour cela atteindre le repaire d’un mage qui régnait autrefois sur ce continent : une pyramide située au centre d’un lac perdu. Ils vont pour cela devoir s’enfoncer dans les terres glaciales et obscures de Heitrude jusqu’au pic du désespoir. C’est donc à une quête que nous invite l’auteur dans cette suite.


Mon avis
Nous retrouvons donc notre groupe d’aventuriers, dirigés par Oriana et l’Ombre, dans un voyage au sein d’une des contrées les plus inhospitalières du monde où même le climat est un ennemi. Au fin fond de son repère, une menace immémorielle, attends que quelqu’un vienne la délivrer. Mais bien qu’ils aient quitté la civilisation, Krull peut toujours les atteindre. C’est donc à de multiples dangers que nos héros vont être confrontés.
Ce voyage nous fait abandonner un temps l’empire de Krull. Ici, nulle végétation luxuriante, mais de la glace à perte de vue, un froid mordant et une obscurité permanente, sans compter les créatures hostiles. C’est un tout autre aspect du monde que nous révèle l’auteur. Un univers de froid où tout est figé, même la vie semble y avoir disparu. Au cœur de ce désert, un combat millénaire, lui aussi figé, attend sa conclusion.
L’Australie, ou plutôt le Snevlaagamøsk contribue grandement au dépaysement. Ce continent, plus exactement sa côte nord, est habité par une société matriarcale où la plupart des fonctions généralement dévolues aux hommes dans le levant sont ici prises en charge par les femmes. Elle présente un reflet inversé de notre civilisation : en Australie, les femmes dominent les hommes et ces derniers organisent des mouvements de protestation pour leur libération.
Mais plus que la géographie, ce sont les personnages que l’on découvre. De larges pans du passé de l’ombre et d’Oriana sont révélés. Le rôle du Fléau de Feen également. On comprend mieux pourquoi l’Ombre a tenu absolument à l’intégrer à leur équipe malgré le danger qu’il représente.Les relations entre les membres de l’équipe évoluent. Mharnör est mieux accepté par ses compagnons et une idylle se dessine entre Oriana et Meldäin.
Azaël Jhelil nous propose donc une histoire qui mêle aventure, sentiments, politique, réflexion, mystère. Et comme d’habitude, de nombreuses annexes sont ajoutées au roman : Les cartes tout d’abord, indispensables dans ce genre d’histoire, une histoire de l’Australie, les lexiques incluant une liste des personnages (ce qui s’avère fort utile quand on lit un tome tous les six mois), les notes de bas de pages, nombreuses qui pour la plupart ajoutent une note d’humour un brin pratchettien au texte, et même un conte : « L’histoire de Caroline » dédiée à une amie.

Le talent de conteur d’Azaël Jhelil se confirme dans cette troisième partie. J’ai parcouru cette histoire d’une traite malgré une période peu propice à la concentration. Ce roman de fantasy épique m’a fait voyager dans un autre univers. Le quatrième tome est sorti, je vais le lire rapidement.
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Amours Surnaturelles, volume 2 : anthologie est un recueil de nouvelles de romances fantastiques réalisées par un collectif de sept auteurs. Nous avons donc rassemblé, sept nouvelles qui s’articulent autour de deux thèmes : une histoire d’amour et un monde fantastique.


Les nouvelles
Aurélie Beutin ouvre le bal avec L’ami, qui raconte le calvaire d’une adolescente qui subissant un harcèlement de la part de ses camarades de classe. Elle va vivre une histoire d’amour avec un jeune homme qui va la protéger.
Maritza Jaillet nous offre une nouvelle vampirique avec Un cercueil sous les congélateurs. Malgré le titre digne d’un roman de Douglas Adams, l’histoire est relativement sérieuse. Le héros, travailleur dans un magasin de surgelé, découvre qu’il est le dernier descendant d’une longue lignée de vampire.
Le dit de Sigrid d’Alexis Breton met en scène Sigrid, une jeune femme qui va se lancer dans une quête pour sauver l’homme qu’elle aime, victime d’un sortilège.
Élodie Morgen, l’initiatrice de ce projet, était attendue au tournant. Avec Doux coquelicot, elle nous offre une histoire d’amour entre un chasseur de prime immortel et une belle prostituée dans un monde où l’homme est en voie de disparition au profit des créatures surnaturelles.
Le gouffre de l’oubli de Mélodie Or raconte le combat entre deux créatures surnaturelles, un archange et un ange sombre.
Floria Nodella nous conte dans La sorcière de Rouffach la lente descente vers la sorcellerie d’une jeune femme que l’on cherche à marier de force à un vieillard.
Aurélie Dousseau clôture ce recueil avec Un vœu sylvestre d’éternité. Elle nous raconte les amours entre un centaure et une sylphide.


Mon avis
Il n’est pas facile de donner son avis sur un recueil de nouvelles. Chacune d’elle mériterait une chronique à elle seule. Elodie Morgen a rassemblé sept nouvelles de sept auteurs différents, qui bien que se basant sur un même thème, sont toutes différentes par le style autant que par le genre. Le réalisme de L’ami s’oppose à la narration poétique de Un vœu sylvestre d’éternité. Au travers de ces nouvelles, nous rencontrons tout un bestiaire surnaturel : vampire, ange, sylphide, vila, centaure, sorcière, métamorphe et bien d’autres.
Par-delà le surnaturel, des thèmes bien modernes sont abordés tels que le harcèlement scolaire, la trahison ou encore la définition du bien et du mal. Des amours certes, mais pas toujours tranquilles avec des gens passionnés qui sacrifient tout pour l’atteindre ou au contraire s’en servent pour en tirer profit.

