Une execution

Dans le roman "Une exécution", Danya Kukafka plonge audacieusement dans les profondeurs de l'âme humaine, explorant les méandres tortueux de la psyché d'un tueur condamné à mort. À travers le monologue obsessionnel de Hansel Parker, le lecteur est transporté dans un voyage poignant, marqué par la rencontre de trois femmes clés : Lavander, sa mère tourmentée ; Hazel, la sœur jumelle de son épouse ; et Shaffy l'enquêtrice, une figure de son passé tumultueux.

L'histoire se déroule dans l'angoisse des dernières heures précédant l'exécution de Hansel, révélant une série de questionnements troublants sur la fascination sociétale pour les criminels notoires. L'auteur soulève ainsi des interrogations percutantes sur la place des victimes dans une société obsédée par les figures du mal.

Ce récit, bien que sombre et poignant, réussit à captiver le lecteur grâce à son exploration profonde de la psychologie humaine. L'écriture fluide de l'auteur, malgré la lourdeur des sujets abordés, offre une lecture fluide et immersive. Chaque personnage est finement développé, révélant ses luttes intérieures et sa difficulté à exprimer ses émotions, ce qui confère au récit une authenticité poignante.

En outre, l'auteur maîtrise habilement la tension narrative, entraînant le lecteur dans un compte à rebours haletant avant l'inéluctable dénouement, et met en avant la peine de mort et les derniers moments. Bien que l'ouvrage ne soit pas un page-turner au sens traditionnel, il possède néanmoins un pouvoir magnétique, où chaque mot et chaque phrase invite le lecteur à plonger plus profondément dans l'histoire.

En conclusion, "Une exécution" est un roman à découvrir pour ceux en quête d'une lecture différente et déroutante, offrant une exploration fascinante du côté sombre de l'âme humaine. Avec une intrigue bien ficelée, une écriture captivante et une analyse psychologique perspicace, ce livre laisse une impression durable, invitant le lecteur à réfléchir longuement sur les questions complexes qu'il soulève.

Abandon, beaucoup trop lent aucune envie de poursuivre n'ayant trouvé aucun intérêt

Une lecture plutôt prenante mais finalement pas si originale, si mémorable que cela... globalement un bon roman tout de même

On y suit 4 personnages, tous liés les uns aux autres chacun dévoilant un pan de l'histoire et un lien propre avec les meurtres

Un livre intéressant sur les derniers moments d'un condamnés à mort.

Mais surtout sa vie avant d'arriver là. Il y a un côté très sociologique, et une histoire assez classique avec des secrets de famille et des faits plus ordinaires, et à l'inverse, le côté tueur en série reste très en retrait. Le personnage en lui-même est d'ailleurs assez à l'écart en nous racontant son histoire à travers les yeux d'autres personnages. Si on s'attend à lire un thriller psychologique, on risque d'être déçu. Parce que clairement, on y est très loin. On ne comprend pas vraiment la raison de ses actes, il n'y a pas mystère, ni suspense.

Et surtout, j'ai finalement assez vite décroché. J'ai trouvé cette lecture assez longue, un peu molle, et qui manquait d'élément vraiment percutant.

La narration plutôt atypique m'a également un peu perdue.

Bouleversant, percutant, émouvant, captivant, déstabilisant… Je pense ne pas avoir assez de mots pour le décrire.

Il me tentait énormément dès sa sortie, mais je ne m’attendais pas à un tel coup de cœur.

Il fait partie de ces livres qui ne vous laissent pas sortir indemnes de votre lecture, de ceux qui vous marquent…

J’ai eu besoin d’un peu de temps pour me remettre de cette lecture. J’étais frustrée de ne pas avoir plus de temps pour avancer, car il est addictif.

Ici, nous ne cherchons pas le coupable, il est désigné dès les premières pages, mais nous le suivrons dans les dernières heures avant son exécution programmée.

Nous suivons également trois femmes qui ont gravité dans sa vie, ce qui nous permet de vivre l’histoire sous différents angles. Sa mère, la femme jumelle de son épouse et l’enquêtrice qui est plus liée que ce que l’on pourrait penser.

Ce thriller est une véritable pépite. J’ai été angoissée tout au long de ma lecture par cette ambiance lourde, par cette peine de mort qui pèse sur cet homme coupable, certes, mais en en le suivant dans son histoire vous comprendrez beaucoup sur la psychologie du personnage. J’avais peur de nouvelles victimes potentielles. Allaient-elles s’en sortir? Allait-il échapper à la peine de mort?

