L'auteur imagine la vie de Tituba, l'esclave de Samuel Parris, un des principaux protagonistes de l'affaire des sorcières de Salem. Son enfance d'esclave, son parcours sinueux et toujours frappée par le malheur. On suit Tituba dans les vicissitudes de sa vie jusqu'à Salem où elle fera partie des accusées.

L'auteur, ici, tire une biographie fictive de ce personnage fascinant à partir des bribes que l'histoire nous en a laissé. Tituba fut oubliée dans cette affaire, et en esclave l'Histoire fit peu de son cas.

Une lecture aisée, et dépaysante. J'ai beaucoup aimé.

Compliqué de noter ou évaluer ce genre de texte...
Tout d'abord c'est du journalisme! On ne regardera donc pas la qualité littéraire. De même Albert LONDRES décrit une situation à un instant t dans le but de relater des faits et faire évoluer les consciences. Donc au final, pour moi, ce genre de témoignages est essentiel et ne doit pas être juger sur la qualité d'écriture mais sur son contenu.

Au final un texte riche d'enseignements, et un journaliste d'investigation qui mérite qu'on s'y intéresse.

En plus sa bio me rappelle furieusement Tintin!

Second roman que je lis de Rosa MONTERO, et je suis toujours aussi touché par sa façon d'écrire. Il y a une réelle sensibilité. l'auteur sait jouer avec les émotions.

Pour cette suite des aventures de Beuna Husky je trouve personnellement l'intrigue un peu légère... Tromperie, trahisons, les fils sont un peu gros! La Bruna méfiante et torturée du premier livre à laissé place à une Bruna toujours aussi torturée mais quand même sacrément cruche face à la série de "malchances" qui l'entrainent dans cette histoire et qu'elle ne voit pas venir.

Mais au final ce fut une bonne lecture, un bon thriller écolo rempli de bons sentiments!

Ce fut rude... C'est un chef d'oeuvre pour sûr! un monument de la hard SF! Je comprends mieux que l'attraction autour de cette oeuvre en trois tomes.

C'est titanesque? L'auteur au fur et à mesure a pris une direction épique pour son histoire. On part d'une jeune scientifique pendant la révolution culturelle chinoise pour aboutir à (spoilerspoilerspoiler j'en dirai pas plus!)... Quel long périple.

Mais je suis arrivé au bout. Comme l'auteur. Au bout du bout que après il y a plus rien du tout et que ça fait flipper et que je crois bien qu'il y a même une phobie qui porte un nom pour ça... Enfin bref! Une oeuvre à lire car elle dépeint des peurs et des futurs qui semblent aussi probables qu'inquiétants.

Juste quelques bémols... Du fait de la dimension épique et de leur multiplication au cours des siècles l'auteur a beaucoup de mal à aprofondir ses personnages. Du coup on y est peu attachés. Idem, on se perd vite dans les pages et les pages d'explications scientifiques au détriment d'une trame narrative qui par moment tarde et s'étire.
Mais bon... Je dois admettre que ces livres sont une véritable aventure, un vrai space opéra, où on se retrouve projeté bien loin de notre petite époque arriérée et rétrograde.

Je me sens tout petit après l'avoir fini.

Un très bon second tome qui nus fait patienter jusqu'au premier vrai contact. On découvre une humanité qui a évolué en 2 siècles (en bien ou en mal?) mais qui est toujours sous la menace des trisolariens et dans l'attente de la première sonde.
Un coup de pieds au cul. Et enfin un aperçu de la stratégie du dernier colmateur.

Un poil long par moment mais au final un tome renversant avec un final en apothéose qui relance tout pour le troisième et dernier tome.

Cela faisait un petit moment que "le problème à trois corps" orbitait dans mon champ de vision. Un peu réfractaire aux "phénomènes littéraires en vogue" et aux effets de mode, je le regardais de loin avec méfiance. Et puis il y a quelques jours je me suis lancé dans sa lecture à l'aveuglette, sans me spoiler plus qu'un 4ème de couv'... En terra incognita quoi!

