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Description ajoutée par Chris-16 2018-08-06T13:00:08+02:00

Résumé

C’est dans sa voiture qu’Antoine, jeune et brillant avocat qui a perdu femme et enfant, rencontre inopportunément Bernie, SDF ravagé par son divorce.

Ils ne se connaissent pas et n’ont aucun point en commun qui pourrait les unir. Malgré leurs différences, ils seront embarqués ensemble dans une intrigue rocambolesque où se mélange humour et action. Une histoire de générosité, profondément humaine.

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Classement en biblio - 1 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Chris-16 2018-08-06T13:22:37+02:00

Le ventilateur brassait l’air chaud d’un matin de juillet ensoleillé. Sur le rebord de la fenêtre, des pigeons avaient élu domicile derrière la vitre du troisième étage d’un immeuble à la façade délabrée par le temps.

Le bruit d’une rue qui s’anime commençait à crépiter sous les fenêtres de l’appartement de Bernie. Quelques commerces venaient d’ouvrir leurs portes. Pendant qu’un épicier disposait ses fruits et légumes sur des étagères métalliques postées devant la devanture de son magasin, son collègue du trottoir d’en face accrochait des cartes postales à côté de la vitrine d’une boutique de souvenirs. Une odeur de croissant et de pain chaud s’évadait d’une boulangerie à l’angle de la rue, faisant déjà le plein de clients.

Bernie dormait paisiblement sous le ventilateur qui tournait à plein régime.

De sa bouche entrouverte s’échappait un léger ronflement. Son torse poilu était recouvert par le magazine Playboy qu’il avait feuilleté une bonne partie de la nuit. De sublimes femmes posaient dans des positions suggestives sur papier glacé, n’ayant que pour seul objectif de faire tourner la tête à n’importe quel homme digne de ce nom.

Aux environs de huit heures, le chien de Bernie, au doux prénom de Sac à puces, se faufila par la porte entrebâillée de la chambre d’une patte bien décidée à extirper son maître du lit.

C’était un cocker âgé de cinq ans.

Bernie l’avait recueilli chez lui lorsqu’il le vit errer seul et l’air un peu perdu lors d’une nuit d’hiver particulièrement glaciale.

Une douce senteur émanait d’un pot de fleurs posé sur l’une des étagères murales de la chambre qui faisait office de bibliothèque. La lampe de chevet était restée toute la nuit allumée. Bernie s’écroula de sommeil un peu avant les trois heures du matin et n’eut ni la force ni le courage de détendre son bras pour l’éteindre.

Sac à puces s’immobilisa une première fois à hauteur des pieds de son maître, qui débordèrent légèrement de ses draps froissés. Il lui lécha les pieds de haut en bas et de bas en haut en agitant vigoureusement la queue en signe de joie.

– Hmm… C’est si bon ! Ne t’arrête pas, continue comme ça, s’exalta Bernie en remuant les orteils de ses pieds.

Il ne se rendait encore compte de rien.

Décidant que la toilette des pieds était terminée, Sac à puces contournait le lit et posa ses deux pattes avant sur le matelas, observant son maître se retourner vers lui. Il fut idéalement placé pour caresser de sa langue baveuse le visage de Bernie qui frémissait encore de plaisir. Un sourire coquin se lisait sur ses lèvres avant qu’il ne s’estompe peu à peu. Il se mit à renifler avec une grimace de dégoût une odeur nauséabonde qui lui chatouillait les narines ; mais qui n’a jamais esquivé un baiser de sa belle dulcinée au moment du réveil ?

Sac à puces continuait de lui lécher le visage avec malice.

Bernie ouvrit les yeux, émergeant difficilement de son sommeil. Il se réveilla en sursaut et se redressa d’un bond sur son séant. Il écarta violemment son chien d’un geste vif, surpris de se trouver nez à nez face à lui. Son visage exprimait un mélange de confusion et d’horreur. Il passait en un instant du rêve à la dure réalité du moment.

- Toi ici ! Qu’est-ce que tu fous dans ma piaule sale cabot ?! hurla-t-il vert de rage.

Il passa sa main sur sa joue gauche et en décolla un filet de bave.

- Oh ! Le dégueulasse ! C’est ignoble !

Son chien s’allongea sur le tapis en gémissant. Il fit les yeux ronds.

Bernie se débarrassa du drap qui le recouvrait, puis s’assit sur le bord du lit. Il resta immobile, le temps de reprendre un tant soit peu ses esprits.

Le réveil fut brutal.

