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Les commentaires de AuBazartdesMots

Commentaire ajouté par AuBazartdesMots 2018-03-10T08:30:49+01:00
Bronze

Il était une fois une ferme au bord d’une grande forêt verdoyante. Une famille reconstituée, qu’on peut qualifier de bobo, emménage pour se créer un nouveau départ. Entre la crise d’adolescence de Gabbie et les courses des jumeaux Sean et Patrick, la maison est bien agitée. Et qui deviendra de plus en plus bruyante quand les cris des enfants se confondront avec les rires des farfadets.

Car la ferme au cadre charmeur est situé au carrefour entre le monde des humains et celui des fées qui, attirées par le charme de Gabbie et l’innocence des jumeaux, vont troubler la quiétude de la famille. Il y a une tension larvée, une malignité qui erre dans les pièces, dans les grincements de portes, et qui se terre sous le lit des enfants. Et les parents, aveugles, cherchent à rationaliser quelque chose qui ne peut l’être.

Si j’ai adoré l’idée de l’ouvrage, j’ai hélas trouvé que le roman prenait son temps pour se mettre en place, et je l’ai trouvé un peu longuet par instant. J’ai eu du mal à entrer dans la lecture, ce qui m’a inquiétée, le livre faisant plus de 630 pages! Mais je suis têtue, j’ai persisté devant cette icône de la littérature fantasy, et je ne le regrette finalement pas!

Second bémol, je dois avouer ne pas avoir apprécié les personnages principaux. La famille Hasting m’a lassé dans sa perfection et ses bons sentiments, croisement entre les Ingalls et Notre Belle Famille. Tout est beau tout est rose, et même en cas de dispute, tout le monde s’aime. Seuls caractères avec du relief, les jumeaux ont été parfaitement narrés par FEIST, qui nous fait rappeler à quel point on peut être imaginatif et naïfs quand on a 8 ans.

En effet, on se remémore avec émotion l’enfant qu’on a pu être, et à quel point on s’inventait des histoires auxquelles on croyait dur comme fer. Le monstre sous le lit, le lutin voleur de chaussettes… Toutes ces figures folkloriques nous ont hanté dans notre enfance, et FEIST y fait appel pour nous entraîner dans un univers familier et en même temps lointain.

L’auteur nous livre une ode au folklore irlandais avec ses farfadets et autres créatures, et fait régulièrement des clins d’oeil shakespeariens avec la présence dans l’ouvrage de Puck ou Titania.

Le style est simple, l’écriture est fluide et en même temps très évocatrice, et c’est le grand point positif du livre. Difficile d’être indifférent devant certains passages qu’il ne faut pas lire la nuit tombée, je pense notamment à la « chose noire » qui m’a fait songer à LOVECRAFT. Il y a des passages érotiques, horrifiques qui clairement interdisent cet ouvrage à des yeux trop jeunes… et qui m’ont permis de réaliser que je suis encore bien sensible!

J’ai adoré l’ambiguïté des personnages du Petit Peuple, plein plus denses que les protagonistes humains. Si vous voulez lire une histoire de Fée Clochette, passez votre chemin, les créatures ici sont ambivalentes, sauvages et sans conscience. Les fées sont loin des considérations bassement humaines du Bien et du Mal, et peuvent agir dans les deux sens selon leur volonté.

Enfin, la fin m’a laissée un peu dubitative et la solution trouvée pour résoudre l’intrigue m’a un peu déçue.

Pour conclure, malgré les nombreux bémols évoqués, j’ai plutôt apprécié la lecture de cet ouvrage. Si ce n’est pas un coup de coeur absolu, j’ai passé néanmoins un bon moment de littérature avec cet ouvrage que j’avais dans ma liste de livres à acquérir depuis bien longtemps!

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Commentaire ajouté par AuBazartdesMots 2018-03-10T08:29:24+01:00
Argent

Dans l’ensemble, cet ouvrage m’a beaucoup plu. Le gros point fort pour moi est l’univers relaté par Estelle FAYE. Le cadre est diversifié, les descriptions précises sans être lassantes. On passe des steppes mongoles aux splendeurs de Pékin en quelques pages, et c’est un ravissement. Je ne résiste pas à l’envie de vous livrer un extrait du livre, une description de Pékin, justement: « Les fastes de la Cité Impériale côtoient le labyrinthe bourbeux des Hutongs, les vieux quartiers dont les ruelles étroites s’entrelacent telles des tentacules de pieuvre faisandée. Plus que jamais, Pékin défie la raison et l’imagination des hommes. » J’ai beaucoup apprécié cette recherche du Mot précis, cette délicatesse dans le choix du vocabulaire.

