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Jeanne, fille unique très choyée du baron et de la baronne Le Perthuid des Vauds, avait tout pour être heureuse. Son mariage avec Julien de Lamare, rustre et avare, se révélera une catastrophe. Sa vie sera une suite d'épreuves et de désillusions.
Ce roman, le premier de Guy de Maupassant, est une peinture remarquable des mœurs provinciales de la Normandie du XIXᵉ siècle.
Complètement d'accord avec marshmallow, j'avais moi aussi très envie de la secouer pour lui dire de se bouger ! Ce côté passif est vraiment agaçant pour ne pas dire autre chose mais le roman reste écrit par Maupassant et par conséquent est vraiment une oeuvre à lire. Ce qu'il raconte c'est, comme l'indique le titre, une vie. La vie de Jeanne qui va perdre ses illusions de jeune adulte, petit à petit, et qui m'a profondément touchée, ce qui explique pourquoi ce roman reste un de mes préférés de Maupassant
Cette histoire m'a conquise dès les premières lignes. Jeanne est une charmante jeune fille ayant passé plusieurs années au couvent, elle en sort des rêves plein la tête. « L'amour ! Il l'emplissait depuis deux années de l'anxiété croissante de son approche. Maintenant elle était libre d'aimer ; elle n'avait plus qu'à le rencontrer, lui ! »
Le beau Julien de Lamare apparaît alors et le mariage ne tarde pas. Mais ce charmant jeune homme se révèle bien vite violent, avare et surtout infidèle. L'existence de Jeanne est brisée par ce mauvais mariage. Pour elle, comme pour beaucoup de femmes de son époque, ce n'est pas une vie, mais bel et bien une mort à petit feu. Jeanne subit tant de désillusions, elle renonce au bonheur avant même d'avoir pu y goûter.
Ce n'est pas le genre d'héroïne que l'on cotoie habituellement, mais elle est un personnage très réaliste, et j'ai pu comprendre ses réactions, sa passivité, ou encore cette adoration envers son fils, cet amour excessif, car il est tout ce qu'il lui reste.
De la jeune fille fraîche et pleine d'illusions, il ne reste plus rien après la découverte de la trahison, de la violence, et après la confrontation à la mort.
Comme tout auteur naturaliste, Maupassant décrit parfaitement l'environnement de cette campagne normande. La nature y est magnifiée, j'ai pu m'imaginer parfaitement les décors qui entourent Jeanne et qui représentent ses états d'âme.
« Les arbustes emmêlés, comme une dentelle de bois fin, heurtaient les unes aux autres leurs maigres branches ; et le murmure des feuilles tombées et sèches que la brise poussait, remuait, amoncelait en tas par endroits, semblait un douloureux soupir d’agonie.»
Les portraits sont également très travaillés, je n'ai donc eu aucun mal à me prendre d'affection pour Jeanne et pour ses parents. Je regrette que ce roman soit plutôt court, j'aurais tant aimé en apprendre davantage sur eux, et notamment sur Lison qui m'a fait tant de peine aussi, cette vieille fille qui « ne tenait point de place; un de ces êtres qui demeurent inconnus même à leurs proches, comme inexplorés, et dont la mort ne fait ni trou ni vide dans une maison, un de ces êtres qui ne savent entrer ni dans l'existence, ni dans les habitudes, ni dans l'amour de ceux qui vivent à côté d'eux. »
A travers la vie de Jeanne, Maupassant nous fait découvrir la condition féminine au XIXème siècle, mais il y traite aussi d'autres thèmes comme l'éducation des filles, les mariages arrangés, l'adultère, le fanatisme religieux, les vieilles filles abandonnées, les servantes filles-mères, l'argent, la maternité, et la famille.
Un roman dramatique et sombre mais qui se termine par une lueur d'espoir. Un cadeau que nous fait Maupassant, autant à nous lecteur qu'à cette très chère Jeanne. « La vie, voyez-vous, ça n'est jamais ni si bon ni si mauvais qu'on croit. »
Simple et pourtant tellement parlant... L'histoire de cette jeune femme retrace la vie dans ce qu'il y a de plus simple et de plus amer. Les rêveries de l'adolescence laissent place aux désillusions les plus brutales, la perception de la vie change à mesure que Jeanne mûrit. Le tout dans un décor naturel, celui de la Normandie profonde sous l'aristocratie déclinante. La communion de ce paysage normand avec tous les instants de la vie de Jeanne est parfaite... on se sent aussitôt immergé dans le récit de sa vie, et on compatit encore mieux avec ses peines et le désenchantement de son existence. La fin douce-amer est parfaitement dans le ton du livre, et c'est avec regret que l'on referme ce livre...et bien sur la fabuleuse écriture de Maupassant.