- Et pas la peine de faire cette tronche, ça ne marche pas avec moi. Sache que tu n’as aucune chance, je préfère les blondes et un peu moins baveuses de préférence !

Sac à puces laissa échapper un long soupir en posant son museau sur le sol.

- Et si tu n’es pas content, t’as qu’à te prendre un trois- pièces. C’est vrai ça bon sang de bois, voilà qu’il fantasme sur moi maintenant, s’inquiéta-t-il en marmonnant dans sa barbe.

Il se demanda si son chien n’avait pas viré de bord. Il fut soudain inquiet avant de ne plus y penser. Mais il se méfierait dorénavant du comportement plus que douteux de Sac à puces.

Bernie se leva, enfila ses chaussons rangés au pied du lit et se regarda dans un grand miroir mural qui lui renvoyait le reflet d’un visage terne et fatigué.

Sous des cheveux poivre et sel coupés court, ses yeux étaient de couleur verte qui avaient tendance à virer aux bleus à la lumière du soleil. Sa barbe de trois jours laissait apparaître une petite cicatrice sur le côté droit de son menton ; ce qui lui donnait un petit air de mauvais garçon. Approchant de la cinquantaine, quelques rides à peine visibles commençaient à apparaître au niveau des tempes, et son visage blafard accentuait les auréoles sous ses yeux ; mais il en avait jamais prêté aucune attention.

Il passa rapidement dans la salle de bains, prit une douche froide pour se remettre les idées en place, se lava les dents en trois coups de brosse à dents, puis étala sur la peau de son visage du fond de teint qui lui permettait, pensait-il, de cacher les quelques imperfections qui venaient se graver sur son visage. Une sorte de cache- misère contre le temps qui passe inexorablement.

– Me voilà comme un sou neuf, se félicite-t-il en enfilant un peignoir qu’il avait dérobé dans un vieil hôtel bon marché.

Dans le salon de son petit appartement en désordre, le voyant lumineux du répondeur clignotait ; avisant de la réception de nouveaux messages. En y passant devant, il enfonça le bouton « Lecture », puis entra dans sa cuisine américaine pour s’y préparer une tasse de café.

Le répondeur s’était mis en route.

Le premier message se mit à défiler dans l’oreille distraite de Bernie.

- Salut mec, c’est Jojo. Où étais-tu encore fourré cette semaine. Je t’ai appelé des dizaines de fois. Même sur ton portable, tu es injoignable. Tu ne sais pas ce que tu as raté hier soir. Jennifer nous a faits un strip-tease dont elle seule a le secret, mais je te raconterai ça plus tard. Donne-moi de tes nouvelles à l’occase, bye.

Pendant que la cafetière préparait un café noir, Bernie engloutissait une tartine au beurre recouverte d’une fine couche de confiture aux myrtilles.

Le répondeur continuait à défiler les messages, or, celui qui allait attirer toute son attention était celui de sa chère et affreuse épouse.

- C’est ton ex-femme au bout du fil, enfin, je l’espère, dit une voix ténue mais stridente. Sois à dix heures au tribunal, et ne sois pas en retard cette fois-ci !

Bernie sentit son sang se glacer dans ses veines.

Il posa d’un coup sec sa tasse de café sur le bord de l’évier, et faillit s’étouffer en avalant un autre morceau de sa tartine au beurre.

- Mon divorce, j’ai complètement oublié mon divorce ! maugréa-t-il pris de convulsions.

Il se précipita dans le salon, laissa tomber son peignoir sous ses pieds –, agrippa sa chemise apposée sur le canapé et l’enfila à la hâte.

- Où est mon pantalon ? Sac à puces, où tu as encore mis mon pantalon !

Le chien entra dans le salon fier comme un pacha –, le pantalon entre les dents. Bernie lui donna une caresse avant de placer une jambe dans son pantalon.

- T’es un bon toutou toi.

En enfilant l’autre jambe, il se vautrait lamentablement sur le sol en bois verni.

Un bruit pesant accompagna la chute.

Au moment même où Bernie faisait tourner la clé dans la serrure de la porte d’entrée, son propriétaire posté derrière son dos lui collait un avis d’expulsion en plein milieu de la figure.

- Qu’est-ce que c’est que ça ? demanda-t-il d’une voix anxieuse.

Le propriétaire bondit le torse en le dévisageant.

- C’est marqué dessus, je crois. Ça s’appelle un avis d’expulsion, s’exprimait-il avec un fort accent créole.

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