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Sombre dimanche



Description ajoutée par sylvain 2015-01-19T00:50:46+01:00

Résumé

Une maison en bois près de la gare Nyugati, à Budapest. C’est là, au bord des rails, que les Mándy vivent de génération en génération. Le jeune Imre grandit dans un univers opaque, mélancolique, de non-dits et de secrets, où Staline est toujours tenu pour responsable des malheurs de la famille. Même après l’effondrement de l’URSS, qui fait entrer dans la vie d’Imre les sex-shops, le consumérisme, et Kerstin, une Allemande, incarnation de l’Ouest libre et heureux. Car si le régime a changé, Imre sait bien que ce bonheur-là n’est pas pour lui. Un roman à la poétique singulière, tout en dégradés de lumière et nostalgie, qui peint et révèle les êtres dans leurs contradictions et leur fragilité..

Alice Zeniter impose son récit avec sensibilité et générosité. Astrid de Larminat, Le Figaro littéraire.

Aussi captivant que touchant. Judith Korber, Metro.

Prix Livre Inter, prix des lecteurs de L’Express, prix Closerie des lilas.

http://www.livredepoche.com/sombre-dimanche-alice-zeniter-9782253020370

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Classement en biblio - 28 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Didie6 2014-09-01T19:21:28+02:00

Sombre dimanche,

Les bras chargés de fleurs blanches,

Un dimanche matin, poursuivant mes chimères,

La charrette de ma tristesse est revenue sans toi...

Imre pouvait entendre la voix du grand-père lui parvenir depuis l'extrême pointe du jardin triangulaire. Il n'avait pas besoin d'écouter la manière dont les consonnes disparaissaient dans le chant pâteux pour savoir que le vieil homme était ivre. Il beuglait la chanson avec une férocité peu commune.

Et depuis cet instant tous mes dimanches sont tristes. Les larmes sont ma seule boisson, la tristesse est mon seul pain...

La voix se mêlait au bruit du grand râteau. On entendait des coups sourds quand le grand-père heurtait la barrière avec la tête de l'outil, encore et encore. Le choc devait vibrer dans tout son corps, faire résonner sa colonne vertébrale tordue. Elle traversait son dos en diagonale comme une route qui prendrait un détour. La jambe morte du grand-père, celle qu'il traînait derrière lui avec peine, avait déséquilibré sa démarche jusqu'à imposer une pliure au chemin de ses vertèbres. Chaque activité physique causait au vieil homme des douleurs lancinantes. Mais il refusait d'arrêter de ratisser.

Les larmes sont ma seule boisson...

Le grand-père criait plus fort, et ce vers résonnait étrangement dans la bouche d'un homme que la palinka poussait à chanter. Imre savait que le grand-père en avait rangé une bouteille dans la poche arrière de son pantalon au moment de sortir dans le jardin. Une longue bouteille tubulaire, semblable à un produit cosmétique plus qu'à un flacon d'alcool.

Imre connaissait bien l'eau-de-vie du grand-père. Quelques mois auparavant, il avait ouvert la bouteille pour sentir et l'odeur lui avait brûlé l'intérieur des narines. Elle était pharmaceutique, brutale, elle remontait dans le nez en rongeant les muqueuses, en les cautérisant. Imre n'avait trouvé aucun lien entre les dessins d'abricots ronds et dorés qui décoraient la bouteille et cette senteur d'hôpital. La déception avait été violente.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Kiki1744 2022-07-24T20:47:24+02:00
Bronze

"Sombre dimanche"c'est la chanson que le grand père chante au début du livre et c'est aussi ce que Sara, grande sœur de Imre écoutait en 1955 à la radio.

C'est aussi à rapprocher de ces jours tristes et monotones qui se ressemblent parce qu'il y a à vivre sans agir.

Ce roman écrit par une jeune auteure française: Alice ZENITER nous relate à travers l'histoire de Imre,jeune hongrois, l'histoire de sa famille coincée à la jonction de plusieurs rails, près de la gare,de 1920 à nos jours.

1920,c'est la date de naissance du grand père et surtout de la Hongrie, nouveau pays,qui se cherche mais qui ne retrouve plus sa "splendeur de feu l'empire Austro-hongrois...

C'est ce pays et ces gens qui n'ont pas eu le loisir d'être eux-mêmes, asservis par les nazis,puis l'URSS et enfin le monde occidental et notamment l'Allemagne,miroir aux alouettes.Racismes, violences, mafias, générations en déroute.

La femme du grand-père s'est suicidée,celle du père s'est fait écraser par le train, qui passe presque chez elle et celle d'Imre,Kerstin,jeune allemande,est repartie en Allemagne avec leur fille Greta. Kerstin ne veut plus vivre ainsi, alors qu'elle a voulu cette immersion en Hongrie pour vivre de ses yeux,l'exotisme de la sortie de la Hongrie du communisme.

