Commentaires de livres faits par anneso971
Extraits de livres par anneso971
Commentaires de livres appréciés par anneso971
Extraits de livres appréciés par anneso971
DEUX JOURS PLUS TARD (lundi, le premier vrai jour des vacances), j'ai passé la matinée à travailler à ma disserte de religion. Et l'après-midi, je suis allé retrouver Alaska dans sa chambre. Elle lisait dans son lit.
-Auden, at-elle annoncé, quelles sont ses dernières paroles ?
-Je ne les connais pas. Jamais entendu parler de lui.
-Jamais entendu parler de lui ? Pauvre inculte ! Approche et lis cette phrase.
Je me suis approché et j'ai lu la phrase qu'elle suivait du doigt.
-"Tu aimeras ton voisin tordu/de ton coeur tordu", ai-je lu la phrase à voix haute. Oui. C'est pas mal.
-Pas mal ? Ben voyons, les tortifrites sont pas mal. Faire l'amour est pas mal drôle. Le soleil pas mal chaud. Putain, ce truc en dit tellement sur l'amour et les gens cassés, c'est exactement ça.
Justine-Théo adore une BD dans laquelle un dénommé Tobie enquête. Le héro est en CE1. Il espionne sa famille et il inscrit tout dans un carnet. Malheureusement pour nous, Théo a décidé d'agir de la même façon et il a consigné notre expédition citoyenne dans son fameux carnet rouge.
Thibault-Tu crois qu'à son âge, il décrit les choses de manière précise? Il a du mettre deux ou trois mots pleins de fautes d'orthographe, ta mère ne va pas comprendre.
Léa-Thibault a raison, tu t'affole pour rien.
Justine-Ah oui, vous croyez? Alors sache Léa, que la dernière fois que j'ai lu la prose de mon petit frère adoré, j'y ai appris que tu avais embrassé Adam à pleine bouche, que ça t'avait dégoûtée à cause de ton amour pour Peter et que moi-même, j'avais volé un râteau à Thibault.
Thibault-Tu m'as volé un râteau?
Justine-Ah non, Théo a corrigé: tu m'as roulé une pelle!
Après un quart de seconde de stupeur, Léa et Thibault ont éclaté de rire.
Thibault-Tu crois qu'à son page, il décrit les choses de manière précise? Il a dû mettre deux ou trois mots plein de fautes d'orthographe, ta mère ne va pas comprendre.
Léa-Thibault a raison, tu t'affoles pour rien.
Justine-Ah oui, vous croyez? Alors sache Léa, que la dernière fois que j'ai lu la prose de mon petit frère adoré, j'y ai appris que tu avais embrassé Adam à pleine bouche, que ça t'avait dégoûtée à cause de ton amour pour Peter et que moi-même, j'avais volé un râteau à Thibault.
Thibault-Tu m'as volé un râteau?
Justine-Ah non, Théo a corrigé:tu m'as roulé pelle!
Après un quart de seconde de stupeur, Léa et Thibault ont éclaté de rire.
Justine-Théo, fais gaffe, tu m'as fait super mal.
Théo-Pardon ma grande sœur chérie! On joue?
Justine-Oui, on joue mais tu as un handicap.
Théo-Lequel?
Justine-*Comme tu m'as fait mal, à la fin du jeu, tu me mets de la crème sur les pieds.
Théo-La crème blanche qui pue?
Justine-Elle ne pue pas, elle sent la vanille.
Théo-Ben, elle pue la vanille, alors!
Justine-Allez, on commence le chatouille-pieds.
Théo a serré les dents comme si on devait lui faire une prise de sang. Il n'a pas tenu longtemps, il est super chatouilleux.
Justine-Théo, t'as bougé, t'as perdu.
Théo-Même pas vrai!
Justine-Dis donc, tu te moques du monde ou quoi, t'as fait un bon d'un mètre!
Théo-Non, j'ai juste un peu respiré.
