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Les commentaires de Telesia

Commentaire ajouté par Telesia 2022-06-18T20:09:56+02:00
Argent

Je voulais me lancer à nouveau dans un des romans de Niko Tackian, mais je ne voulais pas non plus lire la suite de Celle qui pleurait sous l’eau : j’avais peur d’être de nouveau déçue et je voulais m’assurer de découvrir une autre dimension de l’auteur. Avalanche Hôtel m’a tout de suite conquise. Je me suis installée confortablement, avec une jolie playlist bien angoissante… et face à l’entrée en matière brutale et mystérieuse à laquelle on est confrontés, on peut dire que ça a fait le boulot. L’ambiance est mystérieuse, intrigante et la tension est palpable. On ressent facilement l’angoisse et la moiteur de l’environnement. L’hôtel est un véritable clin d’œil à l’Overlook de King, et ça se voit, toutefois sans grande prétention (l’opposé total de ce qu’on peut trouver dans L’illusion de Chattam …). J’ai eu envie de connaître la suite, j’étais à fond, ça, je peux le dire sans doute.

Si le retour à la réalité parait plat en comparaison, j’assimile la frustration du lecteur à celle de Joshua. En cela, lecteur et protagoniste s’accordent, et c’est joliment mené. Les similitudes entre cette première partie et la seconde sont troublantes et suscitent, tout au long du récit, des montées d’adrénaline pile là où il faut pour ne pas perdre le fil ni l’envie, ni la curiosité. On se doute tout de suite d’un lien disons abracadabrant, si bien que le fil vers le dénouement, quoique logique, conserve une part d’inexplicable.

C’est un roman court et simple, à l’image de J.A., simple flic sans histoire, pas très brillant mais pas mauvais non plus. J’ai aimé la simplicité du récit : Niko Tackian vise juste et équilibre ses 300 pages à la perfection : tout est parfaitement bien équilibré. On y retrouve aussi une précision bien transmise : les éléments essentiels sont exprimés et vulgarisés avec justesse, de façon à satisfaire tout public (j’ai aimé trouver là un juste milieu entre ce qu’on lit chez Thilliez et ce qu’on peut lire dans d’autres polars beaucoup moins portés sur la science).

Et puis, enfin, j’ai adoré trouver un parallèle, un de ces échos littéraires entre Souvenirs de Marnie, classique de la littérature, et Avalanche Hôtel, polar contemporain. Les mystères de la mémoire sont multiples, mais je suis fascinée par la façon dont les souvenirs, qu’ils soient nôtres ou seulement bribes d’informations éparses, peuvent remonter à la surface d’une telle manière. J’ai adoré suivre le fil rouge de cette découverte, et encore plus découvrir la note de l’auteur à ce sujet.

En définitive, une belle lecture que je recommande fortement. Ce n’est pas un pavé plein de sensations, c’est simplement une enquête et une quête personnelle au sens profond, joliment tourné et écrit avec intelligence.

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Commentaire ajouté par Telesia 2022-06-15T19:52:01+02:00
Argent

En dépit de ses connaissances ultra approfondies sur les sujets qu’il aborde, et d’une prise de recul plutôt impressionnante sur l’environnement social qui nous anime, Olivier Norek explique encore ce qu’est un VPN en 2021. Bravo.

J’ai plongé dans ce roman avec énormément d’attentes, comme ça c’est clair. Hors de question qu’on aborde un sujet pareil en superficie, avec des on-dits, des racontars et des fausses croyances. Après avoir compris qu’on parlait effectivement de l’impact de l’Homme sur la planète, j’exigeais deux choses : 1. une précision technique et scientifique ; 2. de ressentir ce besoin de justice, de me ranger inévitablement du côté du criminel.

C’est un sujet un tout petit peu sensible chez moi, parce que j’ai une vision des choses assez… pas du tout en phase avec les tendances du moment. Je m’explique. Tout ce qui est tendances alimentaires (végétarisme, végétalisme par exemple) ne me correspondent pas ; tout ce qui est petits gestes du quotidien type zéro déchets, toilettes sèches, pas de chauffage, pas de voiture, pas de voyages, ça ne me correspond pas non plus.

