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Charmaine trouve que cette chanson est mignonne. Pour elle, mignon s'inscrit dans une catégorie primordiale, comme le bien et le mal. Les crocus : mignon ; les orages : pas mignon. Les coquetiers en forme de poulet : mignon ; Stan fâché : pas mignon. Il est rarement mignon ces temps-ci.
Fabia adorait le magasin à cette heure là. Le soleil vespéral emplissait la cours à ras bord, et les petits carreaux des vitrines posaient sur le plancher une mosaïque de lumière. Tout luisait, scintillait. Elle en venait presque à croire qu'elle avait bel et bien créé quelque chose de magique.
Un mardi de mai, l’année de ses trente-cinq ans, Rachel abattit son mari d’une balle en pleine poitrine. Il recula en titubant, l’air étrangement résigné, comme s’il avait toujours su, au fond de lui, qu’elle en arriverait là.
Il paraissait également surpris. Elle aussi, supposait-elle.
Sa propre mère ne l’aurait pas été.
Parfois, je suis triste en pensant à cette phrase que Tennessee Williams met dans la bouche de Blanche DuBois : « J'ai toujours dépendu de la gentillesse des inconnus. » Beaucoup d'entre nous ont souvent été sauvés par la gentillesse des inconnus, mais, au bout d'un moment cette réflexion semble triviale - un autocollant sur un pare-chocs de voiture. Et c'est ça qui me rend triste : qu'une réplique si belle et si vraie soit tellement utilisée qu'elle finisse par rendre le son superficiel d'un slogan sur un autocollant.
« Vous n'aurez jamais qu'une histoire à raconter. Et vous l'écrirez de différentes façons. Ne vous tracassez jamais pour votre histoire. Vous n'en avez qu'une. »
Certains jours, j'ai l'impression de l'aimer davantage que quand nous étions mariés, mais c'est une impression facile à ressentir - nous sommes libérés l'un de l'autre, et pourtant non, nous ne le serons jamais.
Alors, j'ai compris que je ne pourrais jamais l'épouser. C'est drôle comme un détail peut aider à prendre conscience d'une chose pareille. On peut être prête à renoncer aux enfants qu'on a toujours voulus, à encaisser des remarques sur son passé ou sa façon de s'habiller, mais une minuscule remarque suffit - alors, l'âme se recroqueville avec un petit : « Oh ».
« Maman, quand tu écris un roman, tu peux toujours le réécrire, mais quand tu vis avec quelqu'un pendant vingt ans, c'est un roman que tu ne pourras jamais réécrire avec quelqu'un d'autre ! »
La mer, qui toute la nuit n’était qu’un bruit, redevient un assemblage particulier de distances, une chose qu’elle peut étudier, qui se répand sous son regard, qui est un motif, mais sans avoir de forme pour autant.
Il lui a dit une fois : « Les hommes se plaignent tout le temps des femmes qui parlent tout le temps. Mais moi, j’ai l’extraordinaire femme qui ne parle pas. »
« Tu étais fille unique. Tu n’aimerais pas que Zoé ait un frère ou une sœur ?
– Si tu lui demandais, elle dirait non.
– Si nous lui demandions elle nous ferait vendre la maison pour acheter du chocolat. Elle nous ferait certainement vendre le bateau. »
« Tu sais pourquoi les grands-parents et les petits-enfants s’entendent si bien ? » demande Magnus à Maud.
Elle secoue la tête.
« Ils ont le même ennemi. »
Cela fait rire presque tout le monde.
Les gens passent par là. Ils veulent voir comment le jeune couple s’en sort et, parce qu’ils sont jeunes, on a l’impression qu’ils n’aménagent pas seulement leur bateau, mais leurs vies, leur vie ensemble.
Mais au-delà de toutes ces remontrances, reste sa certitude que l’énergie du monde vient secrètement de gens exactement dans l’état dans lequel il est maintenant, mélodiques, illuminés, les ramifications des nerfs de leur cerveau comme des villes vues depuis le ciel la nuit…
Ils sont là, à traverser la Manche de nuit, et lui, le capitaine en titre, il pense au chocolat dans sa poche et il se demande si elle le laisserait lui faire mordre dedans pour qu’il puisse sentir un moment la légère chaleur humide de sa bouche sur le bout de ses doigts.
Dans la chambre bleue, la chambre chinoise, une heure du matin, Tim se voûte au-dessus de Maud comme un homme qui a trébuché, un homme qui se prépare à être flagellé. Toutes les quelques secondes, il donne une poussée frémissante, canine, il s’abîme en elle, glisse un peu en arrière. Ils sont amants depuis cinq semaines.
Le corps d’une mère est un excellent remède à la colère. Ils se serraient fort l’un contre l’autre, sous les draps. Guida pensant protéger son fils, son fils pensant protéger sa mère. Guida respirait profondément pour que Chico la croie endormie, et Chico respirait profondément pour qu’elle le croie endormi. Et ils s’endormaient en même temps.
Les écrits d’Euridice menaient une petite vie tranquille, au fond de ce tiroir de bureau. La lumière n’y pénétrait qu’une fois par jour, accompagnée de nouvelles pages noircies. Il n’y avait pas d’autres bruits que la machine à écrire. En plus de la mélancolie, ces écrits possédaient un pouvoir quasi magique dont certaines pages seulement peuvent se vanter, celui de déranger beaucoup de monde.
Pour elle, le mariage était quelque chose d'endémique, quelque chose qui arrivait aux hommes et aux femmes entre dix-huit et vingt-cinq ans. Comme une grippe, en un peu mieux.
Zélia collectionnait les frustrations, la plus grande étant de ne pas être le Saint Esprit, qui voyait et savait tout. En vérité, elle était plus proche du Grand Méchant Loup que du Saint Esprit, parce qu'elle avait de grands yeux pour mieux voir, de grandes oreilles pour entendre et une très grande bouche qui dispensait aux voisines les principales nouvelles du quartier. Zélia avait également un cou de tortue, qui semblait s'allonger chaque fois qu'elle voyait passer devant chez elle une personne qui l'intéressait.