Commentaires de livres faits par Enavres
Extraits de livres par Enavres
Commentaires de livres appréciés par Enavres
Extraits de livres appréciés par Enavres
Son conseil principal : pour écrire, lisez, et écrivez. Le reste viendra après.
On a donc plusieurs parties, sur sa vie, sur l'écriture elle même, sur son accident, et beaucoup d'annexes et d'avant-propos pour préciser des points qui n'avaient rien à faire au milieu du livre. C'est bienvenu, ça donne l'impression de bonus et ça rend la lecture globale plus découpée et plus simple à prendre en route.
Apparemment et pour le citer, le manuscrit du livre avait 85 pages, bon, on en a 375 dans cette édition mais ça passe tout seul et ça vaut le coup.
En extraits, des passages pour vous montrer la sincérité avec laquelle il écrit, la justesse, Lovecraft qui serait un rageux sur Twitter, et sa femme citée à la fin dans les romans qui l'ont inspiré (on pourra regretter malgré tout une liste très très américaine, ou en tout cas anglophone, ainsi que masculine, mais bon, soyons honnêtes, je n'étais pas très surprise).
Ce qui est surprenant car l'alternance de pronoms pour Chih, lae personnage principal.e non-binaire, n'a jamais porté à confusion, par exemple.
On suit donc les aventures de ce.tte moine archiviste et de sa neixin Presque-Brillante, une perruche parlante à la mémoire phénoménale qui aide Chih dans son travail ! Les deux comparses doivent traverser la région, ses forêts et ses rivières pour rejoindre une ville, et sont accompagné.es d'une artiste martiale, de sa soeur, et d'un couple âgé mystérieux. Toustes ensemble, ielles tombent sur des groupes de bandits tout aussi mystérieux, et Chih recueille ainsi toutes les histoires qu'on lui raconte au fil de cette petite aventure.
À la réflexion, le livre me rappelle un peu ce qu'a fait Becky Chambers avec son Psaume pour les recyclés sauvages et, dans une moindre mesure, Les Voyageurs. Le moine/l'archiviste qui voyage et recueille les histoires individuelles, les personnages hauts en couleur, le roman court aussi, qui n'est pas le format qu'on trouve encore le plus en SFF, ainsi que la tonalité positive, poétique et très douce du récit.
Et n'hésitez pas à essayer, court comme ça ça fond tout seul sous les doigts comme un bonbon en une soirée ✨
Les rebondissements sont assez prévisibles mais on (en tous cas, je) leur pardonne de bon coeur, on est là pour profiter un peu plus des nos héros et de l'univers qui existe un peu plus le temps de quelques pages
Une jolie lecture mais pas inoubliables.
Alors bien que tout soit aussi rigoureux que dans les tomes précédents, avec toujours des scientifiques et astronautes divers et variés en conseils et relecture, c'est l'intrigue, la tension et le mystère qui sont au coeur du récit, dès premières aux dernières pages. Un "page-turner" prévient la 4e de couverture, et c'est vrai, j'ai dévoré les 700 pages en... deux jours et demi. Et oui, j'ai une vie d'adulte à côté.
On est sur un roman d'espionnage haletant et on ne s'attend à quasiment rien (peu d'autres se passent, à ma connaissance, sur la Lune dans les années 1960). Le cadre permet aux fans de science-fiction, comme je le suis, d'en avoir à gogo, et est exploité du mieux possible par tous ces aspects "espionnage" et surtout sabotages qui vont pleuvoir sur les personnages.
Tous et toutes très intéressants au passage ! On ressent les types de personnalités qu'aime écrire l'autrice, surtout quand on a lu ses précédents romans, mais ça n'a pas été dérangeant, à mes yeux en tous cas. Encore que, pour Nicole, l'héroïne, il est impossible de ne pas faire le lien avec Elma, protagoniste des tomes précédents : elles se ressemblent beaucoup dans leurs métiers, leur personnalité, leurs relations, leurs défauts et les problèmes qu'elles rencontrent. Mais c'est, je trouve, une bonne chose de mettre en avant ces-dits problèmes rencontrés par le biais de femmes courageuses et brillantes comme elles le sont toutes les deux, alors je le pardonne à l'autrice sans réserve.
En un mot, si vous voulez passer un weekend palpitant, qui vous fait voyager de l'autre côté de notre atmosphère en restant sur des problématiques douloureusement humaines et survivalistes, foncez <3
(J'espère avoir relevé le défi que je m'étais toute seule lancer dans l'écriture de ce commentaire. Des bisous !)
