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Antenor allait travailler, les enfants allaient à l’école et Euridice restait à la maison, à tamiser de la farine et à ressasser les pensées stériles qui lui empoisonnaient la vie. Elle n’avait pas de travail, elle n’allait plus à l’école : comment remplir ses heures après avoir fait les lits, arrosé les plantes, balayé dans le salon, lavé le linge, assaisonné les haricots, fait cuire le riz, préparé le soufflé et faire revenir les steaks? Parce que figurez-vous qu’Euridice était une femme brillante. Si on lui avait donné des calculs compliqués, elle aurait conçu des ponts. Si on lui avait donné un laboratoire, elle aurait créé des vaccins. Si on lui avait donné des pages blanches, elle aurait écrit des classiques. Mais on lui donnait des culottes sales, qu’elle lavait aussi vite que bien, avant de s’asseoir sur un sofa, de regarder ses ongles et de se demander à quoi elle aurait bien pu penser.
Quiconque habitait à Rio cessa d'être immigré portugais, turc de naissance, brésilien de souche, chinois expatrié, mulâtre, quarteron ou métis indien, pour n'être plus que carioca.
Assis dans son coin, Plínio ne répondait pas. Il avait succombé à ce mal qui touche tant d'hommes après quelques années de mariage : le vœu de silence. À partir des noces de cuir, le nombre de ses syllabes fut plus petit que celui de ses rots.
Antenor savait ce qu’il était. C’était un jeune homme de vingt-trois ans, sorti du collège Pedro-II, nanti d’un diplôme de comptabilité, fraîchement engagé par la Banque du Brésil, avec un air de jeune premier (c’étaient là les mots de Dalva), et sans la moindre alliance au doigt. Il ne pouvait boire un café, entrer dans une boutique ou acheter un journal sans que ses mains ne soient examinées par toutes les jeunes filles et mères de jeunes filles se trouvant à proximité. Elles ne s’intéressaient pas à Antenor, mais à l’idée d’Antenor. Elles s’apprêtaient et se maquillaient non pour qu’Antenor s’intéresse à elles, mais pour l’idée qu’il se ferait d’elles.
Pendant un moment, j'ai vraiment pensé que j'étais mort.
Tout ce que je voyais devant moi, à perte de vue, c'était une lumière blanche, très crue.
J'ai pensé que c'était le tunnel de la mort.
Je me suis cru enseveli dans un cercueil métallique.
Mais quand même, j'aimerais avoir un dictionnaire. Un dictionnaire contient tous les livres jamais écrits, tous les livres qui seront écrits un jour. C'est quelque chose, ça, non ? Evidemment, les mots ne sont pas dans le bon ordre, mais quand même.
Dieu sait ce qui est arrivé depuis. Combien de jours j’ai perdus ? Ou gagnés ? Pour ce que j’en sais, aujourd’hui pourrait très bien être un mercredi, ou un lundi, ou un jeudi. Mais, comme je le disais, qu’est-ce que ça peut faire ? Lundi, mardi, mercredi… Ce ne sont que des mots, sans aucun sens réel. Ici, dans le bunker, c’est ici dans le bunker. Un jour est un jour. L’heure c’est maintenant. Il n’y a pas à chercher plus loin.
La peur sert à quelque chose. Elle ne sert pas seulement à regarder des films de zombies ou à faire du skate sur des crêtes. Elle existe pour une bonne raison.
Elle nous garde en vie.
Si l’on posait la question à ma mère, elle dirait : « Si les religions existent, c’est parce que les gens préfèrent avoir une fausse réponse plutôt que pas de réponse du tout. »
La boucle ridée qu’est le cerveau humain ressemble indéniablement à des intestins gris, et c’est dans ces boyaux pensants que mes expériences sont divisées, consommées, de façon à former l’histoire de ma vie.
Écrire un blog honnête, c’est la meilleure manière de dé-vivre sa vie. C’est comme de dé-manger tout un cheesecake au beurre de cacahuètes, et c’est tout aussi salissant.
Les entrailles grises tordues, fripées et plissées de mon esprit constituent pour l’intellect une sorte de ventre. Les tragédies ulcèrent. Les comédies nourrissent. Au final, soyez-en bien sûrs, vos souvenirs survivront longtemps à votre chair – j’en suis témoin.
Les prophètes de Saïs avaient prévenu que la beauté de cette jeune femme serait telle que quiconque l’apercevrait oublierait tout plaisir hormis la nourriture et le sexe. Sa forme terrestre serait si attirante que celui qui la verrait serait réduit à n’être qu’estomac et peau. Et les oracles chantent qu’elle n’est ni vivante ni morte. Ni une mortelle ni un esprit.
Il paraît que Birdboy a en fait déplacé son nid loin d'ici, dans le périmètre de la zone industrielle. Mon frère m'a raconté qu'il y perd son temps à essayer d'apprendre à voler et à consommer toute sorte de drogues...
PIN-PON ! Alors les délinquants ? On se croit chez Mémé ? Invasion territoriale de niveau 1 et vol aggravé ! Mais heureusement, la turbopolice de Nillipolis veille au grain ! Personne n'échappe au marteau implacable de la Justice !
- Écoute Adrian, on dit beaucoup de chose à l'école et à l'église mais, au bout du compte, sais-tu qui il faut toujours écouter ?
-Heu... Oui, je sais... SON CŒUR.
-Non ! Sa mère, patate !
Le monde s’achève sans cesse autour de nous. Chaque mesure de notre partition appartient déjà au souvenir et à l’imagination au moment où nous la jouons. Autant l’écouter.
Alors, tandis que le son sourd du hachoir découpant les côtes d’agneau résonne sur le billot depuis la boucherie et m’extirpe du sommeil, je me réveille dans ma chambre et, après m’être levé et avoir ouvert les volets afin de laisser entrer la lumière et bientôt les comètes d’or du mimosa qui, exaltées par les reflets de la mer au loin que transperce le double tombolo, irradient la pièce, je me recouche et appelle Marinette pour qu’elle vienne me dire bonjour.