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Jusqu'à ce jour, je n'ai jamais parlé de mes deux garçons. Pourquoi ? J'avais honte ? Peur qu'on me plaigne ? Tout cela un peu mélangé. Je crois, surtout, que c'était pour échapper à la question terrible : « Qu'est-ce qu'ils font ? » Aujourd'hui que le temps presse, que la fin du monde est proche et que je suis de plus en plus biodégradable, j'ai décidé de leur écrire un livre. Pour qu'on ne les oublie pas, qu'il ne reste pas d'eux seulement une photo sur une carte d'invalidité. Peut-être pour dire mes remords. Je n'ai pas été un très bon père. Souvent, je ne les supportais pas. Avec eux, il fallait une patience d'ange, et je ne suis pas un ange. Quand on parle des enfants handicapés, on prend un air de circonstance, comme quand on parle d'une catastrophe. Pour une fois, je voudrais essayer de parler d'eux avec le sourire. Ils m'ont fait rire avec leurs bêtises, et pas toujours involontairement. Grâce à eux, j'ai eu des avantages sur les parents d'enfants normaux. Je n'ai pas eu de soucis avec leurs études ni leur orientation professionnelle. Nous n'avons pas eu à hésiter entre filière scientifique et filière littéraire. Pas eu à nous inquiéter de savoir ce qu'ils feraient plus tard, on a su rapidement que ce serait : rien. Et surtout, pendant de nombreuses années, j'ai bénéficié d'une vignette automobile gratuite. Grâce à eux, j'ai pu rouler dans des grosses voitures américaines.
L'humoriste Jean-Louis Fournier parle de ses deux fils, handicapés. Une remarquable leçon de vie, sans mélo ni pathos.
Jean-Louis Fournier n'a rien d'un bleu. A 69 ans, l'ancien réalisateur attitré de Pierre Desproges a déjà aligné une multitude d'ouvrages. Plus de 20 livres alertes, facétieux, divertissants, avec toujours cet humour noir, cette science de la provocation qui caractérisent l'équipée de La Minute nécessaire de M. Cyclopède. L'inventeur avant l'heure de manuels pour les nuls (autour de la grammaire, des sciences nat, des maths, du Code de la route, etc.) aurait pu être, selon ses propres dires, instituteur. De ces instits adorés par leurs élèves, qui vous font décliner le verbe péter au subjonctif imparfait, calculer le poids du cerveau d'un imbécile ou encore partager la chienne de vie d'un oiseau qui a le vertige. Finalement, il a opté pour "amuseur public". Un amuseur qui vient d'effectuer l'exercice le plus difficile de sa carrière: un livre-hommage à Mathieu et Thomas, ses deux enfants handicapés, ou plutôt, préfère dire l'auteur, "pas comme les autres".
"Je suis biodégradable, vous savez, et je me suis dit que c'était le moment de faire le point sur mes relations avec eux, confie Jean-Louis Fournier. J'ai été très dur avec Mathieu et Thomas, j'ai souvent eu envie de les jeter par la fenêtre. Avec ce récit, je me rends compte que je les ai toujours bien aimés." Avant d'en arriver là, le réalisateur-écrivain a dû trouver le juste ton. Il lui a fallu un an pour composer ce subtil équilibre "entre tendresse et tristesse, sans tomber dans le pathos ni faire du Hara-Kiri". Un an pour réussir à raconter la vie avec deux petits oiseaux déplumés, deux gamins cabossés avec de la paille dans la tête. C'était il y a un peu plus de trente ans. Deux tuiles, coup sur coup, sont tombées sur la tête de Jean-Louis et de sa femme. Mathieu, handicapé physique et moteur profond, qui n'émettra jamais un mot jusqu'à son départ vers d'autres cieux, à 15 ans; Thomas, le "surdoué", blondinet faussement prometteur, qui alterne depuis des lustres les "Où on va, papa?" avec les "fites" (frites), les deux seules expressions qu'il connaît.
Résultat: une copie parfaite, où pointent un soupçon de culpabilité ("Pardon de vous avoir loupés"), un rien d'agacement (l'obligation d'avoir "le physique de l'emploi, de prendre l'air malheureux"), pas mal de regrets (ne pas les avoir conduits au musée, au concert, etc.), et surtout une bonne dose d'humour: "Seule façon de survivre quand on figure au Top 50 des désespérés." Au final, une belle leçon de vie, qui renvoie au chapitre des anecdotes les petits désagréments de tous les jours. Respect, monsieur Fournier!