PS : peut-être serez-vous bercé.es comme moi par les images d'Among Us et de la map The Skeld... Entre les sabotages et les pannes d'électricité, c'était un rêve devenu réalité pour moi)
L'histoire avance assez lentement, mais c'est un véritable plaisir de découvrir l'Ile d'Avalon et ses rituels, la rencontre qui fait des étincelles entre christianisme et paganisme est racontée brillamment, et la diversité des points de vue et des personnalités des femmes sur ces sujets (et tant d'autres) est un bijou de narration comme j'en ai rarement lu. (Pour commencer, j'ai eu peu (aucune ?) de lectures aux pdv multiples et exclusivement féminins...).
Prenez-le temps de vous immerger dans le monde, au coin d'un feu de cheminée, le temps de plusieurs soirées d'automne, ambiance garantie <3
Le livre se lit en une poignée d'heures à peine, n'hésitez pas à lui laisser sa chance, tout est à y gagner.
(Je regrette au passage quelques coquilles, surtout dans les premières pages, qui m'ont beaucoup surprise.)
Jetez un oeil au sommaire, et concentrez-vous sur les passages qui vous intéressent le plus, si vous avez déjà quelques connaissances sur le sujet, si vous voulez mon avis !
Ecrivez bien, un mot à la fois.
bisous
Je crois que c'est un livre d'ambiance plutôt que d'histoire.
Ah par contre le sexisme n'est pas que sous-jacent et est très explicite : j'ai adoré (non) avec trois ou quatre descriptions de la taille des seins de Molly ainsi que la couleur de ses tétons (quand je n'ai su la morphologie et la couleur de cheveux de Case qu'à genre la page 350 sur 400). + la majorité des femmes appelées par un prénom quand les mecs ont droit au nom de famille, qu'on sait la silhouette et les détails vestimentaires de toutes les femmes qu'on croise même ponctuellement et jamais ceux des hommes... ok ça date des années 80 mais tout le monde ne se sentait pas obligé non plus de préciser ce genre de détails à tout bout de champ alors bref.
Fondateur du genre cyberpunk sans doute, mais on sent aussi que c'est fondateur du l'écriture du monsieur dans le sens où c'était un de ses premiers romans (si ce n'est le premier ? je crois) et ça se sent qu'une meilleure pratique de l'écriture aurait pu pallier certains des soucis de narration rencontrés.
En un mot seulement : une lecture d'ambiance.
Non-fiction/essai certes, mais se lit d'une traite ou par petits bouts selon la convenance, en trois parties principales elles-mêmes séparées en une multitude de chapitres et sous-chapitres, pour mieux s'y retrouver, lire ce qui nous intéresse, y revenir plus tard plus facilement, etc.
L'autrice est une femme noire dans un milieu d'hommes blancs, et y apporte son point de vue nécessaire - voire vital - pour mieux appréhender le genre et préparer ce qu'il sera par le futur / ce qu'il devrait être / ce que toute personne qui s'intéresse au futur et à la littérature de l'imaginaire voudrait qu'il soit.
La langue est simple et pertinente, parcourue de citations d'études de tous les domaines et d'extraits de SF de l'autrice, de confrères, de consoeurs, de pères et mères de la SF comme de leurs derniers enfants en date. Plongez-y-vous, vous ne pourrez pas le regretter.
C'est sans doute le passage qui m'a le plus marquée jusqu'ici, et pourtant la fin de la chaîne des chiens est difficilement détrônable.
Si vous n'avez lu que quelques uns des tomes du début de la saga, reprenez-là au moins jusqu'à celui-ci qui était incroyable.
Le 4e livre de ce tome secoue beaucoup de choses lui aussi, pourtant après le chapitre fascinant sur Y'Ghatan qui aurait pu prendre toute la place.
Il faudrait vraiment que je trouve (ou fasse...) un résumé des tomes, des personnages, des événements d'un peu tout, ça devient compliqué de se rappeler de tout entre la lecture de chaque tome (et même entre le début et la fin d'un seul) !
On a dans les deux une super énergie pleine de bazar et de bagarres, la BD a un peu plus de retenue que n'en a le film mais ça laisse tout plein de place à de l'évocation, des choses toutes douces qu'on ne dit pas mais qu'on laisse deviner un peu plus.
Vraiment, c'est un feu d'artifice cette bd : du peps, de la vitesse, des couleurs, on sait (on se doute) de comment ça finit mais ça passe partout avant d'exploser !
