Commentaires de livres faits par lianne80
Extraits de livres par lianne80
Commentaires de livres appréciés par lianne80
Extraits de livres appréciés par lianne80
L’allégresse, le chagrin, la pointe d’envie… Tous mêlés en elle tandis que la volute du souvenir s’estompait. Elle ne pourrait jamais s’accrocher à eux, à ces murmures de son autre elle. Comme les aigrettes d’un pissenlit, ils dérivaient par moments dans son esprit, et lui rappelaient douloureusement celle qui n’était pas tout à fait morte.
Il haussa les sourcils. Son rêve ? Pourtant, ça ne l’avait jamais réveillé auparavant. Il écouta, huma, mais n’entendit ni ne renifla rien d’inhabituel.
Puis la sensation revint. Aussi doux que le frôlement d’une plume, quelque chose chatouilla ses
défenses.
Instinctivement, il les resserra. Mais que diable ?…
« Se dépêcher ! Toujours se dépêcher ! » grommela-t-elle dans un accès de révolte impuissante à l’adresse de la nef sœur, la 822, sur la fréquence privée de bâtiment que le Centralcom lui-même ne pouvait capter.
Akhran n’avait rien dit du tout à ses fidèles. Le Dieu Errant ne portait pas le moindre intérêt à la création du monde. Il existait, ici et maintenant, et cela lui suffisait. En conséquence, chaque Cheik avait sa propre théorie, transmise de l’arrière-arrière-grand-père à l’arrière-grand-père, au grand-père, au père et au fils. Chaque Cheik tenait sa théorie pour seule valable, toutes les autres étant fausses, source d’innombrables querelles au cours desquelles le sang avait coulé d’innombrables fois.
Il doit exister une histoire à ce sujet, penses-tu en rejoignant la caravane qui attend.
IL est une histoire, en effet, compagnon errant, et moi, le meddah, je vais te la conter.
Tu te tiens près du puits de Akhran, une grande oasis située au cœur de l’immense désert de Pagrah. C’est le dernier point d’eau que tu trouveras entre ici et la mer Kurdin qui s’étire à l’est. Tes compagnons, jouissant des premiers signes de vie qu’ils aient trouvés après deux jours d’avancée à travers les dunes nues et ondulées, festoient dans la verdure ombragée, s’étendant sous les palmiers dattiers, barbotant des pieds et des mains dans l’eau fraîche qui jaillit des profondeurs du sol. Mais toi, par nature insatiable et vagabond, te voilà déjà las de ce lieu que tu arpentes d’un pas agité, avide d’en partir et de poursuivre ton voyage. Le soleil incline à l’ouest et votre guide a décidé que vous chevaucheriez toute la nuit, car nul n’entreprend cette traversée du désert vers l’est, nommé l’Enclume du Soleil, durant les heures où luit le jour.
La fête avait commencé deux jours locaux auparavant, lorsque la dernière navette était arrivée de Zeebin. Sassinak et ses camarades de classe avaient aidé à décharger les conteneurs d’effets personnels, avant de s’éparpiller dans les rues noires de monde. L’année passée, elle était trop jeune – mais de peu – pour qu’on lui laisse une telle liberté. Aujourd’hui encore, la cohue la rendait nerveuse.
- A chaque fois qu'une fée doute de l'existence des humains, il y en a un qui crève, a souri l'une des jumelles. C'est beaucoup plus drôle dans ce sens-là, non ?"
- Romancier.
- Dieu du ciel, ce métier existait donc vraiment ? Écrire des choses imaginaires pour des gens qui n'avaient rien de mieux à faire qu'à lire ces pages inutiles ?
- Il aurait pu vous expliquer longuement l'utilité de la fiction. Quoi qu'il en soit, il ne faisait pas partie des pollueurs.
- S'il avait été classé pollueur, vous ne seriez pas ici. Tous ont été condamnés et pour la plupart exécutés. Leurs familles ont été mises à l'index.
- Les artistes ne polluaient pas.
- Votre père avait une voiture, une télévision et un ordinateur, non ?
- J'avais dix-huit ans quand ça s'est produit. Mes parents ne sont plus de ce monde depuis longtemps.
- Dix-huit ans, c'est déjà beaucoup. Je vous tiendrai à l’œil. Tout ce village va vous tenir à l’œil. Vous êtes un survivant, un type d'avant la Panique. Donc un suspect pour les habitants de Rouperroux.
Alors, les autres passants levèrent les yeux vers Fallion et se réjouirent de le voir.
— Le roi ! Regardez ! C’est le roi ! crièrent-ils, leurs yeux se remplissant de larmes de joie.
Je dois être en train de rêver, songea Fallion, car jamais encore je n’avais vu le monde aussi clairement.