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Les extraits appréciés par Zorgloub

Tuer un homme, ce n'est pas défendre une doctrine, c'est tuer un homme. On ne prouve pas sa foi en brûlant un homme, mais en se faisant brûler pour elle.

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Extrait ajouté par marce217 2016-03-21T14:44:57+01:00

parce qu'elle n'a jamais rien demandé aux autres, pas même qu'ils l'aiment, pas même la permission de les aimer, pas plus qu'elle ne s'est permis de le leur dire ou de leur manifester autrement que par la seule façon qu'elle pût imaginer, c'est-à-dire en donnant.

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La solitude n'existe pas. Nul n'a jamais été seul pour naître. La solitude est cette ombre que projette la fatigue du lien chez qui ne parvient plus à avancer peuplé de ceux qu'il a aimés, qu'importe ce qui lui a été rendu.

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Elle en voulait en son coeur à Julien de ne pas comprendre cela, de n'avoir point ces fines pudeurs, ces délicatesses d'instinct; et elle sentait entre elle et lui comme un voile, un obstacle, s'apercevant pour la première fois que deux personnes ne se pénètrent jamais jusqu'à l'âme, jusqu'au fond des pensées, qu'elles marchent côte à côte, enlacées parfois, mais non mêlées, et que l'être moral de chacun de nous reste éternellement seul par la vie.

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Être amoureux c'est donc comme être complètement impuissant, sans bras ni jambes, une sorte de viande à kebab qui tourne sur elle-même dans un snack-bar graisseux, capable de rien, sauf de cramer, désemparée de ne pouvoir rien faire sauf être une sorte d'espace d'accueil d'un désir, un unique désir, celui d'être près d'un abruti qui s'appelle Kevin (ou comme vous voulez).

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Tu peux le nier, Fitz, mais je me suis uni à toi, dans tous les aspects importants de la chose, comme toi avec moi ; nous avons partagé nos pensées et nos repas, pansé mutuellement nos blessures, dormi l'un contre l'autre quand nous n'avions plus que notre chaleur corporelle pour nous réchauffer. Tes larmes ont coulé sur mon visage, et mon sang a rougi tes mains ; tu m'as porté alors que j'étais mort, et je t'ai porté alors que je ne te reconnaissais même plus ; tu as respiré pour moi, tu m'as donné asile dans ton propre corps.

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"Demain, me dit-il d'un ton grave, nous serons de nouveau nous-mêmes : le fou et le bâtard, ou le Prophète Blanc et le Catalyseur, si tu préfères. Nous devons reprendre le cours de ces existences, même si nous ne les aimons pas, et accomplir tout ce que le destin nous impose. Mais en cet instant, ici, rien qu'entre nous, et pour le seul motif que je suis ce que je suis et que tu es ce que tu es, je te le dis : je suis heureux, heureux que tu sois vivant. Te voir respirer insuffle l'air dans mes poumons. Si mon sort doit être lié à celui de quelqu'un, je suis heureux que ce soit le tien."

Il se pencha et appuya son front contre le mien ; puis il poussa un long soupir et s'écarta. "Dors, maintenant, mon garçon, fit-il en imitant, fort bien, ma foi, la voix d'Umbre. Demain sera bientôt là et nous avons du pain sur la planche." Il eut un rire mal timbré. " Nous devons sauver le monde, toi et moi."

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- Dis-moi comment tu m'aimes ? me demanda Midori.

- Je t'aime au point que tous les tigres des jungles du monde entier se mettent à fondre pour devenir du beurre, lui dis-je.

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Mais j'aimais particulièrement quand elle était d'humeur à s'arrêter à chaque pas pour m'embrasser ou donner de petits coups de dents à mes lèvres comme un bébé tigre et qu'elle mimait un rire muet après mon aïe, et la façon dont elle se plaignait ¿ Ya no me quieres, verdad ? si je ne lui tenais pas la main ou la taille à l'instant qu'elle voulait. J'adorais ce rituel sauf quand je ne l'adorais pas du tout, quand je m'inquiétais : Comment est-ce que je vais jamais réussir à écrire un foutu livre avec cette femme qui m'oblige à l'accompagner au métro tous les matins et me persuade de me rendre jusqu'à Colombia pour déjeuner avec elle ?

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Giles n'aspire qu'à l'obscurité, parce que, pour lui, l'observation est associée au risque de se voir reconnu défaillant.

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