Commentaires de livres faits par mika1204
Extraits de livres par mika1204
Commentaires de livres appréciés par mika1204
Extraits de livres appréciés par mika1204
Au final un bon moment instructif et drôle sous l'oeil malicieux de Fleur de Lys la catin des champs de bataille, témoin "innocent" de la grande boucherie de la noblesse française. Sous la pluie bien sûr.
Les seuls points noirs si j'ose dire c'est ce passage où l'auteur use de grosses ficelles pour nous rappeler Charlie Hebdo, le journal satyrique en Fedour le simplet qui fait l'hélicobite devant les filles assassiné par les frères jumeaux Koueshi ivres de vengeance (franchement si on n'avait pas compris l'allusion...), bref devant la grossièreté du truc j'ai failli sortir du roman... et puis la fin qui m'a laissé sur ma faim (sic) même si elle bouleverse de tendresse après tant d'horreurs et de noirceurs d'âme.
Au final un très bon roman sur les affres des Hommes qui m'a passionné jusqu'au bout même s'il est dur et cruel à lire. Dur et cruel comme le sont les Hommes.
Jasmine je t'aime!
De courtes histoires comme des paraboles fiévreuses lancées en désordre. Des fragments d'histoire, des fragments de ce pays sans ombre écrasé par le soleil et la plume hypnotique et si riche d'un auteur qui nous conte ici son Djibouti, celui des ancêtres, celui des fous; celui des soldats, des révolutions, de l'indépendance, des femmes en quête de liberté ou bien encore d'un clochard ignoré et pourtant adulé...
Un recueil surprenant que je n'ai pu lâcher avant de l'avoir fini comme si une fièvre (c'est le mot) nous tenait.
Idée de départ: une planète vivante... un immense être vivant en sommeil profond qui dérive dans l'espace. Les humains décident de s'y poser pour l'étudier... Et là on se retrouve avec des hommes à poil tout le long de l'histoire, livré à eux-même sans le moindre outil à dériver sur un corps... sur de la peux, de la sueur de la graisse... C'est organique, moite, chaud, purulent, comme si on était projeté sur un corps humains comme des poux ou des puces... C'est d'ailleurs là l'intrigue, la parabolle... Les humains comme des parasites destructeurs de leur planète vivante.
Un roman dérangeant mais à la morale finale qui se dessine au fur et à mesure de l'histoire: l'Homme est mauvais et ne fait que détruire ce qui l'entoure pour ses propres intérêts.
J'avoue avoir eu du mal à m'y plonger du fait du côté organique omniprésent. Chaleur, sueur, nudité, graisse, fièvre... Mais au final une expérience intéressante.
Un vent de liberté et de pureté originelle souffle sur cette cavale d'un homme recherché pour meurtre (involontaire) qui s'enfuit dans les forêts du grand Nord et qui y trouve un amour aussi inattendu que bienfaiteur! Un vent de fraîcheur, de simplicité, de vie sauvage et belle... Clavel m'a fait voyager et aimer ces "simples" en rupture de civilisation. Retour à une vie originelle faite d'amour et de petites choses, d'ébahissement devant la nature et ses beautés. Et puis PAF! Les dernières lignes... Bref! Il m'a fait aimer le lire, suivre l'évolution de Karl et le détester pour cette fin si cruelle... Donc une superbe histoire au final.
Ici c'est Quebec. On suit une condamnée à mort qui use de ses charmes afin d'éviter sa peine en devenant femme du bourreau... Et de disgrâce en décéption il nous amène à suivre le destin de cette femme à la vertu légère pour laquelle j'avoue j'ai eu du mal à éprouver de l'empathie...
Une atmosphère oppressante de violence dans une Calcuta obscène et morbide. La moiteur et la moisissure alliées à la cruauté d'une déesse abominable. Au final un roman thriller qui se lit vite mais qui laisse une vilaine trace tant l'auteur y décrit les immondices d'une cité décadente et si loin de nos standards occidentaux. Sous fond d'enquête et de poésie on est plongé dans cette cité malade et malfaisante.