Ben franchement ça déboite bien! J'ai beaucoup aimé la critique de la Révolution Culturelle chinoise et l'analyse sociologique qui guide le roman et l'intrigue. Ils arrivent!!! Une vraie épopée qui s'annonce et ça sur plusieurs centaines d'années! Et malgré la longueur de l'intrigue à venir, car ce n'est ici qu'un premier tome qui nous introduit le pire en gestation, Liu Cixin parvient à nous tenir en haleine. L'ambiance est lourde, défaitiste, pleine de sous-entendus et de luttes intestines, mais on tire la bobine de l'intrigue et on reste stupéfait de ce qui s'annonce par la suite. J'espère apprécier tout autant le deuxième tome!


Au final un bon roman de hard-SF avec un pendant socio bienvenu surtout d'un auteur chinois qui nous ouvre un peu au mode de pensée de cette contrée, il faut dire, assez effrayante à travers notre prisme européen/occidental.

C'est avant tout le plaisir de retrouver l'ambiance de Blade Runner qui m'a poussé vers ce roman.
J'avoue avoir été surpris au début. L'oeuvre de PK Dick si bien reprise par Ridley Scott et Villeneuve n'est qu'une trame de fond, une base, sur laquelle l'auteure s'appuie et développe sa propre intrigue. Et puis rapidement j'ai apprécié son style, sa profondeur... Ce roman m'a touché dans les thèmes qqu'il aborde. L'auteure sait faire parler les sentiments. Xénophobie, populisme, complots pour ce qui est de l'intrigue. Solitude, peur de la mort, mélancolie du temps qui passe, douleur des souvenirs perdus pour ce qui est des personnages.

Au final une écriture profonde et touchante, des thématiques qui ne laissent pas de marbre. Un peu ce qui m'avait plu dans l'univers de Blade Runner mais vu sous un autre angle moins froid et plus sentimental.

J'ai acheté la suite des aventures de Bruna en espérant y retrouver cette "humanité" propre aux réplicants/techno-humains.

Un roman de Brussolo où je retrouve une fois de plus les ingrédients qui font que j'apprécie cet auteur. Une imagination poussée à l'extrême où l'auteur s'enfonce dans idées et leur donne une cohérence palpable, et puis aussi ce sentiment de malaise qui hante certains de ces écrits. Ma vie chez les morts est au final un roman touchant et dérangeant car il traite de thèmes qui font peur, qui remuent... La mort et l'absence(?) de ceux qu'on a perdu, le manque, mais aussi la différence (entre vivants et revenants), l'incompréhension et cette peur et ce rejet caractéristiques de l'inconnu.
Bref! J'ai aimé ce roman de Brussolo malgré son étrangeté dans le paysage litéraire. Et puis c'est ce qui fait que j'aime bien cet auteur.

Superbe nouvelle de Lovecraft que je n'avais jamais eu l'occasion de lire. Un huis-clos dans un sous-marin avec un "héros" détestable au plus haut point mais dépassé par la grandeur de ce qu'il découvre sous les mers. Un récit noir car l'on sait d'entrée que le protagoniste n'en réchappera pas, mais pourtant prenant par la prose de l'auteur qui nous tient en suspend au fond des océans jusqu'au bout du périple halluciné de ce matelot.

Parti dans cette histoire sans avoir absolument la moindre idée de son contenu j'ai été surpris! Une belle petite chasse au trésor bien menée. Un récit agréable à lire et toujours superbement traduit par Baudelaire.