Ce qui m’a le plus plu dans l’ouvrage est la richesse des références. FAYE s’inspire en toute transparence des plus grands mythes chinois et c’est un délice pour la fan absolue de culture asiatique que je suis. Ainsi, dans les mythes chinois, le tigre et l’homme descendent du même ancêtre. Et lorsque Xiao Chen se comporte mal, c’est que la sauvagerie du tigre aura pris le dessus. Le corbeau, animal totem du héros qui le suit à travers les siècles, symbolise les parents, et on peut supposer qu’il s’agit de l’esprit de la mère de Xiao. Enfin, on peut songer que Li Mei est un clin d’oeil à Aqiao, jeune chinoise qui vécu parmi les Fées et qui réalisa le premier tissage.

L’intrigue est simple, mais belle. Le triangle amoureux est certes classique, mais il fonctionne. Les personnages sont charismatiques, même si je les trouve un peu niais par moment. Disons que ce sont des clichés certes, mais qui se réfèrent aux personnages fondateurs. Ils jouent des rôles sur scène, et dans leur vie aussi.

Le bémol de l’ouvrage est le fait qu’il traîne un peu. Il est divisé en 3 parties, et je trouve que la 3ème est un peu redondante. De plus, le livre met du temps à démarrer et du temps à se conclure, et c’est à cause de ses longueurs que j’ai enlevé un coeur à ma notation. Néanmoins, la partie deux est des plus réussie. On sent que le style de l’auteure est en construction, et cet ouvrage est pour moi des plus encourageants quant à la suite de ses écrits!

En conclusion, Estelle FAYE nous livre un second ouvrage réussi, à l’univers maîtrisé et aux décors soignés. Si le livre aurait pu être il me semble plus court, il n’en demeure néanmoins agréable!

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Commentaire ajouté par AuBazartdesMots 2018-03-10T08:25:40+01:00
Bronze

Auteure de nombreux essais historiques sur le Japon et les Geishas, Lesley DOWNER signe ici son premier roman historique, et de mon point de vue, c’est réussi.

L’histoire commence avec un personnage ayant réellement existé, la prncesse Kazu. Promise au shogun Iemochi, elle traverse une partie du Japon pour le rejoindre et croise la route de notre héroïne la petite Sachi, inventée par l’auteure. Après quelques années, la paysanne est devenue femme et la princesse Kazu l' »offre » à Iemochi, bien que celui-ci avait déjà 3000 femmes! Il partira le lendemain de leur union et meurt sur la route, âgé seulement de vingt ans. Cette mort suspecte conduit son successeur à devenir celui qui sera le dernier shogun, Yoshinobu.

La trame historique est à mon sens parfaite: du sang, des larmes, des regrets et une interrogation… Ayant perdu son époux très jeune, sans famille pour l’appuyer, que peut devenir notre héroïne dans un monde tumultueux? L’auteure s’appuie sur un mystère de l’histoire (le sort des 3000 épouses d’Iemochi lors de la fin des shoguns) pour bâtir son roman, et le résultat est prenant. Elle parvient à mener habillement réalité et fiction de manière si étroite qu’il est difficile pour moi, qui suis novice dans l’histoire du Japon, de discerner le vrai de l’inventé. On sent que l’auteure est avant tout historienne et son travail est irréprochable.

L’héroïne Sachi est attachante, et les personnages secondaires sont réussis. Chacun a une personnalité propre et complexe, Sachi comme les autres a ses défauts. Dans un Japon très à cheval sur les principes moraux, elle retombe amoureuse alors qu’elle devrait pleurer son shogun jusqu’à la fin. Elle se montre parfois enfantine, voir versatile dans ses sentiments envers ses possibles amants Edwards ou Shin, ou envers Daisuké. Sa suivante, Taki, autre personnage phare, est tellement ancrée dans ses habitudes que son rejet de la modernité la conduira à souffrir. Et que dire de la princesse Kazu, dont on ne cesse de faire l’éloge dans l’ouvrage, mais qui kidnappe quand même une enfant de 10 ans à sa famille pour enfin l’offrir quelques années plus tard à un époux qui se détourne d’elle?

