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Commentaires de livres faits par Kid_A

Extraits de livres par Kid_A

Commentaires de livres appréciés par Kid_A

Extraits de livres appréciés par Kid_A

Néanmoins, les vieilles paysannes, qui sont les meilleurs juges en ce domaine, soutiennent toujours qu'Ichabod disparut comme par enchantement sous l'effet de forces surnaturelles; c'est pourquoi, dans la région, cette histoire a toujours beaucoup de succès au cours des veillées d'hiver au coin du feu. Le pont fut plus que jamais l’objet de peurs superstitieuses, et c'est peut-être la raison pour laquelle la route fut modifiée ces dernières années de sorte qu'on puisse accéder à l'église en longeant le bief. L'école, abandonnée, tomba bientôt en ruines, et l'ont dit qu'elle est maintenant hantée par le fantôme de l'infortuné pédagogue. On dit aussi que plus d'un jeune laboureur, s'attardant sur le chemin du retour par un beau soir d'été, croit entendre sa voix au loin, psalmodiant un air mélancolique dans la solitude du Val Dormant.
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Les cris l'appelaient. Telles des lances sonores, ils transperçaient tous les autres bruits du soir dans le centre d'Oslo, le ronronnement régulier de la circulation sous les fenêtres, la sirène lointaine qui montait et descendait, les cloches de l'église qui venaient de se mettre à sonner. C'était maintenant, à la tombée de la nuit, et éventuellement juste avant le lever du soleil, qu'elle partait en quête de nourriture. Elle promena son nez sur le linoléum crasseux de la cuisine. Enregistra et classa à toute vitesse les odeurs en trois catégories : comestibles, menaçantes ou sans intérêt pour la survie. Le parfum acre de la cendre de tabac. Le goût doucereux et sucré du sang sur un coton. L'exhalaison amère de la bière dans une capsule de Ringnes. Des molécules de soufre, de salpêtre et de dioxyde de carbone s'élevaient d'une douille métallique vide adaptée à une balle de 9 x 18 mm, appelée aussi Makarov, d'après le pistolet pour lequel le calibre avait été conçu. La fumée d'un mégot encore chaud à filtre jaune et papier noir frappé de l'aigle impérial russe. Le tabac était comestible. Et là : des effluves d'alcool, de cuir, de graisse et d'asphalte. Une chaussure. Elle la flaira et constata qu'elle se laissait moins facilement manger que le blouson dans le placard, celui qui sentait l'essence et l'animal en décomposition dont il était fait. Son cerveau de rongeur se concentra donc sur la façon de franchir l'obstacle devant elle. Elle avait essayé par les deux côtés, tenté de glisser son corps de vingt-cinq centimètres et de moins de cinq cents grammes. En vain. L'obstacle gisait sur le flanc, dos au mur, et l'empêchait d'accéder au trou menant à son nid et à ses huit nouveau-nés aveugles et nus qui réclamaient de plus en plus bruyamment ses mamelles. La montagne de viande sentait le sel, la sueur et le sang. C'était un être humain. Un être humain vivant ; ses oreilles sensibles lui permettaient de distinguer les faibles battements de coeur sous les hurlements affamés de ses petits.
Elle avait peur, mais elle n'avait pas le choix. Nourrir sa progéniture passait avant tous les dangers, tous les autres instincts, au prix de tous les efforts. Elle s'immobilisa donc le nez en l'air, dans l'attente de la solution.
Les cloches sonnaient en rythme avec le coeur humain. Un coup. Deux. Trois, quatre...
Elle découvrit ses dents de rongeur.

