Commentaires de livres faits par MissDupont
Extraits de livres par MissDupont
Commentaires de livres appréciés par MissDupont
Extraits de livres appréciés par MissDupont
- Connard!
C'est sorti tout seul. Je me mords les lèvres, j'ai encore perdu une bonne occasion de me taire, il s'approche, le menton menaçant.
- C'est quoi ton problème ?
- T'es obligé de me balancer la porte à la tête parce que je veux pas de ta pub pourrie ?
Il hausse les épaules, me jette un regard méprisant sous la capuche de son ouaté.
- Vous voulez l'égalité et après vous râlez quand on vous tient pas la porte avec une courbette. Salope.
Long Beach Island! Parmi toutes les destinations sur la côte est américaine, il fallait qu’il choisisse celle-là!
- Mon cousin vient d’y aller et il a capoté ben raide! Ç’a l’air que les plages sont à perte de vue et les vagues sont énormes!
Oui! Je me souviens d’avoir failli m’y noyer, l’an passé. J’en garde une cicatrice de roche sur mon vente… et une autre sur mon cœur. L
Il poursuit sur son élan positif :
- Il a suivi des cours de surf!
- Ah! C’est cool… ai-je répondu sans partager son enthousiasme.
- Moi, j’ai toujours voulu apprendre à surfer. Et devine quoi? Tes fameux outlets sont sur le chemin pour se rendre là-bas. Tu pourrais faire du magasinage pour ta rentrée scolaire, tant qu’à y être.
Bon, bon, bon… Monsieur essaye de m’amadouer avec la promesse d’une virée de magasinage. Voyons, je ne suis pas si influençable que ça!
- Je suis partante!
Vraiment? J’aurais pu répondre que je veux prendre le temps d’y penser, vérifier mon budget. Bref, n’importe quoi pour ne pas acquiescer sur-le-champ!
Le stripteaseur s'apprêtait à enlever son pantalon quand il se ravisa à la dernière minute. À la place, il se rapprocha de nouveau d'elle, paré d'un sourire en coin, et la soulagea de sa coupe sans qu'elle émette la moindre protestation.
Il resta un moment à contempler la maigre pile, en colère contre lui-même et se sentant vaguement stupide. Quarante dollars pour fouiller dans les affaires d'une femme morte et inconnue. Quel sens cela avait-il? Ses chances de trouver quoi que ce soit d'éclairant étaient pour ainsi dire nulles. Il ne faisait que s'agiter en vain, comme un idiot. Pourquoi ne pouvait-il pas simplement la laisser partir, oublier que leurs chemins s'étaient croisés?
J'écoute, sans savoir quoi. Depuis le temps, j'aurais dû me faire à l'absence des bruits que je tenais pour acquis: le tapotement assourdi des pieds nus, le chuintement de la bouilloire, le murmure de la radio, le tintement d'une tasse de café contre le bord de la baignoire. Les bruits que fait une personne seule sont doux, prudents, isolés. Ils refluent dans le silence. J'ouvre la fenêtre et la respiration de la mer pénètre dans la pièce, comme un être vivant.
Quand l'homme se met à caresser ma peau, me faisant reculer de deux autres pas pour m'adosser au mur, quand ses lèvres voluptueuses se joignent aux miennes, je me sens à sa merci. Quand ses mains s'emparent des miennes, qu'elles les bloquent sur le mur au-dessus de ma tête, je sens qu'il me possède, que je suis à lui et je me sens... étrangement bien. Oui, bien et en sécurité. Et aimée.
Les abats de la princesse furent confiés au meilleur chef du royaume. Le reine se délectait déjà. Elle savourerait Blanche-Neige en sauce, avec des pommes de terre et des petits pois. Non, se reprit-elle en retournant dans les cuisines pour donner de nouvelles instructions, la princesse serait apprêtée en un plat infect, une moulée préparée par un garçon d'étable, un idiot si possible, et elle serait renvoyée à la terre en une diarrhée nauséabonde.
- Laisse faire les apparences pour le moment. Je veux te dire quelque chose...
Il me tendit la main à distance, assis sur le sofa, une jambe repliée et l'autre par terre. La scène était à prendre une photo et à l'envoyer à Playgirl pour le mâle du mois! Les cheveux tout à l'envers et un pied sur le tapis avec les zèbres. Jamais de ma vie je n'avais ressenti autant de pulsions sexuelles pour quelqu'un ! Il avait réveillé tout ce qui avait été dans un état latent depuis presque trois ans à la vitesse grand V ! Une fois assise près de lui, il mit un bras autour de mes épaules et avec l'autre, ouvrit mon peignoir pour sortir un sein et le caresser.
