Commentaires de livres faits par laetitiavolpi
Extraits de livres par laetitiavolpi
Commentaires de livres appréciés par laetitiavolpi
Extraits de livres appréciés par laetitiavolpi
Ce roman est une petite perle comme il y en a peu dans la collection Black Moon. Le scénario est classique au premier abord : des loups-garous, un amour impossible... Ce qui change fondamentalement la donne, à mon avis, c'est la façon dont l'auteure a choisi de traiter les loups. Lorsqu'ils se transforment, les loup-garous perdent tout ce qu'ils ont d'humain mis à part la couleur de leurs yeux, et c'est là que ce trouve le coeur de l'histoire pour moi.
Ce roman parle profondément d'humanité : qu'est-ce qui fait que nous sommes humains finalement ? Est-ce une apparence ? Une façon de percevoir, de penser ? Les personnages explorent cette question chacun à leur manière, et certains sont plus proches de l'animal que de l'homme, transformés ou pas. D'autres se noient dans l'oubli que leur permet l'animalité, dans la facilité qu'elle promet.
L'autre point fort de ce roman sont les descriptions. Elles sont extraordinaires, à la fois très crues et pourtant toujours empruntes de pudeur et de poésie, c'est très fort. L'auteure manipule le langage avec beaucoup d'habileté et de délicatesse, nous questionnant toujours sur son utilité, sur le pouvoir des mots inaccessible aux loups.
Je pense que je ne lirai cependant pas la suite, pour moi l'histoire s'arrête ici. En définitive un roman qui n'est pas parfait mais qui m'a fait frissonner et m'a secouée. Vraiment très beau.
Cet essai se veut synthétique sur les Valkyries, figure tant reprise par Wagner et la pop culture plus récente et pourtant bien plus complexe que la vierge guerrière qu'on nous donne à voir.
L'auteur explore, comme à son habitude, les différentes notions que recouvrent cette figure à travers de très nombreux textes historiques, le tout soigneusement disséqué et expliqué.
Un très bon essai qui demande néanmoins quelques connaissances préalables sur cette mythologie, mais qui est tout à fait abordable pour ceux qui veulent en savoir plus sur ces femmes si mystérieuses.
Sans fioritures mais avec beaucoup de poésie, les personnages se succèdent à la narration. Ils sont très réels dans leur diversité, dans les passions qui les animent, les dirigent derrière les masques de bienséance ou de religiosité. Comme s'ils bouillonnaient en réalité sous le carcan de la religion et des normes sociales.
J'aime beaucoup la façon dont l'auteure brouille les pistes entre le rêve et la réalité, entre l'homme et l'animal parfois. Le cycle des saisons, les secrets des plantes, la lutte de la vie et de la mort sont omniprésents, si simples et honnêtes, qu'au final on a l'impression que ce sont les humains qui n'ont pas saisi où est leur place.
Un très très beau livre.
J'ai adoré la réflexion sur les religions qui sous-tend tout ce récit, cette opposition entre les "vieilles" croyances et le tout jeune Christianisme qui essaie de faire sa place en Grande Bretagne, lutte qui n'est pas sans rappeler certaines problématiques actuelles ...
Les mystères d'Avalon, la puissance des anciens rituels et toutes les descriptions qui sont parfois à la frontière du rêve, de l'irréel sont absolument magnifiques et donnent une atmosphère très particulière à ce roman.
Pas un livre que l'on dévore en une nuit, mais un très beau récit tout de même.
Elle décrit des événements d'une grande violence émotionnelle avec un raffinement et une délicatesse surprenante ! Tout est fin, élégant mais très honnête et moderne en même temps ... Ses descriptions, elles aussi, sont absolument fantastiques et le domaine de Manderley, où se déroule principalement l'intrigue, oscille toujours entre le rêve et le cauchemar.
Je suis restée scotchée par les révélations qui se succèdent, plus improbables les unes que les autres. Mais le tableau se dessine au fur et à mesure et la toile tendue par Rebecca, l'ex-épouse décédée du mari de l'héroïne, se révèle dans toute son horreur.
Un livre addictif et qui marque. Je n'ai qu'un regret, ne pas pouvoir perdre la mémoire pour le relire comme la première fois !
L'idée d'un monde perché dans un arbre est original, très bien exploité, et nous renvoie étrangement à notre propre univers. D'un ton léger et plein d'humour, l'histoire du jeune Tobie nous parle pourtant de sujet sérieux voire graves : l'exploitation et la destruction des ressources naturelles, la cupidité, le tyrannisme d'un poignée d'hommes sur le reste de la nation, etc. Et au milieu de ce monde parfois terrifiant, un jeune garçon condamné à fuir ses semblables à cause de la découverte révolutionnaire de son père, savant un peu naïf.