Justine-Théo!!!
Théo-Bon d'accord...
Tu tiens vraiment à le savoir?
Je veut toujours tout savoir.
Était-ce vrai? J'ai contemplé la carte pleine de plis accroché au mur de ma chambre et les fines lignes vertes qui reliaient les endroits rencontrés au cous de mes lectures. Elles étaient donc là, les villes de mon futur fantasmé, rassemblées à coups de scotch, de marqueur et d'épingles. En six mois, bien des choses avaient changé. Aucune fine ligne verte n'était plus capable de me conduire vers mon avenir. Juste une fille. Dont la voix était à présent si faible que j'ai dû me concentrer pour la capter.
Une part de moi regrette que nous nous soyons connus.
J'espère que tu n'est pas sérieuse?
Elle n'à pas répondu. Pas tout de suite.
Ça rend juste les choses tellement plus difficiles. Avant, je croyais avoir beaucoup à perdre. Maintenant, c'est pire : je t'ai toi.
Je comprends.
Retirant l'abat-jour de ma lampe de chevet, j'en ai contemplé l'ampoule nue. Si je le fixais, la violence de sa clarté me piquerait les yeux et m'empêcherait de pleurer.
Je risque de te perdre.
Ça n'arriveras pas L.
Elle s'est tue. J'étais temporairement aveugle, des rubans et des éclats de lumières défilaient devant mes prunelles. Je ne distinguait pas le bleu du plafond, alors que j'avais le regard rivé dessus.
Tu me le promets?
Je te le promets.
Un serment que je ne pourrais peut-être pas tenir, ce dont elle était consciente. Cela ne m'a pas empêcher de le faire, parce que je comptais bien trouver un moyen de le respecter.
Lorsque j'ai voulu éteindre ma lampe, je me suis brûle les doigts.
Lena m'a regardé. Ma copine. Nous l'avions bien entendu le dire.
Est-ce ce que je suis?
Est-ce ce que tu veut être?
Es-tu en train de me demander quelque chose?
Ce n'était pas la première fois que j'y pensais. Cela faisait même un moment qu'elle était ma copine, pour moi. Après tout ce que nous avions traversé ensemble, c'était presque logique. Voilà pourquoi j'ignore pour quelle raison je ne l'avais jamais formulé, et pour quelle raison c'était difficile maintenant. Prononcer les mots rendait la situation beaucoup plus réelle.
Il faut croire.
Tu n'as pas l'air très sûr de toi.
J'ai attrapé son autre main sous la table tout en plongeant mes yeux dans le vert de les siens.
Je le suis L.
Alors, il faut croire que je suis ta copine.
Ca n'a pas l'air si terrible.
Il m'attend devant la porte des toilettes.
Du Macon tout craché.
J'ai l'impression d'avoir été mise aux arrêts à domiciles.
-Fatiguée? demanda-t-il.
-Ouais.
-Tiens, viens!
Il souleva son bras et me laissa me pelotonner contre lui. Ce geste affectueux, qui semblait pourtant tout naturel, fit accélérer mon pouls. Josh m'avait toujours témoigné de l'amitié, et je m'apercevais soudain que j'étais à l'aise avec lui. Plus que je l'avait jamais été avec Whit. Et sans doute plus que je l'avais été avec Thomas, qui avait l'art de tout compliquer.
Je restais deux seconde dans cette position avant d'avoir mal à la nuque. Je tournai la tête de côté pour trouver une position plus confortable. Josh dégagea son bras et me dirigea vers le bas jusqu'à ce que ma tête repose sur ses cuisses.
Ah ouais! Là, j'étais bien.
-Merci, murmurai-je.
-De rien.
Alors que je sombrais dans le sommeil, bercée par le train et les murmures étouffés de mes amies, il me sembla sentir le doigt de Josh ramener une mèche de cheveux derrière mon oreille.
Et je souris.