Chacun des personnages pourrait symboliser un moment de l'histoire de la Hongrie à laquelle les femmes ne survivent pas, à moins de fuir.Ces rails,cette maison enfermée entre eux, jonchée des déchets que les voyageurs des trains jettent par la fenêtre du train symbolisent à eux seuls ces jeteurs de troubles qui passent sur cette maison que tout enferme,isole.D'ailleurds,ce n'est pas pour rien que certaines en partent,la soeur d'Imre y revient ....

Le roman est construit avec les histoires de chacun qui raconte aussi une période et à travers Imre, l'histoire familiale presque clanique se découvre décousue, parfois poétique mais lucide.

Un roman bien écrit avec poésie, vérité et nostalgie comme si la poésie pourrait sauver la Hongrie.

Une prouesse d'autant plus remarquable que l'auteure n'est pas hongroise mais a saisi l'âme de la Hongrie et son éternelle quête à exister comme nation en puisant dans ses racines qui prennent eau dans le nationalisme.

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Commentaire ajouté par CAmpelas 2020-02-27T18:02:22+01:00
Argent

Livre très sombre sur la Hongrie,qui démontre la pauvreté des gens et leur manque de culture, opprimés sous le joug de l'occupant.Trois générations d'hommes, habitant la même maison en bois le long des rails de trains à Budapest, nous guide à travers l'histoire de la Hongrie, de 1940 à nos jours. Une histoire composée de non-dits et de résistance muette. Où les femmes partent trop tôt. Et pourtant, c'était pas plombant! L'auteure, Alice Zeniter, à un réel talent pour alterner mélancholie et douce nostalgie.

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Commentaire ajouté par Hathor13 2019-05-22T16:29:35+02:00
Lu aussi

Ce récit plein de mélancolie raconte au fil des pages l’enfance, l’adolescent et la vie de jeune adulte de Imre en Hongrie à la fin du communiste et au début de la libération où s’entrecoupe les souvenirs pleins de nostalgie de la vie de sa famille. Un livre triste mais plein de poésie.

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Commentaire ajouté par Calimero33 2018-03-07T09:32:32+01:00
Or

J'aime me représenter la vie des Màndy comme un vieil étang vert et satgnant. Imre et sa famille sont posés à Budapest depuis des décennies et n'en sont jamais sortis. Zsolt, Kerstin, Greta, le Diamond et même Étienne ne sont que des voyageurs en barque passant par l'etang. Ils le traversent, passent un plus ou moins bon moment avec le lac mais continuent leur chemin après. Or l'etang ne peut pas continuer son chemin avec eux. Un étang ne bouge pas, c'est comme ça, c'est prouvé scientifiquement. Même lors d'un orage, d'untremblement de terre, peut être y-a-t'il un peu d'eau qui s'échappe, mais c'est tout. C'est exactement ce qui arrive à Imre. Il est (sans le vouloir) enraciné dans sa maison au bord des rails. Même s'il essaye de s'en échapper, il ne peut pas. Et tout le complexe est là... Doit-on croire en soi-même, jeune ignorant ou croire en des générations installées depuis des décennies même si leur décisions paraissent absurdes? Imre se pose la question peut-être pas physiquement mais mentalement, il se sent différent, il ressent des émotions fortes, brûlantes, cherche l'amour et cherche à en donner. Cependant, ses racines et l'enracinement de ses racines (hum...) prennent le dessus finalement. Ce livre est magnifique, Imre est si humain, si faible (incapable de se lancer dans quoi que ce soit en particulier) mais fort à la fois (émotionnellement, il traverse des choses si dures). Cependant Imre est aussi un homme épuisé, il ne peut (ne veut?) plus tenter (à la fin). Il est las, retournant aux sources silencieusement fatiguées de son enfance.

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Commentaire ajouté par louvasanga 2015-04-30T20:23:50+02:00
Lu aussi

Il me fut conseillé par un même te de ma famille. Je n'étais pas tellment emballé, mais comme je n'avais rien d'autre a faire, je l'ai lu en quelques heures.

C'est une histoire que je définirais comme " profonde ", mais je n'en lisais pas assez de ce genre pour pouvoir pleinement en profiter.

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Commentaire ajouté par denisarnoud 2015-03-20T21:41:57+01:00
Argent

Les Mandy vivent depuis des générations dans une maison des faubourgs de Budapest. A l'origine l'arrière-arrière-grand-père d'Imre l'avait construite sur un vaste terrain. Aujourd'hui, plus de potager. La maison est cernée par les rails qui mènent à la gare Nyugati toute proche. Du terrain il ne reste plus qu'un petit jardin en forme de triangle servant de piste d'atterrissage aux détritus jetés du train par les voyageurs. C'est dans cette petite maison de bois que vivent trois générations de Mandy. Trois générations qui ont vécu les bouleversements qui ont touché la Hongrie au cours de ce XXème siècle.

