L'Écriture du monde
Auteur
- François Taillandier (Écrivain)
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extrait
Comme un forcené tire la nappe d'une table avec les vins et les mets du festin, les plats d'argent, les coupes précieuses, saccageant tout, le Messie avait jeté, éparses au sol, les joies de la musique, des jardins, de l'amour sensuel, aussi bien que des illusions de la pensée, de la politique et de la poésie, les orgueils de la guerre et du pouvoir, tout ce qui avait constitué l'homme gréco-latin - et il avait démasqué l'être humain, le révélant sale, brutal, misérable, mangé de de pourriture et d'éternel chagrin, rongé par le péché et promis à la mort.
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Un livre d'une grande richesse et d'une grande profondeur. Une réflexion sur la transmission lorsque s'effondre la civilisation, à travers les regards du philosophe Cassiodore, de Léandre d'Hispalis et de la reine lombarde Théolinda. Un roman que je rapproche de "Écoutez nos défaites" de Laurent Gaudé.
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Très enrichissant : non seulement à cause de cette époque dite "de barbarie et de ténèbres", qui revit et s'éclaire ici, mais par l'écriture et la sagesse qui s'en dégage. Cassiodore est un homme du VIe siècle, mais il est aussi étonnamment contemporain. Les pages sur la vieillesse sont d'un poids magnifique.
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Ce roman se déroule à une période mal connue, celle qui va de la fin de l'Empire Romain au Moyen Age et qu'on nous enseignait (du moins de mon temps) sous le nom "Les invasions barbares". Il est divisé en 3 parties :
1) Cassiodore, sénateur romain qui passe au service du roi ostrogoth Théodoric et essaie de rester en vie au milieu des incessantes luttes intestines des allées du pouvoir. Il tente également de ramener la paix. Déçu de ne pas y parvenir, il se retire sur ses terres au Sud de l'Italie, et met sur pied ce qu'on appellerait maintenant une médiathèque où il rassemble tout le savoir écrit de son époque.
2) Léandre : quelques années après la mort de Cassiodore cet évêque entreprend le long voyage d'Espagne en Italie pour voir ce qu'il advient du Vivarium et se livre à de douloureuses réflexions sur les troubles de son époque et son impuissance à y remédier
3)Téolinda :un siècle plus tard, cette jeune princesse prend fait et cause pour les Lombards et devient leur reine. Elle s'emploie à unifier son peuple et fait alliance avec le pape
A travers ces 3 récits on entrevoit comment les états européens se sont ébauchés. L'auteur insiste également sur l'importance des récits et surtout les récits écrits qui peuvent se transmettre - avec plus ou moins d'exactitude, suivant les traductions et interprétations des différents peuples et leur langage
Pour les passionnés d'histoire.
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Date de sortie
L'Écriture du monde
- France : 2013-03-06 - Poche (Français)
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Résumé
VIe siècle de notre ère. L’empire romain d’Occident s’est effondré, laissant place aux instables royaumes « barbares ». Constantinople cependant ne renonce pas à l’espoir de reprendre les territoires perdus. Au coeur de cette époque troublée, déchirée par les dissensions religieuses, deux figures historiques vont tenter de frayer les voies d’une société nouvelle.
Cassiodore, romain de vieille souche, intellectuel et homme d’État passé au service du roi ostrogoth Théodoric, nouveau maître de l’Italie, impulse une politique de paix, de tolérance et de fusion des populations. Ses projets anéantis par la tyrannie et la guerre, il se retire du monde pour fonder un monastère, le Vivarium, voué à la préservation de la culture ancienne, profane ou sacrée.
Théolinda, jeune princesse germanique promise à un roi franc, s’enfuit à seize ans pour l’Italie du nord, où elle s’offre au roi des Lombards, Autharis. Elle va se révéler une reine énergique, audacieuse, et jouer un rôle politique décisif, s’efforçant de stabiliser la conquête lombarde dans une alliance secrète avec le pape Grégoire le Grand.
C’est aussi une période inventive et foisonnante. Justinien à Constantinople fait édifier Sainte-Sophie, Clovis implante dans les Gaules la dynastie franque, Benoît de Nursie organise la vie monastique occidentale. Un moine nommé Denys établit le calendrier à partir de la naissance du Christ...
Ces temps obscurs et pourtant fondateurs sont retracés dans un tableau romanesque passionnant qui vient éclairer ce que nous apprend l’histoire.
VIe siècle de notre ère. L’empire romain d’Occident s’est effondré, laissant place aux instables royaumes « barbares ». Constantinople cependant ne renonce pas à l’espoir de reprendre les territoires perdus. Au coeur de cette époque troublée, déchirée par les dissensions religieuses, deux figures historiques vont tenter de frayer les voies d’une société nouvelle.
Cassiodore, romain de vieille souche, intellectuel et homme d’État passé au service du roi ostrogoth Théodoric, nouveau maître de l’Italie, impulse une politique de paix, de tolérance et de fusion des populations. Ses projets anéantis par la tyrannie et la guerre, il se retire du monde pour fonder un monastère, le Vivarium, voué à la préservation de la culture ancienne, profane ou sacrée.
Théolinda, jeune princesse germanique promise à un roi franc, s’enfuit à seize ans pour l’Italie du nord, où elle s’offre au roi des Lombards, Autharis. Elle va se révéler une reine énergique, audacieuse, et jouer un rôle politique décisif, s’efforçant de stabiliser la conquête lombarde dans une alliance secrète avec le pape Grégoire le Grand.
C’est aussi une période inventive et foisonnante. Justinien à Constantinople fait édifier Sainte-Sophie, Clovis implante dans les Gaules la dynastie franque, Benoît de Nursie organise la vie monastique occidentale. Un moine nommé Denys établit le calendrier à partir de la naissance du Christ...
Ces temps obscurs et pourtant fondateurs sont retracés dans un tableau romanesque passionnant qui vient éclairer ce que nous apprend l’histoire.
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