Pour un premier roman Dan Simmons fait étalage d'un surprenant talent de description qui permet de s'immerger complètement dans l'univers malaisant et putride de cette ville en proie aux adeptes de cette déesse destructrice.
"Les bébés de la consigne automatique" est très dur. Très beau mais si malaisant... On y suit le parcours chaotique de 2 enfants abandonnés dans une consigne automatique jusqu'à leur chute/ascension finale. Hashi, l'enfant fragile en quête permanente d'affection des autres, paumé et vulnérable, un être à vif qui montera aux sommets pour s'y perdre. Kiku, le plus violent, le plus noir et au final celui qui semblait le plus mal parti mais qui parviendra à son abominable fin.
Murakami dit qu'il se plait à dépeindre les exclus et les rejetés de la société, les travers et les perversions. Tout celà y est dans cette histoire. Les deux antihéros qu'on aimerait détester mais qui en proie à un monde sans pitié avec eux dès leur naissance finalement attirent notre pitié et notre attention. Comme eux l'envie de tout détruire nous prend sous la plume de l'auteur.
Il y a de la poésie dans cette noirceur sans issue.
Cependant, contrairement à Haruki Murakami, la douceur et la langueur n'ont pas de place ici. Ou bien alors elles sont synonymes de fin. Les héros finalement trouvent la paix dans un déchainement final de violence et de cruauté comme la rédemption à leurs souffrances endurées tout du long.
Un roman qui m'a marqué au final par sa dureté mais touché par les sentiments qu'il provoque.
Il y aurait tellement à raconter sur ce roman... On a à faire ici à une quête initiatique d'un adolescent en fugue en proie à une prophétie oedipienne, un vieillard analphabète suite à un étrange accident dans sa jeunesse qui sait parler aux chat et semble vivre à la croisée de deux monde.
On navigue ici en permanence entre la réalité et le fantastique, les deux s'entremêlant sans cesse donnant un côté poétique au cheminement des personnages... L'auteur est un expert dans l'art de nous plonger dans nos propres expériences et souvenirs (le mot est important dans ce livre) à travers ceux de Kafka, Nakata, Mlle Saeki, Oshima, Hoshino et tous les autres qui passent ne serait-ce qu'un instant dans les lignes. Chacun apporte sa pierre à l'ensemble et semble un facette de nos vies.
Mais ce roman reste initiatique, il n'apportera pas de réponses au lecteur et laissera à ses questions les seules hypothèses échafaudées tout le long. A lui de se débrouiller et d'en extraire ce qu'il souhaite!
Au final je ne dis rien de plus que ce qui a déjà été écrit un peu partout ailleurs sur ce roman... Mais je n'ajouterai qu'une chose: ne le lisez pas si vous êtes adolescent ou encore jeune... Attendez d'avoir un peu vécu, attendez d'avoir traverser de Grands Moments de vie, d'avoir des cicatrices et des faiblesses, d'avoir tout simplement des souvenirs et la nostalgie qui va avec. Non pas pour exclure les plus jeunes de ce roman, mais pour qu'au contraire, avec l'âge et les souvenirs, ils en apprécient encore plus la teneur et la douce amertume qui s'en dégagent.
Je ne nie pas la qualité de l'auteur. Sa façon de dépeindre son monde fantasmagorique, les personnages et l'action sont très bons, très agréable à lire même si j'ai eu un peu de mal sur les premières pages. Le style est déroutant au début. Mais au final il est riche et plaisant et colle au style de l'histoire... Et justement l'histoire, c'est là que j'ai été un peu frustré: ça va trop vite! Alors que l'auteur nous esquisse un monde fantastique peuplé de fées, d'elfe, de gobelins et autres trolls vivant dans une alchimie haute en couleur, je trouve qu'il aurait pu nous faire un peu plus explorer son univers plutôt que de focaliser sur l'action.
