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Les Fleurs, l'amour, la vie...



Description ajoutée par anonyme 2016-01-28T07:24:03+01:00

Résumé

« Les jours se font courts…

C’est la saison des douleurs et des doutes. La neige est tombée sur l’arbre de la forêt. On commence à oublier qu’il y a eu des feuilles, des fleurs, l’été…

C’est la période dont les hommes, si longtemps, ont eu si peur. Le soleil s’éloigne un peu plus chaque jour. Va-t-il continuer de s’écarter, partir, disparaître, nous abandonnant aux ténèbres et à la mort ?

Pour le faire revenir, pour lui rappeler son devoir de père universel, qui ne doit pas abandonner ses enfants, chaque peuple réagit jadis à sa façon, mais au même moment : au milieu de la nuit la plus longue, au 25 décembre de notre calendrier actuel.

Dans le Nord glacé, on lui fait de grands signaux lumineux avec des torches, et on sacrifie son fils préféré : le sapin, l’arbre-qui-reste-vert au milieu de la grande débâcle végétale. On le coupe et on le brûle. Sa flamme, son âme, rejoint celle du père et lui transmet le message des hommes.

De cet appel désespéré il reste une coutume gentille : l’arbre de Noël avec ses bougies. Et une superstition : « le vert est couleur de l’espérance ».

L’herbe qui meurt chaque année, l’arbre qui semble mourir, sont les premiers enfants du soleil. Par eux la vie est conservée et sans cesse recrée. Tout ce qui vit les mange ou les sacrifie. L’arbre est la victime prédestinée, dont les morceaux seront éparpillés. La hache tranchera ses énormes muscles immobiles, il deviendra planches, table, lit, parquet, manche d’outil, fenêtre, violon… Et pour finir, au bout de ses avatars, il brûlera comme le soleil.

La table sur laquelle j’écris a été faite par un artisan avec une poutre d’une maison construite au XVIIè siècle et détruite il y a trente ans. La table durera-t-elle autant que la poutre, autant que le chêne dans lequel celle-ci avait été taillée ? Qui en brûlera les débris ? Cheminée, feu de campement, incendie ? Que sera alors devenue la poussière de nos os ? Peut-être un arbre, ou marguerites…

Hiver après hiver, se produit toujours immanquablement ce phénomène extraordinaire : le printemps revient. Pendant que là-haut, dans les arbres, le peuple des feuilles, tranquillement, pointe le nez et se déplie, ici, au ras du sol, on se hâte. On n’a que deux saisons pour naître, devenir adulte, et tout achever : pousser, fleurir, semer. Il faut vivre rapidement, superbement, dans la splendeur minuscule. Au bout de l’été, c’est fini… Mais la mort, dans ce petit monde, on ne sait pas ce que c’est. Et nous, le savons-nous ?…»

Source: Rene Barjavel Les Fleurs, l’Amour, la Vie…

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Classement en biblio - 3 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par anonyme 2015-11-24T07:11:46+01:00

"N'importe qui, en n'importe quel lieu de la cité qui l'abrite, peut se fabriquer sa petite campagne personnelle.

Sur la fenêtre de ma cuisine j'avais semé, à droite, une cobée. Elle a grimpé comme une folle. Je lui ai tendu des ficelles attachées à des clous. Elle a fait le tour de la fenêtre, et est redescendue de l'autre côté. Aux premiers jours de l'automne, avec beaucoup de retard, elle m'a offert une fleur. Une seule. Plus courte et plus pâle que celles que j'avais reçues en abondance, quelques années plus tôt, sur un balcon au douzième étage...

La fleur de la cobée est une longue clochette d'un bleu violacé. Après la fécondation, au moment où la corolle va tomber, il faut la prendre entre les deux doigts, l'aider doucement à se libérer et la porter à ses lèvres. Par l'orifice, au fond du calice, on reçoit une goutte de nectar d'une douceur indicible.

Dans les autres pots, à côté d'un géranium, j'avais semé diverses graines qui n'ont pas germé. Ce sont les graines folles contenues dans le terreau acheté chez le fleuriste qui ont gagné. A gauche, la plus haute plante, je ne sais pas ce que c'est. Elle s'est collée à la vitre pour boire la lumière. Elle a monté aussi haut qu'elle a pu. Elle a fleuri en fleurettes invisibles, puis s'est épanouie en graines vaporeuses.

Ce que vous voyez ici, cette dentelle lumineuse, ce ne sont pas des fleurs, mais des graines. Au milieu, j'ai appris ce que c'était en y mettant les doigts : c'est une ortie. Je l'ai coupée l'hiver, quand elle s'est fanée. Elle a repoussé au printemps, aussi puissante. Elle a empli le pot de ses racines et jeté, tout autour, des stolons baladeurs qui n'ont pas trouvé où s'accrocher, et sont retournés dans le pot. Quand on a la chance d'avoir un jardin, il faut y garder de l'ortie à l'ombre d'un arbre ou d'un mur. Sa puissance vitale est telle qu'elle la répand autour d'elle et aide les poireaux et les roses à pousser. Sur un coin de fenêtre, quelques feuilles, un peu de soleil, c'est un instant de bonheur.

Le soleil tourne, la beauté change. Les jours sans soleil, la plante est toujours là"

René BARJAVEL.

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Date de sortie

Les Fleurs, l'amour, la vie...

  • France : 1998-03-18 - Poche (Français)

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