Commentaires de livres faits par MillieDi
Extraits de livres par MillieDi
Commentaires de livres appréciés par MillieDi
Extraits de livres appréciés par MillieDi
J'ai adoré la plume de l'auteur, belle mais accessible, qui donne sa poésie à la double narration historique/dénonciatrice de cette colline, symbole de la réussite puis du malheur sur trois générations.
Je regrette toutefois que la narration ait été interrompue et remise en cause à 70% du livre. Je n'y ait pas trouvé de grand intérêt si ce n'est interrompre ma lecture. La forme change mais pas le fond.
Mais l'intérêt de cette série tient davantage dans les personnages que dans l'enquête. Sur cet aspect là promesse est tenue: presque tous les personnages sont de retour. Ne manquent que David et son Américaine. Georgie se marie enfin avec l'homme qu'elle homme, et personnellement je ne manquerai pas la lune de miel.
Pour ceux qui souhaitent beaucoup d'action et de rebondissements, mieux vaut passer votre chemin.
Une partie importante de l'intrigue tourne autour de la famille créée par Taveth, Ferrand, Rana et Cheyra. Leur couple à quatre, présenté comme stable au début du roman, se révèle finalement bancal. Si cet aspect de l'histoire ne m'a pas passionnée, c'est un point central aux événements qui vont avoir lieu.
Je ressors de cette lecture avec beaucoup d'admiration pour l'imagination, la créativité et l'intelligence de Jo Walton.
Sara Doke - Léopard cha-cha
Sofia Samatar - Demande de prolongation
Richard Canal - Miss Washington
Raphaël Granier de Cassagnac - Itineraire d'une migrante martienne
Yann-Cédric Agbodan-Aolio - Le Nombril-du-monde
Charlotte Bousquet - L'Amour est Source de Vie
Alex Evans - La Tête d'Olokun
Michael Roch - La paraphrase du masque
Sylvia Saeba - Les Ciseaux de Sang
Florianne Soulas - Souvenir organique
Lionel Davoust - Dans les matongo de coton et de polymère
Laura Nsafou - De l'autre côté de la nuit
Ketty Stewart - Blanche-Neige et le triangle quelconque
David Bry - Plus que la Terre encore
Émilie Querbalec - Venus Requiem
Christophe Gros-Dubois - Nine Inch Man
Corinne Guitteaud - La Reine égarée
Nadia Chonville - Twati an vè-a
Par contre j'ai aimé les moments d'intimité entre Mimi et Judith. Leur relation est touchante.
En allant se réfugier au Maroc dans la maison de sa grand-mère, l'autrice découvre la vérité sur le mariage de ses grands-parents. Cela lui donne les clés pour mieux comprendre Mimi mais également son père et toute la dynamique de sa famille paternelle, ainsi que ses propres choix qu'elle relie à cette histoire familiale. Finalement le récit est très égocentré. Judith ramène tout à elle, aux conséquences que cela a eu sur ELLE.
Concernant maintenant la thématique qui m'intéressait le plus, mais qui est très secondaire : On me dira que c'était l'époque et le pays, que je ne peux pas juger à rebours depuis mon XXIe siècle... que la société, la religion, blablabla. Pourtant impossible de ne pas être, pour ma part, horrifiée par ce que ces deux adultes ont fait subir à cette gamine (bien qu'on n'entrera jamais dans les détails). Hassiba et Papiel avaient le choix. C'était leur décision. Ils avaient 40-50 ans. Mimi n'a jamais eu le choix. Elle s'est retrouvée devant le fait accompli. Elle avait 14 ans. Elle aurait pu être leur fille. La religion a bon dos.
Petit + : la dernière phrase du livre !
Starlight reste un beau texte avec des passages très poétiques. Des trois ouvrages de l'auteur, celui-ci s'apparente le plus à du nature-writing avec de longues descriptions.
J'avais eu un gros coup de cœur pour Frank dans les Étoiles s'éteignent à l'aube, certainement un des plus beaux personnages que j'ai eu l'occasion de croiser dans ma vie de lectrice. Si j'étais heureuse de le retrouver, il a très vite été évident qu'Emmy était la véritable héroïne de cette histoire. Or je me suis trouvé peu d'affinités avec elle.
Cerise sur le gâteau, au fur et à mesure où la jeune femme et sa fille apprennent à connaître et aimer la nature sous l'enseignement de Frank, Starlight se transforme peu à peu en roman d'apprentissage avec une grosse partie didactique, loin de la douce subtilité de l'ouvrage précédent.
Si j'ai apprécié que les récits viennent de différents continents, j'ai regretté que l'Afrique et l'Océanie n'y soient pas représentés.
