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Belle époque, Tome 1 : Expositions universelles



Description ajoutée par hdevred 2023-10-28T11:06:22+02:00

Résumé

1867 : Le second Empire est à son apogée et affiche sa prospérité avec insolence lors d'une exposition universelle au Champ de Mars. Deux jeunes hommes que rien ne prédisposait à se rencontrer, Charles et Louis, vont faire connaissance et monter un canular qui va leur permettre de se lancer dans la vie. Trois ans après, l'empire s'effondre... La première partie du roman Belle Époque, Expositions universelles va suivre leurs destinées dans une France qui se réinvente dans la douleur.

1885 : La république a triomphé. Charles et Louis ont tous deux trouvé un métier et se sont mariés. Place à une nouvelle génération. Thérèse, la jeune bourgeoise, Odette, la chanteuse de cabaret, Clément, le jeune métis en butte au racisme ordinaire d'une société colonialiste. La deuxième partie du roman va nous mener jusqu'en 1900, année d'une autre exposition universelle...

Belle Époque, Expositions universelles n'est pas un livre d'histoire, c'est un livre qui raconte des histoires, celles d'hommes et de femmes de milieux différents dont les destinées se croisent et s'entrechoquent dans une France soumise à de violents soubresauts : la guerre, la Commune, la crise boulangiste, le scandale de Panama, l'affaire Dreyfus.

Vivre et aimer sous la IIIe République...

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Classement en biblio - 1 lecteurs

extrait

Léon était un peu gêné. Mais pas tant que ça finalement. La fille s'était assise en travers de ses jambes. Il n'y avait plus de place à leur table, il fallait bien qu'elle s'assoie quelque part, pas vrai ? C'était la troisième fois qu'il venait dans ce cabaret. C'était là que se retrouvaient les membres du club des quadragénaires monarchistes après leurs réu¬nions le premier et le troisième mardi de chaque mois. Un club très fermé qu'il avait rejoint récemment. On y débattait de l'avenir de la droite constitutionnelle. Entendez par là la droite royaliste qui s'était ralliée à la République à la suite de l'encyclique "Au milieu des solli¬citudes82" du pape Léon XIII. S'ils revendiquaient une certaine indé¬pendance par rapport au salon de Madame de Roquevieille, ils n'en admettaient pas moins l'autorité morale de Pierre Hubert de Courçon-Marans, un proche de la duchesse qui veillait discrètement à maintenir leur créativité dans une certaine orthodoxie.

Grand, maigre, le crâne dégarni, de volumineux favoris, un long nez et des yeux rapprochés, Pierre Hubert de Courçon-Marans était bègue et cette malheureuse infirmité l'empêchait de briguer un siège à la Chambre des députés où son talent à nouer ou déjouer des intrigues aurait fait merveille. Il devait se résoudre à jouer les éminences grises, les hommes de l'ombre. C'est dans ce cénacle que Léon avait conçu le projet de devenir député. La droite constitutionnelle avait besoin d'hommes neufs pour s'opposer aux étoiles montantes du parti républi¬cain, comme Poincaré ou Deschanel. Courçon-Marans ne l'avait pas découragé.

Odette Chardon était petite. Elle avait la peau mate, un visage en forme d’amande, une bouche gourmande aux lèvres volontiers entrou¬vertes, de grands yeux charbonneux soulignés par un trait de fard et de longs cheveux noirs frisottants, tantôt flottant librement et tantôt ramassés pour former un chignon très lâche. Elle avait un corps plutôt trapu, gentiment arrondi, sans angle vif mais aussi sans bourrelets. Elle portait ce jour-là une robe et des bas noirs et elle dégageait une odeur mêlée de fleur et de femme. Elle représentait pour Léon l'expression la plus parfaite de la sensualité. Les autres rigolaient. Hubert de Mareuil dit :

— Venez sur mes genoux, Odette. Vous voyez bien que vous impor¬tunez Monsieur Léon !

Léon avait parfaitement conscience d'être ridicule. Mais pour rien au monde il n'aurait voulu être débarrassé d'Odette. Heureusement pour lui, celle-ci répondit :

— Il est très content, Monsieur Léon. Pas vrai mon chou ?

Léon déglutit avec peine et dit :

— Si, si… vous ne me gênez pas du tout.

Nouvel éclat de rire général. La voix de stentor de François-Félix Wenger retentit :

— Je lève mon verre à la santé de Léon et d'Odette.

Tous l'imitèrent. Odette prit le verre de Léon et en but une gorgée avant de lui tendre. Comme il le portait à ses lèvres, elle lui susurra :

— Quand on boit dans le même verre qu'une femme, c'est qu'on est prêt à passer le reste de ses jours avec elle !

Le désir qu'il éprouvait pour Odette acquit alors une matérialité qui l'épouvanta. Qu'allait-elle penser ? Elle ne parut pas se formali¬ser. Bien au contraire, elle remua son popotin, accentuant de la sorte l'encombrante manifestation de son attirance pour elle. Elle approcha ses lèvres de son oreille et chuchota :

— Toi, tu as une idée derrière la tête !

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