Un recueil que je recommande donc à tous ceux qui veulent voir l’amour sous un autre jour.
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Dans l’ œil du cyclone clôture la trilogie de « La légende des trois galions » qui retrace les aventures de l’Aquilon et de son équipage dans les Caraïbes de l’âge d’or de la piraterie au XVIIIe siècle. Outre les Caraïbes, l’histoire se déroule également en France et en Algérie.


Les personnages
Ce roman est la suite d’une trilogie. On y retrouve donc les mêmes personnages que dans les tomes précédents. Toutefois, l’équipage de l’Aquilon a bien changé. Ali est mort. Tous ses compagnons ont quitté le navire à l’exception d’Alexandre DuFleuret devenu capitaine et de Mamadou qui garde sa place de second. Mais les autres sont bien présents, Fabrice de l’Allant, Caliquot Jack, Edward Teach, Roger Wood, ainsi que tous les pirates ou soldats. On peut toutefois noter une apparition très remarquée de Duguay-Trouin, un des plus célèbres corsaires français, qui se révélera le meilleur duelliste, tout genre de combats confondu, de l’histoire.


L’histoire
L’Aquilon a repris la mer avec un nouvel équipage. Mais il conserve la légende et l’esprit de l’ancien. En particulier, piller, mais ne jamais tuer personne. Pendant ce temps, la compagnie occidentale du commerce, dirigée par l’Allant, continue à asseoir son hégémonie. Elle a décidé de sécuriser une fois pour toutes les routes maritimes en rassemblant la plus grande flotte de guerre jamais créée au monde. Face à eux, les pirates vont s’unir pour leur résister et sauver leur mode de vie.


Mon avis
Il est difficile de donner un avis complet sans révéler des éléments de l’intrigue. Aussi je ne vais pas trop m’attarder dessus.
Le premier point qui peut surprendre est le renouvellement de l’équipage de l’Aquilon. Au début, on craint que l’histoire n’évolue au point de ne plus être la même. Et en effet, elle change. En particulier, Alexandre, alcoolique, désabusé et haï par l’ensemble des pirates de Nassau, confère un ton plus sombre au récit. Mais l’esprit de l’ancien équipage vit toujours. Les règles établies par Ali ont encore cours et le culot du capitaine Ali se retrouve dans Alexandre. Enfin, si la nouvelle équipe ne paraît pas aussi efficace que la précédente, elle n’en est pas loin.
Cette troisième partie met en évidence un fait qui caractérisera notre époque, le transfert du pouvoir de la politique à l’économie. La Compagnie occidentale du commerce n’est pas puissante parce qu’elle dispose de beaucoup de bateaux, mais parce qu’elle possède beaucoup d’or. Grâce à cela, elle accomplira ce qu’aucun roi n’avait réussi avant elle, rassembler sous une même autorité les pavillons français, anglais, espagnol et portugais. Par ailleurs, le commerce ne constitue plus un simple échange de bien comme autrefois, mais inclut diverses manœuvres jadis réservées à la sphère politique telle que traités, meurtres, trahisons, voire mener une guerre personnelle.
J’ai beaucoup apprécié la façon dont Roger Wood est dépeint. Le gouverneur de Nassau, qui jusqu’à présent était décrit comme l’ennemi irréductible des pirates, se révélera en fin de compte l’individu le plus honnête de l’histoire, soldat fidèle à la couronne anglaise, mais non dénué de sentiments.
Enfin, la grande force du roman, ce sont les rebondissements nombreux qui rendent le scénario souvent imprévisible. Même si certains événements sont inévitables, beaucoup surprendront le lecteur.

Ce troisième et dernier tome de « La légende des trois galions » constitue donc un final éblouissant de la saga.
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date : 01-04-2020
Ambratiya est un roman de fantasy de l’auteure Aby Mery. Je l’ai lu suite à une demande de service de presse par le site simplemen.pro. Il est le résultat de la publication par la plateforme d’autoédition « Stories by Fyctia ».


L’histoire
Elle se déroule dans le royaume d’Ery. Ce pays, qui contient la totalité de l’humanité, se limite à une ville et à deux clans éloignés. Appôline est une jeune femme qui vit dans un royaume où les filles n’ont aucune valeur. Une famille qui ne donne pas naissance à un garçon est déconsidérée et dispersée, les filles vendues au plus offrant. Pour échapper à cela, elle se fait passer depuis sa naissance pour un garçon à l’aide de la magie. À ce titre, elle intégre l’armée royale dont le seul rôle est de protéger le roi.
La disparition de Corlhyd, le mage du royaume, va tout remettre en question. Le roi Ténéryn, imagine que l’un des clans se prépare à envahir la ville.Appôline va devoir enquêter pour déterminer la vérité.


