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Description ajoutée par AudacieuseErudite 2016-07-28T14:42:34+02:00

Résumé

Céline a 22 ans quand un inconnu fait irruption chez elle et la viole en la menaçant de mort. Portée à bout de bras par celui qui deviendra son mari, elle porte plainte. S'ensuit une série d'étapes exténuantes, au cours desquelles elle doit raconter l'agression, se remémorer la scène encore et encore, établir un portrait-robot, se soumettre à des examens médicaux, annoncer son viol à ses proches et continuer à vivre... Elle tente de se reconstruire, malgré les angoisses, les phobies envahissantes et la solitude. Puis elle reçoit la nouvelle : l'individu a été interpellé et va être jugé. Elle découvre qu'il a commis une dizaine d'autres viols. Cette révélation est un second traumatisme, tout comme le procès, durant lequel elle doit supporter le regard de son bourreau. Aujourd'hui, longtemps après les faits et alors qu'elle est une femme accomplie, Céline Robert a choisi de raconter. Rarement un témoignage n'aura décrypté, avec autant de précision et de sobriété, les ravages d'un viol et ses conséquences psychologiques, intimes, familiales et professionnelles. Avec une plume au scalpel et sans aucune complaisance, Céline Robert raconte également, de l'intérieur, le déroulement d'une enquête et d'un procès. Un magnifique exemple de courage.

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Classement en biblio - 12 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par lamiss59283 2012-02-23T09:47:17+01:00

L’agression

Avril 1996, mercredi

Cela fait deux jours que les cours ont repris, après les vacances de Pâques. Aujourd’hui, mercredi, j’ai décidé de reprendre le dessus. Tout finira bien par s’arranger. Depuis quelques semaines, mon petit ami, Pascal a ressenti le besoin de prendre du large. Il souhaite prendre du recul pour réfléchir. C’est seulement avant-hier, le jour de la rentrée, qu’il m’a confirmé sa décision de rompre, me laissant anéantie.

— J’ai besoin de toi, pourquoi tout arrêter ? Tout allait si bien... lui avais-je demandé, avec cette impression atroce que ma gorge était gonflée et ma vue, entièrement brouillée.

Pascal s’était montré catégorique.

— Pour le moment, tout va beaucoup trop vite pour moi. On ne se quitte déjà plus alors que j’ai besoin de mon indépendance. J’ai besoin de moments de solitude, tu comprends ?

Nous avions passé un long moment à discuter ainsi, jusqu’à ce qu’il me demande de partir et de le laisser seul.

J’étais rentrée abattue dans mon petit deux-pièces. Je suis étudiante en deuxième année dans une école de commerce en province, relativement loin de chez mes parents, qui habitent près de Cherbourg. La plupart de mes camarades viennent également des quatre coins de la France.

J’étais vidée, mes larmes coulaient toutes seules. Jamais je ne m’étais sentie aussi désemparée, abandonnée. Pourtant, et je ne saurais expliquer pourquoi, j’avais l’intuition que cela ne pouvait pas être définitif. Pas après ce que nous avions vécu et partagé ensemble. Pas avec cet amour profond et évident qui nous unissait. L’un comme l’autre n’avions jamais éprouvé cela auparavant. J’ai rencontré Pascal l’année précédente, il était dans la même promotion que moi. Nous nous sommes d’abord observés, puis avons fini par sympathiser, jusqu’à devenir de très bons amis. Ce n’est qu’au bout d’un an environ que nos sentiments ont évolué. Puis tout est allé très vite. Dès le début de notre relation, quatre mois auparavant, nous avions l’impression de nous connaître depuis toujours. Je sentais au fond de moi que c’était avec lui que je désirais plus que tout passer ma vie. Quant à lui, il devait le savoir également, même s’il ne s’y sentait pas encore tout à fait prêt. J’étais intimement persuadée de tout cela.

C’est la raison pour laquelle, ce soir, je choisis de ne pas m’apitoyer sur mon sort, même si c’est difficile. J’ai 22 ans et autre chose à faire que de geindre seule dans mon coin. Pour le moment, Pascal doit faire le point de son côté, et je ne peux pas forcer ses sentiments. Autant avancer. Je décide de me mettre à potasser mes cours.

