Commentaires de livres faits par LucyYy
Extraits de livres par LucyYy
Commentaires de livres appréciés par LucyYy
Extraits de livres appréciés par LucyYy
Au fur et à mesure que les années défilent, nous évoluons de l'oubli à la conscience. Vivre pleinement conscient que nous allons mourir nous ouvre l'accès à la vie.
- Beau?? Non, c'est agaçant, c'est irritant, c'est emmerdant, c'est passionnant!
- La perfection, c'est assumer son imperfection tout en cherchant à la corriger jour après jour.
- Attends, prévint Socrate. Passe d'abord cette information à travers les trois filtres.
- Les trois filtres? interrogea la personne.
- Oui, le premier est le filtre de la vérité: es-tu sûr que ce que tu vas me révéler est la vérité?
- Oui, enfin non... c'est ce que j'ai entendu dire.
- Passe au second, celui de la bonté : souhaites-tu m'exprimer quelque chose de bien?
- Non, pas vraiment.
- Voyons voir le troisième, celui de l'utilité: crois-tu que ton information est vraiment bénéfique?
- Non, ça ne l'est pas.
- Dans ce cas, répond Socrate, si ce que tu veux me révéler n'est ni la vérité, ni bienveillant, ni utile, pourquoi me le dire?
Polly avait hoché la tête. Mais elle n'en avait pas cru un traître mot.
- Pas faux, a répondu Eddie. Et je comprends bien sûr ce que tu veux dire. Mais je ne suis pourtant pas certain d'être d'accord avec toi. J'ai tendance à croire que les gens ont le choix, pour tout. À un certain niveau du moins.
Je l'ai observé.
- Ce qu'ils font, ce qu'ils ressentent, ce qu'ils disent. C'est juste que la sagesse populaire nous répète qu'on n'a pas le choix. Qu'on ne peut rien choisir. Le travail, les relations, le bonheur: comme si tout ça nous échappait.
Il a gentiment chassé la petite araignée dans l'herbe.
- Ça m'énerve, parfois, quand je vois les gens se plaindre de leurs problèmes mais refuser d'envisager des solutions. Croire qu'ils sont les victimes des autres, d'eux-mêmes, du monde.
Il était de nouveau là, ce petit craquement dans sa voix.
Après un silence, il s'est tourné vers moi en souriant.
Si j'étais en fauteuil roulant, personne ne s'en rendrait même compte.
Les confitures en pot sont recouvertes d'une épaisse couche de moisi ornée d'un fin duvet argenté.
En toute franchise, je me sens minable de devoir balancer tout ça, sans compter que certains de ces trucs sont vraiment de bonne qualité. Mêmes s'ils sont périmés. Mon père n'hésiterait pas à s'en servir, mais chaque fois que j'essaie de mettre quelque chose de côté, ma mère me fusille du regard comme si j'étais en train de lui poignarder l'épaule.
Tout est..
À consommer de préférence avant... quand mon père vivait encore ici.
À consommer de préférence avant... quand mes parents étaient heureux.
Et tout part à la poubelle.
- T'es plus que ça, Jolène : t'es intelligente.
- C'est bien ce que je pensais. Je suis moche!
- Mais non, tu as du charme, du b...
- Ben voyons, de mieux en mieux!! Tu sais ce que je pense du charme? C'est un truc à la con inventé par une moche pour se consoler de ne pas être canon! On est belle ou on ne l'est pas! Point.
- OK, t'es pas belle.
- Bon, stop, Judy! Vraiment, tais-toi!! On passe à autre chose.
- De la compétition, dit Daniel.
- Tout juste!
Ben agite la main pour manifester son accord, ce qui projette les cendres sur son assiette.
- Un long couloir obscur de fragiles ego. Allez, un autre mot.
Daniel passe le regard sur les invités.
- Richesse?
- Oui, richesse, mais ce n'est pas exactement ça. Pour faire un bon article, il faut trouver le mot parfait. Le mot parfait recouvre toutes les subtilités. Le mot parfait prouve une compréhension parfaite.
Les yeux fixés sur ses chaussures, Isabella se concentra. Il le fallait pour qu'il aille mieux. Il l'avait accompagnée, il lui avait tenu la main et il l'avait protégée de la voiture noire. Lui avait-elle demandé quelque chose?
- Je... Je lui ai dit de me tenir la main et de ne pas la lâcher.
- L'a-t-il fait? l'interrogea père.
- Oui, confirma Isabella. Il l'a tenue jusqu’à ce que la voiture arrive. Là, il m'a poussée, et je suis tombée.
Elle faillit ajouter qu'elle s'était fait mal aux mains et aux genoux, mais il semblait inutile de le mentionner, maintenant qu'elle était guérie. Andrew, lui, était vraiment blessé, et elle ne voulait pas passer pour une pleurnicheuse.
Père soupira et tourna la tête vers Mr Chapel.
- Je vois, murmura-t-il d'un ton résigné.
Isabella fut soudain saisie de terreur. Elle avait supposé que tout s'arrangerait quand ses parents prendraient la situation en main. Mais l'expression de son père n'annonçait rien de bon.
- Quel rationnement? demanda Isabella, effrayée. Tu veux dire pour la nourriture? Je suis allée faire les courses avec notre bonne il y a deux jours: rien n'est rationné!
- Ça va venir, pour sûr, dit Sam avec pitié. C'est la guerre, tu sais...
Enjoy, ça ne va pas durer!
- Exactement, nager, répète Sven. Aux Jeux Olympiques. Alors dis-moi. Quelle importance, de savoir sous quel drapeau tu nages?
Je reste assise en silence, à ruminer la question. C'est ce mot:"réfugié"...Et les bombes, la mer, les frontières, les barbelés, les vexations et la bureaucratie. Et oui, il y a aussi cette désagréable impression qu'on me fait la charité.
- Yusra, réfléchis un peu, insiste Sven. C'est l'occasion d'accomplir ce que tu désires le plus au monde. Tu pourrais nager. Tu participerais à la compétition. Et pas n'importe laquelle. Les Jeux Olympiques. Ton rêve.
Je déclare à Sven que j'ai besoin de temps pour réfléchir. Mon entraînement du lendemain passe en pertes et profits. Je ne pense qu'à cette équipe, à ce mot de réfugiée, aux Jeux Olympiques. Plus j'y réfléchis et moins j'apprécie cette idée. Et puis, à l'instant où j'estime avoir décidé de refuser, voilà que je change d'avis. Et si c'était ma chance d'améliorer les choses, ne serait-ce qu'un tout petit peu? Si je pouvais servir de modèle pour d'autres? Leur montrer que même si votre vie vole en éclats sous les bombes, vous pouvez vous relever, redresser la tête et continuer.
Je leur conte la vie, et que, dans nos douleurs,
Il faut que la bonté soit au fond de nos pleurs,
Et que, dans nos bonheurs, et que, dans nos délires,
Il faut que la bonté soit au fond de nos rires;
Qu'être bon, c'est bien vivre; et que l'adversité
Peut tout chasser d'une âme, excepté la bonté; [...]