J’ai apprécié cette lecture, malgré le fait que je l’aie toutefois trouvée assez longue, de par le caractère répétitif de Jeanne. Certes, les épreuves s’accumulent tout au long de sa vie, mais j’avais parfois l’impression qu’elle restait trop passive et niaise, notamment [spoiler] [face aux dettes de son fils à la fin, au point que Rosalie était obligée de la secouer pour qu’elle prenne conscience des choses. Mis à part ça, j’ai vraiment bien aimé "Une vie". Une vie passée, remplie d’épreuves, de déceptions, d’échecs, mais aussi d'amour, de rire et de joies passées. Dès les premières pages, on découvre une femme qui sort du couvent, remplie d’espoir, d’attentes et de découvertes face au vaste monde qui s’ouvre devant elle, mais la vie ne se déroulera pas ainsi. C’est le roman de sa vie, à elle. Quoi de plus tragique, mais quoi de plus réaliste face à la fatalité brutale de la vie. J’ai aimé cette image de battante qu’elle affichait dans les premières pages et dans la première moitié du roman, une femme qui luttait contre la société, une femme bonne qui s’élevait parmi tous ceux qui transgressaient les mœurs qu’elle respectait.
L'histoire de cette jeune femme retrace la vie dans ce qu'il y a de plus simple et de plus amer. Les rêveries de l'adolescence laissent place aux désillusions les plus brutales, la perception de la vie change à mesure que Jeanne mûrit. Le tout dans un décor naturel, celui de la Normandie profonde sous l'aristocratie déclinante. La communion de ce paysage normand avec tous les instants de la vie de Jeanne est parfaite... on se sent aussitôt immergé dans le récit de sa vie, et on compatit encore mieux avec ses peines et le désenchantement de son existence. La fin douce-amer est parfaitement dans le ton du livre, et c'est avec regret que l'on referme ce livre.
En relisant une vie que j'avais lu dans ma lointaine enfance, je crois que ce livre m'a choqué sur certains passages : il s'agit d'une telle représentation de pourquoi d'une part il vaut mieux attendr epour se marier et deu mal que fait les rêveries et le sentimatilisme profond des jeunes filles.
Jeanne, jeune innocente, qui a été élevée préservée de tout sans connaissance aucune sur le monde ou les rapports entre hommes et femmes, s'est mariée avec le premier venu parce qu'il lui semblait gentil selon ses propres termes.
Lorsque débute sa vie de femme mariée, elle est finalement perdue : c'est dans le romantisme, l'amour qu'elle a cru toute sa vie, que devait elle attendre ensuite ?
C'est finalement l'histoire d'une jeune femme noble de son époque, à qui on n'a jamais appris d'autres espérances ou même à ne pas se jeter à coeur perdu dans une relation qui finira surtout remplie de désillusions.
Un ouvrage de référence, à lire et relire, au moins une fois qu'on est en âge de comprendre ces choses-là...
Roman complètement intemporel. Je l'avais lu il y a des années et cette histoire n'a pas pris une ride. Cette femme est remarquable mais tellement naïve. Un grand roman dans la lignée d'une madame Bovary. La plume de Maupassant est sublime. J'ai adoré.
Roman complètement intemporel. Je l'avais lu il y a des années et cette histoire n'a pas pris une ride. Cette femme est remarquable mais tellement naïve. Un grand roman dans la lignée d'une madame Bovary. J'ai adoré.
Rosalie a été élevée avec Jeanne. Leurs destins se séparent quand Rosalie accouche de l'enfant de Julien. Grâce à Jeanne, elle est mariée et dotée. Elle réussit à éduquer son enfant et à avoir un peu d'argent grâce à son travail. Quand elle apprend que Jeanne est seule et désemparée, elle la prend en charge pour la fin de sa vie.
La mère de Jeanne est baronne, c'est une femme malade, qui est par conséquent peu active. Elle a des penchants romantiques qui la font souvent se tourner vers son passé. Son mariage ne lui a pas apporté tout ce qu'elle attendait, c'est pourquoi elle a eu une relation adultère qui fait partie des souvenirs qu'elle conserve précieusement. Jeanne à des doutes concernant sa naissance: elle se soupçonne d'être le fruit de cette adultère.
Le père de Jeanne est baron. Il agit comme l'exige son appartenance à la petite noblesse, mais il sait prendre du recul par rapport au jeu social. Il juge son époque avec lucidité. Cependant, il manque de volonté et se montre souvent trop généreux et trop laxiste, que ce soit avec sa fille, avec son gendre ou encore avec son petit-fils.
Résumé
Jeanne, fille unique très choyée du baron et de la baronne Le Perthuid des Vauds, avait tout pour être heureuse. Son mariage avec Julien de Lamare, rustre et avare, se révélera une catastrophe. Sa vie sera une suite d'épreuves et de désillusions.
Ce roman, le premier de Guy de Maupassant, est une peinture remarquable des mœurs provinciales de la Normandie du XIXᵉ siècle.
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