Yum Yum, Tome 2 : Belles et rebelles

Dessinées par Jean Sidobre avec un trait sensuel, ces histoires de "Yum Yum" n’avaient été jusqu’à ce jour publiées seulement que dans le magazine anglais "Princess Tina", dans l’extrême fin des années soixante.

Jean Sidobre est d’ailleurs plus célèbre aujourd’hui pour ses œuvres érotiques, sous le nom de G. Lévis, que pour ses illustrations du "Club des cinq" et de la série des "Alice". Le graphisme est très élégant et sert magnifiquement dans cet album une histoire très contextualisée à la période où la Chine populaire fait peur pour des raisons bien différentes d’aujourd’hui.

Alors que "Yum Yum, Un mariage mouvementée" proposait trois récits d’inégales longueurs, voilà ici une seule aventure (traitée en 36 planches, il y aussi quelques autres pages en plus) pour cet album "Yum Yum, Belles et rebelles". Ces aventures fraîches et risquées nous amènent à côtoyer une enfant chinoise d’environ sept ans (l’âge de raison, car elle ne manque pas d’intelligence), pour ceux qui connaissent "l’Espiègle Lili" de la première mouture (à savoir paraissant dans "Fillette" pour les années 1909 à 1914) on pourrait dire que Yum Yum en a toute la malice et l’intrépidité. Cette jeune Asiatique vit toutes ses aventures avec une Européenne d’environ seize à dix-huit ans.

Nous sommes à Hong-Kong dans les années cinquante et cette aventure-là amène par inadvertance nos héroïnes à franchir le rideau de bambou. Qu’à cela tienne, elles reviendront avec un Chinois d’outre-mer qui, vivant sous la contrainte en Chine populaire, avait trouvé un petit village perdu dans les montagnes qui résistait toujours et encore aux légions maoïstes. Au passage ce Chinois d’outre-mer aura séduit une belle militaire de l’Armée rouge prête à le suivre dans le port parfumé (traduction littérale du nom de la concession britannique).