Lesley DOWNER retranscrit bien une culture fascinante, aux codes nombreux et immuables. Elle donne la parole à ces femmes aux teints de porcelaine qui se défendent par leur mutisme et dont les sentiments sont des mystères. Même si leurs habitudes, leurs coutumes nous paraissent lointaines et parfois incompréhensibles pour nous autres occidentaux, on ne peut que s’attacher aux personnages.

Bref, c’est un livre agréable, bien tourné, qui satisfera les amatrices (amateurs) de romantisme et de récit japonisant!

Néanmoins, je tenais à évoquer pour les fans de geishas et autres concubines l’excellent « Geisha » d’Arthur GOLDEN, qui pour moi est l’un des ouvrages les plus réussis sur le sujet. Il a d’ailleurs été adapté au cinéma il y a quelques années! Je pense faire une chronique sur le sujet bientôt, ce livre est dans ma PAL Relecture!

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Or

Dans ce roman, Jésus et Marie-Madeleine ont eu un enfant, qui a voulu rejoindre une terre promise, aidé de nombreux compagnons, dont une nommée Namah. Celle-ci a fait don de son corps à des étrangers, afin que la petite troupe puisse continuer sa quête et trouver leur eldorado. Des siècles après, le culte de Namah est ancré dans les moeurs, et la prostitution qui en découle est banalisée, et même glorifiée.

En Terre d’Ange existent 13 maisons de plaisir, qui prône chacune des valeurs différentes: Alysse (modestie), Baume (compassion), Bryone (jeu d’argent), Camélia (perfection), Cereus (beauté), Dahlia (fierté), Eglantine (art), Gentiane (interprétation des rêves), Héliotrope (romantisme), Jasmin (exotisme), Mandragore (domination), Valériane (soumission), Orchis (rire). Les jeunes adultes au service des maisons doivent servir Namah jusqu’à qu’un tatouage illustrant leur parcours soit achevé. Pour cela, c’est leurs clients qui, en donnant de l’argent, leur permet d’achever leur marque.

L’érotisme est donc clairement présent dans cette oeuvre, mais il est évoqué sans pudibonderie ou voyeurisme gênant. Il s’agit d’une toile de fond permettant d’affiner l’univers, sans être le thème principal du roman.

C’est un monde parfaitement maîtrisé que nous livre Jacqueline CAREY. La Terre d’Ange a ses mythes (Namah), ses traditions (les 13 maisons) et même un gouvernement. Lorsque que l’héroïne quitte la maison de Cereus pour rejoindre la maison du noble Anafiel Delaunay, elle se voit entraînée dans des quêtes de pouvoirs et d’argent.

La comparaison avec « Games of Thrones » est facile, presque trop. J’ai lu la saga de MARTIN jusqu’au 9ème tome en poche, et pour moi les histoires du clan Stark ont des défauts que n’ont pas la trilogie de CAREY. L’intrigue est plus fluide, et si dans les 2 oeuvres on peut reprocher certaines longueurs, elles me semblent moins lassantes dans Kushiel. Certes, la première partie de l’ouvrage, consacrée à l’apprentissage de Phèdre, ne comporte que peu d’actions. Mais cette attente est largement récompensée par la suite. Le reste du roman n’est que duels, trahisons et histoires d’amour troubles… Et c’est passionnant.

L’univers, vous l’aurez compris, est extrêmement élaboré et complexe. On en vient à se perdre quelque peu dans les méandres de la généalogie de Terre d’Ange. Je ne compte plus les fois où j’ai du interrompre ma lecture pour me référer à la classification des personnages située dans le roman, bienheureuse idée de l’auteure pour que ses lecteurs ne deviennent pas migraineux à force de chercher les liens entre Ysandre et Mélisande. Le vocabulaire est très recherché, CAREY joue avec les mots comme avec des lames et c’est superbe.

Les personnages sont tous plus merveilleux les uns que les autres, et aucun ne tombe dan le cliché, ce qui est assez exceptionnel pour être souligné. Je ne saurais dire lequel j’ai préféré… Est-ce Hyacinthe, le poétique Prince des Voyageurs; Mélisande la si fascinante « méchante » (et pour moi, l’une des meilleures « bad guy » au féminin jamais inventée); ou Anafiel Delauney, le mentor aux troubles secrets… Tous sans exception sont intéressants, leur psychologie soigneusement travaillée… et que dire du choix des prénoms, tous sublimes!