Au final tout est trop rapide pour moi. Mais j'avoue avoir quand même passé un bon moment en compagnie de la bande baroque des chevaliers du Tintamarre. Quels personnages hauts en couleurs!
Un déluge de sentiments. L'horreur, le dégoût, puis la compassion et la tristesse... Ce livre m'a fait enchaîner les états d'âmes pour me plonger dans cette Nouvelle Orléans étrange et décalée aux personnages repoussants et à ceux auxquels on s'attache...
Je comprends le rebut de certains sur ce livre. Le côté gore, plaisir à décrire des horreurs, des crimes sordides, l'homosexualité ouverte, le VIH et ses miasmes... Mais au delà de ces matières gluantes et poisseuses, je retiendrai au final les éclairs de lumière chaleureuse qui jaillissent par moment dans l'horreur continue des deux serials killers. Non pas leur idylle naissante de deux prédateurs se retrouvant, ils sont trop froids et glaciaux pour ça! Mais les sentiments véhiculés par les victimes, des deux tueurs mais aussi de la vie. Tran, Luke, Soren... des âmes en peine destinés à la souffrance mais qui jette dans ce roman des tâches de lumière, de chaleur et d'émotion. Non! Tout n'est pas lugubre, sombre, éventration, cannibalisme ou sexe putride. C'est aussi des amours perdus, des amitiés improbable et l'homme face à la douleur physique et morale.
Donc oui j'ai aimé ce roman! Je n'ai pas aimé le côté gore et sanguinolent, la débauche de sexe sale, mais au final ils étaient nécessaires pour faire ressortir le bon dans toute sa beauté!
Merci Poppy Z Brite pour ce moment. Son écriture, que j'avais déjà goutée auparavant, véhicule si bien les images et les sentiments! un vrai voyage émotionnel dans les méandres du mal dans le vieux carré français de cette Nouvelle Orléans mystique et bigarrée.
C'est la réflexion que je me suis faite en refermant ce recueil de contes. Pour des histoires de pirates Doyle s'en sort magistralement avec son infâme et terrible capitaine Sharkey! Bien mieux que nombre d'auteurs qui se sont lancé dans les aventures des frères de la mer sans jamais réussir à vraiment sortir du lot... Doyle excelle dans l'art de conter et cela sied à merveille à ce genre d'aventures!
C'était trop court! Cet abominable Sharkey sur son happy Delivery auraient mérité d'être plus fourni! Il y avait matière et surtout talent pour le faire.
Au final quelques nouvelles de grande qualité, certes prévisibles mais au final délectables trop vite avalées. J'ai adoré.
Ces contes très faciles et rapides à lire s'avalent comme de petits scones à la pommes à l'heure du goûter après une bonne sièste. Rien d'exceptionnel mais rien de déplaisant non plus. Au contraire.
Un peu surpris au début par ce flegme et cette classe anglaise à la Sherlock Holmes, j'ai finalement apprécié ces courtes histoires mi fantastiques mi polar victorien où Doyle fait usage de son art du retourné acrobatique littéraire pour vous retourner comme une crêpe. De bons petits scénars bien ficelés et surprenants.
Mais point d'horreur je le répète!
Et puis je me suis laisser prendre. Une fois remis dans le contexte où il a été écrit on se laisse emporter dans cette chevauchée à dos de chameaux dans un désert hostile. Des ravisseurs, le soleil écrasant, la soif, la peur, le tout sous l'oeil des pharaons et de leurs vestiges. Finalement un bon moment et une bien belle aventure dans les fins fonds du désert lybien.
J'ai beaucoup aimé ce livre. Même si par moment il m'est sorti par les trous de nez!
Troisième livre que je lis de Thomas Day. Nous sommes de la même génération, avec les mêmes références, littéraires, filmographiques, politiques, les mêmes héros... Bref les mêmes ref!