Quand on me dit « si chacun décidait de partir en vacances dans le village d’à-côté plutôt qu’à 600km en voiture, la planète s’en porterait mieux », je réponds « si chacun investissait dans les moteurs à hydrogène et le recyclage ou le démantèlement des matériaux, la planète s’en porterait mieux et n’importe qui pourrait aller en vacances n’importe où ».

Voilà, c’est ça, ma philosophie.

Alors quand Olivier Norek propose ce genre de roman et ce genre de message très impactant, en espérant avoir justement un IMPACT sur ses lecteurs, je me dis tout de suite « O. U. L. A. H., t’as intérêt à bien faire les choses. N’est-ce pas ? » Parce que ce genre de roman, il doit pas seulement convaincre ceux qui le sont déjà, il doit embarquer avec lui tous ceux qui ne le sont pas, ou qui s’inquiètent de loin. D’ailleurs, avec le recul, je me rends compte qu’avec la conclusion qu’il nous offre, il peut certes sensibiliser sur le sujet, mais aussi et surtout inciter à des moyens pas très civilisés d’agir.

Avis complet : https://fragmentsdexcellence.wordpress.com/2022/06/15/impact-lessai-engage-et-romance-dolivier-norek/

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Commentaire ajouté par Telesia 2022-06-09T12:45:45+02:00
Pas apprécié

Suzanne Nsilulu publie un roman engagé et rabaisse encore plus la femme et le multiculturalisme.

Dans le contexte d’une littérature de plus en plus popularisée, on considère un art plus vastement diffusé et de moins en moins possédé. A l’ère du numérique, on paie pour avoir accès à de simples URL, mais interdiction d’en posséder le contenu comme on possèderait un livre. Pourtant, le segment du lecteur papier existe encore bel et bien, et bien sûr, il est courant de voir des œuvres initialement numériques être éditées et imprimées. C’est le cas de Fragrances, roman auto-édité par Suzanne Nsilulu. Forte de ses plus de 2 millions de lectures sur Wattpads, la jeune auteure donne l’impression de s’être construit un public fidèle et appréciateur de ses écrits. Pourtant, Fragrances ne répond pas aux espérances. Attendue avec impatience, l’histoire de Franceska est déroutante… Là où l’intention est de défendre une cause sérieuse, le rendu oriente vers une toute autre direction. Fragrances traite ainsi de sujets graves sans effort de profondeur et dénigre d’autres sujets graves – sans s’en rendre compte. Les idées sont perceptibles, bienveillantes, mais exprimées avec une telle maladresse que l’effet est totalement opposé. Dans un contexte non développé et une temporalité floue, rien n’est clair.

A travers Fragrances, Suzanne Nsilulu cherche à véhiculer des messages bienveillants, à propos de sujets sensibles comme la liberté de vivre sa propre existence, l’indépendance et l’autonomie, l’ambition professionnelle, l’accomplissement de soi, la non-discrimination raciale et le multiculturalisme. Jouons-la franc-jeu : Fragrances, ou comment dénigrer son propre message engagé. Brandir des valeurs, s’épandre en dénonciations… ce n’est pas suffisant. Derrière un semblant de roman engagé, on découvre, page après page, une histoire qui cautionne pour moitié ce qu’on reproche aux mœurs sociétales. Fragrances renvoie des messages contraires, et il y a de quoi se perdre ou comprendre de travers.

En tant qu’auteure, Suzanne Nsilulu liste, en quelque sorte, ses partis pris. Parmi eux, poussé en premier plan, on considère de défendre et de soutenir l’indépendance de la femme. Le message féministe est jeté sur le devant de la scène d’emblée : on comprend l’enjeu dès les premières lignes. A ce stade, Franceska, protagoniste principale, stimule le lecteur et bâtit ses attentes : un roman féministe, ça mérite son succès, et il faut savoir équilibrer les causes défendues.

Déterminée, la jeune femme apparaît comme sûre d’elle et fière de son parcours : elle aurait atteint ses objectifs à la sueur de son front, au prix de ses efforts. Pourtant, là où s’en déduisent logiquement une forte appétence pour l’autonomie et la prise d’initiative, Franceska démontre en fait tout le contraire. Salariée depuis quatre mois dans l’entreprise de ses rêves, elle réagit comme une stagiaire lycéenne naïve et un peu rebelle. Dans sa quête d’indépendance et de réussite, elle semble avoir oublié la maturité en chemin… ce qui semble quelque peu irréaliste. Coureuse de jupons, Franceska a d’ailleurs besoin de séduire pour se sentir vivre. De personnalité plutôt superficielle, elle ne supporte ni la solitude, ni l’autonomie, et cherche sans cesse l’accompagnement et l’approbation de l’autre. En somme, la jeune employée a besoin du regard des autres pour se sentir légitime.