- Tes seins sont magnifiques !
Mathis eut l'impression qu'une chape de plomb s'abattait sur la cité. À cet instant, il n'entendait plus rien, son ouïe étant saturée par le bruit environnant. Tout n'était plus que cris et grondement se mêlant en un effroyable bourdonnement.
Malgré la peur qui s'emparait progressivement de lui, il se fit violence et se rapprocha de la porte de bois.
Les secondes défilèrent lentement dans son esprit avant qu'il ne pose sa main sur la poignée. Il figea dans son mouvement et demeura immobile devant le panneau de bois. Qu'allait-il trouver de l'autre côté ? Le monstre, cet assassin que dépeignaient les journalistes se trouvait-il seulement à quelques mètres de lui, prêt à jaillir sur lui?
Il inspira un grand coup et hocha la tête. Il poussa de sa main la poignée et se prépara au pire.
-Capitaine Darwish... je ne suis pas une illettrée que vous allez pouvoir embourber avec vos discours! De quel équilibre et de quelle sécurité intérieure parlez-vous? Vous trouvez que le pays est en équilibre en ce moment... ou l'était avant la révolte populaire? Et puis, de quelle série de meurtre vous parlez?
- Bien sûr! Je veux dire... qui n'aime pas ça ?
- Moi, répliqua-t-il. Ça a un goût infect, complètement incompatible avec mon palais et mes papilles gustatives. Même chose avec l'alcool sec et les vins rouges.
- Je trouve pourtant cela délicieux, et je ne crois pas être le seul.
- Je crois en réalité que votre appréciation est plus psychologique que concrète.
- Je ne comprends pas.
- Alors laissez-moi vous demander : s'il existait un jus à la bière, en prendriez-vous ?
- Je ne sais pas...
- Assurément pas, il n'y aurait pas d'alcool dedans. Vous consommez de la bière parce que c'est une boisson alcoolisée que vous avez appris à aimer. La preuve, aucun enfant qui goûte une bière et qui ne considère pas encore que boire de l'alcool, c'est cool n'aime cela. Les cocktails, eux, demeurent délicieux et pleins de saveurs, avec ou sans alcool.
Mon amie voulait concocter un repas polonais pour faire honneur à ses origines. Mais je l'ai convaincue que le bortsch, les pierogis, les galettes de pommes de terre et les côtelettes de porc panées constituaient un menu certes délicieux, mais un peu lourd pour une journée de canicule.
À vrai dire, je m'en fous. Le fait de ne plus devoir rien à Sarah m'enlève beaucoup de pression. Elle a peut-être des attentes, mais si je n'arrive pas à les combler, je n'ai plus à me sentir coupable. Cette constatation me rend léger. Les bulles descendent bien, le joint a bon goût, et je m'abandonne à la conversation, chose que je n'ai pas faite depuis trop longtemps. À force d'être ancré dans un rôle de "maîtresse", je m'aperçois que tout le reste de ma vie est une cachette, un mensonge.
Aucun chien n’aurait pu poser question plus subtile. Les suppositions qui la sous-tendaient paraissaient à la fois justes et étrangement anormales. Même s’il respectait son propre maître, Majnun supposait que chaque chien voudrait se cacher du sien. La liberté, se dit Majnun, venait avant le respect. Pourtant, chez chacun d’entre eux, le mot maître évoquait à la fois des sentiments qui justifiaient que l’on se cache et le contraire. Pour certains, l’idée d’un maître était réconfortante. Prince, qui, depuis son arrivée en ville, était séparé de Kim, son maître, aurait tout fait pour le retrouver. Athena, un kilo et demi, avait l’habitude de se faire porter partout. Elle était déjà épuisée d’avoir suivi tout ce temps le rythme de la meute. Envisageant la route à faire et l’incertitude qui semblait être leur lot, elle pensa qu’elle se soumettrait avec plaisir à celui ou celle qui la nourrirait et la baladerait. Cependant, comme la plupart des autres chiens, plus gros, semblaient détester la soumission, elle faisait mine de la détester, elle aussi.
Même la position de Majnun ne manquait pas de subtilité ni d’ambivalence. Il avait toujours été fier de sa capacité d’obéir à son maître. Il avait récolté des biscuits et des gâteries, tout en étant indigné par ce rituel. Il avait parfois dû se retenir de fuir. En fait, il aurait quitté son maître s’il avait pu emporter les petites gâteries – pas seulement les biscuits, quand même, mais tout le sentiment des gâteries, les tapotements, la façon dont son maître s’adressait à lui quand il était content. Bien sûr, maintenant qu’il était libre, inutile de même envisager ces attentions.