L’univers
Le royaume d’Ery est original à plus d’un titre. Tout d’abord sa géographie. Il est constitué de plusieurs territoires très petits (il ne faut que quelques jours pour les traverser) mais répartis dans plusieurs univers. Le centre, où vit Appôline est constitué de la capitale Ery. À côté, on compte deux clans, théoriquement soumis mais en réalité très largement autonomes, voire indépendants. Les clans et la capitale communiquent au moyen de portails.
Ensuite par son histoire. En effet, Ery est récent. À peine plus d’un siècle. Et l’humanité aussi puisque le premier humain, Ery, a été créé peu avant que le royaume qui porte son nom. Et le roi actuel est son petit-fils.
Une autre particularité est l’absence totale de faune. Pour Appôline et ses compatriotes, il s’agit de créatures imaginaires sans aucune existence réelle.


Mon avis
Ambratiya est un roman bien écrit et facile à lire. Le style de l’auteur, facilement accessible sans être simpliste rend son roman agréable à appréhender. On notera cependant que le souci de l’auteure d’éviter les répétitions l’a poussée à employer des
périphrases ou des mots incorrects. Un problème mineur qui ne retire rien aux qualités du roman.
En fait, le plus gros défaut est le manque de description. En dehors de Boryn que l’on sait légèrement enrobé, on ne sait rien de l’aspect des personnages. D’Appôline on ne sait quasiment rien (elle est brune et son double est blond) et il en est de même des autres personnages. Ils sont en revanche bien campés avec des comportements spécifiques.
La grande originalité de ce roman est son univers. Même si les paysages sont peu décrits, il se révèle assez fouillé et très différent de ce que l’on rencontre habituellement. Au lieu d’être constitué d’un territoire unique et assez grand, il comporte plusieurs zones de taille réduite, réparties entre plusieurs univers et auxquelles on accède par des portails. L’histoire se déroule principalement dans le royaume d’Ery, mais on visite également les autres territoires. Les traditions du royaume d’Ery sont suffisamment détaillées pour servir l’histoire et en particulier les règles sur les filles et la façon dont celles-ci sont traitées, digne d’une dystopie. Sans compter que l’auteur nous montre comment la modification d’une petite règle, en apparence anodine, peut entraîner une situation chaotique dans ce qui était un royaume tranquille et sans histoire.

Ambratiya est un roman plein de surprises qui m’a fait passer un moment agréable.
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date : 16-03-2020
Pour cette fois, ce n’est pas un roman que je vais vous présenter. Dans ce texte, l’auteur, d’origine syrienne, va nous évoquer sa ville pour laquelle il éprouve amour et émerveillement.

L’auteur
Siwar Al-Assad est un écrivain syrien. Il a visité Palmyre étant enfant et depuis, il est tombé amoureux de cette ville antique. Depuis 2016, il dirige une fondation qui œuvre pour la protection du patrimoine archéologique au levant. Il a fréquemment exposé ses idées pacifistes, à la fois à travers ses écrits, mais surtout par l’intermédiaire d’une association basée à Londres, l’UNDA.

Palmyre pour toujours
Palmyre pour toujours est un message d’amour écrit par l’auteur à destination de la ville de Palmyre. Il va tracer le portrait au travers de quatre chapitres qui nous offrent un aspect différent de la ville. La première nous présente Palmyre aujourd’hui et tente d’expliquer – sans l’excuser – la destruction partielle de la ville par les terroristes islamistes. Les deuxième et troisième parties présentent la ville d’un point de vue historique, tout d’abord via les archéologues, leurs découvertes, et comment ils ont ramené cette ville enfouie sous les sables au souvenir de l’humanité. Puis l’auteur effectue un retour à l’antiquité où il nous retrace la vie de cette cité depuis sa création, simple étape caravanière sur la route de la soie jusqu’à sa destruction. Il insiste tout particulièrement sur la reine Zénobie, qui va mener la ville au sommet de sa puissance en s’emparant de toute la partie orientale d’un empire romain en pleine décadence, avant d’entraîner sa ruine. Dans cette partie, il va tenter de séparer la légende de la réalité, nous présenter qui était réellement cette reine mythique. Enfin, dans un dernier chapitre, l’auteur lance un appel à l’aide internationale pour rebâtir Palmyre. Si les nations occidentales ont pu se mobiliser pour sauver les monuments égyptiens de la mise en eaux du lac Nasser, il devrait pouvoir le faire pour Palmyre qui nécessiterait beaucoup moins de moyens pour se réaliser.

Mon avis
Ce texte n’est pas, comme je n’ai annoncé plus tôt, un roman et je n’ai pas l’habitude de critiquer ce genre. Je vais donc faire bref. J’ai toujours été attiré par la période antique et l’orient, particulièrement riche en histoire, m’inspirait fortement. Je rêvais de visiter Palmyre un jour, l’actualité a mis fin à ce rêve. Le livre de Siwar el Assad m’a permis de découvrir cette ville que je connaissais si mal finalement. J’ai beaucoup appris sur elle, sans jamais m’ennuyer. La grande force de l’auteur est d’avoir rendu clairs et compréhensibles les événements qu’il évoque. On comprend pourquoi Daesh a commis ses pires exactions dans cette ville précisément, on comprend pourquoi Zénobie s’est lancée dans la conquête de l’Empire romain et pourquoi elle a cru qu’elle pouvait réussir et pourquoi elle a échoué.