Quand vous commencez ce livre, vous n’êtes pas prêts à lire ce qui va suivre. Ce livre fera clairement partie de mon top 5 de 2023.

Je vous conseille cette pépite, qui sort des sentiers battus, des thrillers habituels. Une lecture complètement addictive.

Etat de New York, Ansel Packer attend dans le couloir de la mort la peine capitale à laquelle il est condamné pour avoir commis trois meurtres. Le décompte est entamé, il lui reste 12 heures avant de recevoir l’injection létale. Ansel ne veut pas mourir, il veut être « écouté, admiré, compris ». Depuis sa cellule, il revient sur son histoire, comment en est-il arrivé à commettre à trois reprises l’impensable ? En parallèle, les récits de trois femmes dont les destins sont irrémédiablement liés par cet être, s’enchevêtrent et mènent vers l’inexorable. Lavender, la mère d’Ansel, celle qui subit les coups d’un mari violent et qui pour protéger ses enfants, décide de les abandonner. Hazel, la soeur jumelle de Jenny, l’épouse et victime d’Ansel. Saffy, l’enquêtrice, dont le parcours chaotique a croisé celui d’Ansel à l’adolescence. Ces trois femmes, toutes impactées par les victimes du tueur en série, sont elles aussi victimes de ses actes, mais également d’une société qui ne s’intéresse qu’à ce qui se passe dans la tête du tueur et non à ses victimes. Danya Kukafka parvient dans ce roman à rééquilibrer les choses.

Un récit mené avec une grande intelligence, profondément humain, dont on ne ressort pas indemme. Nous voilà plongés au coeur d’une cellule, dans un état d’Amérique où l’on peut être « éligible à la peine capitale » comme on peut l’être pour une réduction d’impôt… Difficile de se mettre à la place de cet homme, qui a commis les pires crimes et attend seconde après seconde que sa dernière heure arrive, et pourtant l’angoisse monte implacablement et l’on écoute ce qu’il a à nous dire. Ce n’est pourtant pas un enfant de choeur qui, en un instant d’égarement, a commis l’irréparrable. Il est manipulateur, comme le prouve sa dernière tentative avec une gardienne de prison qu’il est parvenu à séduire. Il a rédigé une Théorie selon laquelle aucun être humain n’est fondamentalement bon ou mauvais, qu’il existe des univers parallèles ou un homme peut être radicalement différent, bref parvient-il à se convaincre, une dernière chance devrait être possible. En parallèle, l’autrice dresse les portraits de trois femmes qui ont toutes un lien avec le condamné. Par leur approche, le lecteur se pose des questions sur les choix de vie, sur la pertinence de la condamnation à mort. Les différents points de vue abordés sont très nuancés, l’auteure pose les faits, les ressentis, et laisse au lecteur le soin de se faire sa propre opinion. Il faut s’attendre à être ému, secoué par cette lecture dérangeante et passionnante.

Je remercie les Editions Buchet-Chastel et NetGalley pour cette lecture.

Ce livre est assez différent de ce que j’ai l’habitude de lire, par rapport à son concept, mais c’est un roman que j’ai beaucoup apprécié, que j’ai trouvé très intéressant. Le concept est passionnant: un tueur en série affronte son dernier jour alors que nous découvrons les vies de trois femmes qui l’ont rencontré — sa mère, la soeur de sa femme, et une policière. Nous apprenons à connaître le tueur en série à travers les témoignages de ces trois femmes. Certains moments sont plus intéressants que d’autres mais le témoignage de Lavender, la mère du tueur en série, est celui qui m’a le plus passionné.

Nous suivons la vie de ce tueur en série de sa naissance à sa mort, en découvrant sa personnalité, son tempérament, ses côtés sombres et ses victimes. Le point de vue du tueur en série, sous forme de compte à rebours, est l’une des choses les plus étranges que j’ai pu lire, et ce n’est pas nécessairement péjoratif; le tueur en série nous inclut directement dans son récit en nous faisant prendre sa place — par l’usage de la seconde personne du singulier/pluriel au lieu de la première. C’est un choix extrêmement particulier de la part de l’auteure, mais qui entraîne une immersion totale dans le récit.

Le seul reproche que j’aurais est le fait que certaines parties du roman sont un peu trop prévisibles et clichées — mais, d’une certaine manière, elles sont réalistes puisque la plupart des tueurs en série vivent ce que le tueur en série du roman vit. Et aussi, l’un des témoignages m’a moins intéressé que les deux autres. Néanmoins, cette lecture reste une expérience comme aucune autre.