Extraits

I made myself meet his stare. “I have nowhere else to go.”

It was both a question and a plea.

He waved a hand, the wings fading. “Stay here for however long you want. Stay here forever, if you feel like it.”

“Copy these sentences,” he drawled from across the table, handing me a piece of paper.

I looked at them and read perfectly:

“Rhysand is a spectacular person. Rhysand is the center of my world. Rhysand is the best lover a female can ever dream of.” I set down the paper, wrote out the three sentences, and handed it to him.

“Don’t you have other things to deal with?”

“Of course I do,” he said, shrugging. “I have so many things to deal with that I’m sometimes tempted to unleash my power across the world and wipe the board clean. Just to buy me some damned peace.” He grinned, bowing at the waist. Even that casual mention of his power failed to chill me, awe me. “But I’ll always make time for you.”

Rhys snorted. “Try to read it, Feyre.”

Prick. I snatched the paper to me, nearly ripping it in half in the process. I looked at the first word, sounding it out in my head. “Y-you … ” The next I figured out with a combination of my silent pronunciation and logic. “Look … ”

“Good,” he murmured.

“I didn’t ask for your approval.”

Rhys chuckled.

“Ab … Absolutely.” It took me longer than I wanted to admit to figure that out. The next word was even worse. “De … Del … ”

I deigned to glance at him, brows raised.

“Delicious,” he purred.

My brows now knotted. I read the next two words, then whipped my face toward him. “You look absolutely delicious today, Feyre?! That’s what you wrote?”

I retreated a step. No.

Tamlin’s mouth tightened. The crowd murmured. Silk streamers laden with globes of gold faelight twinkled into life above and around us.

Ianthe said smoothly, “Come, Bride, and be joined with your true love. Come, Bride, and let good triumph at last.”

Good. I was not good. I was nothing, and my soul, my eternal soul, was damned—

I tried to get my traitorous lungs to draw air so I could voice the word. No—no.

But I didn’t have to say it.

Thunder cracked behind me, as if two boulders had been hurled against each other.

People screamed, falling back, a few vanishing outright as darkness erupted.

I whirled, and through the night drifting away like smoke on a wind, I found Rhysand straightening the lapels of his black jacket.

“Hello, Feyre darling,” he purred.

“Have you heard from the High Lord at all?”

Ianthe stiffened, and Bron immediately cut his gaze toward my inked flesh.

“No,” I said, holding Hart’s gaze.

“He’s probably running scared now that Tamlin’s got his powers back.”

“Then you don’t know Rhysand very well at all.”

Hart blinked, and even Ianthe kept silent. It was probably the most assertive thing I’d said to anyone during these parties.”

L’attor était ma proie.

À l’horizon, fonçant vers moi, une puissante nuée de ténèbres engloutissait l’univers, et tous les soldats sur son chemin disparaissaient en elle.

Mon âme sœur, incarnation de la mort et triomphe de la nuit…

Je repérai l’attor qui virait vers l’océan, vers Hybern, en survolant la ville.

Je me tamisai, lançai vers lui mon esprit comme un filet et remontai le long de ce lien, par-delà le temps, la distance et contre le vent…

Je perçus la traînée huileuse de sa perfidie et concentrai toute mon attention sur son essence, ce phare de corruption et de vilenie.

Quand j’émergeai du vent et de l’ombre, je chevauchais l’attor.

Il hurla quand je plongeai les flèches empoisonnées dans ses ailes en transperçant les muscles. Il rua sous la douleur et sa langue bifide fendit l’air. Au-dessous de nous, la ville n’était plus qu’une tache floue et la Sidra, un ruisseau.

Je me muai en flamme et étreignis l’attor. Il hurlait et se débattait, les ailes paralysées par le poison…

Cinglés par le vent, nous tombâmes comme une pierre vers la terre, vers le sang et la souffrance.

Je fis surgir mon poignard dans ma main.

Les ténèbres qui consumaient l’horizon se rapprochèrent soudain comme si elles m’avaient repérée.

Non, pas tout de suite…, pensai-je.

Je brandis ma lame au-dessus de la cage thoracique osseuse et étirée de l’attor

.– Ça, c’est pour Rhys, grondai-je dans son oreille pointue.

Je plongeai le poignard et sentis l’impact contre l’os dans toute ma main.

Un sang argenté réchauffa mes doigts et l’attor hurla. J’arrachai la lame dans une gerbe de sang qui éclaboussa mon visage.

– Ça, c’est pour Clare.

J’enfonçai à nouveau le poignard et fis tourner la lame dans sa poitrine.

Les contours des édifices se dessinaient au-dessous de nous. Les eaux de la Sidra étaient rouges, mais le ciel était vide, débarrassé des soldats, tout comme les rues.

L’attor hurlait et sifflait, jurait et implorait. J’arrachai de nouveau la lame de la plaie.

Je distinguais maintenant des silhouettes. Le sol se ruait vers nous. L’attor se convulsait si violemment que je devais m’arc-bouter pour ne pas lâcher prise.

– Et ça, c’est pour moi, murmurai-je dans son oreille et dans son âme corrompue.

Je plongeai la lame une troisième fois en me délectant du craquement des os et de la déchirure de la chair.

Je pouvais compter les pavés et voir la mort me tendre les bras.

Je me penchai vers l’attor et collai ma bouche tout contre son oreille, comme pour lui murmurer des mots doux.

– Rendez-vous en enfer, susurrai-je.

Je lâchai l’attor et me tamisai plus loin. 

J’entendis son corps heurter les pavés et ses os se briser alors que je traversais l’étoffe de l’univers, propulsée par mon pouvoir et par la vélocité de ma chute.

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