Commissaire Varlaud, Tome 4 : Les Rebelles meurent à l'aube

« Les extrêmes s’égaraient dans des dialectiques radicales. Les idéologies s’étaient fondues dans une rhétorique obscure à laquelle seuls quelques intellos de haute volée pouvaient avoir accès. Il ne restait plus rien des mouvements populaires des années 2000. La classe ouvrière était remplacée par un quart monde social qu’une extrême pauvreté maintenait dans une misère intellectuelle et une léthargie crasse. Restaient les classes moyennes dont la servilité au système n’avait pas de limite et dont on connaissait l’absence d’esprit de révolte. La classe ouvrière était morte avec l’agonie de l’industrialisation occidentale des pays riches. Délocalisons la misère et les révoltes là où le travail ne coûte rien et où la police a du muscle. La lutte des classes avait du plomb dans l’aile. Elle voguait vite, vêtue d’oripeaux, dans les brumes des vieux rêves révolutionnaires d’idéologues moribonds. Le grand soir se levait sur Google et autres grands prêtres de la pensée soumise. Tout avait changé. Vite. Si vite. La technologie était devenue une intelligence artificielle. Que faisait on de l’autre, la réelle, l’humaine ? Quel avenir ? . »