Par ses choix de vie au quotidien, elle cautionne des actes inacceptables. Alors qu’un ancien petit ami s’impose chez elle et y passe la nuit, alors qu’elle était pour moitié inconsciente, et alors que leur relation conflictuelle la pousse à le repousser… elle ne s’inquiète pas une seconde, le lendemain, de ce qui a pu se passer alors qu’elle était littéralement dans les vapes.

Il semblerait qu’apprécier un bon petit déjeuner après une nuit douteuse représente bien plus la femme indépendante et égale à l’homme plutôt que le droit d’affirmer son intimité et sa vie privée. D’ailleurs, ce doit être une habitude bénéfique, puisque Franceska laisse porte ouverte à celui qui l’aura suivie et fliquée pour trouver son adresse et l’attendre dans son appartement… sans détenir de double de la porte d’entrée, pourtant.

Construite sur une enfance un peu frustrée par des règles sans doute trop strictes, Franceska représente difficilement la femme forte et indépendante, et Fragrances met très peu en avant son développement personnel, soulignant plutôt son caractère irrationnel et égoïste. Dépourvue de toute conscience saine, elle ne fait rien pour se préserver et se jette dans les premières paires de bras se dressant face à elle. Criant haut et fort qu’elle n’a peur de rien, elle se donne en spectacle et ne respecte ni les principes de bienséance, ni sa propre personne. Comme message féministe, c’est un peu raté. D’ailleurs, impossible de recommander Fragrances aux jeunes adolescentes qui se cherchent… car Franceska n’est clairement pas un modèle à suivre !

En plus, Franceska est une vraie drama queen. Obligée de rompre avec son petit ami d’adolescence à cause d’un frère omniprésent, elle lui fait ensuite tout un cinéma, cherchant à lui reprocher on ne sait quoi dont il ne sera forcément pas responsable (puisque c’est la faute du grand frère, vous vous souvenez ?). Encore aujourd’hui, plus d’une semaine après avoir terminé le livre, je ne comprends pas très bien pourquoi elle agit ainsi, à lui en faire voir de toutes les couleurs.. si ce n’est pour chercher à se montrer inaccessible – comme une diva ! En revanche, j’aurais très bien compris pourquoi lui aurait pu refuser de la revoir…

En plus de ne vraiment pas représenter l’idéal du féminisme et de le présenter sous un mauvais jour, Franceska (et plus largement Fragrances, le roman tout entier) hurle des discours à l’opposé de ses actes.

D’abord, il s’agit de défendre une culture – la sienne – et de dénoncer la discrimination raciale, de repousser ces tares de toutes ses forces. A raison, Franceska crie au scandale face à la discrimination qu’elle endure. Pourtant, même si on la comprend, même si on cautionne l’indignation, la manière dont est abordée la question des origines et dont elle est introduite porte à confusion. La jeune femme évoque le préjugé selon lequel les cultures et origines étrangères sont tabous, et le révoque… tout en se braquant automatiquement à la moindre remarque, à la moindre blague, au moindre commentaire même lorsqu’ils n’ont rien à voir avec sa couleur de peau. Elle entre alors elle-même dans un jeu malsain où elle pratique et véhicule ces mêmes mauvaises pratiques qu’elle dénonce de vive voix. Aussi chaque regard posé sur elle est-il considéré comme un affront à ses origines, même lorsqu’il est en réalité bienveillant ; aussi croit-elle, à défaut, que tous les blancs la discriminent pour ce qu’elle est. Finalement, que l’on considère le sujet du féminisme ou du multiculturalisme, l’impression est la même : plutôt que de prôner un équilibre juste, on piétine cette justesse en renversant complètement la balance. Plutôt qu’un noir asservit par un blanc, on asservit le blanc par le noir – pour parler crûment ; ou plutôt qu’une femme dominée par un homme, on domine l’homme par la femme. Ce n’est PAS le but de la démarche, ce n’est pas son sens, et la maladresse du roman, malgré la volonté, véhicule un message tout à fait erroné et d’autant plus dangereux.

