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Le livre de l'Impératrice Elisabeth : Pages de journal



Description ajoutée par amelsdu11 2015-10-28T20:13:30+01:00

Résumé

Dans le livre de l'impératrice Elisabeth, Constantin Christomanos relate, sous forme d'un journal, les moments passés, en tant que répétiteur grec, auprès d'Elisabeth d'Autriche, popularisé en France sous le nom de "Sissi". Cette oeuvre, à la fois journal intime et acte de dévotion envers Elisabeth, a été publiée d'abord en allemand à Vienne en 1898, puis transposé en grec par son auteur pour être édité à Athènes en 1908. Ce récit s'égrène comme une longue rêverie, dialoguée, méditative et itinérante, qui conduit le lecteur des palais viennois aux magnificences de l'île de Corfou. Chargé d'un lyrisme n'appartenant plus au style de notre époque, ce texte, qui relève en effet du courant européen de la décadence, constitue une véritable curiosité littéraire. L'impératrice apparaît ici sous un visage tout à fait inédit et, dès lors, particulièrement original.

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extrait

Pour la dernière fois, comme en rêve, j'ai cueilli, à ses côtés, le crocus et l'anémone - dans une de ces prairies qu'elle m'a rendues si féeriques.

- Regardez ce paysage, me dit-elle, de toute la force de vos yeux, car peut-être ne le reverrez-vous jamais plus ainsi...

J'ai bu le printemps, je m'en suis enivré jusqu'à une frénésie triste, comme si je ne devais plus vivre aucun autre printemps, ou comme si les futurs printemps de ma vie ne devaient fleurir que dans le souvenir de celui-ci...

J'ai pris congé d'elle dans le Péristyle.

Il était dix heure du soir. De manière exceptionnelle, elle m'avait fait appeler, encore une fois, à une heure si tardive, pour me dire adieu, car le bateau à vapeur autrichien à destination de Patras partait très tôt le lendemain matin, de sorte que je n'aurais pas eu le temps de la revoir...

Mon âme était lourde comme un nuage. Une vague de noir désespoir monta en moi et m'enveloppa tout entier, quand j'aperçus, à la lumière bleue des lampes aux Tritons, sa chère et vénérée silhouette noire glisser parmi les colonnes blanches du péristyle, comme jamais plus de ma vie je ne devais la revoir.

Je ne proférai aucun mot, pour éviter d'effrayer quelque chose en moi et pour prolonger la volupté que me causait l'amertume infinie de ma douleur. Mais elle me parla plus qu'à l'ordinaire, et d'une voix que je croyais ne lui avoir encore jamais entendue, si douce, si affligée.

Mais je ne sais plus ce qu'elle m'a dit : je sais seulement que les larmes tombèrent sur sa main de lys quand elle me la donna à baiser. Et en même temps elle me mit dans la main un petit coffret de velours pourpre, en me disant doucement :

- Soyez béni et heureux !

J'entendis clairement ces mots, mais je ne les compris que plus tard, quand je me fus éloigné d'elle.

Dans les grondements de mon sang, qui s'étouffaient le bruit de mes pas, je descendis les degrés de marbre de l'escalier des déesses (assurément elles aussi devaient me regarder différemment) et courus me cacher dans ma chambre.

Là je sentis la petite boîte de velours que je serrais dans ma main - sinon je n'aurais jamais cru à la réalité de ce moment. Je l'ouvris : une épingle de cravate en or s'y trouvait, un E de diamants, surmonté de la couronne impériale, entouré de gros brillant. Les pierres, à la lumière bleue électrique, versaient des larmes de feu. Je me rappelai alors que se yeux m'avaient regardé longtemps, comme voilés, quand encore une fois - pour la dernière fois - sur la dernière marche, je m'inclinai devant elle profondément, jusqu'à terre, sans savoir ce que je faisais...

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Le livre de l'Impératrice Elisabeth : Pages de journal

  • France : 2005-02-01 - Poche (Français)

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