Ce livre m’a énormément appris. Je le recommande à tous ceux qui voudraient en savoir plus sur cette cité mythique.
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La revue du faune, dont j’avais chroniqué le numéro précédent, a fait peau neuve en adoptant un nouveau nom : « La revue des Cent Papiers du Faune – Arts et Littératures d’Outre-Mondes », plus communément abrégé en « La revue des cent papiers ». C’est une publication périodique consacrée à la littérature de l’imaginaire. Chaque fascicule est constitué de nouvelles et d’illustrations toutes liées par un thème unique, pour ce numéro, Créatures. Ce mot est à comprendre dans le sens de « êtres créés ».

Ce numéro inaugure un partenariat avec Sea Shepherd. Pour chaque numéro acheté, 2 € sont reversés à l’association.

Les histoires portent sur des sujets très variés, mélange de genres oblige, puisqu’elles appartiennent aussi bien à la science-fiction que la fantasy ou le steam-punk. Et les créatures qu’elles évoquent sont toutes également diversifiées. Cela va de l’être artificiel pour réincarner les morts, au golem, en passant par l’ordinateur ultrapuissant, voire les monstres du monde souterrain.


Mon avis
Pour ce numéro, les créateurs ont pu effectuer leur sélection parmi plus de deux cents auteurs. Inutile de dire qu’avec une aussi importante quantité, ils ont pu conserver les meilleurs (et ils ont dû certainement en rejeter beaucoup d’aussi bons, mais que faute de place ils n’ont pu accueillir). Ainsi, les deux défauts que j’avais relevés précédemment ont disparu. Tous les textes sont excellents, et aucune ne donne le sentiment d’être le début d’un tout plus grand. En revanche, certaines mériteraient davantage de développement, au point d’en faire un roman. Le monde imaginé par leur auteur est si complexe qu’on a du mal à croire qu’il a créé un tel ouvrage pour y situer juste une nouvelle de quelques pages. Et la variété des créatures est tout aussi impressionnante. D’ailleurs, la couverture illustre bien cette multiplicité : cet être mi-biologique, mi-artificiel est un résumé de la revue à lui seul.
Il est difficile de donner un avis global tant les nouvelles sont différentes. Mais en même temps, détailler chacune d’elle est impossible. Elles sont trop nombreuses. Ces nouvelles sur un thème unique, cependant large nous offrent un aperçu des talents existants dans le monde francophone. Aucun genre n’est oublié. On découvrira tour à tour des histoires surprenantes avec des fantômes conçus par ingénierie pour remplacer les morts, touchante avec cette fillette qui veut animer un golem pour prendre le relais de son père, atroce dans le cas d’un sacrifice humain voire marvellienne avec ce superhéros surdoué, mais qui se fera piéger par son propre pouvoir.
Les illustrations complètent ces nouvelles avec une représentation de ces créatures, qui vont de la mécanique à celles issues des enfers, les monstres des profondeurs, voire un "ent".

Une fois de plus, la revue des cent papiers concentre un maximum de talents, pour notre plus grand plaisir.
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Genesis de Yvan Premier est le premier tome d’une série de fantasy mythologique : Angela et le chiffre des anges. Actuellement, cinq tomes (dont celui-ci) sont prévus. Bien que Genesis soit un livre destiné à un jeune public, les adultes y trouveront leur compte. L’histoire évoque les recherches d’Angela et de ses amis, tous orphelins pour élucider les énigmes que son père lui a laissées afin de percer le mystère de ses origines et de découvrir le secret sur la nature des anges.


L’histoire
Angela est une fillette qui vit dans l’orphelinat de Hollygrove. L’année précédente, ses parents, enseignant dans l’établissement, se sont tués dans un accident de voiture auquel elle a échappé miraculeusement. Un jour, elle reçoit une lettre de ses parents, postée un an plus tôt qui contient sous forme d’énigmes, des révélations sur son passé. Aidée de son meilleur ami Gabriel, puis d’un nouvel arrivant Luc Fire, elle va entreprendre de les résoudre. Mais elle n’est pas livrée à elle-même puisqu’une force mystérieuse la guide, à l’aide de chansons.