L’ambiance du livre est sombre et on sent qu’on avance inéluctablement vers une tragédie. Loin d’un roman de fantasy guilleret, CAREY explore la sournoiserie de l’âme humaine jusqu’à ses plus bas instincts (sexe, pouvoir…) et le lecteur en devient fébrile, dans l’attente d’un triste événement qui ne manquera pas d’arriver. Sur son site, Jacqueline CAREY cite comme référence « Where the Wild Roses Grow » de Nick Cave… pour vous donner une idée de l’inspiration, voici un extrait traduit des paroles de la chanson:

« Dès le premier jour que je l’ai vue, je savais qu’elle était faite pour moi. Elle me fixa des yeux, et sourit…Car ses lèvres étaient de la même couleur que les roses Qui poussaient le long de la rivière, sanglantes et sauvages »

Ce n’est donc pas un hasard si Phèdre se fait tatouer, marque sanglante gravée à jamais, une rose épineuse pour marquer la fin des années dues à Kushiel…

Pour conclure, c’est un livre extraordinaire et l’un de mes coups de coeur que je vous conseille ici. Un livre que les amateurs de grandes épopées ne pourront qu’adorer!

« Un petit peu de vérité relève le mensonge comme le sel la nourriture. »

« Mais il y a une chose dont je suis sûre: lorsque l’amour m’a rejetée, c’est la cruauté qui m’a prise en pitié »

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Argent

Je suis une passionnée d’Histoire. Durant mon adolescence, j’ai dévoré énormément de romans historiques, portant sur divers personnages. Et de tous, c’est Aliénor d’Aquitaine qui m’a le plus fasciné. Et c’est bien ce roman en 2 tomes de Mireille Calmel qui m’a le plus plu.

Aliénor d’Aquitaine… Quelle femme fantastique! On aurait dit qu’elle n’a vécu sa vie que pour qu’elle soit romancée, tant son histoire est remarquable. Née en 1122, héritière du trône d’Aquitaine, elle épouse à 16 ans le roi de France Louis VII. Elle subit alors de nombreuses critiques de la part de la Cour de France: jugée indécente, frivole, de caractère emporté… Aliénor suit son époux en Croisade, lui offre deux filles mais pas l’héritier mâle tant désiré, et, soupçonnée d’infidélité, fait dissoudre leur mariage… Pour mieux épouser l’ennemi de Louis, Henri Plantagenêt. Et devient ainsi une deuxième fois reine, mais cette fois ci d’Angleterre. Elle donne 5 filles et 3 fils à la couronne d’Angleterre, se montre une mécène avertie en favorisant peintres et troubadours. A la mort de son époux, elle se retire à l’abbaye de Fontevraud, mais reprend les armes lorsque son fils, le célèbre Richard Coeur de Lion, est blessé. A la mort de ce dernier, elle aide son fils Jean à monter sur le trône, fait épouser sa petite fille Blanche de Castille au roi de France et meurt enfin au terme d’une vie bien remplie.

Vous l’aurez compris, Aliénor a eu une existence des plus mouvementées, et fut une femme en avance sur son temps.

Dans son ouvrage, Mireille Calmel exalte le portrait de cette femme fascinante qu’est Aliénor. On sent que l’auteure est amoureuse de son personnage, et c’est très agréable. L’Histoire me semble être relatée de façon cohérente, les événements sont relatés de manière simple, sans fioritures ni détails inutiles.

Mais l’intelligence de ce livre, et le fait qu’il m’a tellement plu, vient d’une innovation de Mireille Calmel… L’auteure a osé mêler Histoire et Fantasy! Si les faits historiques sont respectés, certaines causes inexpliquées sont alors mâtinées d’un soupçon de magie, introduit par le personnage de Loana qui est l’héroïne « officielle » du livre. C’est en effet par sa voix qu’on découvre le quotidien d’Aliénor, car la jeune femme en est la suivante. Or Loana est une descendante de Merlin, héritière de Brocéliande, et porteuse des traditions arthuriennes.

Ce n’est donc pas un, mais deux personnages de femmes fortes que nous livre Mireille Calmel, et la féministe que je suis a apprécié! Chacune a un rôle bien imparti: Aliénor est le personnage historique, dont Calmel respecte soigneusement la chronologie; et Loana le personnage inventé, qui permet à l’auteure de se laisser aller à toute sorte de fantaisies savoureuses. Et c’est ces 2 pans du roman qui lui donne tout son équilibre. Chacune des 2 femmes joue sa partition, et mêler Histoire et Fantasy est pour une idée merveilleuse, qui dynamise une histoire qui certes n’en avait que peu besoin.

