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- Accompagnez-moi jusqu’à chez moi. J’ai des informations qui vous seront utiles.
« Entre dans mon antre, dit le dragon. J’ai un beau trésor avec lequel tu pourras jouer. Je te garderai bien au chaud et en sécurité et, si cela sert mes objectifs, je t’enchainerai au sol et je tuerai ton client à coups de pièces de monnaies. »
Non merci, j’ai déjà donné.
- N’y comptez pas. Mais je discuterai volontiers de tout cela avec vous en plein jour et dans un lieu très public. Je vous donne ma carte ?
Lorsque j’étais étudiante, l’un de mes professeurs aimait les descriptions imagées. Et lorsqu’il souhaitait faire savoir qu’un personnage historique était pris d’une fureur monumentale, il disait qu’il avait l »le tonnerre en travers du front et des éclairs dans le regard ». Je n’avais jamais compris cette phrase jusqu’à ce que le visage de Rogan m’en fasse la démonstration.
Cornelius recula prudemment d’un pas. Troy fit de même.
Oui, je venais de dire non à Mad Rogan et, contre toute attente, la terre continuait à tourner.
- Votre carte ? demanda Rogan d’un vois très calme et très basse.
- C’est un petit morceau de carton qui comprend mon numéro de téléphone, mon adresse e-mail et le reste des informations utiles pour me contacter.
J’attendis de voir si sa tête allait exploser. Je n’aurais pas dû le provoquer ainsi mais j’étais vraiment en rogne. Sans son irruption à l’Assemblée, nous aurions fait parler Forsberg.
Le voir ainsi bouleversa Ophélie.
-Tout ça pour un dessin.
Thorn avait énoncé ce constat sans la moindre expression. Pourtant, à peine l'eut-il fait que sa raideur se fissura. Les lignes dures de sa figure cédèrent les unes après les autres. L'armature de sa jambe ploya comme si elle ne pouvait plus porter le poids de ce corps devenu intolérablement lourd.
Dans un vacarme d'acier, Thorn se laissa tomber à genoux.
Les lèvres sévères de Thorn furent parcourues d'un frémissement. Il se pencha sur elle, résolument cette fois, mais l'articulation de son armature de jambe se bloqua, le figeant en plein élan. Il en fut si exaspéré qu'Ophelie ne put contenir son rire plus longtemps.
- Du temps pour quoi ?
Ophélie craignait la mise au point d'une nouvelle mission. Elle n'était déjà pas certaine de mener à bien celle du lendemain sans se faire prendre - avec les conséquences désastreuses qui s'ensuivraient. Elle se rendit compte après coup que sa question avait provoqué sur Thorn un effet imprévu. Sa figure entière s'était durcie, depuis les lignes de tension de son front jusqu'aux muscles de sa mâchoire.
- Pour nous.
Ophélie haussa les sourcils. Il y avait eu, dans ces deux mots impératifs, de la possessivité ; puis à la seconde suivante, dans les paupières vides baissées, de la honte. Comme si Thorn s'était déçu lui-même. Ce n'était pas la première fois qu'Ophélie surprenait chez lui des forces contradictoires.
Elle se sentit portée vers lui par un élan irrésistible. Thorn la garda prudemment dans son champ de vision. Ses yeux étaient pareils à de la glace : froids et brûlants en même temps. Ophélie aurait tellement voulu atténuer un peu cette intransigeance...
Elle accueillit sur sa chair le courant galvanique des griffes qui la mettait à vif. Elle se hissa sur la pointe des pieds et, avec des gestes embrouillés mais déterminés, elle entreprit de défaire les boutons d'or de son uniforme. Le débarrasser de cette peau factice. Le rendre à lui-même, ne serait-ce qu'une nuit.
L'attention de Thorn s'était faite dévorante. Lui qui aimait si peu manger paraissait soudain en proie à la faim.
Tandis qu'il se refermait de tout son corps sur elle, Ophélie se fit une nouvelle promesse.
Elle changerait le regard de Thorn dans le miroir.
Il la lâcha.
Ophélie contempla sa main. Pire qu'une main sans doigts, une main sans Thorn.
Tant qu'il y aurait une personne qui l'attendrait ailleurs, cela lui conviendrait.
-Dois-je me désinfecter ?
Les ténèbres s'abattirent sur Ophélie. Le souffle coupé, elle mit un moment à comprendre que Thorn l'avait brusquement plaquée contre lui. Les étreintes n'étaient chez lui précédées d'aucun signe avant-coureur. C'était la distance, et puis c'était le mélange.
-Non.
[...]Elle se mordit la langue quand Thorn pressa sa bouche contre la sienne. Sur le moment, elle ne comprit plus rien. Elle sentit sa barbe lui piquer le menton, son odeur de désinfectant lui monter à la tête, mais la seule pensée qui la traversa, stupide et évidente, fut qu'elle avait une botte plantée dans son tibia. Elle voulut se reculer; Thorn l’en empêcha. Il referma ses mains de part et d’autre de son visage, les doigts dans ses cheveux, prenant appui sur sa nuque avec une urgence qui les déséquilibra tous les deux. La bibliothèque déversa une pluie de documents sur eux. Quand Thorn s’écarta finalement, le souffle court, ce fut pour clouer un regard de fer dans ses lunettes.
- Je vous préviens. Les mots que vous m’avez dits, je ne vous laisserai pas revenir dessus.
Sa voix était âpre, mais sous l’autorité des paroles il y avait comme une fêlure. Ophélie pouvait percevoir le pouls précipité des mains qu’il appuyait maladroitement sur ses joues.
