Les Animaux dans l'histoire
Auteur
- Eric Baratay (Écrivain)
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extrait
Il existe dans le monde romain deux modes de chasse : la chasse en milieu naturel – celle que nous connaissons – et la chasse mise en scène dans l’arène, complément des combats de gladiateurs lors des spectacles de l’amphithéâtre sous l’Empire. Si le mot utilisé en latin est le même pour ces deux types de chasse : “venatio„, le fonctionnement et le sens qu’on lui donne alors sont très différents. La pratique de la chasse obéit à des finalités diverses : défendre cultures et troupeaux contre la rapacité des animaux sauvages, se procurer de la viande à bon compte, ou encore exercer son corps par une activité de loisir qui s’apparente à un sport.
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Un ensemble inégal de mon point de vue décevant.
D'abord cette anthologie est bizarrement construite. Elle regroupe 4 grands thèmes :
- Rencontres au fil du temps
- Mis en service
- Élevés pour produire
- Nichés dans les imaginaires et les politiques ; qui contiennent des chapitres aux intitulés pas forcément basés sur un animal en particulier, mais une pratique/un phénomène de société qui les inclus (ex: "Partie de chasse chez les Romains" et tout de suite après "L'histoire des éléphants" ?).
Je n'ai pas trop compris ce choix. C'est trop disparate et ponctuel, et donc ça alterne avec de véritables chapitres explicatifs sur tel ou tel histoire de l'animal, par exemple le chien dont on a un développement exhaustif cohérent.
Ensuite, la langue. C'était un peu compliqué à suivre. Des phrases à rallonge, beaucoup de virgules, de envolées lyriques de certains historiens qui parlent des animaux comme d'êtres merveilleusement épiques : Spoiler(cliquez pour révéler)«[Le chien], [...]qui a gardé son cœur naïf, sa puérile exubérance, sa foi de charbonnier. Terriblement dépendant mais tellement tyrannique, le chien oscille encore entre l’ancien esclave domestique et le bienheureux enfant roi. » .
Et puis peut-être l'aspect le plus décevant de cette lecture : le contenu. Et oui, c'est un comble. Mais à part les première et dernières parties vraiment intéressantes, je n'ai pas appris grand chose. Pire, la majorité des récits animaliers ou phénomènes de société, notamment la domestication progressive du chien et la diversification de ses différentes "utilités" ou encore les procès d'animaux à l'époque médiévale sont du domaine du connu et reconnu. Et somme toute pas très intéressants, puisque ça touche à des animaux très classiques, dont on connaît déjà pas mal l'implication dans nos usages.
Enfin, une dernière observation : ça ne parle pas de l'histoire culturelle des animaux. Rien sur leur représentation artistique, littéraire (les fables...), cinématographique, ou même mythologique. Ça reste dans le domaine de l'histoire réelle, concrète, de la vie quotidienne, sans questionner une histoire des animaux plus contemporaine (ça s'arrête à la fondation du Museum d'histoire naturelle de Paris).
Au final, on retrouve dans cette anthologie texto ce qui est écrit dans la 4e de couverture : pleins de récits narratifs, disparates, sans réelle cohérence d'ensemble, qui sont mâtinés d'anecdotes et de questionnements, ni vraiment précis, ni vraiment rigoureux ou intéressants, sur l'implication d'animaux déjà bien exposés dans notre société.
Ça manque cruellement de rigueur, de diversité, et d'actualité. Ceci dit, je pense que ça pourrait plaire à quelqu'un qui n'y connaît absolument rien sur la question, et qui voudrait apprendre deux trois trucs.
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Date de sortie
Les Animaux dans l'histoire
- France : 2023-06-01 (Français)
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Résumé
Longtemps les historiens n’ont pas pensé aux animaux. Mais qu’on y réfléchisse quelque peu et leur importance émerge, grandit, s’impose. Ils sont partout. Rien de ce qu’ont fait les humains au cours de leur histoire ne l’a été sans eux, promus dans toutes les civilisations et jusqu’à nos jours.
Quinze historiens, dont Robert Delort, Daniel Roche, Michel Pastoureau ou encore Jean-Marc Moriceau, nous expliquent comment on a domestiqué le cheval ou comment les rats sont entrés dans Paris. On découvre aussi la saga du chien, le rôle du dromadaire dans le peuplement du grand désert d’Afrique du Nord ou les extravagants procès d’animaux au XVIe siècle. On apprend à quel point, au Moyen Âge, les textes, les images et le folklore sont peuplés de bêtes, et on s’interroge enfin sur la proximité de l’homme et du cochon dès l’Antiquité.
Grâce aux textes réunis dans cette édition et à de savoureuses anecdotes, Éric Baratay nous révèle comment les humains ont été fascinés par les animaux et comment ils se sont apprivoisés réciproquement.
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