Lu par curiosité car faisant à priori partie des références de Lovecraft. On y retrouve effectivement des similitudes dans la façon de traiter le récit (témoignages, journaux personnels, mises en corrélation d'évènements paraissant indépendants, etc.) mais aussi dans les protagonistes, dieux anciens, incarnation du mal, héros se raccrochant à la matérialité des choses face à l'impensable et au "fantastique". Bref, un court roman assez simple mais qui s'inscrit parfaitement dans les origines des récits Lovecraftiens. Un peu son précurseur d'une certaine manière.

Pourtant amateur de Lovecraft depuis très longtemps je n'avais jamais cédé à l'appel du grand ancien... Et ça a été une vrai plongée dans les méandres lovecraftiens du mythe ! Un récit bien monté comme une enquête à base de témoignages et toujours ce ton sinistre et épique de l'auteur. Un vrai plaisir que cette lecture angoissante à souhait.

Bien longtemps que je n'avais pas retrouvé Conan le cymerien ! Une histoire qui se lit vite et dans le style épique de l'auteur. Un petit moment de déconnexion et d'heroic fantasy bien agréable.

Un court roman qui se lit d'une traite. Un meurtre, une course poursuite avec en fond de toile un complot international qui va déclencher la première guerre mondiale. C'est expéditif, parfois un peu capillotracté mais le but est atteint et ça se lit très bien. On ne décroche pas. Sûrement du fait de la taille réduite du vo'ume.

Y a pas à dire ! J'adore le personnage de Sherlock Holmes ! Une enquête addictive bien menée et sans les lourdeurs du précédent "une étude rouge". Un instant de voyage dans l'inde victorienne et un trésor convoité. Les ingrédients d'une bonne aventure !

Un peu honte de le dire mais c'est mon premier Alexandre Dumas. Et si je me suis penché sur ce livre c'est parce qu'elle est estampillée "fantastique"...
Et au final j'en ai été ravi! Une écriture très riche mais qui reste fluide. Une histoire ancrée dans son époque fourmillant de descriptions sociales de cette période que je connais mal. et l'histoire! Celle d'un pacte avec le Malin dont le héros si on peut dire, se retrouve tiraillé en permanence entre ses désirs "mauvais" et sa conscience. Une histoire de meneur de loups, de loup-garou, d'un homme qui par un pacte maléfique acquiert un pouvoir qu'il utilise aux détriments des autres pour assouvir ses envies mais sans jamais y arriver.
Un vrai plaisir que de découvrir cet auteur et les moeurs de son temps. une découverte pour moi.

Lu juste après L Vallée de la Peur, autre S. Holmes plus tardif, j'ai été surpris de la ressemblance dans la construction des deux récits. Meurtre en Angleterre/résolution arrestation du meurtrier/flash-back aux USA/explications et dénouement. Un vrai calque.
Malgré cela le récit se lit bien. On découvre les débuts de l' excentrique s. Holmes et de son fidèle Watson. L'écriture est toujours simple et agréable. Un bon roman d'enquête qui se lit vite et avec plaisir.

Agréablement surpris par ce roman de gare de l'entre deux guerre ! A la fois vaudeville et roman d'aventure façon Jules Verne, l'histoire souffre quand même un peu des clichés de l'époque, l'américain bourru, l'asiatique fourbe, l'européen filou... Mais cependant l'auteur fait preuve d'une belle imagination sur le scénario et inconsciemment de prédictions sur certains points de la seconde guerre mondiale. Au final un livre rapide à lire et divertissant. Une découverte de cet auteur a su ces de l'époque et oublié depuis.

Pourquoi en diamant?

Je ne sais pas trop. L'ambiance mystique des Indes coloniales en fin de cycles, un aventurier désabusé, une quête autant intérieure que matérielle, une galerie de personnages hauts en couleurs... Un vrai voyage que ce roman!
Je l'ai lu très vite. En quelques heures, alors que ce n'est pas du tout mon genre d'habitude. Mais je me suis trouvé happé par l'histoire.

La postface de Jacques Bergier éclaire un peu plus sur l'auteur, T. MUNDY, son passé aux services secrets anglais aux Indes, ses pérégrinations... Pour au final bien regretter qu'il n'ai pas été plus traduit en français.