Mon avis
En ouvrant ce livre, dont les personnages principaux ont tous dix ans, je ne savais pas à quoi m’attendre. Et je n’ai pas été déçu. Au début, je craignais un plagiat d’Harry Potter. Et s’il y a des points communs entre le célèbre magicien et Angela, notamment la composition du groupe central constitué d’un trio d’enfants, l’histoire n’a en fait aucun rapport.
Le livre se présente sous forme d’une enquête avec plusieurs énigmes à résoudre. Pour certaines, l’héroïne (et le lecteur) n’ont pas assez de renseignements pour y répondre. Ils devront donc les rechercher dans la suite de l’aventure, pour d’autres, tous les indices ont été donnés dans les chapitres précédents. C’est le principal intérêt de ce livre, faire participer le lecteur. Parce qu’il est bien sûr possible de le lire d’un trait, comme tout roman normal. Mais on peut aussi s’arrêter sur les énigmes et tenter de les élucider. On peut y retourner aussi à chaque nouvel indice. Enfin, à chaque événement surnaturel, on peut essayer de s’interroger sur sa nature et ce qu’il apporte à la connaissance de l’environnement.
L’auteur ne s’est pas limité à la résolution de l’enquête. Il va décrire la vie d’Angela et de ses camarades au sein de l’orphelinat, avec ses conflits, ses amitiés, les événements marquants de leur vie, ses drames et ses victoires, autant d’éléments qui rendent l’histoire plus vivante et permettent de mieux accrocher aux personnages.
Le fait d’avoir situé les héros autour de la dizaine présente plusieurs avantages, ils sont suffisamment âgés pour mener un raisonnement complexe tout en n’étant pas fermé au surnaturel. Cela limite aussi les scènes d’actions, des enfants de dix ans ne peuvent pas se battre comme des adultes, au profit de la réflexion.
Mais cet âge de limite en rien le lectorat à un public de jeunes, des adultes y trouveront largement de quoi se satisfaire. Les plus jeunes y découvriront une histoire qui met en scène des enfants, avec beaucoup de merveilleux. Et les plus âgés auront matière à réflexion. Et pourquoi pas, se retrouver autour d’un même livre pour tenter de résoudre ensemble les énigmes.
Une autre particularité de ce roman est sa bande originale. Tout au long du récit, Angela va recevoir de l’aide sous forme de chansons. La liste de ces chansons se trouve en fin d’histoire et dans une playlist spotify, elles peuvent être écoutées pendant la lecture, ou après, et forme un complément amusant au livre.

Ce livre est une véritable réussite aussi bien pour la qualité de sa rédaction que pour le déroulement de l’histoire ou l’intérêt que l’on accorde aux personnages.
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date : 31-01-2020
Rattrape-moi est une dystopie romantique crée par l’exubérante autrice Maritza Jaillet. Elle met en scène les pérégrinations d’une jeune femme à la recherche de son père dans une France post réchauffement climatique. Dans ce futur, même si la France existe toujours, plusieurs provinces ont pu obtenir leur indépendance et certaines sont devenues des monarchies. Pour une fois, ce roman ne fait pas l’objet d’un service de presse, mais est un achat personnel, pour le plaisir.


Les personnages.
Morgane di Vitris : c’est l’héroïne de l’histoire. Elle vit à Orcgrime, capitale du royaume du Cid, un État minuscule centré sur l’ancienne ville de Salon-de-Provence. Elle fait partie du peuple.
Matthieu Fouquet : marquis de Parisis et héritier potentiel du trône du Cid. Il va accompagner Morgane dans ses déplacements.
Nathan da Costa : autre noble qui semble avoir des sentiments, réciproques, pour Morgane.
Charles Maurice di Vitris : le père de Morgane.


Le monde.
Cent cinquante ans après notre époque, le réchauffement climatique a entraîné une montée des eaux qui a isolé certaines portions du territoire de la France du reste de la métropole. Certaines en ont profité pour obtenir leur indépendance. L’une d’elles, centrée sur Salon-de-Provence, est devenue une monarchie nommée le royaume du Cid. Celle-ci, bien que souveraine, a gardé des liens très forts avec la France puisque les protagonistes passent d’un pays à l’autre sans problème particulier.
En dehors de ce morcellement du territoire, la crise semble s’être déroulée sans trop de casse (un peu quand même), la technologie a progressé et la civilisation ne s’est pas effondrée. De plus, l’homme paraît en avoir tiré les leçons puisque des préoccupations telles que le recyclage ont été intégrées au mode de vie de la population.
Le royaume du Cid, où se situe la majorité de l’action, est une monarchie minuscule de moins d’une centaine de kilomètres carrés. Au moment du récit, la couronne est en proie à une crise dynastique : le roi actuel n’a aucun héritier. Il semblerait même que les femmes nobles souffrent d’infertilité, ce qui favorise le mariage des nobles avec des roturières.


L’histoire.
Après le mariage de sa jeune sœur, Morgane se réveille attachée à un lit et seule. Elle va être délivrée par un inconnu qui se révèle être Mathieu Fouquet. Cet homme, l’héritier du trône du Cid va mettre sa fortune et son temps au service de Morgane pour l’aider à retrouver sa famille. À deux, ils vont se lancer dans un jeu de piste à travers le royaume du Cid et la France sur les traces de Charles Maurice, père de Morgane. En chemin, ils vont rencontrer Nathan da Costa, autre membre de la famille régnante.


Mon avis.
« Rattrape-moi » est une romance écrite par une autrice qui n’est pas une spécialiste du genre. Et pour un premier essai, elle s’en sort bien très bien. On retrouve le sempiternel triangle amoureux avec une jeune femme pauvre qui navigue entre deux mâles riches et beaux.
Naturellement, l’autrice ne pouvait pas se contenter d’écrire une simple romance. Elle a inséré quelques mystères dans l’histoire : la disparition de la famille de Morgane, les motivations de son bel inconnu pour l’aider. Au fur et à mesure que l’action progresse, on découvre les réponses à chacune de ces questions. Et la fin, quand tous les événements s’éclaircissent enfin, s’avère surprenante. Tous les éléments d’un puzzle qui ont été disséminés au fil de la narration s’assemblent pour donner une toile cohérente.