C’est donc un roman historique à la Benzoni, un roman d’aventure à la Dumas, un roman fantastique à la Fetjaine, oui, tout cela à la fois, que nous livre Calmel. Et ce pari risqué est pleinement réussi.

Trahisons et libertinages, magie et complots politiques, batailles et troubadours… Tout se mêle et s’entremêle sans laisser au lecteur un instant pour souffler, et c’est très bien. Cet ouvrage est un exercice de style des plus réussi, je vous le conseille vivement, vous l’aurez compris!

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Commentaire ajouté par AuBazartdesMots 2018-03-09T17:25:15+01:00
Diamant

« Le K » est donc, vous l’aurez compris, un recueil de 50 nouvelles écrites par Dino Buzatti, publié pour la première fois en 1975. La première nouvelle, qui donne son nom au livre, évoque en filigrane un homme à la poursuite sa vie durant de chimères, alors que l’épanouissement absolu est à sa portée depuis le début. Vous l’aurez compris, le ton est assez cynique, voir triste. On sent que l’auteur est un journaliste dans sa façon de formuler, mais cela est loin d’être dérangeant. Au contraire, on oscille ainsi entre fiction et réalité, en se demandant ce qui est juste, ce qui est inventé…

Chaque nouvelle est un bijou de morale et d’ironie. Les leçons sont apprises de la façon la plus douloureuse qui soit, et c’est bien cela qui est savoureux pour le lecteur! J’ai du mal je l’admets à déterminer quelle est ma nouvelle préférée… Peut être « Pauvre petit garçon », qui est celle qui généralement marque le plus le lecteur, tant la chute est inattendue.

Les thèmes sont variés, Buzatti avec une plume délicate évoque la jeunesse envolée, la jalousie exacerbée, l’amour qui obsède, la douleur des pertes et la douceur de l’attente…

En conclusion, le genre auquel s’exerce Buzatti n’est guère facile, écrire une suite de nouvelles est un exercice de style des plus délicats et l’auteur s’en sort excellemment bien.

» C’était une merveilleuse matinée ensoleillée, c’était un crépuscule orageux, c’était une tiède nuit éclairée par la lune, c’était un glacial après-midi de tempête, c’était une aube de cristal très pure, c’était seulement l’heure rare et merveilleuse de la victoire que peu d’hommes connaissent. «

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Bronze

Franchement, c’est un plaisir d’avoir entre les mains un ouvrage sur l’art qui ne soit pas guindé ou ennuyeux à la longue… Une fois n’est pas coutume, la présentation graphique est au rendez-vous, et c’est plein de curiosité que l’on feuillette les pages colorées de ce joli livre sur l’art.

Vincent BROCVIELLE nous présente 60 oeuvres appartenant aux collections du musée d’Orsay, à Paris, et datant du XIXe siècle.

Chacune a une histoire bien particulière, et n’a pas accédé à la célébrité sans remous. »L’âge d’Airain » de RODIN a par exemple été refusé car on pensait que le sculpteur n’avait pas sculpté, mais triché en moulant directement sur le modèle, tant l’oeuvre était réaliste! VAN GOGH ne devint connu qu’après son suicide, et l’obsession de MONET pour ses « Cathédrales » fut difficilement comprise. On comprend que le chemin vers la reconnaissance n’est pas aisé, et qu’avoir un nom connu ne suffit pas toujours pour vendre. Ainsi Edouard Manet est bien triste, lorsque son Olympia ne récolte que des «injures qui pleuvent sur lui comme la grêle». La constante qui se dégage à la lecture de l’ouvrage, c’est que pour être connu, il faut d’abord être insulté!

Chaque oeuvre est présentée durant 2 à 4 pages, de courts paragraphes à thèmes sont articulés autour de l’illustration et crée un ensemble dynamique agréable à lire, sans être lassant… Ce qui est rare pour un livre d’art!

Source image: S’amuser ensemble, canalblog

Aucun ordre ne semble présent, et fait de ce livre un ouvrage qu’on feuillette au gré de nos envies, et non un pavé « fleuve » à lire d’un coup, ce qui correspond assez à ma façon de procéder lors des visites en musées!

Les rabats des couvertures comportent un quiz pour jouer et vérifier nos connaissances. A faire avant la lecture, les surprises sont au rendez-vous!