Et du coup il me parle quand il écrit, il touche juste. En plus j'adore ces romans poisseux, englués dans la vase harcelés par les moustiques, ce côté jusqu'au boutiste. Ici, le colonel Kurtz d'Apocalypse Now, des gentils méchants, des serpents, le Mékong, un héros qui cherche. Quoi? Même lui ne sait pas vraiment.
J'ai aimé cette ambiance moite et malsaine, ce héros obsédé sexuel complètement paumé.
Et puis j'ai moins aimé des trucs: la toute puissance du héros, l'intrusion de références culturelles (même si je suis d'accord avec l'auteur) qui n'apportent rien mais sonne comme des digressions que l'auteur aurait voulu inclure pour donner son avis. Des cheveux dans la soupe de nouille au porc thaï. Mais bon sang que vient faire Bertrand Cantat, le Che ou encore Sprague de Camp et Lin Carter là dedans???
C'est ce qui m'empêche de positionner cette histoire dans les quelques meilleures que j'ai pu lire. Mais j'avoue avoir quand même passer un super moment dans une Asie du Sud-Est malade et pervertie.
C'est ce que je me suis dis à la fin du roman.
Et puis aussi pendant...
Les thèmes abordés sont très bons, la défaillance de la science, la capacité d'adaptation, le texte est très fouillé et précis. Mais c'est quoi cette histoire de danseur???
Quand le génie différent devient comme les autres il cesse d'être un génie en s'enfonçant dans une futilité toute personnelle... C'est la morale de l'histoire?
J'avoue avoir été dérouté.
Enfin bref. Je me suis quand même laisser happer par l'atmosphère poisseuse et steampunk du début, puis émerveiller par le glissement dans le fantastique et la mythologie celte... Bref, un voyage surprenant de Saint Malo à la verte Erin, entre secret militaire, pêcheurs de morues et farfadet.
Au final j'ai aimé cette ambiance et ses personnages mais si ça part un peu dans tous les sens... Un beau conte en somme.
Ici il rassemble d'ancien textes remaniés et des inédits sous forme de nouvelles se déroulant toutes après guerre en Allemagne à des époques différentes avec en point commun cette mémoire diffuse des horreurs qu'elle vit naître. Cinq histoires sans liens autre que Viktor, soldat? Tortionnaire? Exécuteur? Amant? Gardien de camps de concentration? dont on ne saura jamais vraiment l'histoire mais qui apparaît fugacement dans chacune. Et puis la guerre résiliente en fond.
Les nouvelles tapent très juste. ça remue. Un petit plus pour "Irma Grese" où on est partagé entre l'abomination moderne et celle d'avant et "Die kleine" qui clôture dans la mélancolie ce recueil qui laissera une trace. Comme souvent les textes de cet auteur.
Si les passages d'action sont bien menés, les digressions de l'auteurs sur les états d'âmes du jeune soldat sont très lourdes et m'ont gâché l'ensemble.
Un roman plein de bons sentiments et au style ampoulé... Comme dit dans le commentaire avant, le récit date maintenant et ça se sent.
Un court récit très bien mené qui a inspiré les adaptations ciné.
Au final ça se lit très bien et l'auteur sait mener son mode dans cet espace clos et oppressant d'une base dans les glaces.
Ici la courte histoire d'un accident troublant lors de la débâcle allemande sur les bords du Doubt. Le pauvre vieux Ferdinand qui se retrouve avec un jeune SS ficelé dans sa cave. C'est nerveux, on pense à Oradour sur Glane... Et puis c'est qu'un gamin... Ferdinand confronté aux horreurs d'une guerre trop longtemps subie pour une histoire de biclou?
Comme souvent Bernard Clavel, le pacifiste, l'humaniste, touche juste. Il émeut. On se prend d'affection pour se vieillard balloté par des événements qui dépassent sa grande carcasse et on n'est même pas surpris par la triste fin logique en somme.
Un très beau témoignage au final.