La voix de Thorn après presque trois ans de silence.
-Rentrez avec nous.
Si elle fut la première étonnée par sa propre familiarité, ce fut sans commune mesure avec la réaction de Thorn qui perdit toute sa contenance. il eut l'air soudain très gauche avec son porte-documents pendu à son bras, tandis que son autre main, poussée par un réflexe trop solidement ancré, s'enfonçait dans la doublure de son manteau et cherchait la montre à gousset qui ne s'y trouvait pas - et pour cause, elle était dans la poche d'Ophélie.
-Maintenant ? Mais j'ai... Je dois aller... Mes rendez-vous.
Ophélie se mordit la chair des joues. Il n'y avait vraiment qu'à la Caravane du carnaval qu'elle aurait pu voir Thorn bégayer ainsi avec, dans ses cheveux dépeignés, des confettis soufflés par le vent."
-Vous m'avez voulu honnête avec vous. Vous apprendrez donc que vous n'êtes pas pour moi qu'une paire de mains. Et je me contrefiche que les gens me trouvent douteux, du moment que je ne le suis pas à vos yeux. Vous me rendrez votre confiance lorsque j'aurai tenu toutes mes promesses, maugréa-t-il en tendant sa montre à Ophélie sans remarquer son expression ahurie. Et si vous doutez encore de moi à l'avenir, lisez-la.
-Oui, oui, je vous reçois, bredouilla-t-elle. Mais enfin, pourquoi nous voir ? Je viens de vous dire...
-Nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre d'être ennemis, trancha Thorn. Vous me compliquez la vie avec votre rancoeur, nous devons impérativement nous réconcilier. Je n'ai pas le droit de pénétrer dans la gynécée : retrouvez-moi à l'intendance, insultez-moi, giflez-moi, cassez-moi une assiette sur la tête si ça vous chante, et puis n'en parlons plus. Votre jour sera le mien. Ce jeudi m'arrangerait. Disons... (Il y eut, dans le cornet acoustique, un bruit de pages tournées à la hâte.) Entre onze heures trente et midi. Je vous note sur mon emploi du temps ?
Suffoquée, Ophélie raccrocha avec autant de colère que si elle l'avait abattu sur le crâne de Thorn.
-S'il vous plaît.
Ophélie s'était presque fait implorante. Thorn remonta sa montre, la rangea dans sa poche d'uniforme, et, d'un geste imprévisible, il balaya violemment du bras tout le contenu de son bureau.[...]
Coudes sur la table, mains appuyées l'une à l'autre, doigts contre doigts, Thorn n'avait pourtant pas du tout l'attitude de quelqu'un qui venait de se mettre en colère.
-Je suis plutôt contrarié, dit Thorn. Un peu plus que cela, même.
Il m'effleure la joue, caresse mes cheveux.
-Tu es comme un ciel gris : belle sans le vouloir.
La Belle finit par se livrer à des activités autodestructrices, comme coucher avec tout le monde à la fac, aggravant ainsi les blessures psychiques infligées par la Bête.
Une histoire triste, donc.
'I can't even get her to talk to me.'
'It's too bad you can't talk to your mother about this. The only way I know how to land a girl is to look sharp in a uniform.'
-En fait, dit-il embarrassé je n'y ai passé qu'une partie de la nuit.
-Oh !
-Je me suis levé vers cinq heures.
-Je ronflais trop fort ? hasardai-je.
-Euh... non, c'est que... (Il toussota.) Ce n'était pas simple, dit-il, gêné. Tu gigotes beaucoup dans ton sommeil...
Il me regarda étrangement, les yeux pétillants.
-Je ne suis qu'un homme, Hannah, ajouta-t-il, amusé.
-Natasha, dit-il.
Son visage rayonne et son monde est rempli d'amour.
Natasha lève les yeux.
Le temps se remet en place dans un soubresaut.[...]
-Daniel, dit-elle, Daniel.
FIN
-On est dans une tragédie ? demande-t-il, avec un large sourire à présent.
-Bien sûr. C'est ça la vie, non ? On meurt tous à la fin.
-Eh bien..., enchaîne-t-il. Mes ingrédients à moi sont l'amitié, l’intimité, la compatibilité morale, l'attirance physique, et le facteur X.
-C'est quoi, le facteur X ?
-Ne t'inquiète pas, m'assure-t-il. On l'a déjà.
-N'empêche que je ne vais pas tomber amoureuse de toi.
-Donne-moi la journée, ajoute-t-il d'un ton soudain grave.
Oh, oui, comme ça.
Il se hissa d'un échelon, puis d'un second.
Si je le laissais monter jusque dans la tour, nous coucherions ensemble, là, tout de suite, sur le matelas gonflable ... de ma mère.
Je le poussai. Il demeura sur place l'espace d'une fraction de seconde, agitant les mains dans l'air pour se raccrocher à quelque chose, puis disparut de la trappe. Un bruit sourd retentit plus bas.
-Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda ma mère à l'étage en-dessous.
-Mad Rogan a fait une petite chute, répondis-je.
-Il a besoin d'un médecin ?
"Oui", articule silencieusement Rogan en me désignant du doigt.
Ha, ha, non, pas de soins sexy pour toi.
-Non, il va bien.
Rogan entreprit de remonter vers moi, l'air décidé.
-Il redescend, annonçai-je d'une voix forte. Tout de suite.
Il lâche un soupir exagéré mais obtempéra, puis se posta au bas de l'échelle.