Juillet. Merde. On ne meurt pas en juillet. J'entends vraiment les cloches d'une église ou y avait un hallucinogène dans ces saletés de balles ? OK, c'est la fin. Et qu'est-ce que ça peut foutre ? Ici ou ailleurs. Maintenant ou plus tard. Mais méritais-je vraiment de mourir en juillet ? Sur fond de chants d'oiseaux, de tintements de bouteilles, de rires au bord de l'Akerselva et de foutu bonheur estival juste sous mes fenêtres ? Méritais-je de me retrouver par terre dans une piaule de junkie infecte, avec un trou de trop dans le corps, par lequel tout s'écoule : la vie, les secondes et les flash-back de tout ce qui m'a conduit ici ? Les grandes et les petites choses, la masse de hasards et de choix qui n'en étaient pas tous. Est-ce moi, est-ce tout, est-ce ça, ma vie ? J'avais des projets, non ? Maintenant, il reste un sac de poussière, une blague sans chute, si courte que j'aurais eu le temps de la raconter avant que cette foutue cloche arrête de sonner. Ah, saloperie de lance-flammes ! Personne ne m'avait dit que ça ferait si mal de mourir. T'es là, papa ? Te barre pas, pas maintenant. Écoute la blague : Je m'appelle Gusto. J'ai vécu jusqu'à l'âge de dix-neuf ans. T'étais un sale type, qui s'est tapé une sale bonne femme. Neuf mois plus tard, j'ai débarqué et j'avais pas eu le temps de dire «papa !» qu'on me confiait à une famille adoptive. Là-bas, j'ai fait toutes les conneries que j'ai pu, et eux, ils ne faisaient que m'envelopper un peu plus dans leur étouffante couverture de sollicitude, et me demander ce que je voulais pour me tenir tranquille. Une foutue glace ? Ils n'étaient pas fichus de comprendre que les gens comme toi et moi devraient être exécutés à la naissance, exterminés comme la vermine, que nous transmettons mort et maladies, et nous reproduisons comme des rats dès que l'occasion se présente. Ils ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes. Mais ils veulent aussi quelque chose. Comme tout le monde. J'avais treize ans la première fois que je l'ai vu dans les yeux de ma mère adoptive : ce qu'elle voulait.
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"L'objet indéterminé d'une intuition empirique s'appelle phénomène."
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" Je ne rêvais que d’insectes et de personnages célèbres. Ils grouillaient dans ma tête, s’accrochaient aux aspérités de mes méninges. Ils agitaient leurs antennes et leurs nombreux membres velus et voraces dans toutes les directions de mon psychisme.
C’était tantôt les blattes et
tantôt de Gaulle ou Mitterrand.
Parfois, grands hommes et grosses bêtes étaient réunis.
J’étais alors traqué, poursuivi dans les termitières de mon inconscient. "
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« La vieille de la rue de la Convention passait ses journées et le reste de sa triste vie dans l’embrasure de sa fenêtre à nourrir un pigeon dépenaillé qui avait trouvé refuge sur le rebord, sous la balustrade. Sur son tapis de fiente, il se tenait immobile, les yeux mi-clos, les plumes noircies par la crasse et la maladie. Il rentrait sa tête de volatile dans son torse de volatile. Il était recroquevillé sur lui-même et la vieille l’était sur lui, comme des poupées gigognes. Un moribond de pigeon, une vieille en suspens. Et elle le nourrissait, lui présentant patiemment des miettes humides préparées avec amour, qu’il piquait d’un mouvement convulsif, comme si elle n’avait plus que ça, que ce minuscule petit être en décomposition pour la raccrocher à l’existence. Cependant, le bus m’emportait et je l’oubliais aussitôt. »
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date : 30-08-2013
Pareille paix ne dure pas longtemps, tu le sais. Les bêtes te poursuivront partout, inlassablement. Elles surgiront de la forêt profonde, tenaces, sans pitié, ne connaissant ni la fatigue, ni l’abattement. Tu as réussi à te retenir de te masturber, mais tout à l’heure cela prendra la forme d’une pollution nocturne, au cours d’un rêve où tu violeras peut-être ta sœur ou ta mère. Cela, tu es incapable de le contrôler. C’est au-dessus de tes forces. Tu ne peux que l’accepter. Tu as peur de ton imagination. Et encore plus de tes rêves. Tu crains cette responsabilité qui commence dans le rêve. Mais tu ne peux pas t’empêcher de dormir et, quand tu dors, les rêves surviennent immanquablement. L'imagination diurne est maîtrisable. Pas les rêves.