Si le sujet vous intéresse, je ne peux que vous conseiller l’excellent article de Libération sur l’ouvrage.

En conclusion, un livre sur l’art des plus ludiques, que je n’hésiterai pas à utiliser pour mes cours (prof d’art au clavier, bonjour!). De plus, il peut servir pour une visite du musée d’Orsay, valeur ajoutée!

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Commentaire ajouté par AuBazartdesMots 2018-03-09T17:19:49+01:00
Diamant

Vous l’aurez noté, avec les conseils de classe, pas de Premières Lignes cette semaine, mais j’ai réservé mon énergie et mon temps libre à vous concocter une petite chronique sur un livre que j’ai adoré…

C’est lors des Imaginales 2017 que j’ai rencontré Charlotte BOUSQUET, assise à côté d’Estelle FAYE à qui je venais (enfin!) d’acheter « La Voie des Oracles« . Et j’ai eu d’abord le coup de coeur pour l’allure des ouvrages présentés sur son stand. Je tenais à saluer le travail des éditions GulfStream qui pour leur collection Electrogène ont crée un design vraiment magnifique. « Sang-de-Lune » est doté d’une couverture mystérieuse et en même temps porteuse de sens quand on a lu l’ouvrage. J’ai adoré la tranche dans les tons cuivre qui correspond aux couleurs évoquées dans le livre. Un bien beau graphisme pour un roman qui le mérite.

J’évoquais les couleurs…car ce que j’ai aimé dans le style de Charlotte BOUSQUET, que je découvre grâce à cet ouvrage, c’est bien ses descriptions soignées et ses mots forts qui nous plongent immédiatement dans un univers bien travaillé. Le cuivre des femmes s’oppose à l’or des hommes. Les habitants d’Alta vivent dans un monde sombre, gris et terne dans lequel le bonheur n’est pas une fin en soi et où les habitantes sont opprimées à cause du rouge qui fait d’elles des femmes… Les couleurs sont presque des personnages à part entière, tant ces éléments ne sont pas choisis au hasard et participe à la magie de l’écriture.

Différents axes sont évoqués dans l’ouvrage, et je trouve que tous sont bien menés. D’abord, les femmes ou Sang-de-Lune sont reléguées au statut de ventre et traitées telles des esclaves, car le Mal est en elles et le sang qui coule de leur ventre tous les mois en est la preuve. Les hommes, ou Fils-de-Soleil, gouvernent la cité en un patriarcat absolu. C’est donc une ode féministe que nous livre Charlotte BOUSQUET. Gia et sa soeur n’acceptent pas leur rôle et quand Gia est promise à un homme mauvais, elle se rebelle et décide de fuir. Chose qui n’est pas aisée dans la société dans laquelle elle évolue et avec l’enfance qu’elle a vécu…

Car est aussi évoquée la notion du formatage: quand on est élevé d’une certaine façon, il est dur de rejeter cette éducation, même si on comprend que les fondements sont mauvais. Ainsi Gia garde ses craintes et ses réflexes envers le sexe fort après sa fuite. Et se questionne encore sur le bien-fondé de ces actions. Si elle a décidé de partir, n’est-ce pas parce qu’elle est atteinte par le Mal censée la ronger de par son statut de femme? Ne devrait-elle pas se soumettre comme les femmes de la ville? Si les Sang-de-Lune obéissent depuis si longtemps aux Fils-du-Soleil, c’est qu’il y a bien une raison… Et ce sont ces hésitations qui font la force du roman. Ils sont logiques et prouvent que la psychologie des personnages est bien travaillée.

Enfin, il y a aussi l’idée du Paradis Perdu, de l’Eden. Après avoir traversé les Régions Libres (dont le nom prouve bien l’oppression qu’Alta met en place), surmonté les Nécrosés et les Hordes, Gia et sa soeur Arienn espèrent trouver « des plages immenses et grises, et des forêts vert sombre »… Bref une nature sauvage qui leur apporterait la paix après le sombre et le terne de leur enfance. Le bonheur est dans le retour à la nature, se cache donc dans les lignes de l’auteure une petite pensée écologique…

Les références sont nombreuses. En lisant cet ouvrage, j’ai pensé au film « Le Village » de Shyamalan, à la saga « Divergente » aussi… Mais l’auteure a réussi à innover et à écrire une dystopie qui sans être incroyablement originale, arrive quand même être novatrice.

