Le buveur
Auteur
- Hans Fallada (Écrivain)
Classement en biblio - 8 lecteurs
extrait
Et je fus enfin seul ; je posais ma tête et l'alcool parcouru mon corps de part en part comme une vague libre et débridée, d'une aile soyeuse il recouvrit tous mes soucis et mes chagrins, il emporta même la toute petite et récente crispation d'avoir raconté à Magda que les affaires allaient "parfaitement bien". Je dormis. Je dormis ? Non, j'étais anéanti. Je n'étais plus...
Afficher en entierCommentaires récents
Attention chef d œuvre et je pèse mes mots. La description qui est faite (forcément du vécu je pense) par l auteur de la plongée dans l univers de la picole, et le déni de ce qu il ne nomme pas encore une maladie est extraordinaire. Pour être passée par la, j ai été émue aux larmes par les passages ou, après une grosse cuite, il se jure de ne jamais plus toucher a une bouteille, les passages dans lesquels il utilise tous les subterfuges possibles pour boire en cachette, puis une fois ivre, pour s imaginer que personne ne remarque rien. La mauvaise foi et l auto apitoiement sur soi même sont décrits avec force, dureté parfois, sans complaisance, le déroulement de sa cure de désintoxication ou il se berce d illusions et s imagine dans un premier temps pouvoir berner aussi les médecins comme il a berné son entourage et la prise de conscience lente et douloureuse de son état de malade alcoolique...... Bref de l émotion pure .......totalement anxiogène et oppressante.
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Date de sortie
Le buveur
- France : 2012-05-31 - Poche (Français)
Activité récente
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Résumé
Erwin Sommer, citoyen estimé de sa ville, mène une vie paisible, heureux propriétaire d'un florissant magasin de produits agricoles, marié depuis quinze ans à Magda. Une série d'échecs professionnels et de tensions grandissantes dans son couple l'entraîne à boire : il découvre la plénitude de l'ivresse, les joies de la débauche et de l'oubli. Lucide sur sa dépendance et sa lâcheté, Sommer continue malgré tout, toujours plus bas, toujours plus vite, à faire le choix de l'alcool, des compagnons de misère et du suicide social. D'humiliations sordides en cuisantes défaites, de formidables beuveries en terribles disputes avec sa femme, il finit derrière les barreaux où il entame une monumentale gueule de bois. Peinture réaliste des bas-fonds de la société allemande et des recoins les plus sombres de l'âme humaine, ce récit écrit en 1944 est à la fois un brûlant témoignage d'une atroce dépendance dont Fallada lui-même ne réussit jamais à se débarrasser, et une extraordinaire peinture des moeurs sociales, judiciaires et pénitentiaires d'une époque. Du grand Fallada, noir et grinçant.
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