Commentaires de livres faits par Fitzyfool
Extraits de livres par Fitzyfool
Commentaires de livres appréciés par Fitzyfool
Extraits de livres appréciés par Fitzyfool
J'aime aussi toute la nuance qui est apportée à ce niveau là, une trahison n'est pas pardonnée du jour au lendemain, les liens mettent du temps à se reformer ou ne se reformeront jamais, qu'il s'agisse d'une relation amoureuse, amicale ou encore parentale.
J'ai trouvé l'intrigue de ce dernier tome assez dense. Et même si je n'ai pas du tout vu venir la fin, l'autrice s'arrange pour que tout paraisse inévitable, avec encore une fois quelques pistes lancées dans les tomes précédents. Bravo pour ça ! Cette saga est terminée, mais je serai bien sûr au rendez-vous pour les prochains livres de Sophie Gliocas.
L'univers créé par l'auteur est d'une richesse folle, des mythes égyptiens à l'architecture, des plats typiques aux vêtements choisis avec soin par l'héroïne. Je n'ai pas lu les nouvelles qui précèdent ce roman et cela n'a pas gêné mon immersion (en revanche, l'une d'entre elles est tout de même à lire avant car son intrigue est rappelée dans le roman). L'histoire est également très divertissante, pleine de rebondissements qui font pardonner une fin légèrement prévisible.
Tout n'est pas rose dans cette uchronie, loin de là. Les femmes ont récemment obtenu le droit de vote, mais Fatma est l'une des rares agentes de son ministère. Beaucoup de personnes ont vu leur qualité de vie s'améliorer avec l'émancipation de l'Egypte mais la misère est tout près, dans les bas quartiers du Caire. Certains habitants affichent ostensiblement leur racisme et regrettent l'esclavage... C'est l'aspect que j'ai préféré dans ce roman : l'uchronie n'est pas uniquement une vision de ce que serait le monde avec des djinns, mais dénonce des maux universels et toujours d'actualité : colonialisme, sexisme... Bravo !
Les échecs sont abordés sous l'angle de la compétition et du frisson qu'ils procurent à Beth, ce qui rend le tout (suffisamment) compréhensible au lecteur débutant malgré les longues descriptions de parties. J'ai beaucoup apprécié certaines interactions post-parties, qui montrent des facettes des joueurs que l'héroïne, toute à sa rage de vaincre, n'aurait pas pu déceler.
Le style d'écriture est efficace, et le rythme est bon, je n'ai pas trouvé de longueur. Mon seul réel point négatif est une scène d'agression sexuelle qui a lieu au début du livre, à l'orphelinat, qui m'a parue très choquante et tout à fait gratuite, puisqu'elle n'a apparemment aucune incidence sur la suite. En dehors de ça, c'est vraiment une lecture que je recommande !
J'ai tout de même apprécié le talent de Gabriel Katz pour construire une intrigue aux multiples rebondissements et des "camps" qui ne sont ni tout noir ni tout blanc. Mais le dénouement, trop centré sur le destin des personnages, semble oublier toutes les conséquences d'un certain événement sur la ville et l'univers entier. Comme si l'auteur avait manqué d'idées...
On y suit un jeune homme dans une communauté aisée du Caire, dans les années 80. Médecin comme son père, il respecte les traditions familiales et sa seule excentricité est ce dispensaire qu'il fait construire dans un quartier défavorisé pour donner de son temps aux plus démunis. C'est là qu'il fera une rencontre qui bouleversera l'équilibre de sa vie et remettra en question les choix qu'il n'a pas faits pour lui-même.
J'ai trouvé ce livre extrêmement bien écrit, le vocabulaire et les tournures sont recherchés sans être prétentieux et décrivent les sentiments avec justesse. L'originalité est bien sûr l'utilisation du "tu" pour désigner le personnage principal, et ce n'est pas ici un simple procédé littéraire puisque le "je" viendra sur la fin trouver sa place dans l'histoire. Dernier fait notable, c'est un premier roman par un jeune auteur déjà couronné de succès, dont je suivrai les prochaines sorties avec grand intérêt.