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Page 50
P. 174
- On ne se souvient pas des petites habitudes et des défauts des gens qui ne nous intéressent pas. Je suppose qu'elle lui a parlé de ses fiançailles dans l'espoir qu'il intervienne.
P. 145
avec des lames.
Nous attendons celui qui maniera les deux."
Amabramdata, le livre genthai de la prophétie
mais tout ce qui pense ne saigne pas"
Amabramsum, le livre genthai de la sagesse
Page 394
Oswald se voûta, serrant ses genoux pliés contre sa poitrine.
- Tout ça pour quoi ? marmonna-t-il. Une ou deux secondes de lucidité avant de replonger dans un cauchemar ?
- N'imagine pas le pire ! Personne ne sait rien des berserkirs en réalité. Si ça se trouve, de nombreuses personnes s'en sortent. Il faut juste ne pas se décourager.
Kaya acquiesça distraitement.
- Dites, tous les deux... Est-ce que vous avez eu une vision lorsque vous avez avalé le ver ? demanda-t-elle.
Ivar tressaillit de surprise et Oswald se fourra aussitôt les ongles dans la bouche.
- Oui, finit par concéder le forgeron. Un homme étrange qui se tenait au milieu d'un feu noir.
- Le roi des fauves, compléta Oswald.
page 95
Ce manuscrit est ma confession.
Au soir de ma vie, j’ai voulu coucher par écrit la vérité, celle qui est la mienne et que personne ne connaît. Je ne veux partir seule avec mes secrets et mes péchés.
S’il est aisé de juger une personne et de l’accabler pour ses fautes, combien d’entre vous sont capables d’aller chercher, au-delà de leurs peurs jusqu’aux plus profondes abymes, la vérité ?
La paresse intellectuelle qui caractérise la plupart des hommes et des femmes, les préjugés et la méfiance à l’égard de ce qui leur est inconnu sont les stigmates des non-initiés.
Mais à ceux dont les profondeurs du cœur et de l’esprit poussent à explorer les sciences, la foi et la vérité sous quelles que formes qu’elles soient ; ceux qui cherchent des réponses en ouvrant les portes inconnues ou interdites, à ceux-là seulement sera révélé le verbe ultime.
Remettez en cause tout ce que vous avez appris. Ces connaissances dispensées ne sont que le choix d’enseignement d’un esprit limité et non une révélation. On peut apprendre à un enfant une chose ou son contraire. Mais ce n’est qu’à l’âge de raison que l’être éclairé saura distinguer le faux du vrai et remettra en question ce qu’il aura appris, pour se forger sa propre expérience du monde et de la vie.
A vous mes enfants que je ne porterais jamais, puissiez-vous dépasser tous les préjugés et fonder votre propre vérité en soulevant les voiles des illusions que l’on présentera à vos yeux pour contrôler votre jugement.
Ne condamnez jamais sans savoir.
Et puisse votre cœur être miséricordieux et bienveillant dans la contemplation de ces âmes perdues.
A vous qui lisez ces mots, prenez garde à ce qui vous sera révélé.
Votre esprit sera-t-il assez ouvert pour l’accepter ?
source : http://www.amazon.fr/Danse-avec-ombres-Julia-Richardson-ebook/dp/B011F0AY0Y/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1436697585&sr=1-1&keywords=Danse+avec+les+ombres+Julia+Richardson
- Qu'est-ce que tu en penses, maman ?
Martha n'a pas encore eu le temps de penser autre chose que : «Fini, ma belle vie !» Mais le cerveau traite plusieurs dossiers à la fois : elle est déjà mentalement en train de refaire la chambre, d'acheter un meilleur piano, d'inscrire son petit-fils au Lycée musical de Nice.
- Tu as perdu ta langue, maman ?
- Coralie chérie, il m'arrive de réfléchir, figure-toi. Ce que tu me demandes n'est pas une requête anodine. Quelle responsabilité pour moi !
- Le fait que je te l'impose prouve ma confiance en toi. Et puis, tu aimes tant sauver les âmes ! Autant sauver celle de ton petit-fils !
- Tu m'as toujours accusée d'être une mauvaise mère.
- En grand-mère, tu t'es améliorée.
- Donne-moi un délai de vingt-quatre heures pour prendre ma décision. Je dois calculer combien de kilos de pommes de terre je peux porter par jour.
- Achète des pâtes, ça pèse moins lourd. Et puis ça prend du volume en cuisant.