Ensuite, on plonge en plein dans les clichés et le noyau des amalgames en côtoyant la famille de Franceska. Avec un père et un frère dans l’hyper-contrôle constant de la femme, mus par la violence et le déni, la cadette vit dans un environnement toxique où elle n’a aucune liberté. A contrario, elle défend une culture libre, où l’épanouissement et l’accomplissement de soi sont encouragés. Vous voyez le paradoxe. Nous sommes en plein dans le cliché des familles noires violentes et machistes, un cliché pris et repris, commenté par Franceska. Des scènes de violence inacceptables dans la vraie vie sont décrites, et ça choque. Ce qui était probablement le but. Et pourtant ! l’événement est expédié comme si de rien. Suzanne Nsilulu décrit une sorte d’indignation mesurée sur deux lignes, puis HOP ! tout est pardonné, c’est déjà oublié. Ce qui revient clairement à cautionner et à minimiser ce genre de comportement, lequel porte atteinte à l’intégrité et à la sécurité des femmes ; et on est bien loin de la culture chaleureuse et familiale.

Oh ! et puis on en parle de ce triangle amoureux ? A titre personnel, j’ai horreur de ça… disons que j’ai été bénie cette fois-ci, puisqu’il est quasi inexistant. Pourtant, c’est un format qui peut porter de gros sujets, comme l’indécision, les relations non consenties, le manque de confiance en soi, la dépendance affective, les quiproquos et le manque de communication, entre autres. Désolée hein… mais là, c’est la débandade entre les jambes de Franceska. C’est plus un triangle, c’est un défilé. Un après l’autre, comme ça, sans raison, avec pour seule justification de ‘se sentir vivante et aimée, et libre de faire ce qu’elle veut’. J’en reviens donc à mes arguments du début, vous savez, quand elle se disait libre et indépendante ? Il faut lui expliquer que LIBRE et INDEPENDANTE, ça ne veut pas dire OUVERTE A TOUS, GRATUIT !

Déjà que Franceska elle-même dégage des signaux contradictoires… il fallait en rajouter encore un peu. Susceptible et très sensible à la critique, celle qu’on surnomme Ceska porte elle-même de nombreux jugement (HYPER-) dévalorisants sur des « groupes » en exprimant des jugements sales, vulgaires et égoïstes. Défendre sa propre cause est une chose, véhiculer des actes confirmant les jugements des autres en est une autre. On ne se bat pas si on n’est pas complètement adhérent soi-même. Franceska rabaisse les autres minorités et groupes différenciés sans pudeur ni gêne, en a-t-elle besoin pour se sentir supérieure et/ou légitime ? J’aimerais bien reprendre, attendez… Madame Nsilulu, vous véhiculez des messages bienveillants – ou du moins on imagine la volonté – à propos de sujets très humains, tels que la liberté d’exister et d’être, l’ambition, l’accomplissement de soi, la non discrimination… et vous laissez Franceska juger cet « homme obèse, on dirait Culbuto » ?! Allons donc. Puis, pour en revenir à ce message féministe si central : Franceska ne véhicule par du tout l’équité ni l’égalité des genres. Elle agit auprès des hommes avec une supériorité condescendante, elle juge chacun de leurs actes comme un moyen de les asservir, tout en ne montrant – jamais – aucun signe de reconnaissance.

On ne sait plus trop à quoi se fier quant à la volonté de l’auteure.

Finalement, Fragrances est un livre avec de grandes et de belles idées, mais qui se complaît pourtant dans le cliché et les fausses croyances.

D’ailleurs, il convient d’affirmer que ce roman est un amas de fausses promesses. Personnages et univers sans profondeur font la paire, et même le trio auprès d’une plume narrative… loin de convenir à un roman.

Il est temps de le dire : Franceska est une protagoniste infiniment superficielle, à la fois dans ses actes et ses paroles. Elle ne suscite aucun attachement, ne favorise aucunement la représentation du message qu’elle veut véhiculer, ni la projection du lecteur. Plutôt antipathique, il est même parfois difficile de comprendre le personnage et de le cautionner. En outres, Franceska n’inspire aucune bienveillance ni reconnaissance, c’est-à-dire tout l’inverse de ce qu’elle devrait transmettre. D’ailleurs, le récit ne témoigne d’aucune émotion visible, si bien que le lecteur, hormis, à la rigueur, une certaine indignation, n’en ressent pas non plus. On passe du tout au tout sans explication, et le récit ne fait aucun effort ni dans la complexité, ni dans la simplicité.