Il est 21 h 15 quand je commence à attaquer avec gourmandise un sandwich jambon-beurre, mon préféré. J’allume ma chaîne hi-fi et laisse Francis Cabrel me chanter Sarbacane. Je m’apprête à m’installer devant mon ordinateur lorsque le téléphone sonne.

— Allô ! C’est Benoît. Tu vas bien depuis tout à l’heure ? Dis-moi, est-ce que je peux passer chez toi maintenant pour prendre le Minitel de Pascal ?

— Pas de problème, viens quand tu veux. Je travaille sur mon rapport de stage.

— D’accord, à tout de suite, le temps d’arriver.

Benoît, un ami de promo, habite à cinq minutes de chez moi.

Le Minitel. Pascal a donc oublié de le récupérer. Une vague de tristesse m’envahit brusquement. Quasiment dès le début de notre relation, nous faisions toujours tout ensemble et ne formions déjà plus qu’un. C’est d’ailleurs la cause de notre désaccord actuel. C’est surtout pour lui que cela semble difficile à supporter. De mon côté, je m’en accommodais très bien. Je me réprimande aussitôt, sans grande conviction.

— Allez courage, bosse, au lieu de sombrer dans tes rêveries.

Je me remets au travail, mais suis aussitôt interrompue par un coup frappé à la porte. Benoît.

— Entre, c’est ouvert, dis-je en tentant de couvrir la musique.

Mais personne n’entre et on frappe à nouveau. Je me lève alors en soupirant.

— Mais tu pouvais entrer ! Oh ! Bonsoir. Excusez-moi. J’attendais un ami et je pensais que c’était lui.

L’inconnu qui me fait face semble à peine plus âgé que moi, 25 ans maximum. Il est vêtu d’un jean, d’une veste et d’un polo uni. Ses cheveux sont courts, bien coupés, mais surtout, je remarque un strabisme important à son oeil droit. C’est dommage pour lui, car le bleu sombre de ses yeux est plutôt joli et, bien qu’il arbore une barbe d’environ deux ou trois jours, il présente une allure tout à fait convenable.

— Bonsoir, Mademoiselle. Pardon de vous déranger aussi tard, mais je voudrais un renseignement. Voilà, je suis à la recherche d’un appartement à louer et j’aurais voulu savoir s’il y avait un concierge dans l’immeuble.

— Non, il n’y en a pas. Pour ma part, j’ai trouvé ce logement par l’intermédiaire d’une agence immobilière.

— Ah, très bien. Vous semblez au calme, ici, il ne doit pas y avoir beaucoup de passage.

— C’est vrai, c’est très paisible, je ne croise presque jamais mes voisins. Nous ne sommes que trois locataires dans cette partie de l’immeuble, et il n’y a plus de logement de libre.

— Je passerais bien à l’agence quand même, on ne sait jamais. Pouvez-vous me dire où elle se trouve ?

Je lui indique le nom et le chemin pour y accéder, ce sur quoi il prend congé poliment, en me remerciant pour les renseignements. Quelle idée étrange de chercher un appartement à une heure aussi tardive, quand même.

Quelques minutes plus tard, l’arrivée de mon ami Benoît me distrait encore. Ben est immense, un mètre quatre-vingt-douze, bourré d’humour et passionné d’informatique.

— Salut ! Je ne te dérange pas, au moins ? Je prends le Minitel et je file.

— Non, pas du tout. Tiens, juste avant que tu arrives, un type est venu me voir parce qu’il cherche un appartement à louer. Il m’a demandé le nom et l’adresse de l’agence immobilière. Il a dû me prendre pour une folle car quand il a frappé je l’ai tutoyé en criant « Entre ! » J’étais persuadée que c’était toi qui arrivais !