L’histoire tourne donc autour de trois personnages principaux. Morgane, l’héroïne, est une jeune femme roturière qui se trouve brutalement propulsée dans un monde qui n’est pas le sien, en contact avec la noblesse du pays. Mathieu Fouquet est l’héritier au trône du Cid. C’est un individu cynique, qui ne mâche pas ses mots et dira toujours ce qu’il pense à Morgane, même quand il devrait se taire. Et pourtant, il ne la laissera jamais tomber, se mettant à son service pour retrouver sa famille. Nathan, noble aussi, est tout l’inverse, gentil, attentionné, mais pas systématiquement présent. Les interactions entre ces personnages constituent la trame de l’histoire. Et la mayonnaise prend. Ils ont chacun leur identité propre avec leur vocabulaire, leur façon de se comporter. Les deux partenaires masculins principaux se complètent à merveille, chacun constituant l’exact opposé l’un de l’autre. Mathieu se montre cynique et peu communicatif alors que Nathan apparaît plus adorable, gentil et romantique.
La société décrite, si elle peut sembler au premier abord, idéale et agréable – la technologie et la prise en compte de l’écologie ont permis d’éviter le pire – se révèle finalement terrible. On se trouve bien dans une dystopie. Un certain nombre de choses qui provoqueraient des réactions violentes de nos jours sont considérées comme normales dans ce monde. Ainsi, il est normal pour un père de vendre ses filles pour éponger ses dettes, ou pour un noble d’abuser d’une roturière. Le cynisme qui sous-tend cette société est très bien rendu par l’autrice, et ce dès les premières pages. Si tout au début on aimerait y vivre, très vite on comprend qu’en fait, la société a régressé de plusieurs siècles en arrière : une mentalité de l’époque de Louis XV avec une technologie futuriste. L’autrice nous rend compte de cet état de fait sans partir dans de longues descriptions, juste quelques phrases éparpillées dans le texte, une réflexion de Morgane ou une petite réplique de sa sœur.
L’autrice n’a pas articulé son roman de façon linéaire. Il est constitué d’une trame temporelle principale avec occasionnellement des flash-back qui nous permettent d’appréhender ce qui vient de se passer. Ce schéma permet de donner les informations nécessaires à la compréhension de l’histoire en nous epargnant les explications barbantes.
Maritza Jaillet nous a livré une romance intelligemment construite avec des personnages intéressants (même si on souhaiterait distribuer quelques baffes de temps en temps) dans un monde dystopique post-réchauffement climatique.

Ce roman court m’a beaucoup plus. Une fois commencé, il n’est pas facile de s’arrêter. Si vous voulez voir ce que donne l’incursion d’une autrice de fantasy dans le domaine de la romance, je vous invite à y aller voir. Vous ne le regretterez pas.
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Au cœur de la tempête est le second tome de la trilogie shonen « La légende des 3 galions » de Nasim Hamou. L’histoire se situe dans les Caraïbes pendant l’âge d’or des pirates, au début du XVIIIe siècle. Dans le premier tome, nous avions fait la connaissance de Ali au pied léger et de son ami Mamadou qui à la suite de diverses péripéties vont se libérer de leur condition d’esclave pour s’emparer d’un navire – l’Aquilon – et monter leur propre équipage, un équipage étrange et qui pourtant en quelques mois va se tailler une réputation, d’efficacité et d’humanité. En effet, Ali se débrouille pour ne tuer personne lors de ses pillages. À l’inverse, le capitaine Alastair recevra son surnom de Tranchegorge parce qu’il ne fait aucun prisonnier. Ces deux capitaines se vouent une haine farouche et ont juré de s’éliminer mutuellement. Un jour, la rumeur amène jusqu’à eux l’histoire de trois galions espagnols chargés d’or qui se sont perdu corps et bien. Tous les pirates des Caraïbes vont alors se lancer à la poursuite de ce trésor.

Les personnages :
Ce tome reprend tous les personnages du tome précédent. Mais il s’en rajoute quelques-uns.
• Marjorie DuFleuret : c’est la mère d’Alexandre DuFleuret, le navigateur de l’Aquilon.
• Pierre Duval : le nouveau mari de Marjorie.
• Pierre de l’Allant : un homme de main de Pierre Duval.
• Pascal DuFleuret : le père décédé d’Alexandre. Il n’apparaît pas en tant que tel dans l’histoire, mais est souvent cité.
• Les Bandits du diable verts : un groupe de bandits opérant au Havre et ses environs.
• Compagnie occidentale du Commerce : guilde commerçante qui cherche à développer ses activités en Amérique.

L’histoire :
Elle reprend quelques mois après les événements du tome précédent. Ali, toujours en quête des trois galions perdus va se lancer sur la piste d’un pirate français capable de lui donner des informations. Malheureusement, il n’y aura pas de galions au bout. À la suite de cet échec, l’équipage va se rendre au port du Havre afin de permettre à Alexandre de retrouver sa famille pour un temps. Mais ce voyage au Havre est en fait un piège. Alexandre doit livrer Ali à son commanditaire en échange de quoi il pourra garder l’Aquilon et son équipage qui deviendra un honnête navire corsaire. Au cours du voyage vers leur destination, Alexandre découvrira Ali progressivement, et il comprendra comment cet ancien esclave a pu rassembler un équipage aussi exceptionnel autour de lui.