Il existe en effet des romans narrés avec simplicité où le lecteur ressent exactement des explosions d’émotion, car les mots sont justes et proportionnels à la réalité de ce qu’on est censés ressentir. Ici, rien du tout 🙂

Enfin, difficile de soutenir et de supporter une personne soit disant ambitieuse, sous prétexte qu’elle aurait donné toute son âme pour atteindre ses objectifs, qui panique pourtant au moins prout de responsabilité. Ce genre de construction bancale instaure une fausse dynamique rédhibitoire. Et puis, peut-être Franceska pourrait-elle nous rappeler en quoi exactement est-ce qu’elle s’est battue pour en arriver là.

Suzanne Nsilulu fait le choix de stimuler son public avec un univers très spécifique, lequel est trop bancal pour être satisfaisant. Sa protagoniste principale est un Nez, et un Nez de talent : elle vient de décrocher un post dans l’une des organisations créatrices de parfums les plus prestigieuses. Il paraîtrait qu’il est très difficile de se faire une place dans ce secteur.. et que Ceska en aurait bavé pour en arriver là. Pourtant, il semble aussi qu’elle ait trouvé un premier job dans une entreprise de rêve, la seule dans laquelle elle ait jamais postulé ! Cela dit, on lui accorde la patience, car il aura fallu qu’elle prenne quelques années pour un autre travail le temps de ………………… de quoi, au juste ?

L’univers n’est pas développé, cette idée là semble au moins à peu près claire. Y a-t-il eu seulement un travail de recherche et d’exploitation ? ou, dans le cas où l’auteure serait experte dans le domaine, a-t-elle oublié que nous autres, lecteurs, n’y connaissons rien ? A la lecture, on ne ressent aucunement la pression du secteur sur ses employés, ni la fascination pour le secteur du luxe, ni l’aversion que provoque certaines de ses mœurs. La responsable de Franceska est simplement ignoble et malveillante, elle représente difficilement la sévérité du secteur du luxe. On ne ressent pas non plus l’attachement culturel et l’importance, l’attrait de ce secteur, même sans parler de surconsommation. Le monde du luxe est un milieu très culturel. Il est aussi, contrairement à ce qu’on pourrait penser (soit disant que ce n’est qu’un milieu sans foi ni lois, sans respect, entre autres), plein de rigueur, de dépassement de soi, d’entrainement, de persévérance, d’implication totale… c’est une putain de vocation, et pas uniquement un monde de vipères. Le luxe représente la quintessence, l’excellence dans tout ce que nous avons su produire : c’est le miroir de l’expertise, et pas seulement du confort et de l’abus.

Un non initié ne serait ni intrigué, ni attiré par cet univers, si bien que, finalement, le roman finit par le dénigrer plus que par le porter. Ce qui est très dommage vu la volonté initiale de l’auteure.

Enfin, et pour terminer, l’écriture en elle-même n’est pas encourageante. La narration est superficielle et scolaire, mais aussi ridiculement cliché. A coup de « pfff » et de « grrrr » (à peu près toutes les deux lignes de dialogue), le récit ne dégage aucun sérieux, si bien que, parfois, on peut vraisemblablement croire à une blague. Le phrasé est sans profondeur, les champs lexicaux peu représentatifs. On remarque un vrai manque de cohérence dans le choix des points de vue, tandis qu’on passe d’un protagoniste à l’autre en à peine une virgule, sans indications. Certains passages sont difficiles à saisir. La temporalité est incohérente, des mois passent sans qu’on le ressente. Le lecteur ne vit pas le truc avec Franceska, tout va trop vite, mon patron cligne des yeux et BORDEL on a couché ensemble. Ok.

C’est une caractéristique qu’on peut retrouver souvent dans la littérature contemporaine… ceci dit, tout mis bout à bout, c’est comme qui dirait la goutte en trop.

