Désolation ("Desperation" dans la version originale) est l'un de ces bouquins qu'il est impossible de lâcher quand on a commencé à le lire. 545 pages de mystère et d’angoisse. L'écriture est superbe, hypnotique, addictive, et Stephen King aborde avec bonheur un thème récurrent chez lui: la lutte entre le mal absolu et le bien, le bien étant incarné par des gens ordinaires (qui bien souvent comprennent, devinez quoi... un écrivain bien sûr). Comme toujours chez l'auteur, l'écriture et la psychologie des personnages sont les deux points forts de ce roman. Il y ajoute, pour notre plaisir, une bonne dose de suspense. La conclusion en revanche n'offre aucune surprise (Stephen King n’étant pas le spécialiste des retournements de dernière minute), mais elle reste satisfaisante. L’une des oeuvres maîtresses du Maestro :-)

Les “Histoires comme ça“ de Rudyard Kipling (titre original : Just So Stories“, paru en 1902) est une collection savoureuse de récits pour les enfants ; plus exactement de “récits originels“, c'est-à-dire expliquant par exemple pourquoi l’éléphant possède une trompe, ou pourquoi le léopard a des taches, ou encore pourquoi le Rhino a la peau plissée. Des récits pour enfants donc, mais écrits de façon ciselée, parfois même poétique, comme c’est souvent le cas pour l’auteur du remarquable “Livre de la jungle“, et rempli d’un humour fin qui enchantera non seulement les jeunes lecteurs, mais aussi les adultes ! Je vous recommande particulièrement “L’Enfant d’éléphant“ et “Le Chat qui s’en va tout seul“. Kipling réalisa aussi les illustrations (en N&B), et je vous conseille de vous procurer une édition qui les reproduit (même si des illustrations plus contemporaines et en couleur sont aussi très bonnes.) Côté traduction, rien ne vaut la traduction d’origine par Robert d’Humières et Louis Fabulet... Il en existe d’autres, mais à mon avis moins bonnes. Vous cherchez un recueil d'histoires de bonne nuit à lire à votre enfant (6-10 ans) ? Ne cherchez plus ! Vous avez trouvé !

Honte à moi, je n’ai jamais lu le “Frankenstein“ de Mary Shelley. J’ai bien essayé, mais la langue utilisée et les concepts en jeu sont très - comment dire - dix-neuvième siècle, et les longues tirades circonvolutives écrites très serrées ne m’attirent pas plus que cela. Désolé, Mary, sans rancune j’espère ! Le “Frankenstein“ de Dean Koontz, en revanche, c’est autre chose : quoique rendant hommage à l’oeuvre d’origine, son récit porte toutes les marques d’un roman du 21ième siècle : suspense, mystère et action sont au rendez-vous à chaque page. On est loin du personnage hébété à la démarche hésitante popularisé par Boris Karloff au ciné. Ici, le monstre, c’est Deucalion, un géant tatoué et énigmatique, à la vitesse surnaturelle, qui s’associe à deux flics pour tenter de combattre les créatures d’apparence humaine créées par Victor Helios. L’humanité n’a qu’à bien se tenir. La fin du monde est proche... Le texte est bien écrit, comme c’est toujours le cas avec Koontz, et tient le lecteur en haleine jusqu’à la dernière page. Le premier tome s’intitule “Le Fils prodigue“, le second “La Cité de la nuit“. Les deux tomes se dévorent également bien et sont suivis par trois autres opus que, au moment où j’écris ces lignes, je vais m’empresser de lire (mais pas les trois à la fois) . Si vous aussi vous aimez le mystère et la littérature d’aujourd’hui plutôt que celle d’il y a deux cents ans, je vous invite à courir vous procurer les bouquins ! Lisez-les dans l'ordre, de préférence :-)

Connaissiez-vous l'auteur anglo-saxon Dean Koontz avant d'entendre parler de ce livre ? Non ? Tant pis. Oui ? Tant mieux. Bon, je viens de terminer de lire "l'Antre du tonnerre"et franchement, comme aurait dit José Bové, c'est vachement bien. Je vous livre le pitch : une jeune femme se réveille dans un hôpital totalement amnésique (la jeune femme, pas l'hôpital). Pour compliquer la situation, deux membres du personnel soignant ainsi que certains patients se trouvent être des personnes normalement mortes depuis des années, et lesdits morts s'avèrent être particulièrement menaçants... Choquée, elle en parle autour d'elle, mais évidemment (c'est toujours comme ça), personne ne la croit et elle pense sombrer dans la folie. Que se passe-t-il ? Zorro arrivera-t-il à temps pour la sauver ? Nan, je rigole, y a pas Zorro, mais oui, c'est effectivement un récit très sympa, très bien écrit comme d'hab avec Mister Koontz, et quand on a commencé, impossible de le poser ce bon Dieu de bouquin ! La fin est un peu (beaucoup) manichéenne, mais totalement inattendue. Je conseille.

Et voilà un petit bouquin bien sympa (policier) que je recommande chaudement. Ça se lite vite, et une fois qu'on a commencé, impossible de lâcher l'histoire. Idéal pour le train/métro qui vous boulot au boulot ou l'avion qui vous emmènera vers le soleil. En plus - cocorico ! -, l'auteur est français, ce qui ne gâte rien....

