Le jour vert

Résumé

Dans ce roman " campagnard ", Thyde Monnier nous raconte son installation et son existence dans sa villa de Cimiez, sur les hauteurs de Nice, pour laquelle elle a eu le coup de foudre. Elle va l'appeler l'Oiseau Chanteur et s'efforcera de transformer, par d'innombrables plantations, les trois mille mètres carrés de son parc en un paradis enchanteur. Après en avoir connu tant d'autres, ce sera sa dernière habitation terrestre et c'est là qu'elle s'éteindra, le 18 janvier 1967, à l'âge de soixante dix neuf ans.

Cette œuvre est un hymne passionné à la nature, dont elle exalte les beautés inépuisables : beauté des paysages, beauté des plantes, des fleurs, des bosquets, des arbres, des oiseaux, des insectes et des animaux qui la peuplent, beauté du ciel des nuits étoilés et des jours de plein soleil, beauté des saisons qui se succèdent dans leur harmonieuse diversité. Mais ce n'est pas sans une certaine nostalgie que Thyde Monnier évoque cet écoulement du temps, car elle sait trop bien qu'un jour, il la dépossédera de toutes ces beautés, comme il l'a déjà dépossédée de bien des êtres, des objets qui lui étaient chers, et des heures enchantées de sa jeunesse.

" Que deviendra tout cela ? " se demande-t-elle, habitée du sentiment que tout reste à faire, tant que tout n'est pas achevé. Et aussi parce qu'elle voit avec crainte s'élever peu à peu, tout autour de son vert paradis, les hideuses constructions en béton qui lui déroberont un jour le vaste paysage qu'elle pouvait contempler, sans se lasser, jusqu'à l'horizon infini de la mer.

Thyde Monnier avait raison de le craindre : si le paradis qu'elle avait créé de ses mains existe encore, il semble voué à disparaître un jour, écrasé par la laideur prétentieuse des barres d'immeubles qui grimpent à l'assaut des collines enchantées d'autrefois. (Source : Delmonte)