Bien que le début soit un peu lent, j'ai très vite été charmée par le style et la poésie de l'histoire (qui n'était, au début, pas sans me rappeler La Mer sans Etoile, lu très récemment aussi), et quand l'action et les enjeux s'en sont mêlés, j'ai eu du mal à décrocher. Si je ne dis pas de bêtises, c'est le premier roman de l'autrice, mais je peux dire sans hésitation que j'ai préféré celui-ci ! On retrouve des personnages qui croient aux histoires et à la magie dans une Amérique du début du XXème siècle, et on sent à quel point ce cadre est cher à l'autrice et on admire comme elle le restitue avec finesse. Peut-être moins précis que dans le Temps des Sorcières, ceci dit.
Les personnages sont de & hauts en couleur (j'essaie de trouver une jolie manière de le dire mais je manque du talent d'Alix Harrow pour le faire), forts, créatifs, puissants et touchants chacun à leur manière et nous entrainent découvrir quelques uns des dix milles mondes qu'ils parcourent (même si, comme d'autres l'ont souligné, il reste une petite pointe de regret qu'on ne s'attarde pas plus longtemps autre part que sur Terre et dans l'Ecrit,
Un vrai plaisir du début à la fin, qui redonne l'envie de croire à la magie, et offre un souffle d'évasion et de rêve à la lecture. J'espère croiser un jour une porte ou deux à mon tour, et je crois presque que c'est quelque chose de possible.
J'y ai retrouvé les mêmes personnages, la même structure, certaines scènes... Et en douloureusement long. Il y a un soucis de rythme, un éditeur aurait dû dire à Damasio "poto c'est super chouette mais faut élaguer là", ou alors "vas écrire une série, mais pour un roman non, c'est trop fluctuant là". Comme dans la ZdD, un passage aux 2/3 du roman qui sonne comme une fin... et non, encore 200 pages les copains.
Et ça aurait pu aller si c'était égal au reste mais on se perd dans des nouvelles idées et problématiques et expériences stylistiques ultimes (dispensables) qui agressent la cohésion et la crédibilité de l'univers.
Ah, si vous voulez tenter parce que vous avez entendu dire que Damasio avait fait des progrès dans son traitement des femmes, épargnez-vous cette peine. Certes Saskia et Sahar sont des personnages actifs et actants dans le récit, mais ptdr y'a du chemin à faire encore avant que les femmes de ses romans ne soient sexualisées constamment et en compétition entre elles. (Parlerons-nous du "jus de vie" généreusement partagé des hommes aux femmes lors des rapports sexuels qu'on retrouve déjà dans la Zone ? au secours)
Sur le style, les effets de ponctuation/mise en scène du texte.............. ce qui était approximatif dans la ZdD était devenu pertinent et beau dans la Horde, puis est devenu bancal, superflu et egotripique (et probablement illisible si vous êtes dys ou que vous n'avez pas vos lunettes avec vous). C'était justifié dans la Horde et gadget ici et n'apporte rien. Je suis plus que perplexe sur la voix de Toni douloureusement caricaturale et tout much, Ner n'était juste pas lisible (vous saurez que ne pas lire ses paragraphes ne nuit pas du tout à la lecture, épargnez-les vous).
Et si vous vous attendez à un roman de science-fiction, on est clairement plutôt dans du fantastique (quelle femme anti-système sensée irait voir un psychanalyste en 2041 ?), surtout dans la 2e moitié. Juste pour prévenir. La cohérence et la crédibilité de l'univers perdent graduellement de plus en plus de substance et avec elles l'attachement émotionnel aux personnages et à l'histoire. Personnellement, j'ai lu le dernier tiers avec le détachement blasé qu'on aurait face à qqun qui nous raconterait un mensonge et dont on veut juste voir jusqu'à où il va s'embourber.
Bref, d'autres l'ont dit plus simplement avant moi, j'exprime plus là ma déception qu'un avis constructif à l'attention de curieux mais n'hésitez pas à me demander des détails si jamais ça vous intéresse. Relisez-plutôt la Horde du Contrevent.
Des nouvelles chronologiques, avec des échos entre elles, des personnages très variés (... que des hommes blancs ceci dit ; pensée à Calamity Jane dont on parle souvent mais qui n'a pas eu droit à son récit pour autant), pour raconter l'évolution de l'Amérique et des relations humains-Brookes.
Une violence crue dans les combats mais très imaginative ce qui rend les scènes d'action fascinantes, les légers changements de style pour passer d'un personnage à un autre au fil des nouvelles est très agréable aussi, beaucoup de bonnes idées.
Le côté recueil fait qu'on ne dévore pas vraiment le livre et fait durer la lecture, ce qu'on appréciera ou non, mais rend peut-être le livre plus accessible pour les moins bons lecteurs.