Mon avis :
Ce roman est centré autour de trois actions principales : une collaboration de pillage avec le pirate Rackam, une visite en Martinique afin de recueillir des renseignements sur les trois galions et une visite au Havre pour ramener Alexandre – le navigateur – auprès de sa famille. Il constitue le tome 2 d’une trilogie. Il n’a plus l’attrait de la nouveauté, l’équipage est constitué et la routine du pillage s’est mise en place et l’acmé de l’action, se produisant dans le dernier tome, n’est pas encore arrivée. Le fait est que si on prend toutes les trilogies célèbres de la littérature, le livree 2 est toujours le moins bon (relisez « Les deux tours » de Tolkien et vous comprendrez ce que je veux dire).
Et pourtant, « Au cœur de la tempête » échappe à ce travers. Alors que dans le tome 1, Ali et son équipage, était toujours victorieux au point de se tailler une réputation d’invincibilité, ici, on découvre un Ali faillible, qui commet des erreurs et doute de lui. En effet, l’équipage est toujours aussi bon – l’épisode où Urumi à elle seule met en déroute un équipage et coule un navire est un grand moment – Ali, qui a toujours tendance à faire confiance, à la limite de la naïveté, va se faire tromper à plusieurs reprises. En fait, toutes les expéditions de ce livre vont se révéler catastrophiques alors que – et c’est là le paradoxe – il aura été à chaque fois vainqueur.
Une autre nouveauté de ce roman est qu’il va se tourner vers d’autres membres de l’équipage et nous donner un aperçu de leur passé. Dans le tome précédent, c’était l’enfance et la formation d’Urumi qui était ainsi évoqué. Dans celui-ci, c’est Wilhelm qui sera traité. On apprendra comment il a pu devenir un aussi bon tireur et pourquoi il a quitté le Saint Empire pour devenir pirate dans les Caraïbes. Toutefois, les deux personnes qui concentrent autour d’eux la majorité de l’histoire sont Alexandre et Victoria. On comprend comment un noble, fils du propriétaire d’un port du Havre a dû quitter la France pour échouer dans les Caraïbes. Et si le passé de Victoria est à peine ébauché (elle est originaire de Jameston en Virginie), elle prend quand même une grande place dans le récit. Et si on savait qu’elle était une belle femme, on découvre à quel point elle l’est : si belle que sa mère verrait d’un bon œil une union entre elle et son fils malgré son ascendance roturière.
J’ai relevé deux petits bémols dans l’histoire. Minimes tous les deux et concernant l’épisode qui se passe au Havre. Tout d’abord, les gentils de l’histoire sont très gentils et les méchants très méchants. Urumi en fuite va recevoir l’aide d’une bande de brigands qui va l’héberger, la nourrir et la cacher quelque temps. Ou encore la mère d’Alexandre qui va aider Victoria sans se poser de questions, même en faisant prendre des risques à ses filles. Le second point concerne la circulation dans le Havre. Il ne devait pas y avoir beaucoup d’Asiate ou d’homme noir en liberté dans le port au XVIIIe siècle. À Marseille, avec des navires en provenance d’Orient et d’Afrique, les choses auraient été différentes. Mais le Havre, tourné vers le commerce américain et du nord-est de l’Europe était plus homogène point de vue de la population. Et les seuls africains que l’on y trouvait étaient des esclaves en transit. Et les Asiatiques, il n’y en avait aucune. Or la population ne marque aucun étonnement à en voir dans les rues, à peine un léger intérêt.

Ce roman se révèle être une excellente suite au tome 1 avec des personnages faillibles, qui acquièrent de la profondeur, des doutes, des rebondissements et du suspense.
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date : 08-12-2019
La plume de Mélanie Daniel est un roman que j’ai obtenu par l’intermédiaire de Masse Critique sur Babelio. Il s’agit du premier roman édité de l’auteure.

L’histoire
Le roman nous décrit la descente dans l’enfer de l’anorexie de Mollie/Charlotte à la suite du harcèlement de sa « meilleure amie ». L’histoire commence lors de son abandon à trois ans par ses parents biologiques et nous suivons l’héroïne jusqu’à la fin de l’adolescence, avec un saut dans la narration entre ces deux périodes importantes dans sa vie.