BAZAAR (titre original : Needful Things) est un autre de ces bouquins de Stephen King qu'il est impossible de lâcher. Mes doigts fébriles en ont martyrisé les pages dans tous les lieux possibles : dans le train, à table pendant le repas (mauvaises manières, je sais), sur le trottoir en rentrant à pied du boulot, et ouaip, même sous la douche. (J' vous dis pas l'état du livre...). L'intrigue n'est pas des plus compliquées (le diable installe boutique en ville), mais comme d'hab avec le sieur King, le style est à couper le souffle et l'exploration psychologique des différents personnages très riche. Et on a VRAIMENT envie de savoir comment tout cela va se terminer. Il y a eu une adaptation cine intitulée le Bazaar de l Epouvante, je crois (que je n'ai pas vue), mais je doute qu'elle soit aussi bonne : comment peut-on convertir 600 pages de bonheur (et de frayeur) en une heure et demie de pellicule ? Bonnes lectures les amis !

Si Ray Bradbury est l'auteur justement célébré de "Fahrenheit 451" et de "La Foire des ténèbres", il est surtout reconnu pour ses recueils de nouvelles : "Chroniques martiennes" et "L'Homme illustré" bien sûr, mais aussi "Bien après minuit", compilation de récits horrifiques qui comprend - entre autres petits bijoux littéraires - une histoire d'Halloween à la fois savoureuse et perturbante intitulée "Le Jeu d'octobre". Si, pour le prochain Halloween (et même avant), vous avez l'occasion de tomber sur ce bouquin (pour quelques euros, on peut en trouver d'occase fastoche), et que vous aimez le format nouvelle, eh bien, je vous le recommande chaudement ! Notez également que cet ouvrage ne représente que la première moitié de l'oeuvre originale publiée sous le titre "Long After Midnight". Pour apprécier l'oeuvre complète, il faudra vous procurer "Un Dimanche tant bien que mal". Bonne lecture ! Frankie

Nombre d'entre vous ont sans doute vu "Le Silence des agneaux", d'après le bouquin éponyme de Thomas Harris, et le livre que je vous recommande chaudement aujourd'hui ("Hannibal Rising" en version d'origine) est chronologiquement le premier de la série (même s'il a été écrit en dernier). Le récit - situé d'une façon très documentée dans la France d’après-guerre - retrace l’enfance et l’adolescence de notre cannibale préféré. Au vu de ce qu'il voit et subit durant son enfance (sa famille massacrée, sa petite soeur mangée pratiquement sous ses yeux), le lecteur ne peut que sympathiser avec le jeune Hannibal et pourra comprendre sa soif de vengeance et l'émergence progressive de sa nature de monstre amateur de foie humain et de chianti. On pourra penser qu'il s'agit là d'un livre à l'horreur graphique, mais ce n'est pas le cas : les scènes sont souvent suggérées et fait de l'ouvrage une lecture accessible au plus grand nombre. Le style est à la fois érudit, délicat et cristallin, et la plongée dans la psychologie du jeune Hannibal est parfaitement maitrisée. Une réussite de 400 pages, que je vous invite à découvrir ou à redécouvrir. Bon appétit à tous

Personnellement, je suis plus fantastique ou horreur que polar, mais comme le livre était court, j'ai décidé de m'y atteler, et franchement, je n'ai pas regretté: le suspense est remarquablement prenant et c'est très bien écrit, bravo à l'auteur. À recommander à tous ceux qui veulent se lancer dans la lecture de policiers.

Un moment de lecture intense et addictif. On ne s'ennuie pas une seule seconde malgré le nombre de pages. L'auteur mêle habilement suspense, horreur et érudition. Un grand moment de lecture, à recommander chaudement à tous les amateurs du genre.

ABRACADABRA ! est un conte pour petits et grands riche en humour et en rebondissements.
Le jour de Noël, Charlotte reçoit une boîte de magie. Qu'en fera-t-elle? Qu'adviendra-t-il de son petit frère, mêlé malgré lui à cette abracadabrante aventure ? Y-a-t-il un sens quelconque caché derrière cette succession de déboires aussi embarrassants qu'inattendus ? Et si oui, lequel ?
La réponse à toutes ces questions à la fin des 67 pages de cette trépidante aventure.

Un récit mélangeant angoisse, fantastique et SF qui se lit très facilement. Un croisement entre "Le Tour d'écrou et "Alien".

Une nouvelle approche du mythe écrit avec talent. Le livre ne se lit pas, il se devore, et donne envie de courir chez son libraire pour se procurer la suite (ce que je compte faire prochainement...)

Une lecture fasinante et addictive; un scenario orginal. Bravo Monsieur Masterton!

Ouvrage de fantastique jeunesse. Rien à voir avec Harry Potter ou Oksa Pollock, mais c'est ce qui fait son cachet. À recommander chaudement si vous avez des enfants entre 9 et 14 ans. D'un bout à l'autre, ils seront scotchés aux récits. Faites l'essai :-)