Ce roman aura été une véritable déception, et source de plusieurs abandons auprès des lecteurs. On ne niera pas un très fort potentiel, car l’histoire, les objectifs et les messages évoqués sont très forts ; mais Fragrances donne plutôt l’impression de n’être encore qu’un manuscrit, un brouillon, et non pas un roman abouti. Ecrit avec maladresse et avec énormément d’erreurs, le livre peut effectivement donner l’impression d’avoir été bâclé, ou écrit par manque de talent.. ce qui, j’en suis persuadée, n’est pas le cas. En tant que lecteurs, nous ne pouvons qu’encourager l’auteure à reprendre son travail et à l’approfondir, à le rendre meilleur, car n’est-ce pas la finalité de toute œuvre ?

Pour soutenir l'article original : fragmentsdexcellence.fr

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Commentaire ajouté par Telesia 2022-04-21T13:15:27+02:00
Bronze

J'ai beaucoup aimé ma lecture même si j'ai pas mal tiqué sur le style de narration au départ qui ne matchait pas du tout avec ce que j'attendais de Sire Cédric. Au-delà de l'intrigue et de tout ce qui est en premier plan, les sujets humains abordés sont profonds, ça me touche beaucoup vis à vis de mon expérience personnelle. Il y a un sens de la nuance très développé en ce qui concerne la balance et la frontière entre le bien et le mal. Le roman dans son ensemble n'arrête pas de situer les actes par rapport aux conventions sociales, tout en les mettant en relation avec un jugement plus personnel, plus émotionnel. Comme quoi notre sens de la justice n'est pas toujours parfait, et comme quoi la situer à la limite entre la satisfaction personnelle et le bien-être et la sécurité de l'autre ne constitue pas toujours une véritable justice. L'échelle individuelle ne rentre pas toujours - et même pas souvent - dans le cadre social global. C'est super intéressant, et même si on ne parle pas de véhiculer le pardon sur des actes impardonnables, ça permet de faire preuve d'empathie, de compréhension et d'ouvrir les yeux sur les véritables responsables.

C'est aussi un roman où on voit très fortement la touche personnelle de l'auteur, j'ai l'impression qu'il y a énormément de références à sa propre existence. D'ailleurs, le lien entre Cédric Sire et son protagoniste principal (je dirai pas qui lol ça gâcherait tout) est fort mais aussi déstabilisant. On retrouve beaucoup de phrases communes entre le discours du protagoniste et le discours de l'auteur dans des interviews ou dans ses remerciements. On devine aussi beaucoup d'autres choses. Je ne sais pas si ce faisant on devine juste, mais j'ai eu l'impression qu'il voulait aussi passer son message, peut-être même se repentir de quelque chose, peu importe la nature.

Donc une lecture satisfaisante, je ne suis pas déçue, même si pas transcendée non plus. En tout cas j'ai pu me retrouver avec mes réflexions personnelles et ça m'a fait du bien, même si c'est pas toujours facile

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Commentaire ajouté par Telesia 2021-02-09T08:30:39+01:00
Argent

❦ Watership Down (Richard Adams)

- - -

Pour lire la chronique : https://www.gourmandiseslitteraires.fr/critiqueslitteraires/watership-down

- - -

Tout d'abord, je souhaite remercier du plus profond de mon coeur l'amie chère qui m'a offert ce livre pour son cadeau

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Commentaire ajouté par Telesia 2020-12-21T12:44:01+01:00
Bronze

A 34 ans, Delphine est célibataire. A l'approche de la quarantaine, son instinct féminin et avant tout maternel soulève lentement mais sûrement l'urgence d'enfanter avant que l'horloge biologique n'atteigne son terme. Au cœur de Toulouse, la fin d'année est propice aux rapprochements humain et à la chaleur d'un environnement familial aimant. Sans même s'en rendre compte, Delphine se met à rêver. Le fantasme qu'elle nourrit dès lors donne naissance aux traits d'un futur de plus en plus clair dans son esprit. Mue par un relationnel instable dû à une enfance difficile, Delphine semble en proie avec un syndrome de l'abandon marqué ayant des conséquences non négligeables sur son rapport avec les autres. Son manque de confiance en elle et le sentiment de solitude qui l'accompagne constamment jouent alors un rôle certain dans sa gestion du stress et de sa grossesse.