Par ailleurs, la majorité de ces légendes m'étaient inconnues. Mais grande fan de Christian Andersen, je connais bien sûr son célèbre texte. Or problème: le résumé de cet album contient plusieurs erreurs qui à mon sens changent quelque peu la morale (certes très religieuse) de cette histoire. Par conséquence j'ai passé le reste de ma lecture à me demander si ce que je lisais était véridique ou là encore bourré de fautes.
La situation initiale m'a plu : alors que Jill vient de se faire larguer par son petit-ami de sept ans qu'elle a suivi au milieu de nulle part, elle rencontre un nouvel homme qui provoque en elle des sensations inédites. Directrice de la petite bibliothèque municipale, elle doit également gérer les ambitions culturelles de la nouvelle maire. Mais a-t-elle encore des raisons de rester maintenant que son histoire avec Jasper est terminée ?
J'ai apprécié que le travail de Jill ait un place importante dans le récit. Il y a également un petit mystère avec le meurtre de l'ancienne directrice. Le tout ayant lieu dans une atmosphère bien sympathique au fin fond du Canada aux alentours de Noël.
Malheureusement la mentalité de Jill m'a gênée. Ses réflexions et ses réactions étaient dignes d'une héroïne des années 90, peu ouverte d'esprit, pleine de préjugés et égocentrée.
Ex: "La serveuse revient avec nos plats. Elle marche à petits pas et semble essoufflée, malgré le peu de clients à servir. C'est peut-être dû à son embonpoint." (Remarque gratuite... cette serveuse anonyme ne réapparaîtra pas dans l'histoire.)
Sans compter les nombreuses descriptions physiques de Jillian et David. Elle est belle. Il est beau. Il est magnifique. Elle est habillée comme ci et comme ça...
Il était également difficile de compatir pour sa rupture avec Jasper quand il devient rapidement évident que sa relation amoureuse était bancale et peu satisfaisante des deux côtés.
L'autrice a également essayé d'aborder quelques thématiques plus lourdes à travers plusieurs de ses personnages. Mais la façon dont elles sont amenées, alors qu'il y a déjà plusieurs sujets sur le tapis, m'a laissée dubitative.
Au lieu de nous offrir un point de vue d'ensemble de Town, l'autrice choisit de nous en faire le récit à travers le prisme de cette population invisibilisée.
Chaque chapitre est centré sur un personnage vivant dans la Résidence Saha. Chaque histoire nous dévoile des injustices supplémentaires. Peu à peu Town se dévoile dans ses aspects les plus abjectes.
Or Town est similaire à tous les pays capitalistes du monde dont la vie confortable d'une partie de la population repose sur le travail de sous-citoyens vivant à la marge de nos sociétés (employés non qualifiés ou travailleurs au noir) n'ayant pas accès au même mode de vie. Ces personnes qu'on a applaudi pendant la pandémie pour mieux les oublier après, sont les héros de cette dystopie. Si le roman a été publié en 2019 en Corée du Sud, difficile de ne pas faire le lien.
Très différents les uns des autres, la première partie offre bien cette atmosphère de Noël que je cherchais (toutes les histoires se déroulent les 24 et 25 décembre pendant 40 ans). Malheureusement la 2e moitié du recueil porte sur la nostalgie des Noëls d'autrefois et la dénonciation de la folie capitaliste de ceux d'après guerre. L'auteur reste en boucle sur le sujet jusqu'à la fin. L'amertume qui s'en dégage et la thématique redondante m'ont beaucoup moins convaincue.
Le Premier jour de paix nourrit une réflexion sur nos sociétés actuelles et leurs conséquences. Ce n'est pas une utopie, et le livre n'a pas pour but de nous épargner.
Certaines thématiques rejoignent en effet celles de Becky Chambers, et je ne doute pas qu'E. Beiram l'ai lue. Toutefois contrairement à Chambers, Beiram ose mettre les pieds dans le plat et proposer des solutions.
Si je n'ai pas apprécié la direction que l'intrigue prend dans la dernière partie, je n'en reconnais pas moins ses très nombreuses qualités.
Si Piranèse ne peut être comparé au chef d'œuvre qu'est Jonathan Strange & Mr Norrell, on y retrouve la plume ciselée de Susanna Clarke, sa créativité et surtout sa science du détail qui apporte à l'histoire une densité rare.
La minutie de l'autrice alliée à une idée particulièrement intéressante font de Piranèse un ouvrage très original.
Le choix d'une narration à travers un journal apporte de la fluidité à une intrigue assez lente, mais donne aussi un aspect parfois maladroit aux longues explications.
Certains qualifient ce roman de contemplatif, mais je ne pense pas que l'adjectif corresponde ici. Seulement il repose entièrement sur le mystère du Palais et la psychologie du héros ; ce qui laisse peu de place aux scènes d'action.