Imre, le narrateur nous raconte son histoire et celle de sa famille qui suit l'Histoire de son pays. Le grand-père est impotent, il traîne sa jambe derrière lui, a connu la guerre, tous les ans il fête l'anniversaire de la mort de sa femme en se saoulant à la palinka, le tord-boyaux local. Il a une haine farouche des russes et de tous ceux qui veulent asservir son pays. Pal le fils, contrairement aux aînés de la dynastie, ne portent pas le prénom d'Imre, c'est un personnage qui enfant, a été couvé par sa mère, il est peu loquace, il semble attendre que les choses se passent. Sa femme Ildiko est plus vivante, elle est souriante, attend patiemment des signes d'amour de son mari, mais elle se considère heureuse de ne pas être battue. Agnès, la soeur d'Imre, étudiante brillante finira par quitter le cocon familial mais pour combien de temps? Imre, notre narrateur est un enfant craintif, solitaire, il passe son temps dans le jardin à guetter les trains. Il devient ami avec un garçon un peu plus âgé, Zsolt, une amitié un peu déséquilibré du fait du sentiment d'infériorité qu'Imre éprouve par rapport à son camarade.

L'histoire des personnages suit celle du pays. En 1989 la chute du mur de Berlin et l'écroulement de l'empire soviétique font souffler un vent nouveau sur la Hongrie, des entreprises occidentales s'implantent, le pays s'ouvre au tourisme. Imre et son ami rêvent d'Amérique, de s'enfuir, de s'évader de ce monde qui leur semble trop petit. Imre tombe amoureux d'une jeune allemande de l'ouest, il entrevoit la possibilité de fuir son quotidien avec elle, mais la belle ne jure que par la "vrai vie", celle que l'on vit dans les anciens pays de l'empire soviétique.

Dans ce superbe roman, les personnages sont enfermés, emprisonnés. D'abord par l'histoire : dans ces pays de l'ancien empire soviétique les déplacements à l'étranger était réservés à l'intelligentsia. Ils sont murés aussi dans leurs racines dans leur histoire familiale, toute tentative de départ semble vouée à l'échec, la seule fuite possible dans cette famille paraît être la fuite ultime, celle que l 'on fait à l'horizontale, les pieds devant. Un roman dans lequel l'horizon est plombé, où l'espace est réduit. Cette atmosphère d'enfermement est symbolisée par cette maison encerclée par les rails. Des rails synonymes de voyages mais qui semblent retrancher la famille Mandy du reste de la population, la couper du monde. Un roman marqué par la plume poétique de l'auteur, une poésie sombre avec quelques touches d'humour par-ci, par-là, bouffées d'oxygène qui viennent sauver le lecteur de l'étouffement. Ce roman est une très belle découverte. Une histoire passionnante que je j'ai lue pratiquement d'une traite. Je suivrai désormais son auteur de près.

" Ildiko ne savait pas ce que le grand-père avait pu voir. La Seconde guerre mondiale avait été un chaos total durant lequel le pays avait servi de parc à thèmes aux Hongrois, aux Allemands et aux Russes. Chacun avait eu son temps de barbarie et chacun en avait usé. Il y avait eu beaucoup trop à voir selon l'impression d'Ildiko. Elle étai née à la fin du conflit, tout comme Pal, et elle avait compris très tôt que ne pas avoir vécu la guerre constituait une frontière inamovible entre sa génération et celle de ses parents, et celle du grand-père. Ils n'habiteraient jamais le même monde, ils n'auraient jamais les mêmes yeux. Alors pourquoi poser des questions? Qui voulait partir à la recherche de vérités que seule la palinka rendait supportable?"

"- Tu comprends expliquait-elle à Imre lorsqu'ils étaient tous les deux allongés côte à côte, en Allemagne j'avais toujours peur que ma vie reste petite. Toute petite. Il y a des vies minuscules, on ne se rend pas compte. Ce n'est pas une question de temps, on pourrait vivre quatre-vings ans, ça ne changerait rien. Il y a des vies qui sont immenses, qui ont embrassé toutes les dimensions du monde. Et il y a des vies sèches, linéaires, comme des pailles à cocktail mâchonnées encore et encore. J'avais tellement peur de ça. Tu n'as pas peur de ça?"

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Date de sortie

Sombre dimanche

  • France : 2015-02-04 - Poche (Français)

Activité récente

SMichel l'ajoute dans sa biblio or
2018-08-21T15:56:18+02:00

Évaluations

Les chiffres

lecteurs 28
Commentaires 6
extraits 9
Evaluations 7
Note globale 5.86 / 10

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