Dans ce roman contemporain poignant, Yasmina Behagle transmet à la gente féminine un message à la fois douloureux et dénonciateur, où le soutient envers une femme enceinte n'est pas optionnel mais vital. Il s'agit également d'un récit qui saura en informer plus d'un sur l'accouchement et ses suites, ses joies, mais aussi ses difficultés.

https://www.gourmandiseslitteraires.fr/critiqueslitteraires/fi%C3%A8vre-de-lait

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Commentaire ajouté par Telesia 2020-09-19T09:15:25+02:00
Bronze

NOTE : remerciements particuliers à Cindy Duhamel pour sa confiance envers les Gourmandises Littéraires.

​Recette de cuisine et polar gourmand, de quoi définir Enquête dans le pétrin avec un entrain certain. C’est sur un ton des plus jovial que Cindy Duhamel introduit son tout dernier roman à des lecteurs déjà largement conquis. D’une narration enfantine, presque candide, elle donne vie à son « polar au parfum de pâtisserie », et attaque sans vergogne les sensations papillaires de son public en lui livrant une enquête farfelue à loisir.

C’est ainsi que, submergée par ses émotions et sa naïveté apparente, Noëlia, ou Noé, se jette bras ouvert dans cette douceur friande pour résoudre le mystère. Jeune passionnée de pâtisserie, la belle Noëlia mène son investigation avec une joie de vivre si surprenante, si virevoltante qu’à défaut d’exprimer sa peine d’avoir perdu un être cher, elle incite presque à en oublier le crime. Sans laisser transparaître sa douleur, elle fait preuve d’une collaboration affirmée avec le binôme en charge de l’affaire. Bavarde, Noëlia n’épargne aucun détail, conte à la perfection les faits tels qu’ils se sont déroulés, jusqu’à énoncer des faits si misérablement insignifiants que le Commissaire Pluchart s’en voit intrigué au plus haut point.

​« Pourquoi cette femme parlait-elle d’elle quand on s’intéressait à la mort de son ami ? »

Avis complet : https://gourmandiseslitteraires.weebly.com/chroniques-litteacuteraires/enquete-dans-le-petrin

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Commentaire ajouté par Telesia 2020-09-13T17:24:07+02:00
Or

NOTE : remerciements particuliers à l'auteur ainsi qu'à son éditeur pour avoir fait confiance aux Gourmandises Littéraires.

Littérature contemporaine étant, le XXIe siècle semble propice au développement d’un large mouvement littéraire axé sur la connaissance de soi, le développement personnel et la libération de l’esprit par la spiritualité rationnelle – métaphysique complexe propre à l’individu selon sa propension à lier l’intangible au tangible. D’un côté, la psychologie appuie fortement sur la nécessité d’assimiler une aisance relationnelle saine et une compréhension de soi suffisante ; de l’autre, la science et la religion s’entremêlent pour donner naissance à des philosophies et rythmes de « bien-vivre ». Friands de romans pieds à terre, certains lecteurs isolés s’attachent pourtant à ces récits mystiques, représentatifs des légendes d’autrefois et à ces œuvres fantastiques, loin de n’être destinées qu’aux adolescents. Mythes et légendes, gobelins et lutins, Mawryn Emerlin est à l’image de sa protagoniste : une écrivaine pour « jeunes adultes ». Forte de ses convictions, elle livre un récit non pas poignant ni émouvant, mais bien mystérieux et brumeux ; un de ces écrits qu’on raccorde aux légendes les plus féériques, d’une beauté Ecossaise typique de leurs croyances superstitieuses.

​ Moyra a quitté son pays natal, la France, à la suite d'un segment de vie particulièrement difficile. Partie seule et sans son conjoint, elle renoue non seulement avec sa liberté, mais également avec elle-même et son goût prononcé pour l'aventure et l'escapade. Désireuse de découvrir le véritable goût de la vie, la trentenaire s’intéresse à la culture locale avec un naturel curieux. Peu à peu, l’écrivaine se découvre une affinité hors du commun avec ses rêves, perdue dans les landes d’une Ecosse ancienne, bien loin des avancées technologiques telle que nous les connaissons.

« Les Ecossais sont vraiment doués pour nous plonger dans les récits les plus fous. »

Avis complet : https://gourmandiseslitteraires.weebly.com/chroniques-litteacuteraires/perdue-dans-les-landes

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Commentaire ajouté par Telesia 2020-09-09T11:55:19+02:00
Lu aussi

NOTE : Remerciements sincères à Mickaël Bénétruy, auteur du roman Le manège des fées, pour avoir fait confiance aux Gourmandises Littéraires.