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date : 30-08-2013
Les connaissances et les techniques enseignées au collège ne te serviront pas à grand-chose dans le vie réelle, c’est sûr. Les profs sont, pour la plupart, des incapables. Tout ça, je le sais. Mais écoute bien : tu vas faire une fugue, pas vrai ? Tu n’auras peut-être plus jamais l’occasion d’aller à l’école, et que tu aimes ou pas les matières qu’on y enseigne, tu dois tout absorber sans en laisser une goutte. Tu dois être un véritable buvard. Par la suite, tu feras le tri entre ce qu’il faut garder et ce que tu peux oublier.
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Dès ce moment, cet homme va perdre toute mesure. La première fois il a tué son tyran, son ennemi ; c'est un meurtre, mais on le comprend, on en voit la cause ; plus tard il ne tue plus son ennemi, mais le premier passant venu, et, chose pire, il perpètre son forfait pour le plaisir, pour un mot rude, pour un regard déplaisant, pour compléter son compte ou simplement parce que : 'Gare, je passe, ôte-toi de là!'. On dirait un homme ivre ou un fou délirant. Une fois qu'il a franchi la ligne fatale, il semble se complaire à l'idée que rien ne lui est sacré ; on le dirait impatient de sauter par-dessus toute loi, toute barrière, et de jouir d'une liberté sans borne, d'une liberté si débridée qu'elle l'épouvante lui-même au point que son cœur tremble et s'engourdit. Il sait d’ailleurs quel châtiment implacable l’attend. Ses sensations rappellent peut-être celles d’un homme qui, penché au sommet d’une tour, subit l’attirance du vide jusqu’à vouloir se jeter en bas, la tête la première ! Les gens les plus paisibles, les plus insignifiants sont parfois pris de ce délire. Une fois partis, certains se forgent une attitude. Plus l’homme a été avili, plus il se redresse, plus il s’applique à provoquer l’effroi. Il jouit de cet effroi, de ce dégoût qu’il inspire à autrui. Une sorte de désespoir le pousse ; il brûle d’en finir, de voir son sort résolu, d’être châtié, de ne plus porter tout seul le fardeau de son iniquité, le fardeau écrasant de son désespoir. Chose étonnante, cette excitation se soutient en général jusqu’au pilori ; mais alors elle s’évanouit comme si on lui avait à l’avance imposé un terme. Au pilori, l’homme soudain se calme, s’éteint, devient une loque ; il larmoie, il demande pardon à la foule. Et quand une fois il est au bagne, on ne dirait jamais, que ce baveux, ce morveux, cet ahuri ait été capable de tuer cinq ou six personnes.
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L’hiver, surtout pendant les journées sombres, la vue du fleuve et de l’autre rive lointaine provoquait la nostalgie. Une impression de tristesse déchirante émanait de ces plaines sauvages et vides. C’était pire encore quand un soleil clair dardait ses rayons sur l’immense linceul de neige ; on aurait voulu alors s’envoler vers les lointains de cette steppe qui commençait sur l’autre rive et s’allongeait vers le sud, comme une nappe infinie, sur un espace de quinze cents verstes.
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Je m’occupe les mains dans l’espoir de distraire mon esprit.
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Le doute est un hommage rendu à l'espoir.
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Je remplace la mélancolie par le courage, le doute par la certitude, le désespoir par l'espoir, la méchanceté par le bien, les plaintes par le devoir, le scepticisme par la foi, les sophismes par la froideur du calme et l'orgueil par la modestie.
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date : 26-08-2013
-On connaît ces risques. Ils restent moins forts que de se balader tout nu au beau milieu de la plaine en espérant dénicher LE bosquet. Le bosquet qui coupera le flot sans l'arrêter, bien laminaire, sans tourbillon ni rotor vicieux, le miracle fait buisson quoi!
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