Commentaires de livres faits par Love_Reading
Extraits de livres par Love_Reading
Commentaires de livres appréciés par Love_Reading
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Les yeux fixés sur le mur, je ne réponds rien.
- Je sais que tu crois que je suis parti travailler, ce matin, en te laissant toute seule enfermée dans la chambre.
Il a raison. C'est exactement ce que j'ai pensé.
- En fait, je ne suis parti que parce que je devais donner ma lettre de démission. Je ne peux pas rester à un poste où j'ai commis la pire erreur de ma vie. Je vais chercher autre chose dès la semaine prochaine.
I glanced at Ivan and made a face. " Black ", I answered, but mouthed ' like your heart '.
He rolled his eyes.
" Is that true ? " the other woman asked, moving her gaze from the computer back to us.
" I don't have a favorite color ", Ivan answered.
" What is Jasmine's favorite ? " she asked.
He glanced at me at the same time the woman looked away, " Red ". Then added ' like the blood of the children you eat '.
I was not going to laugh.
I was not going to laugh.
Especially not when he looked so pleased with his fucking self. Idiot. Asshole.
Par pure politesse, je lui souris. Elle enchaîne avec enthousiasme :
- Depuis un mois, je suis en coloc dans une chouette petite maison sur la plage, pas très loin d'ici. Tous les matins, je vois sortir ce beau gosse du bungalow à deux pas de chez-moi avec sa planche. Dites-moi qu'il est de votre famille, ce serait génial !
- Avec ma sœur, nous sommes de New York. Nous n'avons aucun parent dans l'archipel.
J'essaie de cacher mon impatience. Le voyage a été long, je voudrais bien qu'elle me donne ma clé pour pou voir aller prendre une douche avant de partie à la découverte de l'île et profiter de ma première journée de vacances.
- Dommage ! conclut-dlle en me tendant enfin mon sésame. J'aurais bien aime que vous nous présentiez. Il est un peu bad boy pour que je me lance toute seule. Dans le quartier, on raconte que c'est un vrais dur à cuire en plus d'être un champion de surf.
- Désolée, je ne peux rien pour vous.
Je commence à m'éloigner quand ce qu'elle me dit me fige sur place.
- N'empêche que, si vous pouviez voir son tatouage, il me file des frissons !
Je ressens comme un brutal coup dans l'estomac, pensant instantanément à un tatouage bien précis dans le dos de quelqu'un qui n'est plus de ce monde depuis presque trois ans maintenant. L'image qui s'impose à mon esprit est tellement violente que je dois me rattraper au comptoir pour ne pas vaciller.
Un tatouage, le même nom. C'est ...
Tu divagues, me rappelle à l'ordre ma raison.
- Quel genre de tatouage ?
Je n'ai pas pu l'empêcher de le demander. Je me le reproche dans la seconde, mais, en même temps, je m'en serais voulu toute mon existence de ne pas avoir posé la question pour tuer le doute qui m'empoisonne déjà, faisant remonter à la surface toutes les incertitudes que j'ai conservées de cette époque.
- Un tigre terrifiant, en couleur, qui déchire le drapeau américain avec ses griffes, mime-t-elle avec amusement.
Mon cœur manque un battement.
Non, c'est impossible !
- Il est trop beau, continue-t-elle a s'extasier sans remarquer mon trouble. Enfin, le emc aussi est trio canin dans le genre blond avec des yeux verts à tomber à la renverse !
[...]
J'attrape ma planche de surf et je sors de l'eau.
Ce matin, je suis trop crevé pour nager jusqu'au large, et l'océan, désespérément calme par manque de vent près du rivage, me gâche mon plaisir. Dépité, je détache le leash de la cheville et je retourne vers mon bungalow en petites foulées.
Machinalement, je passe la main dans mes cheveux et je les tords pour les essorer. Ils poussent vite, ils sont de nouveau trop longs. Ma patronne va encore me rappeler à l'ordre et l'obliger à prendre rendez-vous chez le coiffeur. Elle n'arrête pas de répéter qu'elle ne dirige pas l'annexe du club nautique de Waikiki et que je dois avoir l'air " sérieux ".
Arrivé devant la terrasse, je pose ma planche contre la balustrade et je me contorsionne pour attraper la fermeture de la combinaison dans mon dos. Je libère mes bras et descends le néoprène à hauteur de hanches pour le sentir plus à l'aise le temps de rincer mon matériel. Soudain, au moment où je prends le tuyau raccordé au récupérateur d'eau, j'entends une voix douce qui me fait sursauter :
- Tu veux que je le fasse pour toi, Tiger ?
Un frisson glacial remonte le long de ma colonne vertébrale, une onde se choc parcourt mes muscles. Une seconde, je suis tenté de faire l'idiot, celui qui ne comprend pas, de nier, sauf que c'est impossible avec ce foutu tatouage qui me couvre la moitié du dos.
Lentement, je pivote sur mes talons, sachant déjà très bien qui se tient derrière moi.
Christy ...
Je me suis décidée d'un coup, au mépris de toute prudence. Je me détourne vivement et je saute de la voiture. Je lui jette un dernier regard par-dessus mon épaule. Christopher affiche un grand sourire heureux.
Nouveau coup au cœur.
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