Commentaires de livres faits par Pajalita
Extraits de livres par Pajalita
Commentaires de livres appréciés par Pajalita
Extraits de livres appréciés par Pajalita
J'ignore comment cela est possible. Un humain normalement constitué possède cinq organes vitaux et bien moi, j'en ai six. L'un d'eux s'appelle Poppy. Elle est devenue comme l'air que l'on respire ; indispensable. Dans un conte de Katherine Pyle, l'amour serait la morale de l'histoire. Mais voilà, dans mon conte, j'ai rencontré la mort avant l'amour.
- Gavin, tu es un homme fort, dit-il d'une voix calme mais déterminée. Tu l'as toujours été. La première fois que je t'ai pris dans mes bras, j'ai vu dans tes yeux que tu saurais te faire ta place dans ce monde. On peut dire que tu as réussi, mon fils. Ta mère et moi sommes fiers de toi. Je sais que tu dois avoir l'impression que ta force t'échappe mais elle est toujours en toi. Retrouve-la. En tant qu'homme et père de cet enfant, biologique ou non, tu feras tout ce qu'il faut pour que ton couple reste solide. Tu es celui qui fera de cet enfant un homme. Emily et toi, vous allez voir encore plus besoin l'un de l'autre. Mais quoi que tu fasses, ne te demande pas pourquoi les choses sont ce qu'elles sont. Je le répète, rien n'arrive sans raison. Tout ce qui compte, c'est ce que tu fais de tes choix. Tu peux les laisser te briser ou choisir d'en tirer des leçons, et de grandir.
- Je t'ai menti, avoua-t-elle d'une voix éraillée, en essuyant ses larmes.
Ce n'était pas mon cauchemar mais celui de Gunner. Je ne lui offrais guère qu'une oreille attentive. Et c'était tout ce qu'il demandait. Tandis qu'il ne se fiait pas à Brady et ne voulait pas le mettre au courant. Car il avait fait plus qu'esquiver la vérité, il lui avait menti. Je ne savais trop pourquoi il s'était ouvert à moi. Peut-être parce que je luis avais raconté mon histoire. En tout cas, je voulais me montrer digne de sa confiance.
Brady n'avait pas été surpris de n'avoir droit qu'à cette demi-vérité. Qui ne faisait que confirmer quel abruti était le soit-disant père de Gunner. Depuis le temps que ça durait, Brady en avait vu plus que moi et j'aurais cru que son ami aurait plutôt voulu s'adresser à lui qu'à moi. Mais non.
"C'est impossible, dit la Fierté, C'est risqué, dit l'Expérience, C'est sans issue, dit la raison, mais essayons murmure le Coeur"
Austin n'a plus rien à me prouver, il m'a redonné foi en la vie, pourquoi ne pourrait-il pas me redonner foi en l'amour ? Si je dois réussir à aimer une seule fois dans mon existence, je veux qu'il soit l'élu. L'espoir naît au fil de mes pensées et fait aussitôt fondre mon armure de compétition.
- "la cinquième roue du carrosse" ? répétai-je.
Elle me raconta le coup monté, l'alcool, puis elle baissa les yeux et me rapporta dans un filet de voix le moment où le connard l'avait qualifiée de "fille moche et rasoir". Je serrai les poings, pris d'une envie d'aller trouver ce type pour les utiliser sur lui.
- C'est juste que je préfère ne pas y retourner ce soir, conclut-elle en essuyant ses joues ruisselantes de larmes. Est-ce que je peux squatter ton canapé ?
- Bien sûr. Tu es toujours la bienvenue ici.
Ces derniers mois, j'avais oublié combien elle pouvait être fragile. Elle s'épanchait désormais sans retenue auprès de moi, mais cela avait pris du temps et je m'inquiétais parfois que des gens profitent d'elle. Cela dit, je n'aurais jamais cru que l'on puisse tomber aussi bas dans la méchanceté gratuite.
- Ce mec avait tort, Lyla. C'est de toute évidence un gros abruti.
J'avais oublié la confidence de Jade.
...
- Pourquoi tu ne veux pas d'enfants, Justin ?
- Tu es mieux placée que personne pour comprendre que c'est idiot de mettre des enfants au monde quand on n'est pas absolument sûrs d'être de bons parents. Les miens sont le parfait exemple d'un coupe qui n'aurait pas dû se reproduire.
- Tu n'es pas comme tes parents.
- Non, mais je suis le produit détraqué de leurs erreurs, et je ne répéterai pas l'histoire.
Son point de vue m'emplissait de tristesse. Protecteur comme il avait été avec moi, il ferait un merveilleux père. Seulement, il ne s'en apercevait pas. Puisque j'avais promis que nous n'en reparlerions plus après ce soir, le besoin de poursuivre mes confidences m'oppressait.
J'émets un petit rire dédaigneux à cette idée. Posant la main sur son épaule, je la serre, comme un entraîneur tentant de persuader un joueur sans contrat de rejoindre son équipe. Je dois la convaincre qu'elle en est capable. Car c'est la vérité. Elle me connaît mieux que personne. En plus, ce n'est pas comme si je pouvais simplement appeler une agence d'escortes et commander une fiancée pour la semaine. "Bonjour, je voudrais une petite amie idéale avec une frite à emporter, s'il vous plaît !" Primo, je ne connais aucune agence d'escortes. Deuzio, tout repose sur Charlotte. C'est elle que j'ai fait passer pour ma fiancée ce matin. Ce sera elle ou rien.
- Ca ne prendra pas beaucoup de temps. Il faudra juste que nous assistions ensemble à quelques événements : le choix de la bague aujourd'hui, le dîner demain soir. Tu en es capable. On est ensemble là-dedans, ma belle.
Charlotte fronce les sourcils en entendant ces derniers mots.
- C'est comme ça que tu m'appelles - moi, ta fiancée ? "Ma belle" ? Ou bien "mon coeur" ? Ou autre chose, peut-être ? "Trésor" ? "Mon sucre d'orge" ? "Ma douce" ? "Barbamama" ?
- Certainement pas "Barbamama".
- J'aime bien, pourtant.
Edward se dresse sur les coudes pour poser se prunelles dans les miennes.
- Quand je t'ai vue, je ne voulais rien d'autre que rester là à ne rien faire. Je voulais juste être avec toi, tout simplement.
La conclusion, c'était que je ne pouvais pas être avec Hunter tant que je ne lui avais pas dit la vérité. C'était un gros risque à prendre, mais le jeu en valait la chandelle. Encore fallait-il que je trouve le courage de lui avouer mon secret.
Un SUV noir aux vitres teintées ralentit à mon niveau, puis passe son chemin. Si même le FBI jette l'éponge, je ne suis pas sortie de l'auberge !
... Le gros 4x4 est de retour en sens inverse et cette fois, il s'arrête. La portière arrière s'ouvre et une grande silhouette élégante descend du véhicule.
- On est vraiment détraqués hein ?
Je ris en relâchant sa main.
- Complètement. Je rêvais qu'on ne soit pas retourné dans nos familles, qu'on soit libres, mais tous les deux, qu'on n'ait pas fait ce choix stupide de vouloir retrouver notre vie d'avant en espérant avoir un avenir ensembles. J'ai voulu ça tellement de fois Reagan, que parfois j'avais l'impression que c'était vrai, que tu étais là et que rien ne pouvait se mettre entre nous. Et puis je culpabilisais, je me disais que j'aurais fait trop de mal à ma famille et la réalité revenait.