En tous cas c'était très sympathique, j'aimerais bien trouver d'autres uchronies un peu fantastique de ce style dans d'autres périodes et pays.
Peut-être qu'il arrive trop tard dans mon parcours de lectrice de fantasy et que tout ce qu'il fait de nouveau et d'original a depuis inspiré ou été pompé par un tas d'autres livres, que moi j'aurais lus avant, et donc m'empêche d'y voir le côté novateur et transcendant.
Donc je me suis un peu ennuyée.
Beaucoup de "je ne savais pas encore à quel point j'avais tort" ou équivalent de la part de Kvothe qui n'ajoutent pas vraiment de suspens à mon goût, mais plutôt une espèce de côté vaguement moralisateur sur la naïveté de lui enfant/ado, dont l'équilibre entre la grande intelligence / le fait qu'il ne sait rien de la vie est souvent... maladroit ? En tous cas, c'est l'effet (ou l'absence d'effet) que ça m'a fait.
Et le personnage de Denna est plat comme pas permis, j'en ai un peu ma claque des "filles pas comme les autres filles", alors qu'à l'inverse, j'ai été agréablement surprise du nombre et de la diversité des autres persos féminins secondaires (bon, très très secondaires malgré leur existence).
Je ne sais pas trop où aller avec cette critique qui pointe plutôt du doigt des petits détails, alors je vais m'arrêter là. Je salue mine de rien la création de l'univers qui est absolument faramineux, et le style littéraire (et la traduction) sont vraiment agréables. Bref, faites vous votre propre avis, chacun peut y trouver son compte à mon avis ! J'essaierai peut-être le T2 s'il me tombe entre les doigts mais je doute d'aller le chercher par moi-même au demeurant.
Bref, outre la parenthèse personnelle, ce fut une lecture très douce et entrainante : un début un peu lent à mon goût et une fin trop rapide, mais une intrication et des rebondissements tout de long qui donnent envie de lire la page suivante le plus vite possible. J'ai envie de le relire dès maintenant pour voir dès le début les indices semés par l'autrice sur la conception de son monde que j'ai adoré et dans lequel j'aurais aimé passer encore plus de temps, loin du monde habituel de la fac et de l'université du début.
Je le recommande chaudement en lecture de vacances, à savourer, à relire par passages, et à prêter à des ami.e.s pour en discuter des heures ensuite (quel serait votre tirage aux dés ?)
Et pourtant, qu'est-ce que j'aime les pirates et les romans marins. Peut-être que ce 1er tome n'est pas assez maritime pour moi ?
En tous cas, il était trop "jeune fille qui doit prouver sa valeur car en tant que femme elle n'a aucun droit" into "femme qui se déguise en homme pour faire ce qui lui plait" avec le bonus du côté de Kyle "c'est moi l'homme vous êtes des femmes donc inférieures je fais ce que je veux". Bon. Si c'est pour retrouver des schémas que j'observe déjà dans mon quotidien, je vais laisser tomber la fantasy qui permet de s'en échapper et de rêver un peu en fait.
Et puis, de manière générale, je me suis très peu attachée aux personnages. Hiémain est très très chouette et intéressant, j'ai bien aimé Ronica, dommage qu'elle soit un personnage secondaire, et puis... tout simplement je n'ai pas accroché une seconde avec Althéa et Kennit, pourtant censé être principaux. Trop capricieux, fades dans le fond, relativement prévisibles...
Je ne sais pas, je n'ai pas trop envie d'attendre deux ou trois tomes qu'Althéa ait prouvé sa valeur à son abruti de beau-frère
Bref. Je vais peut-être juste reprendre le cycle d'après L'Assassin royal.
Des bisous
bref si vous voulez de la littérature de snob c'est la bonne niche mais j'espère que vous voyez les femmes un peu mieux dans la vie quoi svp
bonne lecture tout de même
On y aborde dans différents chapitres relativement indépendants les intelligences artificielles et leurs capacités (ou leur absence de capacités), le TAL (traitement automatique des langues) qui est au coeur de la communication avec les robots (parlants - communiquants au moins) et point central du sujet du livre.
Certains passages sont un peu précis en linguistique, qui personnellement ne m'ont pas posé de problème mais peut-être un ou une lecteurice n'ayant pas de bases en linguistique aurait un peu de mal. Globalement, tout est très pédagogique, fourmillant d'exemples et d'applications, avec des répétitions régulières et des échos entre chapitres qui permettent quand même de s'y retrouver.