L’écriture à la 1ère personne est bien maîtrisée, on est à la place de l’héroïne Gia sans que cela lasse ou gêne la compréhension des événements. Bien au contraire, on est davantage entraîné dans la succession des faits, et on est d’autant plus séduit par le caractère de Gia. Ce n’est pas une « vraie » héroïne clichée: elle a ses doutes et ses faiblesses, et surtout sa part sombre et son passé. Elle culpabilise à juste raison pour un acte qu’elle a commis et au lieu de l’admettre, s’enferme dans le mensonge. Enfin une héroïne avec des défauts! Charlotte BOUSQUET n’est pas tombé dans le poncif qui veut que quand on raconte une quête initiatique, le héros se doit d’être parfait. Et c’est tant mieux!

Autre point positif: pas de triangle amoureux niais, voir pas d’histoire d’amour tout court, et cela m’a convenu. Ce n’est pas l’objet de ce roman, et l’auteure a eu le bon goût de ne pas nous en infliger une pour céder à la mode, merci à elle!

Vous l’aurez compris, j’ai absolument adoré ce livre, et compte bien m’offrir de ce pas un autre des « one-shot » de Charlotte BOUSQUET, je pense à « Là où tombent les anges« . La lecture de « Sang-de-Lune » a été un beau moment, et je ne peux que conseiller cet ouvrage!

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Commentaire ajouté par AuBazartdesMots 2018-03-09T17:18:47+01:00
Or

Il est plus difficile de parler d’un ouvrage quand on connaît son auteur… Et je n’ose même pas imaginer la pression ressentie par ledit auteur lors de l’attente du verdict final! Un stress bien inutile… Eh oui Nathan, tu peux d’ores et déjà te détendre: j’ai aimé ton recueil.

L’écriture, le dessin, la musique… tous ces arts ont en commun le fait qu’ils révèlent beaucoup sur leur auteur. En parlant de l’oeuvre de Nathan, je donne mon avis sur son ouvrage, mais aussi sur le monde qu’il s’est façonné par les mots, sur un univers dont je ne comprends pas forcément tous les tenants et aboutissants. Bonjour le stress en ouvrant ce recueil!

Mais mon inquiétude s’est bien vite dissipée. Mon collègue attendait de moi de l’honnêteté avant tout, et jamais vérité n’a été plus simple à dire. J’ai, sincèrement, beaucoup aimé ce livre.

Il s’agit d’un recueil composé de 5 nouvelles: « Paradis noir« , » Faible Croix« , « Le Bal des Oubliés » ( qui donne son titre à l’ouvrage), « Saint Jude » et « Dans mon café« . Toutes ont en commun le fait d’évoquer le domaine de l’art: cinéma, photographie, musique, peinture et écriture.

En digne dessinatrice du dimanche, je m’attendais à apprécier le plus « Saint Jude », qui évoque la puissance d’un pinceau sur la toile, une nouvelle aux tons sombres de sienne brûlée. Mais si cette nouvelle n’est pas exempte de qualités, ce n’est pas elle que j’ai préférée. Mon coeur balance entre « Faible Croix » et « Dans mon café« .

Commençons par « Faible Croix« , qui nous fait suivre les traces d’un photographe et de sa muse, faisant un pas de deux énigmatique dans une cathédrale tellement fascinante qu’elle en deviendrait le troisième personnage de l’histoire. Le héros est à la recherche de l’image parfaite, croit avoir trouvé sa muse, mais son idéal existe-t-il vraiment? Le sujet m’a parlé, et j’ai aimé lire ces pages virevoltantes. Le vocabulaire est précieux, chaque mot est choisi avec soin et les phrases sonnent net. Le lecteur est entraîné dans l’histoire, suit (poursuit) les protagonistes en attendant avec avidité une chute finale qui ne pourra qu’être difficile, tant la tension monte de page en page. Si la fin est classique, cela ne gêne pas, car l’idée certes est simple mais l’intrigue est bien menée.

Un dynamisme dans l’écriture que j’ai moins retrouvé dans la première nouvelle « Paradis noir« , un écrit aux accents hitchcockiens qui m’a un peu laissé sur ma faim, la finalité de la nouvelle m’ayant paru un peu simple… Si j’ai apprécié les coupures dans la nouvelle rendant hommage au vieux cinéma hollywoodien, j’aurais aimé ne pas finir avec un fondu au blanc mais plutôt avec un « cut » bien violent qui m’aurait laissé davantage en haleine… La nouvelle néanmoins reste sympathique, mais je trouve un peu deçà du reste de l’ouvrage qui est vraiment excellent.

