Ma vie toute crue
Auteur
- Mauricio Garcia Pereira (Écrivain)
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extrait
Si nous n'étions pas tenus par ces satanées cadences, on pourrait prendre le temps de s'arrêter pour ranger ces têtes. De la part des ouvriers, il n'y a aucune cruauté. Mais la chaîne ne peut pas s'arrêter, alors on pare au plus pressé pour éviter de se faire engueuler.
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A cause du rythme, tous les employés de l'abattoir sont au bout du rouleau. On passe souvent très près de disputes à coups de couteau.
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Derrière les murs, l'homme est broyé par le système et la cadence industrielle imposée sur la chaîne d'abattage: il ne vaut pas plus cher que la bête qu'on tue, en tous cas moins que la carcasse qu'on revend.
Un document essentiel et sincère qui porte à s'interroger sur notre consommation, et sur les modes de production qu'elle génère.
A mettre entre toutes les mains... ce témoignage est un très beau plaidoyer contre l'élevage industriel et la surconsommation qu'il encourage.
Un texte lourd qui fait réfléchir sans tomber dans le pathos militant. Bouleversant.
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Date de sortie
Ma vie toute crue
- France : 2018-05-03 - Poche (Français)
Activité récente
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Résumé
Le témoignage du lanceur d'alerte qui a déconcé le scandale de l'abattoir de Limoges.
« Ferme ta gueule, baisse la tête, fais ton boulot. Et si tu n’es pas content, dégage ! »
Cette phrase, je l’ai entendue des centaines de fois. Elle concentre toute la violence qui règne dans cet espace dérobé aux regards. Les ouvriers souffrent et les animaux ne sont pas traités avec la dignité qu’il faudrait.
Après sept années de silence, j’ai pris la décision de témoigner à visage découvert pour dénoncer la misère animale et la détresse humaine. Pour mieux les affronter, j’ai filmé ces images qui me faisaient cauchemarder. Tournées sur mon lieu de travail et confiées à l’association de protection animale L214, elles ont fait le tour du monde. On y voit des dizaines de foetus prêts à naître jetés à la poubelle comme de vulgaires déchets. La plus grande ferme du monde avortée pour des raisons de productivité, au mépris du bon sens et de toute décence.
Voici mon témoignage. Celui d’une longue descente aux enfers, suivie d’une lente reconstruction. Mon récit est dur, parfois, mais il est nécessaire. Nous ne pouvons pas ignorer plus longtemps toute la souffrance que contient notre assiette.
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