- Parce qu'il est doué pour manger, ton fils ! Si je fais la cuisine pour lui, adieu mon régime, dont tu es la première à dire que c'est la clef de ma santé. Sans parler des gâteaux...
- Tu surmonteras l'épreuve, maman.
- C'est sûr que je l'aime, ton fiston. Mais le surveillerai-je mieux que sa mère et son père ?
- Tu n'as pas d'ordinateur chez toi. C'est déjà la moitié de la bataille qui est gagnée.
- Il en trouvera un à la médiathèque, dans un cybercafé ou chez des copains. Ils trouvent toujours un ordinateur.
- Il n'a aucun copain à Nice, c'est le deuxième avantage.
- Il s'en fera vite. Il est tellement sociable.
- Maman... avec lui, nous sommes au bout du rouleau...
- Bon élève et pianiste surdoué, de quoi te plains-tu ?
- Il passe tous ses après-midi sur ses jeux vidéo. Nous ne sommes pas à la maison pour le surveiller. Il est complètement accro. Il ne fait même plus de sport.
- Les grands-mères ne sont pas censées faire les flics, ni élever leurs petits-enfants, sauf catastrophe exceptionnelle.
- Nous affrontons une catastrophe exceptionnelle, maman ! Son avenir est en jeu.
Les doutes de Malcolm ne se limitaient pas à Hampshire. Elysian était une firme agrochimique extrêmement innovante mais très controversée. Elle comptait parmi ses produits certains des herbicides et pesticides les plus puissants du monde, et elle était leader dans le domaine des plantes génétiquement modifiées, croisant le blé avec la morue de l'Arctique pour le rendre résistant au gel, ou des citrons avec des fourmis balles de fusil pour en augmenter le piquant. Ses carottes-girafes aidaient beaucoup la ménagère débordée, qui pouvait désormais éplucher une seule carotte pour le déjeuner du dimanche au lieu d'une botte ou d'un sac entier.
Les écologistes avaient néanmoins attaqué les produits Elysian les uns après les autres, affirmant qu'ils causaient des cancers, perturbaient la chaîne alimentaire, détruisaient les colonies d'abeilles ou transformaient les bovins en animaux cannibales. Alors que le noeud coulant des législations britannique, européenne et américaine se refermait sur elle, la firme avait dû se lancer à la conquête de nouveaux marchés dans des pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine aux règles moins impossibles. C'est à ce moment-là que le ministère des Affaires étrangères était intervenu en liaison avec celui du Commerce et de l'Industrie, joignant leurs compétences en matière d'exportations et de diplomatie. Cette dernière était passée au premier plan après de regrettables suicides chez les paysans indiens, qui avaient déploré des récoltes désastreuses quand on leur vendit du blé-morue, davantage destiné à supporter les rigueurs glaciales du Canada et de la Norvège que la chaleur torride de la plaine indo-gangétique. Même si la firme avait rejeté toute responsabilité, un envoi exceptionnellement généreux de blé-salamandre se révéla un tel succès que, dans l'une de ses campagnes de publicité, Elysian put utiliser l'image des villageois manifestant leur gratitude, leurs tenues colorées plaquées contre leurs minces silhouettes élégantes dans le tourbillon d'un hélicoptère prenant de la hauteur.
Le pick-up stoppa devant Calixte qui attendait sur le trottoir.
- Dépêche-toi ! hurla le patron.
Il était 6h28, et c'était lui le patron qui avait huit minutes de retard. Il arborait une main bandée.
- Me suis brûlé la main avec ce foutu café !
Le patron avait toujours une bonne raison d'être en retard et une meilleure encore de dévider sa mauvaise humeur sur le monde entier et sur Calixte en particulier.
- Vous les Noirs, vous n'avez aucune notion du temps ! Calixte grimpa sur le siège, et le patron démarra avant même qu'il ait refermé la portière. Calixte repoussa un sac à outils pour se donner la place d'étendre ses longues jambes. Il en retira une cisaille encombrante qu'il posa sur ses genoux. Il confia au patron sa découverte du matin :
- Vous savez, patron, que le point cardinal le plus redoutable n'est pas le Nord mais l'Est ?
Le pick-up roulait ferme vers le Grand Pont et ses embouteillages. Le patron grommela.
- Ah ! Je savais pas que ce foutu pont était à l'Est. Calixte ne vit pas le rapport.
- Et cesse de m'appeler patron, dit le patron. Patron de quoi ? De toi, de moi et de cette vieille poubelle ?
