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Elle sourit légèrement et murmura:
"Miroir, mon beau miroir, que penses-tu de ma tenue?"
"Je suis sans voix, répondit le miroir virtuel."
"Mais encore?"
"Si j'osais..."
"Mais ose donc!"
"Tu vas ravager la gent masculine, ma belle!"
"C'est bien mon intention. Programme mon transfert au Vénus. Je te quitte et je reviens bientôt."
D'un geste preste de la main, elle enclencha le vortex. L'air devant elle devint opalescent et elle s'y enfonça résolument pour émerger dans l'immense hall d'entrée du sexodrome à la décoration époustouflante inspirée par celle de l'Opéra Garnier. Des couples divers, des hommes et des femmes seuls apparaissaient, comme crachés par le néant, en provenance de tous les quartiers de la mégapole, et de plus loin encore.
Extrait de "La petite et la grande mort d'Eva" de Constantin Louvain
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