Une fois commencé, difficile de s'arrêter de le lire. Je me suis retrouvée plongée dans les pensées et souvenirs d'un père qui semble complètement perdu. Et bizarrement, je n'ai pas réussi à décrocher, jusqu'à ce que je sois arrivée à la dernière ligne. C'est plus que touchant, c'est transperçant, et on a envie d'aller toujours un peu plus loin dans les révélations qu'il fait à cœur ouvert. Certains passages m'ont assez choqués : c'est de l'humour noir pur. Mais au fond, on ne peut pas s'empêcher d'y voir tout l'amour qui s'y trouve aussi.
Assez cru, parfois politiquement incorrect, la sensibilité de l'auteur est toujours à fleur de peau, c'est en tout cas très touchant avec parfois des passages durs à lire. Il y a aussi beaucoup d'humour et de tendresse. Un livre vraiment fort.
Je le regrette juste un peu trop court, même si son efficacité provient selon moi de la description concise des évènements et des sentiments de l'auteur.
C'est vrai qu'il n'y a pas de réflexion sur la société et sa capacité à aider les enfants handicapés et/ou leurs parents, sur le corps médical ou sur un éventuel rapport au mystique... et c'est tant mieux!
Il me semble que l'objectif était de décrire le quotidien dans ces familles, la douleur profonde et silencieuse, les craintes de l'avenir qui peuvent émerger, mais aussi, et bien-sûr les moments intimes de bonheur, souvent les rires: c'est réussi, et j'ai souri!
Quel condensé d'amour d'un père pour ses deux enfants en situation de handicap.
Quels éclats de fatigue, d'appréhension, de doutes, de peurs, d'agacement dans cette vie quotidienne avec eux, loin des clichés idylliques d'une famille modèle.
Quel humour sincère et empreint de tendresse tout au long des pages que seul peut initier un père bouleversé.
Merci Monsieur Fournier de nous partager cette déclaration d'amour à vos enfants. Merci d'oser partager avec nous cette sensibilité qu'on ose si rarement faire transparaître, tant nous souhaitons paraître forts !
Merci d'oser les mots, les silences, les rayons de soleil et les averses.
Cette lecture est une expérience. Une chance. Un défi.
On en sort grandis, trempés de larmes d'émotion, de tristesse et de bonheur en même temps. Profondément enrichis.
Un témoignage difficile et qui peut parfois paraître assez dur, mais où l'on devine la sincérité, la tristesse, la douleur et l'amour d'un père qui ne sait comment réagir face au destin.
Que dire ? Tout d'abord, j'avais entendu parler d'un récit poignant. Ca l'est, en quelque sorte, sauf n'ai pas été émue une seule seconde. J'ai trouvé ça cafardeux de bout en bout. De plus, cette surenchère d'humour noir et d'auto-dérision excessive m'a vraiment mise mal à l'aise...jusqu'à me dénuer de toute empathie. Jean-Louis Fournier n'épargne pas ses enfants, il les accable en mettant en évidence tout ce qu'ils ne font et ne sont pas. Chaque petite étincelle de rire ou moment d'espoir ou de bonheur est entâché par un " mais" : Mon fils a appris a boutonner sa veste mais le lendemain il a tout oublié...etc avec un nombre infini de variantes.
Pourtant on ressent tout l'amour que ce père a pour ses deux fils, en dépit de ce mal de vivre,cette dépression, cette rancoeur.
N'ayant pas d'enfant handicapé (pas d'enfant tout court), je serais incapable de dire si cette amertume est justifiée (sûrement) ou exagérée.
On dit que la foudre ne tombe jamais deux fois au même endroit, et pourtant Jean-Louis Fournier a eu deux enfants handicapés : Mathieu et Thomas. Comme il est humoriste, c’est justement l’humour qu’il a choisi pour parler d’eux, et même pour leur parler à travers ce court roman qui se lit d’une traite. Et évidemment, la question se pose : peut-on vraiment rire de tout ? Peut-on vraiment aborder la question du handicap, sous l’angle de la dérision ? On peut mais on ne plaira pas à tout le monde et c’est normal.
Pour moi en tout cas, « Où on va, Papa? » fut un réel coup de cœur. J’ai ri, mais j’ai aussi été incroyablement touchée par la tendresse et l’amour qui pointent sous la plume assassine. Un vrai beau roman d’amour.
En me promenant dans la médiathèque (encore), je suis tombé sur ce livre.
Je les pris parce que l'auteur a le même nom de famille que moi... Comme quoi !
J'ai découvert un livre très ironique, avec beaucoup d'humour noir sur son histoire avec ses deux enfants handicapés.
Je ne comprendrais jamais ce qu'il vit (je touche du bois) et heureusement pour moi.
Et puis rire de tout est la meilleure des thérapies.