J'ai été moins convaincue par les personnages, même s'il est intéressant d'avoir deux héros aux idées politiques très différentes.
La maison lugubre rappelle les romans gothiques anglais de l'époque victorienne. Le mystère des lieux et les évènements inexplicables qui s'y déroulent nous tiennent en haleine toute la 1ère partie. Les révélations de la 2e partie étonnent par leur tournure inattendue. Je défie les lecteurs de deviner la fin sans s'être fait spoiler par la préface ou un autre lecteur.
Vous l'aurez compris, j'ai adoré le concept (que j'ai retrouvé dans d'autres œuvres plus récentes) sur lequel repose le roman. Par contre la réalisation ne m'a pas toujours convaincue. Je hais les triangles amoureux ; et certaines scènes, moins réussies que les autres, m'ont semblé grotesques.
Le texte nous offre les portraits de personnages hauts en couleur qui peuplent ce village, avec leurs disputes et leurs scandales. Dans les souvenirs d'une petite fille, certains prennent des caractères romanesques (comme la figure maternelle, davantage crainte et respectée que Dieu). C'est aussi le cas des paysages, des lieux interdits aux enfants et des moments clé qui ont marqué son enfance.
A travers des anecdotes et destinées, parfois drôles, souvent tragiques, l'autrice redonne vie à un monde aujourd'hui disparu.
Il y a d'ailleurs un petit côté Anges du bonheur avec le personnage de Marta, l'ange en charge de guider Vivi qui vient de mourir.
Le roman alterne les points de vue entre les différents personnages qui font leur deuil alors que la saison estivale bat son plein à Nantucket. Simple et efficace. Tout y est très attendu, mais la 4e de couv tient ses promesses.
L'histoire est narrée à trois voix : Linh, sa mère biologique et sa mère adoptive. Sous la forme de courts chapitres, leurs histoires s'emboîtent à travers les moments importants de leurs vies. Les événements ne sont pas chronologiques, faisant des allers-retours des années 70 jusqu'aux années 2020. Ce format à l'avantage de rendre la lecture particulièrement fluide, mais aussi d'empêcher certains moments clé d'être plus creusés (ce que j'ai parfois regretté).
J'ai ressenti beaucoup d'empathie pour les deux mères, avec leurs doutes, leurs espoirs et leurs regrets. Les sentiments de Linh vis à vis de ses deux familles ainsi que sa relation à la France et à l'Asie m'ont énormément intéressée. N'étant pas concernée par le sujet, c'est avec beaucoup d'humilité que j'ai abordé son récit qui, j'imagine, est très proche de l'expérience de l'autrice.
Par contre le personnage étant jeune, en colère et révolté, en pleine découverte de soi, j'ai parfois eu du mal avec ses jugements hâtifs.
Une lecture légère, une intrigue simple et efficace sans être très originale, mais avec une jolie fin.
A mon sens le roman se divise en deux parties. J'ai adoré la première. A travers de nombreux points de vue, nous nous intéressons à la cause animale, avec ses défenseurs et ses détracteurs. La Bretagne étant une grande productrice d'élevages de poulets, le débat fait rage : antispécistes, fermiers bio et non bio, industriels, producteurs de viande synthétique, journaliste engagée... Et en parallèle s'amorce une réflexion sur le militantisme, ses différents aspects et ses limites. Ce tour d'horizon était passionnant. A cela s'ajoutent deux héroïnes attachantes et originales qui changent des héros dépressifs et alcooliques habituels.
La deuxième partie m'a par contre déçue. Toute la réflexion amorcée au début disparaît pour se concentrer sur l'enquête. Celle-ci se révèle assez basique (mais pas mauvaise) et s'éloigne finalement des thématiques de départ.
Dommage.
Ce texte court est extrêmement fluide et facile a lire grâce aux différents points de vue et aux formes (journal, lettres, narration) qu'il adopte.
Le livre faisant moins de 300 pages et suivant plusieurs personnages, les événements sont rapides, avec beaucoup d'ellipses temporelles. Cette impression de rapidité est renforcée par les allers-retours dans le temps et les changements de points de vue.
Malheureusement les événements ont été trop prévisibles à mon goût avec quelques grosses ficelles peu crédibles. Prévisibles, mais également tragiques. La 2e Guerre Mondiale et l'histoire de la Chine contemporaine président à de nombreux drames qui n'épargnent pas les personnages.
Je cherche encore en quoi ce roman dénonce des travers de la société sud-coréenne.
Le roman est toutefois fluide et court. C'est une bonne occasion pour essayer de se frotter à la littérature sud-coréenne. Ce roman semble de toute façon très clivant. D'autres l'ont adoré.