Dukla
Auteur
- Andrzej Stasiuk (Écrivain)
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extrait
J’aurais dû être un fantôme, pénétrer dans leurs maisons pour espionner ce qu’ils ont à cacher. L’imagination impuissante ne fait que répéter du déjà dit et déjà vu ; elle déguise sa voix, se veut pécheresse, alors que les péchés ont déjà été commis.
Dans peu de temps, la lueur prendra encore de l’altitude. On verra alors les chiens se poster à l’entrée des niches ou sur les bords des routes, mais ils n’aboieront pas. À cette heure-ci, l’odorat et l’ouïe perdent peu à peu leur importance et la vue n’est pas encore tout à fait opérationnelle, alors mieux vaut mettre tout ça sur le compte du rêve, d’une hallucination canine. Un chat est perché sur le bord de la fenêtre d’une maison en briques. C’est ici que viendront se poser les premiers rayons du soleil.
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Date de sortie
Dukla
- France : 2003-08-22 - Poche (Français)
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Résumé
Sous la lumière de l'aube naissante, le monde se pare de formes et devient visible.
Cette réalité, qui, selon les mots d'Andrzej Stasiuk, n'est qu'un caprice de la lumière, deviendra l'objet d'une enquête à laquelle se livre le narrateur dans ses voyages qui aboutissent invariablement à Dukla - petite ville aux confins de la Pologne - et dans ses déplacements dans le temps, vers son enfance. Chaque visite à Dukla apporte de nouveaux éléments à sa quête. Ces éléments, atomes de la réalité, se réuniront pour former des événements et bâtir des paysages, qui à leur tour se figeront en une suite de tableaux.
Le monde, tel que le décrit l'auteur, apparaît alors comme une succession d'images qui, captées par la rétine, se gravent sur la pellicule sensible de la mémoire. Ces images sont comme des plaques photographiques : on peut les superposer, mais l'image qui en résultera n'aura gagné ni en netteté, ni en profondeur de champ. Le monde pourra alors préserver sa séduisante opacité.
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