-On perd ses affaires, lèche-vitres?
"Oh, mon Dieu!"
Je me relevai et découvris Noëlle Lange campée devant moi. Mon coeur manqua exploser, et je réalisai que j'avais cru ne jamais la revoir.
Personne ne vient nous déranger. En fin d'après-midi, je me retrouve allongé avec la tête sur les genoux de Peeta, à tresser une couronne de fleurs pendant qu'il joue avec mes cheveux, affirmant s'exercer à a technique des noeuds. Au bout d'un moment, ses mains s'immobilisent.
-Quoi? lui dis-je.
-J'aimerais pouvoir figer ce moment, et qu'il dure toute notre vie, répond-il.
D'habitude je me sens toujours coupable, minable, quand il m'adresse ce genre de commentaire ou transparît son amour infini pour moi. Mais je suis si bien, tellement détendue et libre de toute préoccupation pour un avenirque je ne connaîtrai jamais, que le mot sort naturellement de ma bouche:
-Oui.
J'entends son sourire dans sa voix.
-C'est vrai, tu serais d'accord?
-Mais oui, dis-je.
Il se remet à caresser mes cheveux, et je m'assoupis. Il me réveille pour assister au coucher du soleil, un flamboiement spectaculaire d'or et d'orange derrière les immeubles du Capitole.
-J'étais sûr que tu ne voudrais pas rater ça.
-Merci, lui dis-je.
Car je peux compter sur mes doigts le nombre de couchers de soleil qui me restent. Je ne tiens pas à en rater un seul.
Il y avait une telle lueur d'espoir dans ses yeux que ça me tuait,ça me tuait de ne pas pouvoir lui donner la réponse qu'il souhaitait.
-Je...je ne suis plus sûr, ai-je chuchoté.
Il a fait claquer sa langue, comme toujours lorsqu'il n'obtenait pas ce qu'il voulait.
-Mais pourquoi? Il ne te voit pas comme ça. Alors que moi, oui.
Je sentais les larmes me monter aux yeux.C'était injuste, je ne devais pas pleurer. Simplement, il avait raison: Conrad ne me considérait pas comme ça.Si seulement j'avais pu partager les sentiments de Jeremiah...
-Je sais, j'aimerais changer. Mais c'est ce que je ressens.C'est ce que je continue à ressentir.
Il s'est écarté de moi. Il n'arrivait plus à me regarder,ses yeux se posaient partout dans la pièce sauf sur les mienss.
-Il ne réussira qu'a te blesser...
Sa voix s'est brisée.
-Je suis désolée, Jeremiah, si tu savait à quel point.Ne m'en veux pas, s'il te plaît, je ne pourrai pas le supporter.
Il a soupiré.
-Je ne t'en veux pas...Mais pourquoi faut-il que ce soit Conrad?
Il s'est levé et m'a abandonnée sur le canapé.
Il y avait une telle lueur d'espoir dans ses yeux que ça me tuait, ça me tuait de ne pas pouvoir lui donner la réponse qu'il souhaitait.
-Je
-Qu'est ce que tu fabriques ?lui demandai-je en riant.
-J'ai prévu d'embrasser toutes les parties de ton corps avant la fin de cette semaine, dit-il sur un ton neutre.
-Toutes? m'écriai-je en rougissant.
Josh eu un sourire taquin.
-Enfin...celles que tu m'autoriseras à embrasser.
-Ah! voilà qui te ressemble plus.
Je me penchai vers lui et effleurai ses lèvres.
Noëlle Lange était de retour.
Le regard dégoûté de notre amie a rencontré le nôtre et durant un dixième de seconde, nous avons tous hésité sur la conduite à tenir.
Mais Ingrid, qui est décidément une fille assez imprévisible, nous a demandé avec beaucoup de sérieux:
Ingrid: Je rêve où ce stupide oiseau a osé chier sur moi ? Filez moi un gun que je l'abatte !