Marguerite Duras

Marguerite Duras, c’est tout d’abord, il me semble, une plume tout à fait singulière. Ce qu’elle appelle l’écriture « courante » est quelque chose de très désarticulé, très imagé, et qui m’évoque un peu les tableaux impressionnistes du 19ème siècle. Le roman n’est pas détaillé, mais tout dans l’évocation , la surface, ce qui crée une expérience un peu troublante par rapport aux œuvres classiques. Cependant, cette même esthétique stylistique crée une distance avec les personnages et l’intrigue, suscitant à la fois notre curiosité et notre frustration. On est constamment en quête de la logique d’une histoire, mais ce roman se construit davantage comme une suite de réminiscences, sans ordre apparent.

Les thèmes abordés sont intéressants, et d’un point de vue peu conventionnel: la famille, les relations toxiques, l’adolescence, le racisme, le colonialisme, la pauvreté, l’éveil de la sexualité et la recherche de liberté.

J’ai eu énormément de mal avec la perception de cette œuvre par le public. Qualifiée de « grande histoire d’amour », je ne savais pas si les lecteurs avaient raté quelque chose ou si c’était moi. J’ai été infiniment choquée que l’on puisse percevoir ce roman comme une belle histoire d’amour, alors que nombreux sont les passages mettent l’emphase sur la différence entre l’enfant qu’était Marguerite et l’adulte qu’était le Chinois, avec en trame de fond une insécurité et un complexe d’infériorité lié à la race… Y voir une œuvre intéressante qui explore ces problématiques est une chose, mais y voir une « belle histoire d’amour » me dépasse complètement.

L’œuvre est un témoignage saisissant des temps passés, mais elle invite également à une réflexion sur l’évolution de notre compréhension des relations humaines et de la société en général.

En conclusion, c’est un roman d’une grande puissance stylistique et thématique, mais il nécessite un regard nuancé et une réflexion critique, notamment à la lumière des évolutions sociales et culturelles contemporaines.

La pédophilie et le proxénétisme sont banalisés et glamourisés. Écœurant!

Il n’y a aucune trame logique, les événements sont mélangés.

C’est très compliqué de suivre la chronologie.

De plus, le style de narration m’a déplut, « j’ai du que… il m’a répondu ça, j’ai fait ça… ».

Une écriture d'une fluidité et d'une beauté infinie, Marguerite Duras sait y faire avec les mots. Or, l'histoire bien qu'elle soit autobiographique ne m'a pas du tout emportée ni émue... J'étais bien trop mal à l'aise tout au long du livre et gênée par leur relation (ce n'est que mon avis). Sinon, la fin est juste magnifique!

Premier livre de cet auteur que je lisais et cela ne m'a pas donné envie d'en lire d'autre. Je n'ai trouvé aucune logique à la suite des événements et je n'ai pas aimé le style d'écriture

Dans ce livre on voit cette guerre de deux points de vues. Dans les yeux des français, mais aussi dans les yeux des japonnais. Les deux mondes se réunissent parce que l'actrice française tombe amoureuse d'un architecte japonais au moment où ils sont en train de faire un film sur la paix. Leurs souvenirs de la guerre se mêlent. Un soldat Allemand; l'ancien amant de l'actrice a été tué sous ses yeux. L'architecte a survécu le bombardement nucléaire de Hiroshima.C'est un livre plein d'émotion. Les émotions de l'amour, de désir, de joie, mais aussi de peur, de la tristesse, de la confidence etcétéra. Ce livre est vraiment intemporel, de tout époque et je le recommande aux gens qui s'intéressent par la vie, l'amour et de la passion.

Je ne vais pas "oser"critiquer ce grand auteur mais je n'ai pas vraiment accroché malgré ses qualités et j'ai grandement préféré le film.

Je ne savais pas si je voulais vraiment voir une autre vision de l'amant, après avoir lu le livre, lu l'amant de la Chine du nord et vu le film...

J'ai en parti retrouvé l'atmosphère que j'ai aimé chez Duras... Il me manque cependant certains passages du texte original qui sont juste magnifiques.

J'ai toutefois apprécié cette adaptation Manga.

Je ne pensais pas écrire ça un jour : mais j'ai adoré ne rien comprendre. Être totalement perdu, ne pas savoir ce qui se passe, être perturbée par le déroulé des événements sans queue ni tête était fantastique. J'avoue que j'ai tout de même cherché quelques extraits d'analyse pour au moins pouvoir me raccrocher à quelques choses, mais ils ne m'éclaircissaient pas comme je le souhaitais. Tout simplement parce que ce n'est pas possible. Ce livre ne le permet pas. Vous voulez comprendre qui est Lol. V. Stein ? Alors débrouillez-vous, comme tout le monde.

Et pourtant, quand la fin est venue, j'en ai été émue. Sans trop savoir pourquoi.

Comme d'habitude, pour découvrir un auteur que je n'ai jamais lu et sur lequel j'ai des appréhensions, je tente une lecture courte, comme celle-ci. Et j'ai bien fait parce que si le livre avait était plus épais je l'aurais sans doute abandonné. Il est difficile de trouver quelque chose de positif à dire sur cette histoire, je n'y ai rien compris, je n'ai pas aimé les personnages, bref je suis juste contente d'être parvenue au bout de cet ouvrage. Décidément les auteurs de cette époque ne me réussissent pas. J'ai encore l'amant dans ma PAL et j'appréhende déjà !

Une belle lecture, très poétique, très courte aussi. Qui mêle l'amour et l'océan. J'ai bien aimé

Ce livre c'est un tourbillon de beauté, de sensualité. Avec Duras on a l'impression que rien n'est dit, pourtant tout y est, on passe d'un moment à un autre, d'un sentiment à son contraire...mais on suit l'histoire pour ne plus la quitter.

On est porté au fil du mékong, comme on l'est au fil des mots. Le style lent et haché de Marguerite Duras nous emporte dans un autre univers. Quant à l'histoire d'amour elle est racontée avec simplicité et authenticité.

A part pour quelques amies, Duras ne prénomme pas les protagonistes principaux : il s'agira de "la mère", du "grand frère", de "l'amant", etc. La langue a assurément un coté Nouveau Roman : elle est orale et quelque peu alambiquée par endroits.

C'est beau et ces 184 pages se dévorent très rapidement.

*Extrait*

"Que je vous dise encore, j’ai quinze ans et demi. C’est le passage d’un bac sur le Mékong. Sur le bac, à côté du car, il y a une grande limousine noire avec un chauffeur en livrée de coton blanc. Oui, c’est la grande auto funèbre de mes livres. C’est la Morris Léon-Bollée. Dans la limousine il y a un homme très élégant qui me regarde. Ce n’est pas un Blanc. Il est vêtu à l’européenne, il porte le costume de tussor clair des banquiers de Saïgon. Il me regarde. J’ai déjà l’habitude qu’on me regarde. On regarde les Blanches aux colonies, et les petites filles blanches de douze ans aussi. L’homme élégant est descendu de la limousine, il fume une cigarette anglaise. Il regarde la jeune fille au feutre d’homme et aux chaussures d’or. Il vient vers elle lentement. C’est visible, il est intimidé."