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La patte d'oie



Description ajoutée par juliendu08000 2012-06-27T20:05:24+02:00

Résumé

Un dimanche pas comme les autres dans village du sud de la France, Virrelongues et ses acteurs principaux dont le curé et sa bonne, le maire et son amante, la baronne et ses trois fils dont cette canaille de Thomas... et Julien, l’Idiot qui écrit partout et que l’on retrouve assassiné avec les ciseaux du coiffeur. Paul qui n'arrive pas à écrire son premier roman, mène plus ou moins l’enquête aidé du couple que forment le facteur et son compagnon entomologiste. Mais il va se perdre dans le labyrinthe de ses sentiments amoureux et comme il n’y a pas de village sans idiot de village...

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Classement en biblio - 2 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Gogaise 2013-02-21T12:26:41+01:00

Jean l’interrompait vite, « T’es vraiment givré ma caille, je t’adore ! » et lui roulait des pelles d’enfer. Ils baisaient partout. Officiellement parce que Jean trouvait ça beaucoup plus excitant mais tout simplement parce qu’ils n’avaient nulle part où aller (ils vivaient tous les deux chez leurs parents, des gavés de chez gavé). Dans les toilettes de la bibliothèque municipale: Ils devaient faire les pointes comme des petits rats de l’opéra pour être à la hauteur du lavabo. Derrière un écran de projection: Ils avaient trouvé une porte réservée au personnel qui leur permettait d’aller dans les coulisses d’un ciné. C’était un multiplexe mais ils ne pouvaient pas choisir leur film. Une seule porte restait ouverte qui donnait accès à une sorte de scène étroite, l’envers d’un écran blanc, immense toile perlée de petits trous, qui cachait des haut-parleurs très hauts. Là c’était l’extase. Il y avait tout. Le son à fond la caisse avec des basses qui faisait battre les cœurs et les faisait vibrer de partout comme dans les raves ou les free parties. Les violons bien forts qui leurs mettaient la chair de poule. Marilyn qui dansait sur leurs ventres nus. Ils étaient passé de l’autre côté. Ils étaient dans le film. Imposteurs sur les bords. Tellement le pied que pour la première fois ils avaient joui en même temps avec le même long et douloureux plaisir, hurlant sans craindre d’être entendu par les spectateurs assis bien sagement sur leurs fauteuils en velours fraise écrasée, face aux images, qui ne soupçonnaient même pas ce qu’elles recelaient, comme dans les jeux-tests visuels «Trouvez l’intrus». Dans l’arrière boutique d’un fleuriste complice : Et là c’était plutôt les odeurs. Des fleurs fraiches ou fanées, de la mousse, des graines, du terreau, de l’eau croupissante. Et la kitcherie de leur lit d’occase fait des couronnes mortuaires qui n’avaient pas trouvé preneur. Dans les caves d’un liquoriste jovial aussi : Lui n’en perdait pas une miette. Ils avaient reconnu la clochette de l’entrée et le tour de verrou qu’il donnait sur la pancarte « Je reviens tout de suite ». Ils se savaient lorgnés par le marchand de vin mais ils le laissaient faire. Ils apercevaient sa trogne ruisselante à travers les caisses de pinard, et leur côté exhib’ était comblé. Jean n’aimait pas trop les plans extérieurs à cause des bébêtes qui se saoulaient dans les odeurs de stupre pour finalement se noyer dans le jus des garçons. Et il avait une trouille des serpents assez contagieuse. Dans les montagnes russes oui. Têtes en bas c’était bien.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Gogaise 2013-02-21T12:21:55+01:00
Or

Un petit hommage à Burroughs s'est glissé dans LA PATTE D'OIE et on comprend qu'Antoine Gouguel ne devait peut-être pas lui vouer un culte mais avoir pour l’œuvre et pour l'homme une grande admiration. Drogué, homosexuel, racaille, Antoine l'était ou ne l'était pas mais du moins il aurait aimé l'être, pour le revendiquer, avec Burroughs, comme des qualités essentielles. Ce roman, d'après ce que l'on sait, a été commencé avant l'écriture de CHIFOUMI et terminé et "retouché" après. On sent que l'auteur se dépêche parce qu'il a encore quelques comptes à régler avec lui-même. Et cela donne un texte simple et tortueux à la fois. Difficile d'accès, à relire peut-être, des détails tordants, un suspense aventureux remarquable parce que bancal, la manière Gouguel de raconter une histoire vraie en laissant libre cours à l'imagination de son lecteur pour rendre les personnages inoubliables, c'est très étonnant et c'est donc comme on dit ...A lire à tout prix ! Vous soutiendrez une bonne œuvre par la même occasion car les Éditions du Frigo diffusent presqu'uniquement des textes posthumes d'auteurs gays récemment disparus.

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Date de sortie

La patte d'oie

  • France : 2012-06-12 (Français)

Activité récente

Les chiffres

lecteurs 2
Commentaires 1
extraits 1
Evaluations 1
Note globale 9 / 10

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