J'ai surtout lu les Sherlock Holmes quand j'étais ado mais j'avoue m'y être replongé avec plaisir. Ce roman est surprenant dans sa construction: l'énigme du crime dans le château anglais est vite résolue en première partie pour ensuite laissé place à un long flash back dont l'action se déroule aux USA façon Far-West dans une ville tenue par une troupe d'assassins. Ambiance western!
Le contraste est saisissant entre les deux parties. Un peu comme si on avait deux histoires pour le prix d'une!
Mais la lecture n'en est pas moins restée agréable et addictive. Au final un livre vite dévoré!

Une nouvelle peu appréciée de Lovecraft... Il est vrai que j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans. Mais au final je l'ai apprécier. Le suspens monte en flèche sur la fin et donne sa saveur au dénouement. On y retrouve les thèmes chers à l'auteur et ses ambiances pesantes aux frontières de la folie.

Merci Le Bélial d'éditer les novella de Lucius Shepard! Cette histoire est hallucinante et toujours magnifiquement dépeinte par l'auteur.
J'y ai retrouvé la moiteur humide et noire, suant le fantastique, fleurtant toujours sur plusieurs plans de la réalité, que j'avais adoré dans Louisiana Breakdown ou bien le recueil Aztechs. On suit avidement la quête initiatique de Craddle à la recherche de son double sur le Mékong, entre délires mystiques et violences, sexe et dégoût. L'ambiance poisseuse et venimeuse est omniprésente. Le "héros" vraiment pas si héros que ça...
Un vrai bonheur de retrouver Shepard dans des textes inédits en français.

Le moins bon de la trilogie. L'histoire ne m'a pas accroché quoique bien écrite et au suspens bien mené. Je ne sais pas trop... le périple de Nathalie et son chien en compagnie d'une troupe de jeunes enfants et ados plus que désagréables, l'espèce de huis-clos isolés et traqués sur une mer de fer... C'est global je pense. cependant la lecture est quand même restée agréable. L'auteur nous emmène toujours dans sa poésie imagée d'un monde complètement fou et dont on sent la fin approcher... sans jamais y arriver! Peut-être ce que je reproche un peu: l'absence de finalité dans ce cycle. Et cette fin trop rapide et expédiée à mon goût.

Après les landes balayées par les vents du premier livre on plonge ici dans la ville mourante d'Almoha. Du road trip au huis clos urbain. Les Hommes se déchirent dans une ville à la dérive menacée par les ouragans de Santäl. Tout le long de l'histoire on sait que la lutte des hommes est vaine, que leurs cultes cruels et rédempteurs ne les sauveront pas. Nathalie et son chien, rencontrés dans le premier tome, se démènent pour échapper à la folie de la cité.

J'ai vraiment apprécié ce livre. Santäl passe au second plan même si elle instigue la folie qui mène les humains à se détruire pour laisser place aux protagonistes et à leurs luttes. Un sentiment de décadence et de fin inéluctable suppure tout au long des pages. Une belle suite au premier.

Un détour par la SF de Brussolo, toute en idées décalées et univers hallucinant halluciné. Plus que l'histoire ce sont finalement les fulgurances de l'auteur et ses réflexions sur le monde qu'il décrit qu'on suit au fil du récit.

Au final Santäl, monde de vents destructeurs, n'est qu'un prétexte pour analyser les hommes qui y vivent sans réellement de but à l'histoire. Une bonne lecture quand même mais plus pour le plaisir de suivre les méandres de la pensée de l'auteur qui il faut le dire a une sacrée imagination!

J'aime beaucoup Brussolo, dans tous les styles qu'il a pu aborder. Ici c'est un polar en huis clos, teinté de fantastique. Un roman qui accroche où on suit l'héroine dans son enquête sombre. ça se dévore très vite.