— Il t’a dérangée à cette heure ? N’importe quoi ! Bon, allez, je te laisse travailler tranquille. Je file chez Pascal, on va rechercher des entreprises pour le stage de fin d’année. Avec le Minitel, c’est beaucoup plus pratique

— Bon courage. Finalement, je pense que je ne vais pas tarder à arrêter de bosser et je vais en profiter pour me coucher de bonne heure, pour une fois. Je suis naze. De toute manière, la soirée est mal partie pour que j’avance beaucoup sur mon rapport de stage. Et puis je n’en ai pas trop envie, en réalité. À demain, bonne soirée.

— Bonne nuit et à demain, me salue-t-il en déposant une bise sur ma joue.

Je referme la porte à clé derrière mon ami. Cette fois, je ne devrais plus être dérangée. À moins évidemment que des copains passent boire un café à l’improviste, ce qui est assez fréquent dans notre promotion. La plupart de mes camarades habitant des studios, je suis assez souvent sollicitée pour recevoir. J’espère que ce ne sera pas le cas ce soir, je me sens vraiment fatiguée. Je repense à la visite de Benoît. Il avait l’air gêné de me dire qu’il allait chez Pascal. C’est une évidence, Benoît est un très bon ami à tous les deux, et il ne veut en aucun cas intervenir dans notre différend.

J’essaie de travailler encore un peu, mais je n’ai pas la tête à ça. Pascal occupe mon esprit. Il me manque. J’ai la flemme de bosser. Je capitule rapidement et me décide à éteindre mon ordinateur et ma chaîne hi-fi . Comme tous les soirs, je vérifie que les doubles rideaux sont bien tirés, sans prendre la peine de fermer les volets. Mon domicile est situé au rez-de-chaussée, au fond d’une cour assez peu éclairée, elle-même séparée de la rue par un porche et une imposante porte en bois, dont chaque locataire détient la clé. Cette porte est généralement verrouillée la nuit, sauf négligence de l’un ou l’autre des habitants.

Quant à mon appartement, il est composé d’un séjour donnant sur la cour, d’une petite cuisine, d’une salle de bains, d’un w-c. et d’une chambre avec un vasistas inaccessible qui donne sur les toits d’une arrière-cour. J’ai su l’arranger avec goût et cependant peu de chose. J’habite là depuis six mois et m’y sens vraiment bien. Beaucoup plus en sécurité que l’année scolaire précédente, en tout cas. À l’époque, je logeais dans un autre quartier de la ville. Vingt mètres carrés sous les toits, au-dessus d’une épicerie, avec les toilettes sur le palier. Mes parents m’avaient convaincue de déménager à la fin de ma première année d’études. L’endroit était très bruyant, assez mal famé, absolument pas sécurisant. Je n’étais pas rassurée quand je devais rentrer de nuit.

Lorsque j’ai intégré mon école, il m’a été très difficile de m’habituer à vivre en ville même si pourtant j’avais la chance de disposer de mon propre appartement, d’une voiture et d’être constamment entourée d’amis. Jusqu’au jour où j’ai dû quitter la maison familiale pour venir faire mes études dans une nouvelle région, j’ai toujours vécu au calme, près de Cherbourg, en bord de mer, dans une grande maison de campagne pleine de bonheur.

Cela me manque souvent et j’apprécie de retourner un week-end sur deux chez mes parents. J’ai toujours adoré me balader sur la plage, nez au vent. Le bruit singulier des vagues qui remontent sur le sable résonne comme une mélodie apaisante et répand en moi une véritable sensation de liberté et de bien-être. Un pur bonheur.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Shal 2018-04-03T20:24:48+02:00
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Je n'ai pas vraiment aimé ce livre. Je l'ai même trouvé ennuyeux à bien des égards. Trop stéréotypé, rien n'évolue malgré le nombre des années. A mes yeux, c'est loin d'être un exemple de courage. C'est davantage une femme qui se laisse aller sans vraiment se prendre en main. Tous ceux et celles vivant des tragédies ne réagissent pas de cette manière, pas avec le temps du moins. Si on veut cesser d'être une victime, faut confronter

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Commentaire ajouté par Caro92 2013-06-11T19:33:58+02:00
Argent

Un livre bouleversant, car il relate des faits réels, et le témoignage d'une expérience absolument affreuse.

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