Un livre différent qui vous délivre de vos hontes, de vos peurs et puis on a le droit d'être faible, fatigué... d'être simplement des parents qui aiment leurs enfants.
Résumé
Jusqu'à ce jour, je n'ai jamais parlé de mes deux garçons. Pourquoi ? J'avais honte ? Peur qu'on me plaigne ? Tout cela un peu mélangé. Je crois, surtout, que c'était pour échapper à la question terrible : « Qu'est-ce qu'ils font ? » Aujourd'hui que le temps presse, que la fin du monde est proche et que je suis de plus en plus biodégradable, j'ai décidé de leur écrire un livre. Pour qu'on ne les oublie pas, qu'il ne reste pas d'eux seulement une photo sur une carte d'invalidité. Peut-être pour dire mes remords. Je n'ai pas été un très bon père. Souvent, je ne les supportais pas. Avec eux, il fallait une patience d'ange, et je ne suis pas un ange. Quand on parle des enfants handicapés, on prend un air de circonstance, comme quand on parle d'une catastrophe. Pour une fois, je voudrais essayer de parler d'eux avec le sourire. Ils m'ont fait rire avec leurs bêtises, et pas toujours involontairement. Grâce à eux, j'ai eu des avantages sur les parents d'enfants normaux. Je n'ai pas eu de soucis avec leurs études ni leur orientation professionnelle. Nous n'avons pas eu à hésiter entre filière scientifique et filière littéraire. Pas eu à nous inquiéter de savoir ce qu'ils feraient plus tard, on a su rapidement que ce serait : rien. Et surtout, pendant de nombreuses années, j'ai bénéficié d'une vignette automobile gratuite. Grâce à eux, j'ai pu rouler dans des grosses voitures américaines.
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L'humoriste Jean-Louis Fournier parle de ses deux fils, handicapés. Une remarquable leçon de vie, sans mélo ni pathos.
Jean-Louis Fournier n'a rien d'un bleu. A 69 ans, l'ancien réalisateur attitré de Pierre Desproges a déjà aligné une multitude d'ouvrages. Plus de 20 livres alertes, facétieux, divertissants, avec toujours cet humour noir, cette science de la provocation qui caractérisent l'équipée de La Minute nécessaire de M. Cyclopède. L'inventeur avant l'heure de manuels pour les nuls (autour de la grammaire, des sciences nat, des maths, du Code de la route, etc.) aurait pu être, selon ses propres dires, instituteur. De ces instits adorés par leurs élèves, qui vous font décliner le verbe péter au subjonctif imparfait, calculer le poids du cerveau d'un imbécile ou encore partager la chienne de vie d'un oiseau qui a le vertige. Finalement, il a opté pour "amuseur public". Un amuseur qui vient d'effectuer l'exercice le plus difficile de sa carrière: un livre-hommage à Mathieu et Thomas, ses deux enfants handicapés, ou plutôt, préfère dire l'auteur, "pas comme les autres".
"Je suis biodégradable, vous savez, et je me suis dit que c'était le moment de faire le point sur mes relations avec eux, confie Jean-Louis Fournier. J'ai été très dur avec Mathieu et Thomas, j'ai souvent eu envie de les jeter par la fenêtre. Avec ce récit, je me rends compte que je les ai toujours bien aimés." Avant d'en arriver là, le réalisateur-écrivain a dû trouver le juste ton. Il lui a fallu un an pour composer ce subtil équilibre "entre tendresse et tristesse, sans tomber dans le pathos ni faire du Hara-Kiri". Un an pour réussir à raconter la vie avec deux petits oiseaux déplumés, deux gamins cabossés avec de la paille dans la tête. C'était il y a un peu plus de trente ans. Deux tuiles, coup sur coup, sont tombées sur la tête de Jean-Louis et de sa femme. Mathieu, handicapé physique et moteur profond, qui n'émettra jamais un mot jusqu'à son départ vers d'autres cieux, à 15 ans; Thomas, le "surdoué", blondinet faussement prometteur, qui alterne depuis des lustres les "Où on va, papa?" avec les "fites" (frites), les deux seules expressions qu'il connaît.
Résultat: une copie parfaite, où pointent un soupçon de culpabilité ("Pardon de vous avoir loupés"), un rien d'agacement (l'obligation d'avoir "le physique de l'emploi, de prendre l'air malheureux"), pas mal de regrets (ne pas les avoir conduits au musée, au concert, etc.), et surtout une bonne dose d'humour: "Seule façon de survivre quand on figure au Top 50 des désespérés." Au final, une belle leçon de vie, qui renvoie au chapitre des anecdotes les petits désagréments de tous les jours. Respect, monsieur Fournier!
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