Mon avis
Cette histoire est le récit à la première personne d’une personne victime d’anorexie. À ce titre, on pénètre dans les pensées les plus intimes de l’héroïne, nous permettant de voir comment elle appréhende son mal. Le mécanisme qui l’enfonce de plus en plus dans le gouffre est ainsi décortiqué. On comprend ce qui est cassé dans sa perception d’elle-même. La dichotomie entre l’image que lui renvoie le miroir et la façon dont elle l’interprète est exposée. Quand elle se pèse sur la balance, elle se rend compte qu’elle est trop maigre, mais une petite voix cherche absolument à lui faire perdre des bourrelets disgracieux qu’elle est la seule à voir. On comprend aussi l’écœurement que lui procure la simple vue de la nourriture ou encore le besoin irrépressible de se faire vomir, presque sans s’en rendre compte. Tout au long du roman, cet aspect est mis en évidence par une dichotomie entre les pensées du personnage, cohérentes et sensées, et une petite voix irrépressible, pervertie, qui lui donne une fausse image d’elle et de son entourage.
Le deuxième sujet évoqué est le harcèlement dont elle fait l’objet de la part de sa meilleure amie. Cette dernière, une personne toxique, ne supportera pas qu’elle se sépare d’elle, même temporairement, et va tout faire pour lui rendre la vie impossible.
Un autre temps fort de la vie de cette jeune femme est la petite enfance lorsqu’elle vit encore chez ses parents biologiques. Trois ans à peine, et déjà une survivante. Des parents drogués, alcooliques et violents qui finissent par l’abandonner. Sa survie en partageant la gamelle du chat (on comprend par la suite que ce n’est pas la première fois qu’elle se nourrit ainsi). Même adoptée au sein d’une famille aimante, cette première famille continuera de la hanter.
Le seul reproche que je puisse faire à ce livre est celui de la maturité apparente des personnages. L’héroïne a dix-neuf ans, son amie certainement aussi, et pourtant on a l’impression d’avoir affaire à des adolescentes de quinze ans. Un reproche bien minime au regard des qualités du livre. En particulier, l’auteure réussit à parfaitement évoquer le thème de l’anorexie sans tomber dans les travers du genre tels que les scènes larmoyantes ou trop dramatiques. De plus, même si le sujet dont traite le livre est grave, il est facilement accessible à tous les publics et peut-être lu par un adolescent.

Vous l’avez compris, c’est un livre que j’ai aimé et que je recommande fortement.
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La traversée de l’océan de Ryn est le tome 3 du cycle de McGowein. Les tomes 1 et 2 ont déjà fait l’objet d’une chronique. Elle reprend l’histoire où le tome précédent l’avait laissée, quand nos trois héros, McGowein, Léraline et Méruline embarquent à bord du Vasalith à destination du Vieux continent.

L’histoire
Elle est relativement simple comparée au tome précédent. C’est un périple à travers l’océan et toutes les péripéties qui s’y rapportent. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y en a. Entre les dangers de l’océan lui-même et ceux des marins qui les infestent, ils sont nombreux. McGowein va devoir affronter divers épreuves dont la complexité s’étant d’une attaque de pirates au terrible et effrayant mal de mer. En parallèle au voyage de McGowein, la résistance en Orgondie contre l’usurpateur Aydan s’organise autour de l’insaisissable faucon blanc, avec plus ou moins de bonheur.

Les personnages
Nous retrouvons nos héros préférés, le taciturne McGowein, la volcanique Léraline et l’espiègle Méruline. Mais d’autres vont s’y rajouter. Tout d’abord l’équipage du Vasalith, et en particulier le major Remulia. Ainsi que deux personnages nouveaux : Cecilith et Leiria. Je ne les détaillerai pas plus parce que cela est impossible sans divulgâcher l’histoire.

Mon avis
Ce roman raconte une traversée. Une traversée dangereuse, parsemée de péripétie et de nombreux morts. Cette mortalité élevée est d’ailleurs le point faible du roman. La Dygalie est un royaume insulaire ayant armé une flotte puissante. Elle est obligée de parcourir cet océan pour commercer. Et pourtant, il est à la fois peu exploré et très dangereux. J’espère pour la prospérité du royaume que tous les voyages ne se passent pas ainsi. Mais c’est le seul défaut du roman. Le reste de l’histoire est menée sans temps morts.
Quelques coins du voile qui recouvrent les mystères concernant McGowein se soulèvent. On comprend mieux certains des mystères qui entourent ce personnage, en particulier d’où lui viennent sa résistance et sa capacité de guérison hors du commun. Pourquoi aussi il ne peut pas se débarrasser de son épée, même pour un court instant. Et comment il fait pour vaincre des combats où il semblait partir perdant tant la force de l’adversaire était supérieure à la sienne.
L’origine de Méruline est également plus claire. On ignorait jusqu’à présent d’où sortait une telle créature. Maintenant, on sait qu’elle appartient à un peuple avec ses légendes et ses héros. Elle se révèle constituer un allié de poids (bien qu’elle soit toute petite et toute légère).
Enfin, comme dans le tome précédent, lors de l’arrivée d’une nouvelle femme dans leur équipe, Léraline fait preuve d’une jalousie, au point d’en perdre toute raison face à un McGowein qui parle de façon réfléchie. Sentiment qu’elle masque sous la voix de la sagesse, mais jalousie quand même. D’une façon générale, ce tome permet de répondre à beaucoup de questions que les épisodes précédents avaient ouvert.


Comme dans les tomes précédents, le style de Yannick Fradin nous immerge dans l’histoire. Celle-ci est suffisamment riche en péripéties pour maintenant le lecteur éveillé. Ce livre constitue une excellente continuation du cycle entamé depuis deux tomes déjà. L’écriture de l’auteur prend de l’assurance et les défauts que j’avais précédemment relevés ont totalement disparu. C’est un roman abouti, sans longueurs inutiles, sans temps mort, alternant des scènes d’action intense avec d’autres plus reposantes. Un roman agréable à lire tout en maintenant éveillé l’intérêt du lecteur.
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