Et il donna une claque au volant.
Mais Calixte savait que le patron aimait qu'on l'appelle patron.
À quelques kilomètres de là, Juan traversait les beaux quartiers. Il roulait au travers des rues bordées de faux manoirs où il allait parfois travailler, des chantiers qui devaient être propres et silencieux avec de mauvais payeurs exigeants qui lui rabotaient ses marges. Et il savait que l'attendait le goulot du Grand Pont avec le Grand Embouteillage. Une ou deux minutes faisaient parfois la différence. Une ou deux minutes de retard, et c'était l'horreur, il en prenait pour une demi-heure dans les files et les klaxons rageurs. Sans compter les hoquets désespérés d'Alicia sur le siège arrière. Aujourd'hui, la petite avait hurlé comme jamais ou comme toujours, en fait. Elle s'était arc-boutée à l'entrée de la voiture comme si on voulait l'enfourner en enfer. Il avait dû décrocher ses petits doigts un à un et la jeter sur le siège arrière puis se battre avec elle pour l'attacher à son siège.
La femme de Juan restait tous les matins sur le pas de la porte avec le bébé dans les bras qui hurlait lui aussi, bien entendu. Elle regardait partir sa fille aînée avec des signes d'adieu déchirants. Juan lui enjoignait, par pitié, de ne pas sortir, ne fût-ce que pour les voisins, mais elle gémissait : comment pouvait-il songer à lui faire abandonner son enfant désespérée sans l'accompagner jusqu'à la dernière seconde ?
Voilà longtemps qu'elle n'avait rien mangé, longtemps qu'elle ne humait que l'odeur fade du froid et de la glace, mais la faim aiguisait sa patience. Elle savait attendre... Et ce matin-là, le jour neigeux qui se levait sur la taïga lui avait enfin apporté le fumet presque indécelable d'un daim.
La bête avait alors fait un long détour pour arriver à contrevent et, de loin, entre les troncs gris des mélèzes, elle avait observé l'animal et ses efforts inutiles pour atteindre l'herbe gelée, enfouie sous la neige. Son haleine fumait dans l'air glacé et les tremblements de son corps trahissaient sa faiblesse.
Les flocons lourds et serrés recouvraient peu à peu les neiges précédentes. Il ne restait qu'un silence cotonneux, à peine troublé par le bruissement des branches et le bruit feutré du daim qui s'obstinait en vain.
La peau parcourue de frissons et le museau ruisselant de glace, il s'était finalement reporté sur les écorces d'un bosquet de bouleaux isolés dont il déchiquetait de grands lambeaux du bout des lèvres. Tellement absorbé par sa faim qu'il en oubliait toute vigilance.
La bête approchait pas à pas. Elle ménageait de longues pauses lorsque le daim relevait la tête pour humer l'air glacé, attendait qu'il recommence à arracher des écorces pour repartir, se figeait à la moindre alerte... Elle se savait moins rapide depuis quelques semaines, mais sa proie était faible et elle avait tout son temps.
Le daim s'en prenait maintenant aux extrémités ligneuses d'un mélèze. La bête rampa encore sur quelques mètres. Aplatie contre le sol, elle frémissait de tous ses muscles. La neige s'accrochait à son pelage, étouffait les bruits et la rendait presque invisible. Seul un mince rideau d'arbres la séparait encore de sa proie.
Le goût aigre du bois qu'il mâchonnait emplissait les naseaux du daim. Une nourriture d'hiver, à peine suffisante pour le maintenir en vie.
Il arracha une nouvelle branche et avança de quelques pas.
La bête releva l'arrière-train, prête à bondir.
[...]
- Il y a des gens ordinaires, ici, qui font des choses extraordinaires.
Elle lui adressa un troisième clin d’œil.
- Et vous m'avez donné la chance d'être une de ces personnes, donc c'est moi qui devrais vous remercier.
- Et vous, vous êtes un monstre pour avoir créé une telle chose.
- L'histoire déterminera qui nous sommes et ce que nous avons fait.
p.28
Jonn : EH OUI, IL A BIEN GRANDI MON PÉPÈRE !!
Trois bassines de barbaque par jour, un taureau (vivant) les week-end, et des heures de jeu avec son papa, ça t'forge une bestiole ça !
Maliki : Ah ben j'pense bien ...
Jonn : Et encore là il est un peu patraque, il a failli s'étouffer avec un fémur de vache hier !
Mon pov' tit merdeux, hein !
p.25