J’en viens à ma deuxième nouvelle préférée, qui débute par ces mots simples mais néanmoins poétiques… « La lune était haute et le ciel d’un noir profond. » Allez savoir pourquoi, j’ai fait une fixation sur cette première phrase de la nouvelle « Dans mon café« . J’ai aimé l’atmosphère de ce texte, adoré l’idée de cette femme mystérieuse qui s’invite une nuit chez un écrivain las, apprécié leur rapprochement naissant en me demandant avec curiosité comment leur idylle allait terminé.

Ce qui me frappe en écrivant ces mots, c’est que je réalise qu’il y a bien plus de personnages dans les nouvelles de Nathan qu’on ne le pense à première vue. Si dans « Faible croix« , c’est bien la cathédrale qui attire l’attention, des flammes plus ou moins grandes (je n’en dis pas plus) sont des personnages à part entière dans « Dans mon café« . On comprendra que l’auteur sait mener des descriptions, au point de rendre vivantes des choses inertes!

Ce qui marque dans l’ouvrage dans son ensemble, c’est un mysticisme profond qui questionne le spectateur sur son point de vue. Espérer ou non, hésiter, se laisser aller à croire au divin, chercher en soi où situer la frontière entre le réel et l’imaginaire… Toutes les nouvelles évoquent de manière sous-jacente la vie, la mort, la religion et cela fait du « Bal des Oubliés » un recueil qui suscite la réflexion.

Seul conseil qui peut sonner comme un bémol mais qui n’en est pas un: si l’ouvrage est court, je recommande néanmoins une lecture par étapes. Les descriptions et les termes sont choisis avec tant de soin (on a affaire à un enseignant de lettres et on s’en rend compte!) que l’esprit fatigue devant tant de verve… Un point commun avec le grand Jean-Philippe JAWORSKI, professeur lui aussi, qui a admis adorer les mots ciselés au point de se fatiguer lui-même! Tout cela pour dire que si le choix des mots est jouissif, pour bien profiter de l’ouvrage je pense qu’il faut lire une nouvelle par jour, afin d’en apprécier toutes les subtilités.

Enfin, je tenais à finir une chronique qui est des plus positives, vous l’avez compris, avec un coup de chapeau à Adeline BOURGEOIS. Sa couverture crée un bien bel écrin pour ce joli ouvrage!

N'hésitez pas à jeter un oeil sur mon blog: https://aubazartdesmots.wordpress.com/

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Commentaire ajouté par AuBazartdesMots 2018-03-09T17:17:19+01:00
Argent

Poison, épée, corde… tous les moyens sont bons pour les protagonistes des nouvelles de Juliette BENZONI. La reine du roman historique enquête pour notre plus grand plaisir dans les méandres torturés de l’esprit humain, et évoque les plus grands crimes de l’histoire de France et d’ailleurs.

La diversité est là, les histoires sont nombreuses et bien écrites. On suit les mésaventures de la comtesse de la Motte qui arnaqua la reine Marie-Antoinette, on découvre l’origine des procès de sorcellerie de Salem, les préparations dangereuses de La Voisin…

Le style de BENZONI est travaillé, elle use de mots de l’époque et choisit avec soin son vocabulaire. J’aime beaucoup l’écriture de cette auteure prolifique, et ai déjà commenté plusieurs de ces ouvrages, dont notamment le tome 1 de sa saga Les Chevaliers.

Juliette BENZONI livre ici un recueil de nouvelles, exercice difficile, car il faut garder le rythme entre les récits et avoir une ligne directrice. Or, c’est là que le bât blesse, on a une impression décousue en refermant l’ouvrage, l’auteure ayant choisi de les trier par catégorie sociale: princes, bourgeois… Ce choix atypique ne donne pas d’unité à l’ensemble, on passe d’un empoisonnement à une pendaison, d’une période à l’autre sans y voir de lien. C’est le seul point négatif de l’ouvrage, certes, mais cela m’a gênée.

Le livre est court, avec 315 pages et 16 nouvelles, et se lit donc rapidement. Un parfait ouvrage pour un trajet en train! En conclusion, un bon Juliette BENZONI certes, mais qui est moins efficace qu’un « Reines tragiques » ou qu’une « Suite italienne« .

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