En plein cœur de la capitale française, une agence de détectives privés sans histoires est mandatée pour enquêter sur de vieux éléments retrouvés enfouis au fond d’un tiroir poussiéreux. Contactée pour une affaire sordide, Léna se voit confrontée à une énigme sans aucune piste de réflexion à portée de main. Inquiète pour son collègue mis à pied par les circonstances de son investigation, poussée sur les chemins sinueux d’un crime dont elle ne mesure pas l’envergure, la jeune femme se retrouve dos au mur, sans aucun retour en arrière possible. Impossible de fermer les yeux sur ce dossier déterré malgré elle. Accompagnée par le commanditaire de l’enquête, Léna se lance dans une course-poursuite qui, peu à peu, prend une ampleur magistrale, la noie dans un tourbillon sans prise.

​ « Ce que j’ai vu dans ses yeux ce n’était pas de la surprise, c’était de la peur. »

Quoique encore dans la fleur de l’âge, Léna traîne dans sa cape une expérience et un vécu hors du commun. Baladée par une jeunesse difficile dans les rues de Paris, la capitale n’a plus de secret pour elle. Pourtant, elle n’a de cesse de se sentir traquée, à la fois pourchassée et soutenue par son passé tel un instinct de survie implacable. Protagoniste des plus complexes, Léna est au centre de l’intrigue, du scénario et, finalement, du roman lui-même. Mickaël Bénétruy aura tenu a mettre en exergue les brisures résultantes d’un esprit enfantin fracturé dès le plus jeune âge. Pleine d’amertume, la jeune femme veille à conserver un espace privé personnel généreux à coups de sarcasme bien aiguisé. De par son vécu et sa souffrance, Léna fait preuve d’une empathie hors du commun. Pourtant, c’est sans vergogne qu’elle le chasse pour se contenter d’une indifférence marquée dans un mouvement plus ou moins conscient d’auto-protection. ​

Avis complet : https://gourmandiseslitteraires.weebly.com/chroniques-litteacuteraires/le-manege-des-fees

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Commentaire ajouté par Telesia 2020-09-09T09:52:59+02:00
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NOTE : je tiens à remercier l'auteure pour avoir fait confiance aux Gourmandises Littéraires et pour nous avoir confié son roman.

A plus de 40 ans, Ella peine à se remettre de sa rupture toute récente. Martyrisée par un compagnon pervers narcissique, accompagnée par un fils désormais adulte, il est grand temps pour elle de reprendre sa vie en main. C’est avec force de conviction qu’Ella ouvre les yeux sur sa nouvelle condition, celle qui, au fil des années, s’est doucement forgée à son insu. Quarantenaire mais pas moins libre d’esprit et ouverte sur le monde, elle tend désormais les bras vers un nouvel avenir, celui qu’elle se décide pour elle-même et non pas pour plaire à d’autres.

Qui alors, autre qu’elle-même, pourrait la juger sur ses fréquentations de vingt ans ses cadets ? Personne… ou presque.

Poursuivie par ses démons et ses hantises du passé, elle se laisse malgré tout portée par le doux courant d’une mer d’été, vacancière indépendante un jour, et pourtant amante passionnée toujours.

Ella prône sa liberté retrouvée et notamment son affranchissement total, en dépit de tout ce qui peut la lier à son entourage. Dans sa nécessité de renouer avec son soi intérieur, elle se découvre femme meurtrie de n’avoir su trouver qu’un bonheur factice, à défaut d’une vie heureuse.

Sarcasme, manque de confiance et surtout solitude définissent cette mère détruite, ridée intérieurement par des cicatrices indélébiles qu’elle n’a pas choisies. Sucrée amère est avant tout le récit d’une femme écrasée par l’existence, pour autant à la volonté de fer. Si elle garde la tête hors de l’eau, c’est parce qu’elle conserve un sens du contrôle de soi et de son entourage aigu qui, pourtant, semble l’emprisonner plus que le laisser-aller que ses amis tentent de lui inculquer. Incapable d’exprimer sa peine et sa souffrance, incapable d’évacuer sa douleur et de relâcher la pression, Ella se voit tout à coup vieillir d’une bonne vingtaine d’années sous le poids des remords.

Avis complet : https://gourmandiseslitteraires.weebly.com/chroniques-litteacuteraires/sucree-amere

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