Ne négligez pas les notes (et la bibliographie), qui ajoutent des précisions et des détails ! Les lire à la fin du lire (comme elles sont présentées, ce ne sont pas des notes de bas de page) permet de se replonger sommairement dans le déroulé général du livre et d'en avoir une vision plus globale qui résume un peu l'ensemble.
Je le recommande aux lecteurices de science-fiction, mais aussi aux curieuxses sur les IA, et l'informatisation des langues qui nous entoure de plus en plus aujourd'hui !
Avec, pour commencer, qu'est ce que ce serait merveilleux qu'il passe entre toutes les mains.
La SF met bien souvent en scène des futurs moyennement agréables pour le dire ainsi, et lire dans celui-ci, des nouvelles basées sur des articles scientifiques se focalisant sur certains objectifs du développement durable (ODD), en écho aux rapports du GIEC, avec de multiples sources à la fin, c'est un concentré d'espoir. Ca n'a pas l'air si infaisable, finalement, de sauver la planète.
Bien que dans une majorité des nouvelles, l'espoir revienne après l'effondrement.
Tous ces articles sont une porte ouverte pour un lectorat néophyte à propos des enjeux scientifiques actuels : ingurgiter des articles est plus aisé quand on a des nouvelles intercalées entre. La diversité des sujets permet à chacun d'y trouver son content dans un domaine différent, les sources, à la fin de chaque, de continuer soi-même à s'informer sur ces sujets.
Et puis les nouvelles qui sont plus ou moins des applications de principes et théories évoqués par les scientifiques.
Là encore, il y en a pour tous les goûts : de la SF plus sociale, plus poétique, plus hard selon les textes des auteurices. Certes, toutes ne se valent pas, on a des grands et des moins grands noms de la SF francophone et une réutilisation des ODD au sein des textes qui est parfois inégale, mais c'est une porte ouverte sur ce qui est fait en Science-fiction aujourd'hui. Petits coups de coeur pour les nouvelles de Jeanne-A Debats, Le Monde d'Aubin, et de Cholé Chevalier, Trois poneys morts.
Beaucoup de choses continuent de se dérouler et de se mettre en place, tout s'imbrique petit à petit et c'est assez fascinant d'être dépassé comme ça par un monde entier en mouvement.
Et entre tous les groupes qui se séparent, se forment, s'individualisent, les tomes suivants promettent d'être toujours aussi vastes, sinon plus. Et ohlala qu'est ce que j'ai hâte
N'attendez pas trop entre les lectures pour ne pas oublier les événements précédents... mais attention à l'indigestion tout de même.
Trêve de tergiversations, c'était grave bien.
Le premier atout du livre, c'est le style d'écriture, narré à la première personne du point de vue de Théo, une femme qui s'ennuie un peu dans sa vie sans trop de soucis, jusqu'à ce qu'un soir, elle découvre dans 4 secondes de vidéo sur le centre de recherche des doméglis au Tadjikistan le visage de sa mère, disparue depuis son enfance, théoriquement partie chercher des cigarettes. C'est acide, sarcastique, drôle, trash un peu et mine de rien très humain pour ce personnage auquel on pourrait avoir pourtant du mal à s'identifier (perso, je ne vis pas de mon héritage et ne peux pas demander à mon oncle de réseauter pour m'envoyer à l'autre bout du monde dans le club ultra sélect de la poignée de scientifiques qui étudie les E.T. nouvellement atterris sur Terre).
Puis on découvre la Mission tadjike avec Théo, ses membres, et petit à petit le mystère autour de sa mère, Éva, préfère s'épaissir au lieu de s'éclaircir.
Et avec lui, les révélations s'enchaînent, se superposent, prennent le pas les unes sur les autres et on se demande jusqu'à où la prochaine ira (peut-être un peu trop loin pour le vraisemblable ? Mais je reste une novice en polar après tout). Tout ça prend la forme d'une tragédie grecque, avec des relations familiales biennn trop complexes et des destins qui n'attendent qu'un souffle pour écraser les pauvres victimes que sont les humains. Et personne n'est épargné, les doméglis non plus. Encore une fois, peut-être que ça va un chouia trop loin à mon goût, mais bon, on aime le sensationnel. Je reproche au livre certains chapitres d'autres pdv que je n'ai pas trouvé super pertinents (et très religieux, ce que je maîtrise mal et ai peur qu'à chaque instant ça dérape sans pouvoir rien y faire). La fin peut un peu laisser sur sa fin mais je l'ai trouvée étonnamment poétique, comparativement à tout le désastre humain qui se déroule juste avant. Et, même si on est prévenu.es, j'aurais bien aimé en savoir plus sur les doméglis... mais c'est logique dans la narration. Tanpi.