Bref, un livre magnifique que je ne cesse de relire depuis une dizaine d'années, je le recommande à tous ! :)
Saba est une jeune fille farouche, parfois violente, cruelle et qui vit une relation fusionnelle avec son frère jumeau : Lugh. L'histoire est installée dans une énième version d'un monde post-apocalyptique, mais ici, on sent beaucoup plus la place du passé, car le décor est jonché des ruines des ''Destructeurs''.
L'histoire de Saba marque aussi un point en renouvelant le genre du distopique, car elle ne présente pas les habituelles sociétés prétendument parfaites qui sont en fait discriminantes ... Et blablabla. Non, ici, il y a une sorte de royauté, mais les seuls responsables de la misère de ce peuple sont les Destructeurs (nous) et le peuple lui-même, asservi à tous les vices possibles et imaginables.
Et c'est ce qui m'a séduit le plus : un monde cru et sec, où la loi du plus fort règne, les gens se droguent, sont débauchés mais, en fait, chacun essaie de survivre sur les Chemins de Poussière. Et puis il y a Saba, au milieu de tout ça, une héroïne qui n'est pas meilleure que les autres, souvent soumise à cette colère qu'elle appelle le ''brouillard rouge'' et qui l'aveugle. Une jeune fille de 18 ans qui ne demande rien à personne et ne veut que retrouver son frère enlevé.
Bref, l'écriture et le décor sont très rudes, crus ; le scénario est très addictif, mais tout cela reste un poil superficiel. Il m'a manqué un petit quelque chose. Les personnages, bien que travaillés manquent de matière, ils restent en surface et sont un peu trop cliché, parfois.
Ce livre reste une très bonne lecture, n'hésitez plus ! ;)
Les personnages sont superbes, mis à nu dans la rudesse du bush australien.
Ce bush qui est pour moi le jumeau de Ty : bourru, colérique, dangereux mais dont le beauté est bien là pour qui veut bien la voir. La ''romance '' si particulière de Gem et lui m'a profondément touchée, au coeur du récit, qui est en fait une immense lettre qu'elle lui écrit, on est pris dans ce tourbillon de sentiments qu'est leur histoire. Gem qui ne pense qu'à ce qu'on lui a ôté et Tu a ce qu'il voudrait avoir. Gel qui refuse d'ouvrir les yeux pour se protéger et Tu qui renonce à tout ce qu'il a accompli pour elle.
Ce récit, horriblement intimiste et dérangeant, au delà du syndrome de Stockholm que tant on évoqué, et pour moi une histoire d'amour bien plus vraie que celles que l'on est habitué à voir. Celle-ci est plus ou moins réciproque et détruis les protagonistes tout en les faisant grandir.
Excusez moi pour ce commentaire si décousu, mais ce livre a été un tel flot de sentiments contradictoires qu'il m'est difficile d'organiser mes pensées.
À lire à tout prix !
Le principal défaut de ce livre est le manque d'unité. L'auteur foisonne d'idées mais aucune n'est vraiment développée. On y parle des sorcières de Salem, d'épouvantails tueurs et brièvement du Wendigo, mais aucun de ces thèmes ne sont vraiment explorés en profondeur et ça n'a pas pris pour moi.
Quant au caractère "horrifique" du roman, l'auteur se réfugie trop à mon goût dans la scène gore, à défaut d'être capable de construire une ambiance suffisamment pesante. Finalement, les passages censés être effrayants m'ont laissée froide : c'était sanglant à souhait, mais ça tenait plus du dégoût que de l'effroi tant c'était déconnecté de la réalité.
Enfin, j'ai eu l'impression que Maxime Chattam, qui n'écrit pas souvent des fantastiques, a essayé de se réfugier dans le rationnel et le scientifique pour asseoir son histoire. Malheureusement, quand les révélations arrivent, le fameux "info dump" est très indigeste, maladroit et peu convaincant. Cette 'explication' du surnaturel a fini de supprimer toute part de mystère.
Une lecture néanmoins dynamique et dense, sans prise de tête. Un premier Chattam qui ne m'aura pas convaincue, j'ai cru comprendre qu'il était plus à l'aise dans les polars, j'ai hâte de le découvrir sur ce terrain-là !