Si je devais retenir une leçon, ce serait celle-là. Une leçon de ce courage qu'il faut pour dire sa différence, sans jamais parler de soi. Dire son malaise, sa peur, sa fragilité, sans pleurer sur soi, sans revendiquer, sans même dire "je".

comment est-ce que je m'habitue à accepter un amour sain si je n'ai connu que la douleur

qu'elle est beaucoup ou peu de vêtements sur elle n'a rien à voir avec son degré de liberté

la conception de la beauté est fabriquée je ne le suis pas

fait confiance à ton corps il réagit à ce qui est bien et mal mieux que ton ésprit

haïr est facilité et paresse mais aimer demande de la force

je ne pleure pas parce que je suis malheureuse je pleure parce que j'ai tous et suis pourtant malheureuse

l'ironie de la solitude c'est que nous l'éprouvons tous en même temps

très souvent nous somme en colère contre les autres parce qu'ils font pas ce que nous aurions dû faire pour nous

si je ne suis pas l'amour de ta vie
je serai sa plus grande perte

je pouvais être n'importe quoi
dans le monde
mais j'ai voulu être à lui

Il n'a plus rien voulu savoir, ce soir-là. Mais depuis, je suis comme glacée de l'intérieur. Parce que le pire pour ces jeunes homosexuels, ce n'est finalement pas qu'ils soient rejetés par tout le monde... c'est qu'ils finissent par se rejeter eux-mêmes, aussi.

-Tu sais jamais vraiment de quoi sont capables les gens avant qu'il arrive une vraie merde. Après, c'est chacun pour soi. Beaucoup sont prêts à bouffer les autres pour éviter d'être bouffés, eux.

Mais le mot viol est beaucoup plus juste qu'événement, qui ne veut rien dire, qui minimalise, qui estompe le réel, tout peut être un événement. Alors que le viol, c'est la vie volée avec violence.

On dit souvent que l'on craint ce que l'on ne connaît pas. Je crois plutôt que la peur naît quand on apprend un jour ce que la veille on ignorait encore.

-La prochaine fois, dit-elle d’un ton grave, remets l’autorité en question. Défends-toi. Ne te contente pas d’accepter. Le temps ne change pas les choses. Ce sont les gens qui les changent.
Le temps, lui, s’adapte

J'ai appris leur histoire. Triste à en mourir. Aussi noire qu'ils étaient lumineux.

- Tout à fait, acquiesça Alan avec un sourire de gamin. Rien de plus romantique qu'une balade en calèche un soir d'hiver. Tous les deux sous une couverture à profiter de la vue tout en mangeant des marrons chauds. Avec de la neige, ce serait parfait.
- Ce serait surtout humide et froid.

Je ne voyais plus qu'eux. Ces deux pourris.
1 + 1 = 2
1 + 1 +1 = moi brisée en mille morceaux

Ça a beau être super tordu, c'est en survivant que j'ai appris qu'il valais mieux être en vie en ayant envie d'être mort que de mourir en ayant envie de vivre pour toujours.

Nous tenons la solution parfaite, tu le sais ?
Sa voix posée se fondait dans le bourdonnement des moteurs. Je dus me pencher vers elle pour l'entendre.
- La solution à quoi ?
Ses yeux luisaient comme du verre brisé.
- A nos problèmes. Je tue ton ex. Tu tues ma mère. On a chacune ce qu'on veut.

c'est la différence entre les gens ordinaires et les gens extraordinaires. Les gens extraordinaires ont peur, mais ils agissent quand même.

Pourquoi ne t'es-tu pas battue ? Pourquoi les as-tu laissés te massacrer comme si tu n'étais rien ? T'étouffer comme si tu n'étais qu'une petite flamme dans l'obscurité, comme si ton existence ne valait rien, alors que pour moi, tu étais tout. Je ne comprend pas.

Et soudain je me rappelle pourquoi Askip a eu tant de succès pendant si longtemps : parce que j’ai beau détester Inconnu, trouver ça horrible qu’il ait révélé mon secret et avoir carrément la gerbe à l’idée qu’un nouveau Simon Kelleher rôde autour du lycée… je ne peux pas m’empêcher d’être curieuse.
Il va se passer quoi, maintenant ?

Je repense à David et à son caractère si d’où, qui poussait les gens à profiter de lui. Je prends soudain conscience que je dois chaque jour me battre avec la même réalité.
Cependant, je possède une force intérieure que personne ne soupçonne. Je crois qu’ils me prennent tous pour une petite chose fragile.

Taire un secret, c'est un trou que l'on creuse lentement, involontairement, dans le sol boueux. Et c'est le jour où il est découvert que l'on se rend compte qu'on a creusé sa propre tombe.